Je confirme, fréquentant régulièrement l'auditorium (de Lyon, précisons-le
) j'y ai rarement fait l'expérience d'un public aussi irrespectueux. La pianiste ne méritait clairement pas ça, Sokolov l'an dernier à la même époque avait eu droit à bien plus de considération...
Sur le contenu : pas grand chose à dire concernant Scriabine, compositeur que je connais mal et dont les pièces retenues m'ont paru plaisantes sans davantage retenir mon attention.
Sonate No. 2 de Chopin : premier mouvement brouillon, pris à un tempo trop enlevé pour supporter d'être noyé sous la pédale de cette manière. La suite était plus intéressante malgré des difficultés à garder le fil du discours dans cette musique parfois un peu redondante.
Une
Hammerklavier nerveuse et acérée, aux coups de sang très beethovéniens et techniquement impeccable, restera pour moi le meilleur moment de la soirée.
Le bis unique (le Cygne - Saint-Saëns/Godowsky) m'a semblé être largement le fait d'un auditoire trop pressé de partir malgré l'enthousiasme des applaudissements... le régisseur qui a omis (oublié ?) d'éteindre la lumière côté salle après l'entracte n'a sans doute pas aidé à instaurer une atmosphère de recueillement. Espérons pouvoir rapidement réentendre Beatrice Rana à Lyon dans des conditions un peu plus agréables