Programme :
Prokofiev : Ivan le Terrible
Distribution :
Orchestre national d’Île-de-France
Chœur Stella Maris
Pablo González, direction
Rachel Wilson, mezzo-soprano
Ivo Stanchev, basse
Sébastien Dutrieux, récitant
Olivier Bardot, chef de chœur
Premier concert de l'année ! En réservant, j'ignorais si ce serait un ciné-concert ou juste un concert... et finalement, ce fut un semi-théâtre-concert, avec un comédien en bord de scène.
Salle bien remplie, plutôt une bonne ambiance, voisins calmes... configuration particulièrement bonne !
Musique au fort caractère évocateur, très variée, allant de la musique religieuse orthodoxe typiquement russe, à des chants militaires, des scènes de joie, ou des passages de lourde menace... J'ai regretté que l'épais programme de salle ne liste pas les différents tableaux et/ou scènes du film : j'étais un peu perdu dans le déroulement narratif, le livret, tant en surtitrage que dans le programme n'étant pas toujours très intelligible (beaucoup de noms russes, peu de narration), et très elliptique (sur ce point, ça m'a rappelé le livret de la Khovantchina). Scènes historiques toujours plus ou moins violentes, règlements de comptes, guerres, purges publiques rappelant celles du régime ayant commandé l’œuvre...
Une semaine après la représentation, il ne me reste pas grand chose des thèmes, qui m'avaient pourtant semblé plutôt marquants ! Il me reste surtout des images, le comédien incarnant principalement Ivan, mais aussi d'autres personnages, la chanteuse faussement fragile et docile, le chanteur débarquant sur scène en conquérant pour seulement une scène. Chœur de bonne facture, dans lequel j'ai reconnu du monde qu'on voit aussi ailleurs (RF, Seine Musicale...).
Direction très investie, chef omniprésent, sorti de là en nage. Il y croyait et ça se voyait, insufflant beaucoup d'énergie. Chef que j'ai bien envie de revoir dans un autre répertoire !
Un peu court peut-être : j'aurais bien repris une petite demi-heure de plus (fin vers 21h15, sans entracte).
Triomphe (mérité) dans la salle ! Preuve (s'il en fallait) que des programmes rares peuvent avoir un beau succès quand on y met de l'enthousiasme.