Sophie Carmen Eckhardt-Gramatté (1899-1974)ou la découverte

"Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté 6 janvier 1899 [25 décembre 1898] à Moscou et morte le 2 décembre 1974 à Stuttgart (Allemagne) est une compositrice, pianiste virtuose et violoniste canadienne d’origine russe.

En tant que compositeur, Eckhardt-Gramatté était en grande partie autodidacte. Elle a composé plus de 175 œuvres. Elle a beaucoup appris de la musique virtuose qu’elle a jouée au piano et au violon, et ses compositions – surtout des années 1920 – en témoignent. À la fin des années 1930, son idiome contrapuntique avait atteint sa pleine maturité et, dans la décennie suivante, son style s’orienta vers le néo-classicisme et la bitonalité avec une certaine utilisation des idiomes du jazz. En 1950, avec la Sonate pour piano n°5, elle commence à adopter le sérialisme et, en 1955, son utilisation de la manipulation métrique montre des similitudes avec celles d’Olivier Messiaen et de Boris Blacher. Elle a conservé une admiration de toute une vie pour la musique de Johann Sebastian Bach – la fin de son Concerto pour orchestre de 1955 reprend le prélude de sa Partita en mi majeur – et, comme Bela Bartók, elle a fréquemment utilisé l’intervalle d’une quarte comme dispositif structurel. Sa musique est sombre, dense et dramatique, avec une poussée vers l’avant. Elle admirait la première école viennoise, mais son contrepoint est individuel et sa dissonance doit beaucoup aux post-romantiques. Malgré son utilisation des techniques modernes, elle est restée une romantique dans l’esprit. En plus d’écrire de la musique, elle a développé une méthode d’enseignement du piano, la « E-gré Piano Technique », dont la base est l’utilisation du mouvement rotatif.

Ses compositions comprennent: deux symphonies; un concerto pour orchestre; un triple concerto pour trompette, clarinette, basson, cordes et timbales; trois concertos pour piano; deux concertos pour violon; une pièce pour deux pianos et orchestre; un concerto pour basson; divers travaux de chambre; ainsi que de nombreux solos instrumentaux pour piano et violon."
Wikipedia
C'est justement,l'occasion de faire connaissance avec cette compositrice,plutôt inconnue en France et comme il semble exister pas mal d'enregistrements, dont les 6 sonates pour piano par Hamelin (que n'a t'il pas fait?).L'occasion aussi ,de rendre justice aux femmes compositrices , injustement négligées le plus souvent.

S.C. Eckhardt-Gramatté Music from my Chilldhood
"Alphabet Pieces" from Music From My Childhood 1936 edition - Sonja Behrens: Piano - Rec. London, Ontario 6-8 July 1994 -

De mon enfance
Dans ce recueil, S. C. Eckhardt-Gramatte décrit en musique son interprétation de quatorze lettres de l’alphabet.
14 pièces de personnage par S. C. Eckhardt-Gramatte; édité par Lorne Watson ,qui a réuni ces 14 pièces pour faire suite au volume original d’Eckhardt-Gramatte. Ces œuvres offrent une plus grande variation de style et d’exigences techniques. Éditeur : Waterloo Music

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watcH?v=b5vlg8_3K1k

« La vie de Sophie-Carmen Fridman était nomade et non conventionnelle. Elle est née à Moscou où sa mère, élève de piano d’Anton et Nicolas Rubinstein, travaillait comme gouvernante dans la maison Tolstoï. Après plusieurs années dans une commune en Angleterre, Sophie-Carmen est admise au Conservatoire de Paris à l’âge de huit ans, où elle se spécialise en piano et violon. À l’âge de onze ans, elle avait donné ses premiers concerts à Paris, Genève et Berlin, jouant des deux instruments dans le même programme.

Son mariage avec Walter Gramatté en 1920 lui apporte la liberté de se consacrer à plein temps à la composition et à donner des récitals. Après la mort prématurée de Walter en 1929, Sonia crée ses premiers concertos pour piano et violon lors de ses débuts américains sous la direction de Leopold Stokowski et Frederick Stock. À son retour à Berlin, la jeune veuve abandonne sa carrière d’interprète et se consacre entièrement à la composition.

En 1939, cinq ans après son mariage avec Ferdinand Eckhardt, le couple s’installe à Vienne où Sophie-Carmen continue à composer, recevant des commandes prestigieuses et une reconnaissance pour son travail. Sonia passa les vingt et une dernières années de sa vie à Winnipeg, où elle innova en tant que compositrice et pédagogue dans les Prairies canadiennes. Son catalogue de plus de 175 compositions (symphonique, de chambre, violon et piano) témoigne de l’esprit fougueux et dynamique d’une artiste imprégnée de tradition romantique, se frayant un chemin dans le terrain musical remarquable du XXe siècle. "
(La Fondation Eckhardt-Gramatte)
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Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté: Quintette à vent, E. 148 (1963)
00:00 - I. Entrada: Lento, ma non troppo (solennel) 03:59 - II. Allegretto, ma non troppo 09:12 - III. Lento, ma non troppo 18:55 - IV. Giovale e spiritoso
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Basson: Nicholas Kilburn
Clarinette: Stanley McCartney
Flûte: Nicholas Fiore
Cor: Eugene Rittich
Hautbois: Perry Bauman
Année d’enregistrement: 1965

On voit ,avec ce quintette, que la compositrice ne choisit pas vraiment la facilité .Beaucoup de ses enregistrements ,datent de ces années là, et souffrent parfois ,d'une prise de son, qui a mal vieilli.Celui-là, reste assez correct . Une oeuvre qui j'espère donnera envie d'aller plus loin.

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=ztGCKF-UQCE

Sophie Eckhardt-Gramatté (1899-1974) (Canada)
Symphonie n° 2 « Manitoba » (1970) Dir : Piero Gamba
1. Adagio — Tombe — Più mosso (12.29)
2. Vivace — Spicato (6.48)
3. Tombe (6.37)
4. Molto vivace e preciso (10.13)


"Cette œuvre de la canadienne Sophie Eckhart-Gramatté (1967-1899) est aux antipodes des musiques que nous présentons habituellement. La « Manitoba Symphonie » aurait pu aussi bien s’intituler « Macabre Symphony » ou « Studio Hammer Symphony » tant elle semble avoir été écrite par un compositeur de films d’horreur de série B tel James Bernard. C’est la symphonie la plus « cinématographique » que nous connaissons, tous les poncifs du genre, si à la mode dans les Années 1974, s’y retrouvent. L’enregistrement étant de mauvaise qualité, mieux vaut sans doute ne pas écouter d’affilée les quatre mouvements de cette œuvre à la fois difficile et unique dans le répertoire dit « classique »".YT

Bien entendu, il n'est pas question de souscrire au jugement assez lapidaire ci-dessus.On est habitué,nous, ou du moins , ceux qui écoutent des symphonies, à de telles musiques .Au contraire, cela nous attire plutôt ,que cela ne nous repousse.Je trouve même cette symphonie assez passionnante et plutôt stimulante.Elle demanderait par contre, un enregistrement de meilleure qualité, car elle le justifie amplement.

Sophie Eckhardt-Gramatté (1899-1974) : Symphonie n° 2 « Manitoba » (1970) 1/2
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=CRyGEB6zPOI

Je continue mon petit parcours à la découverte de l'oeuvre de Sophie Carmen Eckhardt-Gramatté et je ne suis pas déçu encore ,à l'écoute de ce nouveau morceau de musique intitulé Molto Sostenuto (1991) et là aussi, comme déjà plusieurs morceaux écoutés, ce que j'aime et apprécie chez cette compositrice, c'est qu'au lieu, d'aller vers une certaine facilité, ses oeuvres ont une certaine tenue musicale que j'apprécie.On sent que pour elle ,écrire de la musique, c'est un véritable acte de foi.

S.C. Eckhardt-Gramatté Molto Sostenuto (1991)
rec. 1991 Winnipeg, Canada - Orchestre symphonique de Winnipeg, dir. - Bramwell Tovey Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=fZGizPaeIos

Le second concerto pour violon est déjà,une oeuvre plus conséquente,il date de 1951.Et l'on a la chance d'avoir un enregistrement public ,de bonne qualité ,de ce concerto  de 1991.Sans révolutionner la musique, on sent le parcours de quelqu'un assez autodidacte ,dans sa façon d'appréhender la musique , tout en restant dans les normes de classiques de l'époque.Je n'ai pas assez de recul, avec ce concerto ,pour en parler ,comme il faut .Mais ,j'ai trouvé le second mouvement assez beau.Après plusieurs écoutes, j'aurais peut être quelque chose de plus constructif,à en dire.

S.C. Eckhardt-Gramatté Concerto pour violon n° 2 (1991-complet)
rec. 1991 Winnipeg, Canada - Orchestre symphonique de Winnipeg, dir. - Bramwell Tovey, Gwen Hoebig - violon
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=AaGSgNizhiE