Votre dernier film visionné

Kevin Lomax est un jeune avocat aussi doué que brillant, qui s'enorgueillit de n'avoir jamais perdu une seule affaire. Un jour, il est recruté à prix d'or par un puissant cabinet new-yorkais qui défend des criminels odieux. Il devient vite le protégé du patron, John Milton, un homme énigmatique. Peu à peu, Lomax se laisse entièrement absorber par son travail et la personnalité fascinante de Milton.
Bon, j'ai jamais été un fan du film...
Je le trouve trop long et souvent ennuyeux, et c'est bien dommage !

Ali Akika & Jean Narboni & Serge Le Péron & Dominique Villain & Danièle Dubroux & Guy Chapouille : L'olivier        1976

 +
Ce film, sous-titré "Qui sont les palestiniens ?" et réalisé par le groupe cinéma de l'université de Vincennes, est un documentaire qui a pour but de diffuser la parole en faveur du peuple palestinien en France à travers des interviews de gens qui ont vécu en Palestine avant 1948 (ou qui y vivent encore), à travers des interviews de militants antisionistes d'un peu partout mais aussi à travers des interviews de gens sur des marchés de la banlieue parisienne et des militant(e)s. Beaucoup de choses sont dites bien sûr, puisque le documentaire dure quasiment une heure et demi et les interviews sont nombreuses mais ce qui ressort (et que l'on retrouve aussi mentionné dans des documentaires comme Gaza ghetto ou Scenes from the occupation of Gaza) c'est : d'une part, la violence de l'occupation, la volonté de tout rayer de la carte et de construire par-dessus afin d'effacer toute trace de ce qui existait ; d'autre part, la manière dont la lutte antisioniste s'inscrit totalement dans les luttes pour que les peuples disposent d'eux-mêmes et les luttes anti-impérialistes et puis enfin, c'est le silence total (à l'époque, mais bon, toujours cultivée à l'heure actuelle à coup de "c'est compliqué", etc.) à propos de ça en Europe, tout en laissant la part belle aux discours sionistes qui ont toutes les sympathies. En résumé, c'est un documentaire vraiment intéressant, qui n'est pas surplombé de voix-off et j'ai bien aimé le fait que ça interroge des gens assez différents — par exemple, des militants syndicaux en France — qui explique que pour eux, c'est absolument logique de soutenir la lutte du peuple palestinien. Enfin bon, j'imagine que le film est resté assez marginal — je ne sais même pas qui avait pu le voir à l'époque.

Gérald Belkin : Fait à Coaraze        1965

 +
Je sais vraiment pas où (ni pourquoi) j'avais récupéré cette série de courts-métrages de Gérald Belkin mais en tout cas, ça ne m'intéresse jamais et celui-ci ne déroge pas à la règle, même si je l'ai trouvé tout de même un peu mieux car les prises de vues du village de Coaraze sont assez belles — merci à la restauration : le noir et blanc et la lumière du soleil qui tape, c'est chouette. Par contre, j'ai à nouveau trouvé ça assez vain : on dirait que le film essaie de créer une sorte d'inquiétude dans la quiétude du village grâce à un montage particulièrement abrupt et des images un peu absconse mais honnêtement, on s'en fout pas mal.

Emeryck a écrit:

Enfin bon, j'imagine que le film est resté assez marginal — je ne sais même pas qui avait pu le voir à l'époque.

Oui et non: disons que, à la fois dans les milieux plus ou moins militants (et à l'époque, cela faisait quand même du monde - disons que la cause du peuple palestinien mobilisait un spectre idéologique assez large - beaucoup plus qu'aujourd'hui) et chez les cinéphiles (si je me souviens bien, Daney y a consacré un long article dans les Cahiers, et en a souvent reparlé de façon plus incidente mais récurrente dans les années suivantes), si, L'Olivier est un film qui a été beaucoup vu et commenté, et qui a même acquis une espèce de statut de référence. Cela dit, bien sûr, ce n'était pas non plus un blockbuster, hein; mais son statut était comparable à celui d'Ici et ailleurs de Godard et Miéville (sorti la même année, et qui a vraiment beaucoup d'échos avec L'Olivier.)

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Enfin bon, j'imagine que le film est resté assez marginal — je ne sais même pas qui avait pu le voir à l'époque.

Oui et non: disons que, à la fois dans les milieux plus ou moins militants (et à l'époque, cela faisait quand même du monde - disons que la cause du peuple palestinien mobilisait un spectre idéologique assez large - beaucoup plus qu'aujourd'hui) et chez les cinéphiles (si je me souviens bien, Daney y a consacré un long article dans les Cahiers, et en a souvent reparlé de façon plus incidente mais incidente dans les années suivantes), si, L'Olivier est un film qui a été beaucoup vu et commenté, et qui a même acquis une espèce de statut de référence. Cela dit, bien sûr, ce n'était pas non plus un blockbuster, hein; mais son statut était comparable à celui d'Ici et ailleurs de Godard et Miéville (sorti la même année, et qui a vraiment beaucoup d'échos avec L'Olivier.)

Merci pour ce complément ! Oui, j'aurais aussi placé ça au même niveau qu'Ici et ailleurs à ceci près que comme c'était réalisé par des gens qui n'étaient pas forcément réalisateurs (bon, après, ils étaient dans le milieu du cinéma et Narboni était par exemple déjà aux Cahiers, je crois et Le Péron venait d'y entrer), je n'avais aucune idée de l'ampleur de diffusion du truc — qui, en plus, est tout de même monté un peu à l'arrache, c'est vraiment un document, quoi'.

La Cérémonie

Emeryck a écrit:

Mikhaël Hers : Memory lane        2010

 + / 
Ce film est le premier long-métrage de Mikhaël Hers et c'est marrant de voir à quel point, sans forcer, il contient beaucoup de choses qui seront davantage développées dans ses films ultérieurs. Ici, le film se déroule en été, en banlieue parisienne et un groupe d'amis se retrouve ; ils sont tous ici pour des raisons différentes : certain(e)s sont ici parce qu'ils y habitent, d'autres viennent pour voir des proches en fin de vie, d'autres encore y sont venus juste par hasard. On y trouve déjà l'été, les souvenirs, le deuil qui pointe le bout de son nez, les promenades en groupe dans les parcs — il y a un plan qui est extrêmement similaire à un plan des Passagers de la nuit. On trouve également cette tendresse qui fleurira dans le cinéma de Hers couplée à la lenteur et l'errance. Ici, j'ai beaucoup aimé la manière dont Hers articule ce qui est inertiel (les gens qui viennent à Paris et se retrouvent, les promenades en groupe) et le pas de côté par rapport à ça (les promenades de famille, les différentes évolutions de chacun des personnages du groupe) par une mise en tension : les personnages vivent leur vie, se rappellent, mais à la fois, c'est peut-être aussi la fin de ça — sentiment très répandu dans le cinéma de Hers. Ça ne repose finalement pas sur grand-chose, le cinéma de Hers mais ça m'émeut toujours, je trouve toujours ça vraiment beau et délicat, il y a un côté rêveur et doux-amer qui me plaisent bien. Ce n'est peut-être pas le meilleur de ses films (peut-être le moins bon, en fait, mais ça reste de bonne tenue) mais comment oublier ces étreintes entre la fille et son père malade ? comment oublier la scène (rohmérienne) du repas avec Marie Rivière ? je ne sais pas.

Vu à mon tour, ta description m'ayant donné envie de le voir. Tu décrits très bien les qualités de ce film, j'y ai été sensible.
Une chose qui m'a un peu gêné est son rapport à la musique. La musique intervient pour une grande part dans le film, de façon fine, comme une part de la vie et de l'activité des protagonistes ("on va jouer doucement", qui pourrait être en exergue du film). Même si je n'aime pas trop ce qu'ils jouent, c'est bien ; par contre, quand elle intervient comme élément ajouté pour prolonger ou amplifier une scène, je m'en serais bien passé (par exemple lors de la fête, qui commence sur sa musique ambiante, puis soudain passe sur une musique rapportée avec plans de danse au ralenti). Il y a deux ou trois exemples de ce type.
Pour "pour le moins bon des films de Hers", ça me donne bien envie de continuer.

xoph a écrit:

Emeryck a écrit:

Mikhaël Hers : Memory lane        2010
 + / 
Ce film est le premier long-métrage de Mikhaël Hers et c'est marrant de voir à quel point, sans forcer, il contient beaucoup de choses qui seront davantage développées dans ses films ultérieurs. Ici, le film se déroule en été, en banlieue parisienne et un groupe d'amis se retrouve ; ils sont tous ici pour des raisons différentes : certain(e)s sont ici parce qu'ils y habitent, d'autres viennent pour voir des proches en fin de vie, d'autres encore y sont venus juste par hasard. On y trouve déjà l'été, les souvenirs, le deuil qui pointe le bout de son nez, les promenades en groupe dans les parcs — il y a un plan qui est extrêmement similaire à un plan des Passagers de la nuit. On trouve également cette tendresse qui fleurira dans le cinéma de Hers couplée à la lenteur et l'errance. Ici, j'ai beaucoup aimé la manière dont Hers articule ce qui est inertiel (les gens qui viennent à Paris et se retrouvent, les promenades en groupe) et le pas de côté par rapport à ça (les promenades de famille, les différentes évolutions de chacun des personnages du groupe) par une mise en tension : les personnages vivent leur vie, se rappellent, mais à la fois, c'est peut-être aussi la fin de ça — sentiment très répandu dans le cinéma de Hers. Ça ne repose finalement pas sur grand-chose, le cinéma de Hers mais ça m'émeut toujours, je trouve toujours ça vraiment beau et délicat, il y a un côté rêveur et doux-amer qui me plaisent bien. Ce n'est peut-être pas le meilleur de ses films (peut-être le moins bon, en fait, mais ça reste de bonne tenue) mais comment oublier ces étreintes entre la fille et son père malade ? comment oublier la scène (rohmérienne) du repas avec Marie Rivière ? je ne sais pas.

Vu à mon tour, ta description m'ayant donné envie de le voir. Tu décrits très bien les qualités de ce film, j'y ai été sensible.
Une chose qui m'a un peu gêné est son rapport à la musique. La musique intervient pour une grande part dans le film, de façon fine, comme une part de la vie et de l'activité des protagonistes ("on va jouer doucement", qui pourrait être en exergue du film). Même si je n'aime pas trop ce qu'ils jouent, c'est bien ; par contre, quand elle intervient comme élément ajouté pour prolonger ou amplifier une scène, je m'en serais bien passé (par exemple lors de la fête, qui commence sur sa musique ambiante, puis soudain passe sur une musique rapportée avec plans de danse au ralenti). Il y a deux ou trois exemples de ce type.
Pour "pour le moins bon des films de Hers", ça me donne bien envie de continuer.

L'utilisation de la musique ne m'a pas particulièrement marqué mais effectivement, j'ai en tête quelques amplifications parfois un peu faciles, mais personnellement, ça ne me dérange pas.

Tu n'as vu aucun autre film de ce réalisateur ? Je te les conseille vraiment.

Tu conseilles lesquels ?

Moshé Mizrahi : La vie devant soi        1977

 /   +
Ce film est une adaptation du roman homonyme d'Émile Ajar (a.k.a. Romain Gary) et je dois dire que j'ai été un peu déçu par le résultat — je ne connais pas (encore) le roman. Dans ce film, Simone Signoret joue le rôle de Madame Rosa, une femme juive, rescapée de l'holocauste et ancienne prostituée puis recueillant des enfants, le film va notamment se concentrer sur sa relation avec l'un d'eux, Mohammed, un petit garçon musulman dont elle ne sait pas grand-chose, à peine son âge. Le film va montrer que finalement, bien qu'elle soit juive et que le petit garçon soit arabe et en dépit des préjugés islamophobes qui ressurgissent de temps à autre sans crier gare, ils ont une relation très bienveillante et spontanée. Le film parle aussi des traumatismes causés par le fait qu'elle ait été déportée, par les rafles et autres actes antisémites, qui resurgissent toujours chez elle. Malgré le fait que les acteurices (Simone Signoret et Samy Ben-Youb dans le rôle de Mohammed) aient une véritable présence, je me suis tout de même un peu ennuyé, la faute à une mise-en-scène très peu dynamique et inspirée — en fait, en terme d'atmosphère visuelle, ça m'a pas mal fait penser au Chat de Granier-Deferre, et techniquement, on n'en est pas si loin, ce qui n'est pas véritablement un éloge... Je suis tout de même curieux de voir à quoi ressemble le livre — je me dis qu'avec une bonne mise-en-scène, on pourrait un peu virer du côté de Clair de femme de Costa-Gavras, autre adaptation d'un livre de Romain Gary.

Je suis assez d'accord.

Le livre est tout de même assez poignant.

xoph a écrit:

Tu conseilles lesquels ?

Personnellement, j'aime vraiment beaucoup Amanda mais c'est peut-être parce que Vincent Lacoste tient l'un des deux rôles principaux ; non, plus sérieusement, c'est très chouette, il y a aussi cette douceur amère mais c'est sans doute plus vif : le personnage de Lacoste perd sa sœur et s'occupe de sa nièce qui a à peine dix ans ; malgré cet argument qui pourrait laisser entrevoir un film plombant, il y a quelque chose de finalement assez positif car il va se rapprocher de sa nièce — et ce rapprochement marche encore plus car le film est tourné dans un Paris d'été assez clairsemé : ils semblent vraiment parfois être seuls.

Dans un registre légèrement différent, je te conseillerais aussi son dernier film, Les passagers de la nuit, qui se passe à Paris dans les années 80 — il me semble que ça démarre sur le soir de la victoire de Mitterrand — (on va y voir Les nuits de la pleine lune à l'Escurial !) et qui met en scène un personnage (interprété par Charlotte Gainsbourg) qui est standardiste à la radio dans une émission dont la présentatrice est jouée par Emmanuelle Béart ; il y a vraiment quelque chose autour de la transmission là-dedans : on discute avec des auditeurs dans l'émission, on discute de films, on se passe des livres. Bref, si tu aimes l'ambiance des années 80 à Paris, c'est pour toi — on a aussi une Noée Abita en double de Pascale Ogier.

Je l'avais découvert (en salle !) avec Ce sentiment de l'été dont j'ai moins de souvenirs, mais je le recommanderais aussi : déjà cette langueur de l'été et le deuil mais quelque chose qui pourrait peut-être plus tirer du côté des films de Hansen-Løve.

(Bon, du coup, c'est tous ses longs-métrages, en fait.  )

Emeryck a écrit:

(Bon, du coup, c'est toute ses longs-métrages, en fait.  )

Merci pour cette sélection argumentée Je note

Gérard Oury : La carapate        1978

 /   +
Hormis ses grands tubes, je connais en fait assez mal la filmographie de Gérard Oury, qui ne m'a jamais trop déçu si l'on tient le navrant Fantôme avec chauffeur à part. La carapate est un assez bon cru qui met en scène durant mai 68 le tandem Pierre Richard/Victor Lanoux où le premier joue le rôle d'un avocat qui défend le second pour un crime qu'il n'a pas commis ; au moment où ils se rencontrent, un acte de mutinerie a lieu dans la prison, son client s'évade dans ses habits et tout le monde est persuadé que c'est son avocat qui l'a aidé à s'évader, que l'on décrit partout comme un gauchiste ; s'ensuit un road movie animé par la recherche de la grâce présidentiel pour le personnage de Lanoux. Rien d'extrêmement profond mais j'ai trouvé ça assez drôle et dynamique : que ce soit les extraits d'émission de télé/radio dans la panique que le personnage gauchiste de Pierre Richard propage la révolution, que ce soit le contrepoint en seconde partie avec le couple à la Rolls qui se la fait voler mais qui ne peut pas vraiment la réclamer car ils l'avaient elle aussi volée et avaient planqué des grosses coupures sous la banquette arrière et puis de manière générale, j'ai trouvé quelques acteurs assez réjouissants notamment Raymond Bussières dans le rôle du père de Pierre Richard ainsi que Jean-Pierre Darras dans le rôle du gars à la Rolls.

Bien d'accord avec tout ça!

Petites mains de Nessim Chickaoui avec Corinne Masiero et Lucie Charles Albert. Le point de départ de ce film est la longue grève des femmes de chambre d'un hôtel de luxe (grève qui a duré deux ans ) dont le symbole et la meneuse est Rachel Kéké (devenue député LFI en 2022). Chickaoui s'est librement inspiré de cet évènement pour son scénario qu'il a co écrit avec la regrettée Hélène Fillières. Masiero en femme de chambre revèche est excellente (pour une fois elle est sobre est je n'irai pas m'en plaindre et Lucie Charles Albert est une très belle Eva. Le duo d'abord explosif s'apprivoise peu à peu.

Une page tirée du journal intime de John Wilkes Booth porte à croire que l'arrière-arrière-grand-père de Ben Gates aurait conspiré dans l'assassinat du président Abraham Lincoln.
Ce second film est super sympa, toujours un plaisir de voir ça...
J'ai vu qu'il y aurait un 3ème film, mais rien de définitif...

Carole Roussopoulos : Ras-le-bol sous les ponts de Paris        1985


Ce court documentaire d'une dizaine de minutes donne la parole aux bateliers de Paris qui ont organisé un mouvement de protestation de masse — sans se mettre en grève, pour ne pas être eus à l'usure — au milieu de l'année 85. Ils évoquent le fait que leur métier est mal connu et qu'il est de moins en moins soutenu par l'état français (qui ne leur permet pas de négocier quoi que ce soit sur le prix des marchandises transportées) ; ils parlent aussi des faibles salaires malgré le gros volume horaire et la pénibilité du métier (physique mais aussi en terme, par exemple, de congés maladie, etc.). Bref, c'est une réalisation vidéo dans la lignée de beaucoup d'autres des réalisations de Roussopoulos où des gens parlent de la spécificité de leurs problèmes.

Un industriel new-yorkais meurt d'un arrêt respiratoire, léguant sa fortune à son épouse, Catharine. Quelques semaines plus tard, c'est au tour d'un fabricant de jouets riche. Il laisse à sa jolie femme Marielle une fortune également. Alexandra Barnes, agente fédérale, découvre de troublantes similitudes dans la mort des deux industriels.
J'aime beaucoup ce film, évidemment rien que pour les deux superbes femmes que sont Debra Winger et Theresa Russell !
Troublantes histoire de veuve noir, avec un final extra....
À voir absolument !

Laurent Heynemann : Le mors aux dents        1979


Il me semble que c'est le premier film de Heynemann que je vois — que je rapproche toujours, dans ma tête, de Schulmann, je sais pas trop pourquoi, sans doute pour l'homophonie de la fin de leur nom et de ce titre de film avec La mort entre les dents — et je dois dire qu'en voyant le scénario, j'étais assez enthousiaste : un polar inquiet de la fin des années soixante-dix se déroulant dans le milieu des courses hippiques, avec Galabru qui joue le rôle d'un gars pas très clair qui joue de ses dossiers sur les personnalités politiques et qui va se servir de ça pour utiliser la complicité d'un politicien interprété par Jacques Dutronc qui va lui-même marcher dans la combine mais essayer de gruger le personnage de Galabru en le mettant en concurrence avec un autre tricheur interprété par Michel Piccoli. Malheureusement, le récit reste à son stade un peu inquiet sans vraiment gagner en intensité, rien n'émerge véritablement — et surtout, c'est vraiment long à partir. J'ai finalement été assez déçu.

Gérard Oury : Le coup du parapluie        1980


Agréablement surpris par son prédécesseur, La carapate, sorti deux ans auparavant, déjà avec Pierre Richard dans le rôle titre, j'ai décidé de pousser un peu plus loin. Ce film mise aussi sur les quiproquos mais de manière nettement plus central car c'est un quiproquo initial qui régit tout le récit, le film se contentera de venir le raviver en faisant luire les points de concordance avec ce que croit que le personnage principal : Pierre Richard campe le rôle d'un acteur minable qui court le cachet ayant principalement tourné dans des spots publicitaires — l'un d'eux, où il vante la qualité de nourriture pour chiens, fait office de running gag et d'élément un peu transverse au quiproquo — ; un jour, il se trompe de porte lors d'un entretien et, pensant être convoqué pour un rôle (dans un film dans lequel il doit exécuter un mafioso), il se retrouve en fait dans un bureau où on lui donne l'ordre de vraiment tuer quelqu'un. En fait, c'est un film assez différent, beaucoup plus monomaniaque, qui mise absolument tout sur le comique résultant des quiproquo ; ça lui permet à la fois des moments assez jouissifs — la dernière partie, dans l'hôtel, c'est de l'équilibrisme ! — mais à la fois, j'ai eu le sentiment que c'était un peu en deçà de La carapate qui prenait le temps de développer tout un contexte, une atmosphère qui s'ancre dans ce même contexte, des personnages secondaires assez développés : ici, on est plus sur de l'écriture technique, presque en pilotage automatique, ce qui ne veut pas dire que le film n'est pas plaisant (il l'est) mais il me semble légèrement moins intéressant.

Jean Girault : La soupe aux choux        1981

 +
Il y a des années et des années que je n'ai pas vu ce film... sans doute au moins une quinzaine d'années. Honnêtement, je me demande bien à quoi ressemble le roman homonyme de René Fallet dont ce film est l'adaptation parce qu'en dehors des venues successives de l'extraterrestre (interprété par Jacques Villeret), il n'y a pas vraiment grand-chose qui fait tenir les différentes pièces ensemble — et bien sûr, j'allais oublier, les (au moins) vingt occurrences du thème musical principal. Même si j'ai trouvé qu'il y avait une sacrée baisse de rythme entre le moment où sa femme est ressuscitée et le moment où le maire veut les dégager pour accomplir "l'expansion économique" (absolument nécessaire, selon lui) et qu'il aurait gagné à être raccourci d'une vingtaine de minutes, j'ai trouvé que le film se suivait plutôt bien et puis c'est tout de même le meilleur générique de tous les temps avec ces noms écrits dans une typo très fin 70's (?) avec des effets de traînée, arrivant depuis l'espace tels des vaisseaux sur le thème (épique et) fameux.

Chercheuse intrépide, la doctoresse Lily Houghton quitte Londres pour explorer la jungle amazonienne à la recherche d'un remède miraculeux. Pour descendre le fleuve, elle engage Frank Wolff, un capitaine roublard aussi douteux que son vieux rafiot délabré. Bien décidée à découvrir l'arbre séculaire dont les extraordinaires pouvoirs de guérison pourraient changer l'avenir de la médecine, Lily se lance dans une quête épique.
Vraiment pas mal ce film, c'est pleins d'aventures assez sympa !
J'ai malheureusement pas la fin du film, dommage pour moi..
J'ai vu qu'il y a une suite, j'espère que c'est aussi chouette ?

Vu la Soupe aux Choux, il y a plus de 20 ans.
J'ai peur de le regarder a nouveau...

Le Cheval d'orgueil



Tirez sur le pianiste

+

arnaud bellemontagne a écrit:

Vu la Soupe aux Choux, il y a plus de 20 ans.
J'ai peur de le regarder a nouveau...

Ben moi je n'en ai aucune envie. Quand j'étais enfant puis adolescent, je croyais que le cinéma c'était ça, les films avec Belmondo, la saga Star Wars ou bien les films avec Stalone.... du coup, je pensais que je n'aimais pas le cinéma en fait

Après, des films avec Belmondo ou avec Stallone, y en a des très très bien aussi. (des films Star Wars aussi)

arnaud bellemontagne a écrit:

Vu la Soupe aux Choux, il y a plus de 20 ans.
J'ai peur de le regarder a nouveau...

 peur, oui, je comprends.

Francesco a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Vu la Soupe aux Choux, il y a plus de 20 ans.
J'ai peur de le regarder a nouveau...

Ben moi je n'en ai aucune envie. Quand j'étais enfant puis adolescent, je croyais que le cinéma c'était ça, les films avec Belmondo, la saga Star Wars ou bien les films avec Stalone.... du coup, je pensais que je n'aimais pas le cinéma en fait

En vérité, il y a largement pire que La soupe aux choux.

Jules et Jim

+

Emeryck a écrit:

En vérité, il y a largement pire que La soupe aux choux.

Il faut dire que tu vas les chercher bigrement profond, certains des films que tu regardes…

Francesco a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Vu la Soupe aux Choux, il y a plus de 20 ans.
J'ai peur de le regarder a nouveau...

Ben moi je n'en ai aucune envie. Quand j'étais enfant puis adolescent, je croyais que le cinéma c'était ça, les films avec Belmondo, la saga Star Wars ou bien les films avec Stalone.... du coup, je pensais que je n'aimais pas le cinéma en fait

Oh je suis sur que si on remplace De Funés et Carmet par Bette Davis et Joan Crawford ça passe très bien
(je ne sais pas qui mettre à la place de Villeret par contre...)

Peter Lorre!

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

En vérité, il y a largement pire que La soupe aux choux.

Spoiler:

Pas encore vu, mais déjà, Philippe Clair à la réalisation, ça promet ! 

Élie Girard : Les mauvais garçons        2020

 +
Élie Girard a, à plusieurs reprises, travaillé en collaboration avec des musiciens (Clara Luciani, Vanessa Wagner, entre autres) mais il a aussi pas mal officié comme directeur de la photographie sur des courts-métrages ; il a aussi réalisé quelques courts-métrages, il me semble que celui-ci est le dernier en date et a eu un peu plus d'écho parce que dans le trio au centre du récit, un des personnages est interprété par Raphaël Quenard et qu'il a accessoirement reçu le César du meilleur court-métrage de fiction en 2022. Le film met en scène un trio d'amis dont l'un va prochainement devenir père et cela va forcément changer la dynamique du groupe qui avait pour habitude de se retrouver chaque semaine dans le même kebab. J'ai trouvé ça intéressant, le fait que la structure de trio soit habituellement considérée/décrite/conçue comme une structure instable (on pense, bien sûr, au trio amoureux) alors qu'ici, c'est l'opposé et ça donne un goût vachement contextuel aux relations dans le film, à l'opposé de schèmes prédéterminés. Sinon, j'ai bien aimé l'étape transitoire entre le trio et le duo, où se diffusent une tristesse heureuse, qui glisse de manière indéfinie ; il faudrait que je revoie le court plus attentivement.

Albert Dupontel : Second tour        2023


J'avais plutôt bien apprécié Adieu les cons !, c'était dynamique, visuellement assez chouette, ça se prenait pas trop la tête et ça jouait bien. Ici, j'étais déjà un peu plus curieux parce que, comme son nom l'indique, le film tourne autour des élections (présidentielles, bien sûr) et je me demandais ce que Dupontel aurait à raconter là-dessus ; voici en exclusivité la réponse : rien — ou si l'on veut être sympathique : pas grand-chose d'intéressant. J'ai trouvé l'histoire assez improbable : une journaliste (assignée à la rubrique du football parce qu'elle avait conduit un reportage à charge contre un des principaux actionnaires de la chaîne) est amenée à suivre le candidat favori pour les élections présidentielles imminentes ; il s'avère qu'elle l'a en fait connu dans la jeunesse mais qu'il a bien changé. S'ouvre ensuite un trou de souris lorsqu'elle entend que le candidat parle en roumain avec son garde du corps qui (le trou de souris) va ensuite engloutir tout le film dans une histoire de jumeaux. Pour moi, rien ne fonctionne en fait, dans le film : au début, il y a un running gag sur le caméraman qui prend délibérément pour lui les insultes que la journaliste profère à l'égard d'autres gens, ça ne marche jamais et c'est assez gênant ; ensuite, toute cette histoire de jumeaux, qui est tout de même exclusivement sur le devant de la scène, ça ne mène à rien — ou alors, on oublie quasiment le contexte des élections présidentielles mais à ce moment-là, autant le retirer du film, ce qui aurait sans doute été beaucoup mieux, soit dit en passant —, en plus de ça, il y a aussi des passages assez invraisemblables (ce qui peut fonctionner mais pas là) ; par ailleurs, même d'un point de vue technique, tout ne marche pas, je pense notamment aux séquences qui ont recours aux effets spéciaux. Bref, pour moi, c'est vraiment une sortie de piste — peut-être qu'au second (et non pas deuxième) tour, les pneus n'étaient pas encore chauds ?

Carlos Saura : Antonieta        1982

 + / 
Ce film est un sacré cheval de Troie ! On y suit d'abord une psychologue (interprétée par Hanna Schygulla) qui décide d'enquêter sur les cas de suicide chez les femmes ; elle se focalise rapidement sur la vie d'Antonieta Rivas Mercado (interprétée par Isabelle Adjani bien sûr), une jeune femme qui s'était suicidée d'une balle dans le cœur dans la cathédrale Notre-Dame de Paris et part à Mexico (où Antonieta vivait) pour interroger les gens qui l'avaient connue. À partir de ce voyage, le film va devenir un gros bloc sur l'histoire du Mexique dans les années 1910 à 1920 (il y a bien une alternance de temporalité mais ça n'est pas extrêmement effectif sur le plan de la focalisation) et si c'est tout de même intéressant — j'ignore en revanche le rapport avec ce qu'il se passait au Mexique dans ses années-là ; l'impression de bloc vient vraiment du fait que les dialogues soient tout de même assez faibles et il y a une espèce de littéralité qui rend le truc tout de même assez fastidieux — après, je trouve que Saura peut facilement verser là-dedans. Sans être pour autant raté, c'est tout de même finalement assez décevant.

Parsifal a écrit:

Francesco a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Vu la Soupe aux Choux, il y a plus de 20 ans.
J'ai peur de le regarder a nouveau...

Ben moi je n'en ai aucune envie. Quand j'étais enfant puis adolescent, je croyais que le cinéma c'était ça, les films avec Belmondo, la saga Star Wars ou bien les films avec Stalone.... du coup, je pensais que je n'aimais pas le cinéma en fait

Oh je suis sur que si on remplace De Funés et Carmet par Bette Davis et Joan Crawford ça passe très bien
(je ne sais pas qui mettre à la place de Villeret par contre...)

Agnes Moorehead !

En fait, je ne parle même pas de la qualité intrinsèque de ces films. Simplement, c'était ce qui passait en priorité à la télévision (et que mon frère ainé tendait à imposer) et, clairement, je n'étais pas le cœur de cible George Lucas a dit qu'il avait écrit ses scénarios pour des garçons de 12 ans .... disons que je n'ai jamais été ce garçon de 12 ans auquel il pensait.

Donc, quand j'ai vu Rebecca, évidemment, j'ai eu un choc.

Après une longue carrière au service de la loi, Wyatt Earp décide de se ranger et de se mettre en ménage avec Laura Denbow. Cependant ses plans de retraites sont contrariés par le clan Clanton qui s'attaque à son frère, également shérif. Aidé de Doc Holliday, il se rend sur les lieux du conflit.

Le Masque et la Plume !

René Vautier : Afrique 50        1950


L'histoire de ce classique est assez amusante : il me semble qu'il s'agit de la première réalisation de Vautier (qui sera connu pour ses films anti-colonialistes, le plus connu étant sans doute Avoir 20 ans dans les Aurès) et il est envoyé en AOF (je ne sais pas si ça s'appelait déjà comme ça à l'époque) par la Ligue française de l'enseignement afin de faire un reportage vantant les mérites de l'apport français (!) là-bas ; il s'y rend et découvre bien sûr la réalité coloniale : l'école pour les colons, les enfants noirs exploités au travail ; des meurtres arbitraires commis par les soldats français ; pillage total et bénéfices records pour les compagnies françaises installées là-bas. Bref, autant dire que ça n'a pas vraiment plu à la Ligue française de l'enseignement, les bobines ont été confisquées et le film a été interdit à la diffusion pendant plus de quarante ans ; heureusement, Vautier a réussi à sauver quelques bobines qui donneront lieu à ce court-métrage d'une quinzaine de minutes — qui est déjà sacrément virulent ! —, je me demande à quoi ressemblait la version initialement prévue.

Cololi a écrit:

Le Masque et la Plume !

Merci !

Patrice Chéreau : L'homme blessé        1983

 +
Il y a quelques mois, j'avais été assez déçu par Ceux qui m'aiment prendront le train et j'ai donc essayé de tenter celui-ci qui semble davantage susceptible de me plaire. Le scénario a été co-écrit avec Hervé Guibert, il se déroule en été, on y suit un jeune homme issu d'une famille d'ouvriers polonais qui rencontre un homme nettement plus vieux qui le met sur la piste d'un homme, qui semble être une sorte de rabatteur de travailleurs du sexe ; il va être alors attiré puis obsédé par cet homme qui va lui sembler être à des années lumière du milieu dans lequel il évolue — d'ailleurs, c'est assez marrant que ce soit Claude Berri qui joue son père, c'est-à-dire sans doute l'un des plus gros producteurs au sein du cinéma français. J'ai retrouvé quelque chose que j'avais également beaucoup aimé dans Toute une nuit de Chantal Akerman : des personnages qui se rencontrent en s'effleurant ; il y a ici quelque chose de distancié à tout égard et selon une logique toute bressionnienne, une grande intensité en ressort. En plus de ça, j'ai aimé le travail sur tous les lieux périphériques qui forment comme une sorte de réseau ; couplé (surtout au début) aux réseaux des regards et des pratiques, je trouve que ça se conjugue assez bien avec l'élan mélodramatique qui parcourt le film — ah oui, et puis photographie de Renato Berta, ça aide. J'ai aussi beaucoup aimé les prestations de Jean-Hugues Anglade dans le rôle du jeune homme, de Vittorio Mezzogiorno et de Roland Bertin.

Bertrand Blier : Notre histoire        1984


J'ai l'impression que pas mal de gens considèrent que ce film est à part dans la filmographie de Blier parce qu'il ne s'agit pas d'une comédie. Personnellement, j'ai l'impression que ce film s'inscrit profondément dans la filmographie de Blier : tout d'abord, on retrouve ce côté déclaratif (presque axiomatique) de l'histoire — qui est sans doute le plus frappant dans Buffet froid où le couteau génère toute le réseau narratif — qui est encore plus explicite à l'accoutumée puisque les personnages nous racontent une histoire qui est ouvertement la leur et jouent ainsi au jeu de qui de l'œuf ou de la poule, etc. En plus d'être plus apparent, cet aspect déclaratif est sans doute plus fort (presque à rebours du cinéma) puisque le rôle principal est tenu par un Alain Delon principalement immobile et décrit comme un personnage faible. Malheureusement, je n'ai pas trouvé que tout cela fonctionnait : le film n'arrive pas vraiment à installer d'histoire intéressante et même la ligne expressive (se voulant) mélodramatique ne fonctionne pas vraiment — en plus de reposer sur des personnages (qui me sont) parfois désagréables. Pour ne rien arranger, le film est à mon avis trop long (une heure cinquante environ) et même s'il y a quelques moments qui fonctionnent, que la mise-en-scène est soignée et que la photographie de Jean Penzer est chouette.

Francesco a écrit:

Parsifal a écrit:

Francesco a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Vu la Soupe aux Choux, il y a plus de 20 ans.
J'ai peur de le regarder a nouveau...

Ben moi je n'en ai aucune envie. Quand j'étais enfant puis adolescent, je croyais que le cinéma c'était ça, les films avec Belmondo, la saga Star Wars ou bien les films avec Stalone.... du coup, je pensais que je n'aimais pas le cinéma en fait

Oh je suis sur que si on remplace De Funés et Carmet par Bette Davis et Joan Crawford ça passe très bien
(je ne sais pas qui mettre à la place de Villeret par contre...)

Agnes Moorehead !

En fait, je ne parle même pas de la qualité intrinsèque de ces films. Simplement, c'était ce qui passait en priorité à la télévision (et que mon frère ainé tendait à imposer) et, clairement, je n'étais pas le cœur de cible George Lucas a dit qu'il avait écrit ses scénarios pour des garçons de 12 ans .... disons que je n'ai jamais été ce garçon de 12 ans auquel il pensait.

Donc, quand j'ai vu Rebecca, évidemment, j'ai eu un choc.

Oui ce n'est clairement pas le même univers (cela dit Agnés Moorehead dans le costume de Villeret en train de faire glougloulouloulou, je suis assez pervers pour être preneur ).

Fiona et Nigel Dobson font un voyage qui les mène de Turquie en Inde. Lorsque le couple britannique fait la connaissance d'une jeune française et d'Oscar, son mari américain, le périple prend une tournure inattendue. Oscar entreprend le récit de son obsession pour une femme rencontrée un jour par hasard.
Film dérangeant, sensuelle, folie, amour fou, et c'est pas fini...
C'est pourtant un film sublime de Roman Polanski !
Les acteurs y sont parfaitement à leurs places !
Mentions spécial pour Emmanuelle Seigner qui est ici remarquable, les autres acteurs sont top également...
Mais quelle émotion quand arrive la musique de...Vangelis, il y marque l'image directement et nous plongent dans l'univers sensuelle de l'histoire....
À voir absolument !

Caroline Huppert : Signé Charlotte        1985


Ce film est l'unique film que Caroline Huppert (une des s\oe urs d'Isabelle Huppert) a réalisé pour le cinéma, le reste du temps, elle a principalement réalisé pour la télévision. J'ai franchement trouvé l'histoire assez improbable : une chanteuse (interprétée par Isabelle Huppert) vient de rompre avec son (ex-)copain qu'elle a retrouvé mort et décide de se réfugier chez un ancien amant (marié) et il décide de l'aider, comme ça, sur un coup de tête. Franchement, il ne se passe pas grand-chose, à tous les niveaux, alors que le film s'ouvre sur une scène extrêmement dynamique ; j'ai même coupé avant la fin, ce qui est extrêmement rare.

Violette Noziere

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Jean-Claude et Pierrot, deux loubards blagueurs, féroces et désoeuvrés, passent leur temps à bousculer et à chahuter leurs contemporains. Ils prennent un malin plaisir à commettre toutes sortes de petits délits, qui vont du vol à la tire sur un parking de supermarché à celui de voitures. Ce soir-là, c'est précisément celle du coiffeur qui est l'objet de leurs soins malhonnêtes.
Ce film à fait je pense à l'époque (74)scandale...
Je me demande pourquoi...c'est à voir au second degré !
Et puis, c'est plus de la grosse rigolade que vicieux..
Patrick Dewaere y est à mourir de rire, il avait une de c'est têtes...
Maintenant, c'est pas n'ont plus un must..
Juste un film d'époque...