Vos pianistes préférés

Ehh bin, on dirait qu'en une après-midi ce fil vire au psychodrame collectif qui mène chacun vers le crêpage de chignons et l'autocensure.

Moi qui pensais que ce forum était un lieu de discussion convivial entre mélomanes intelligents qui se comprennent et dépassent les dissensions par l'amour de la musique.

Dans ce laps, j'ai réécouté les Concertos 3 et 5 de Beethoven par Kempff et Kempen.
Je regrette tant de ne disposer des expressions justes et du vocabulaire technique adéquat pour traduire ce que je ressens.

Mais ce que je puis dire naïvement, c'est que j'aime toujours ce pianiste allemand quoi que j'en aie lu depuis hier.
Bien sûr, dans le finale de L'Empereur par exemple, on sent à certains endroits que le tactus manque d'assurance, menace de frapper à côté. Est-ce ça une "inégalité digitale" ?
Mais paradoxalement voilà ce que j'apprécie chez lui.

J'ai l'impression qu'il dose une retenue (un ritenuto pour oser jargon) qui permet au flux musical de s'épanouir en se laissant désirer.
J'ignore avec quel type de matériel de reproduction sonore l'écoutent ses détracteurs, mais sur ma bonne vieille chaîne hifi très fidèle aux timbres, je savoure là une palette de couleurs immédiatement identifiables.
Kempff est un esthète raffiné, un poète parfois improvisateur qui ne se compare en rien aux démonstrations spectaculaires de certains représentants de l'école russe.
Peut-être n'est-il qu'un pianiste pour vieux rêveurs...

Je n'ai plus en tête comment il attaque le clavier, mais justement à l'oreille on a l'impression qu'il caresse les notes avec toute la pulpe du doigt à plat sur les touches. Ce qui offre une sonorité très douce et colorée. Je ne perçois pas ses aigus comme agressifs mais adroitement salis dans les hautes lumières (analogie avec la peinture ou la photo que j'ai un temps pratiquées).

Quant à la dureté évoquée par certains, je ne la décèle que très rarement, dans certaines notes ou accords qui sont singulièrement sonnés, comme pour les mettre en exergue dans le schéma harmonique.
Pour la respiration du rythme, le choix du tempo, j'entends en Kempff l'équivalent d'un Ansermet dernière manière : évidence, majesté et humilité.

Excusez ces propos qui sont ceux d'un profane qui manque "des mots pour le dire".

Ben. a écrit:

alexandre. a écrit:

Xavier a écrit:

Je n'ai jamais dit ça, je ne sais pas en quelle langue le dire, j'ai juste dit que la plupart des gens qui parlent activement de piano ici ont des avis et des sensibilités proches, et que donc ceux qui sont d'avis très différents peuvent se sentir exclus si leurs avis sont accueillis un peu fraîchement.

Où est-ce que c'est arrivé à part dans le fil Lang Lang ?

Tu veux vraiment que je te resorte les citations diverses de Percy quand j'ai déclaré apprécier Perlemuter dans Fauré, par exemple?

Si tu en es à ce genre de gaminerie.
Je me connectais pour tenter un message constructif, mais après avoir lu ça, à quoi bon.

Percy Bysshe a écrit:

Ben. a écrit:

alexandre. a écrit:

Xavier a écrit:

Je n'ai jamais dit ça, je ne sais pas en quelle langue le dire, j'ai juste dit que la plupart des gens qui parlent activement de piano ici ont des avis et des sensibilités proches, et que donc ceux qui sont d'avis très différents peuvent se sentir exclus si leurs avis sont accueillis un peu fraîchement.

Où est-ce que c'est arrivé à part dans le fil Lang Lang ?

Tu veux vraiment que je te resorte les citations diverses de Percy quand j'ai déclaré apprécier Perlemuter dans Fauré, par exemple?

Si tu en es à ce genre de gaminerie.
Je me connectais pour tenter un message constructif, mais après avoir lu ça, à quoi bon.

Quelle gaminerie? De dire que j'ai été accueilli fraichement? Effectivement si oser formuler ça, c'est une "gaminerie", je pense que tout dialogue est impossible;..

Quel intérêt de consigner des dossiers de cette manière? Comment ce genre de ressentiment peut-il être autrement que rédhibitoire au partage?

En médecine traditionnelle chinoise, l'excès de réflexion, de rumination, de ressassement intellectuel, épuise l'énergie de la Rate, liée à l'élément Terre. Il en résulte que le processus de fabrication des liquides organiques est ralenti, que la digestion s'opère moins bien, que le cerveau puise dans les réserves énergétiques, surtout après un repas un peu copieux.
Les participants à cette interminable échange dominical pourront observer, demain, s'ils se sentent las, fatigués, surmenés, irritables, ou tout autre déséquilibre général.
Auquel cas je me ferai un plaisir de leur envoyer par MP le protocole d'acupression des méridiens destiné à rétablir le circuit.


Je vais m'écouter une Sonate de Beethoven par..................
.................

.....................................

................................................................................................ par....

Paul Lewis.

Percy Bysshe a écrit:

Quel intérêt de consigner des dossiers de cette manière? Comment ce genre de ressentiment peut-il être autrement que rédhibitoire au partage?

Oh ça va, il n'y a pas mort d'homme...

On me demande un exemple, c'est le premier qui me vienne à l'esprit, ça ne va pas chercher plus loin. Assume la franchise de tes propos et de tes positions, ou à défaut, atténue ton discours et tes remontrances si tu ne supportes pas qu'on en garde souvenir.

Restons en là veux tu, cette discussion ne nous mène pas très loin de toute façon.

Ben. a écrit:

Restons en là veux tu, cette discussion ne nous mène pas très loin de toute façon.

C'est instructif d'une certaine façon, on sait que des gens ont peur de participer aux fils pianistiques, on connait clairement certaines de ces personnes, et on sait qui fait peur. C'est pas mal, au moins est fixés sur ces choses là.

Zeno a écrit:

Je vais m'écouter une Sonate de Beethoven par..................
.................

.....................................

................................................................................................ par....

Paul Lewis.

Qui c'est ?

Un élève de Brendel

Il joue mieux que Kempff ?

alexandre. a écrit:

Ben. a écrit:

Restons en là veux tu, cette discussion ne nous mène pas très loin de toute façon.

C'est instructif d'une certaine façon, on sait que des gens ont peur de participer aux fils pianistiques, on connait clairement certaines de ces personnes, et on sait qui fait peur. C'est pas mal, au moins est fixés sur ces choses là.

Je ne pense pas qu'il s'agisse de peur, plutôt du découragement.

Ben. a écrit:

Percy Bysshe a écrit:

Quel intérêt de consigner des dossiers de cette manière? Comment ce genre de ressentiment peut-il être autrement que rédhibitoire au partage?

Oh ça va, il n'y a pas mort d'homme...

On me demande un exemple, c'est le premier qui me vienne à l'esprit, ça ne va pas chercher plus loin. Assume la franchise de tes propos et de tes positions, ou à défaut, atténue ton discours et tes remontrances si tu ne supportes pas qu'on en garde souvenir.

J'assume tout à fait de mon côté.

Percy Bysshe a écrit:

Ben. a écrit:

Percy Bysshe a écrit:

Quel intérêt de consigner des dossiers de cette manière? Comment ce genre de ressentiment peut-il être autrement que rédhibitoire au partage?

Oh ça va, il n'y a pas mort d'homme...

On me demande un exemple, c'est le premier qui me vienne à l'esprit, ça ne va pas chercher plus loin. Assume la franchise de tes propos et de tes positions, ou à défaut, atténue ton discours et tes remontrances si tu ne supportes pas qu'on en garde souvenir.

J'assume tout à fait de mon côté.

Alors ne va pas lire du ressentiment là où il n'y a que l'évocation de faits, au demeurant vraiment anecdotiques.

Allez, passons. Bonne soirée.

Pourquoi tomber toujours dans les mêmes pièges ?
Personne ne convainc personne. Alors cette énergie dépensée, parfois avec un talent remarquable, pour quoi faire ?

Pour le plaisir de la joute verbale

Voilà où il fallait en venir, Alexandre : certains se font plaisir (toi, par exemple), ça se sent bien, c'est parfait ainsi. Mais d'autres se sentent attaqués, méprisés, que sais-je, et en tout cas quelque chose les atteint. Et là le tableau devient moins sympa : le lecteur impartial (moi, par exemple) réalise que tout le monde ne parle plus sur le même registre, dans le même plan de conscience. Avec leurs arguments et leurs goût par définition respectables, les uns ont envie de causer musique, point barre, Ce faisant, d'autres ne réalisent guère que, croyant encore débattre dudit sujet, ils sont en réalité en train de parler d'eux-mêmes, disons de leur blessure. Car blessure il y a et lorsque c'est le cas, le cerveau se met en mode-défense, pare au plus pressé, et transforme en caricature ce qui ne sert pas immédiatement son besoin de fuite ou d'attaque (cf. les travaux de Laborit sur le sujet).

Dès lors, deux pièges s'offrent à l'assemblée : soit la contamination, auquel cas les premiers se laissent entraîner sur le terrain de l'agressivité ; soit le dialogue de sourds, ce qui ne va rien soulager chez les seconds, cependant que les premiers finissent par se sentir frustrés puisqu'on ne leur répond pas sur le sujet qui les intéresse. Problème de communication, drame récurrent de l'humanité pour cause de fragilité émotionnelle.

Je schématise, évidemment. Mais à chaque fois que telle ou tel s'identifie à ses goûts et se sent attaqué sous prétexte qu'on écorne ses artistes favoris (ici, des interprètes), un processus se met en place qui fait glisser le débat sur une pente stérile où chacun repart enrichi de rien, sinon du plaisir d'en découdre. Les uns continueront de penser qu'ils ont raison, les autres aussi du reste, mais peut-être bouderont-ils ou, comme cela a été fort justement souligné, tomberont dans une forme d'inhibition, n'osant plus dire qu'ils aiment untel puisqu'on leur sort les orgues de Staline Richter sitôt qu'ils s'expriment.

Sincèrement, je partage globalement les goûts de Scherzian ou d'Alexandre en matière de piano et je trouve qu'ils ont un art de l'argumentation que j'aimerais bien posséder (ils m'ont d'ailleurs fait découvrir bien des merveilles). Mais pour faire bonne mesure, je dois dire que la maestria, le ton un peu solennel, ont de quoi intimider, sinon agacer. Le vieux problème du fond et de la forme, sans doute, réduit à pas grand chose si l'on veut bien admettre que sur un forum, où chacun est planqué derrière son écran, il est inévitable que les choses tournent ainsi de façon régulière. Pourquoi accuser le marteau quand on se tape sur les doigts ? J'aime par exemple la façon qu'a David (parlons au présent) de jeter gentiment de l'huile sur le feu, histoire de mettre du sel dans la pâte, mais toujours avec un sourire pas loin et une montagne d'érudition sous le coude quand même.

Les jeux psychologiques ne font pas problème en soi. C'est comme l'érotisme : tant qu'on est entre adultes consentants, tout va bien. Là où ça ne va plus, c'est lorsque les uns veulent jouer et les autres non. Or, en lisant toutes ces pages autour du piano, quel enseignement se dégage ? Est-on enfin fixé sur la vérité en matière d'interprétation ? Certes non. Rien de nouveau n'a été dit, on a fait de l'ostinato, point barre. Il reste l'essentiel : ne pas être sur la même longueur d'onde, ici, ce n'était pas aujourd'hui aimer ou non Kempff, c'était vouloir jouer ou non à un jeu.
Tout part de là, tout se résume à cela. Les racines du conflit ne sont pas autre chose, et nullement je ne sais quelle vérité sur Kempff, Richter ou Richard Clayderman.

Pour finir, les rates étant vidées, tout le monde est à plat et il ne reste plus personne pour se battre, ce qui laisse le champ libre à un emm... comme moi qui vient faire du blabla au lieu de causer musique.

Zeno a écrit:

... le dialogue de sourds,...

Ben non, c'est même justement le contraire, et c'est même pire: on écoute tous la même chose, mais on n'entend pas tous la même chose...

Zeno a écrit:

Pour finir, les rates étant vidées, tout le monde est à plat et il ne reste plus personne pour se battre, ce qui laisse le champ libre à un emm... comme moi qui vient faire du blabla au lieu de causer musique.

Si tu as envie je pense qu'il me reste encore quelques ressources (12h de marche hier, ça revitalise), il suffit que tu me donnes de quoi faire

néthou a écrit:

Zeno a écrit:

... le dialogue de sourds,...

Ben non, c'est même justement le contraire, et c'est même pire: on écoute tous la même chose, mais on n'entend pas tous la même chose...

A un tel point que l'on se demande ce que l'on fout sur ce forum.

alexandre. a écrit:

Zeno a écrit:

Pour finir, les rates étant vidées, tout le monde est à plat et il ne reste plus personne pour se battre, ce qui laisse le champ libre à un emm... comme moi qui vient faire du blabla au lieu de causer musique.

Si tu as envie je pense qu'il me reste encore quelques ressources (12h de marche hier, ça revitalise), il suffit que tu me donnes de quoi faire

Toi, puisque tu es en Norvège, va écouter du Grieg par Gilels, tu as assez causé comme ça !

Oui chef

alexandre. a écrit:

néthou a écrit:

Zeno a écrit:

... le dialogue de sourds,...

Ben non, c'est même justement le contraire, et c'est même pire: on écoute tous la même chose, mais on n'entend pas tous la même chose...

A un tel point que l'on se demande ce que l'on fout sur ce forum.

Oh moi, je viens surtout pour les blagues d'Alifie (qui d'ailleurs se garde prudemment d'intervenir sur les fils plus spécifiquement musicaux; planqué, va!), vérifier que personne ne dénigre un musicien de jazz (j'excepte Charles, qui n'y connaît rien) et me tenir au courant des bonnes affaires qui sortent en classique. Pour le reste, j'ai trop à découvrir pour me lancer dans la discussion, et en plus, moi Kempff je l'aime beaucoup dans Brahms, et ses Beethoven me paraissent honnêtes; c'est dire si je suis prudent, et encore, qu'est-ce que ça sera quand je me mettrai à écouter vraiment Brendel (que je trouve déjà un peu ch...iant quand il joue Schubert, mais bon, suffit de passer à autre chose) ... voilà voilà...

néthou a écrit:

Kempff je l'aime beaucoup dans Brahms, et ses Beethoven me paraissent honnêtes

néthou a écrit:

Brendel (que je trouve déjà un peu ch...iant quand il joue Schubert[...]

Si y avait que dans Schubert...

Sauf quand il accompagne dans les Lieder (je pense au Voyage d'hiver).

Euh, pour la réponse à la photo de vendredi (qui a été noyé sous une tonne de messages ce dimanche), c'est Marcelle Meyer qui est en compagnie de Cocteau et Radiguet!

Une très grande

J'avais dit Marguerite Long. J'aurais dû me souvenir que Marcelle Meyer fut une pianiste, elle.

Mariefran a écrit:

Une très grande

Que je n'arrive toujours pas à apprécier (et là, j'ai tout écouté).
C'est terrible, même les 4-5 furieux ne sont pas toujours d'accord.

Surtout que j'adule Haskil que tu détestes En fait, j'aime vraiment beaucoup de pianistes. Mais pas Kempff ni Brendel
Michelangeli, aussi !

Oui, Haskil est probablement notre plus gros point de désaccord. J'ai récemment écouté ses deux versions des variations ABEGG, tout de suite après j'ai couru me réécouter trois fois Ginzburg.
Mais moi aussi j'aime beaucoup de pianistes, j'avais quand même fait une liste assez conséquente de pianistes que j'appréciais, et encore j'avais un peu élagué.

alexandre. a écrit:

Mariefran a écrit:

Une très grande

Que je n'arrive toujours pas à apprécier (et là, j'ai tout écouté).

Même ses sonates de Scarlatti ?
Bon.

alexandre. a écrit:

Mariefran a écrit:

Une très grande

Que je n'arrive toujours pas à apprécier (et là, j'ai tout écouté).

Même pas ses Préludes de Debussy ?

J'ai toujours trouvé son jeu un peu taillé à coups de serpe (surtout au niveau de la sonorité), sans pour autant avoir une plus-value au niveau de la force de conduite comme chez Serkin.

Mariefran a écrit:

Le problème, c'est qu'on se sent attaqué personnellement lorsque quelqu'un attaque nos chouchous, quels qu'ils soient, comme si cela nous remettait en cause, ce qui est objectivement absurde. Je précise que je n'échappe pas à la règle…

Ça s'appelle du fétichisme et de l'idolâtrie (mais c'est mal de le dire en ces termes, bien sûr... je m'en veux déjà, ah ! que je m'en veux, mon dieu, que je m'en veux !...)...

Mais oui, c'est exactement ça, nous sommes d'accord. Pour une fois

Mariefran a écrit:

Surtout que j'adule Haskil que tu détestes En fait, j'aime vraiment beaucoup de pianistes. Mais pas Kempff ni Brendel
Michelangeli, aussi !

Euh, Mariefran, tu aimes ou pas Michelangeli?

Je lui reste extérieure, comme un bel objet qui ne me toucherait pas…

C'est ce que ses contradicteurs lui reprochent en priorité: une beauté un peu froide, quelque chose de distant, de hautain dans le comportement et qui se reflète dans son jeu!

Mais si l'on met de côté toutes les légendes (fausses pour la plupart) qui lui collent à la peau (et que lui-même n'a pas empêché de colporter), c'est un artiste dans le sens le plus noble du terme, recherchant la perfection absolue, quitte à en devenir fou, et qui arrive à me toucher (dans le premier mouvement du troisième concerto de Beethoven avec Giulini, je trouve son jeu d'une noblesse, d'une hauteur de vue assez remarquables, avec un toucher absolument magique), et je mets au-dessus de tout ses Debussy (surtout ses Images- Reflets dans l'eau) et ses Ballades de Brahms!

Je suis d'accord avec tout ça, il y a même un opus 111 que j'aime beaucoup

Pour moi, Michelangeli est à son sommet dans les Ballades de Brahms. Ce doit être aussi parce que j'entretiens avec ces pièces un rapport très fusionnel, ayant eu l'inconscience de savoir les jouer toutes les quatre à l'époque où je faisais encore sérieusement du piano.

Oui : dussé-ce être l'unique post pianistique de mon histoire sur ce forum, je me dois de dire que ces Ballades op.10 de Michelangeli sont quelque chose d'absolument incroyable.

C'est stupéfiant. Un autre monde, une minéralité malgré le débordement d'affects. La synthèse.

Zeno a écrit:

C'est stupéfiant. Un autre monde, une minéralité malgré le débordement d'affects. La synthèse.

Stupéfiant, c'est bien le mot. Je n'ai jamais rien entendu d'aussi crépusculaire que sa quatrième pièce...

Alors mon pianiste préféré, à part moi bien sur, c'est Lupu(Radu, à moins que ce soit le contraire) et Brendel. Enfin je parle des (pas totalement) morts, hein?
PS: on peut faire sans fote d'ortograffe, mémé cé + cher

Pareil que Golissande et Zeno, les 4 ballades de Brahms par Michelangeli sont à mon esprit l' Everest du pianiste; un peu comme les variations Golberg de Glen Goult.
Pour la petite histoire, le cd que j'ai acheté pour succèder à cette intensité, ce sont les pièces pour piano de Ligeti "Musica Ricercata; capricio 1et 2..." que j'avais découvertes dans "Eyed Wide Shut" de Kubrick.

le Zéphyre a écrit:

..., les 4 ballades de Brahms par Michelangeli sont à mon esprit l' Everest du pianiste;

Oui mais voilà: par la voie normale népalaise ou la face nord directe façon Loretan-Troillet 86 ?
Ça change tout.
(les amateurs comme Scherzian me comprendront...)

Dans un cas comme dans l'autre, faire l'Everest, ce n'est pas une Ballade de santé.

Deux L, volontairement, pour mieux s'envoler.

Otan pour moi!
Ballade s'écrit avec 2l quand il désigne un poème ou un morceau de musique. Odes et Ballades est un recueil de poèmes de Victor Hugo. La Ballade slave pour piano de Claude Debussy.

néthou a écrit:

Oui mais voilà: par la voie normale népalaise ou la face nord directe façon Loretan-Troillet 86 ?
Ça change tout.
(les amateurs comme Scherzian me comprendront...)

Par l'arête nord-est façon Mallory-Irvine 24 jusqu'à ce que même Odell ne voie plus rien...

Ne cherche pas à masquer la beauté derrière un écran de brumes fumée; le seul résultat que tu obtiendras sera celui du doute à tout jamais... (mais finalement, c'est peut-être la meilleure chose qui soit dans notre monde de certitudes)