Le snobisme

Cocotier a écrit:

Xavier a écrit:

Mais le snobisme, ce n'est pas le fait d'aimer ou pas telle ou telle chose, c'est les raisons pour lesquelles on les aime ou pas.

Bien sûr, je caricature à dessein. Mais enfin, je me souviens de ma première visite à la fondation Maeght de St Paul de Vence vécue par des amis qui m'accompagnaient comme un temple du snobisme. Il est vrai que la Rolls qui trônait à l'entrée du parking donnait un peu le ton. Bling-bling, dirions-nous maintenant...
Ceci étant, certains posts ci-dessus me semblent établir une relation entre le domaine artistique considéré et l'imputation quasi-automatique de snobisme. C'est un peu vrai, j'en conviens, mais je veux seulement mettre en garde contre toute généralisation.

Oui sauf qu'il vaut mieux dire qu'on aime Boulez et déteste Donizetti que l'inverse pour faire parti de certains milieux.

Cocotier a écrit:

Bien sûr, je caricature à dessein. Mais enfin, je me souviens de ma première visite à la fondation Maeght de St Paul de Vence vécue par des amis qui m'accompagnaient comme un temple du snobisme. Il est vrai que la Rolls qui trônait à l'entrée du parking donnait un peu le ton. Bling-bling, dirions-nous maintenant...

Tout dépend de quel côté on se situe.
Pour le "spectateur" qui se trouve plongé dans un environnement inhabituel qui le met mal à l'aise, sa réaction (de défense) sera de dire que c'est "snob".Pour celui qui est coutumier du raffinement, sa réaction naturelle sera de dire "tiens..ici on cultive le bon goût !".

Si la Rolls n'avait pas été là, la fondation aurait été sans doute une merveille pour certains.Pour d'autres, St-Paul de Vence, la fondation et une Rolls, c'est insupportable.Perso, je trouve que l'ensemble est cohérent et participe de la magie des lieux.

_Scherzo_ a écrit:

Les rares fois, où, dans ma vie, on m'a qualifié (je n'ai pas employé le mot "traité" ) de snob, je me suis senti flatté.

Ça me rappelle cette phrase de je ne sais plus qui: "Je ne connais pas de plaisir plus raffiné que d'être traité d'idiot par un imbécile"...

Cocotier a écrit:

..., j'étais à côté de français qui étaient en train de dire du tableau que nous contemplions qu'ils n'en voudraient même pas comme papier peint (!) C'est peut-être d'ailleurs ça le véritable snobisme,

Ah non, ça, ça s'appelle être un français à l'étranger blaireau...

_Scherzo_ a écrit:

Cocotier a écrit:

Bien sûr, je caricature à dessein. Mais enfin, je me souviens de ma première visite à la fondation Maeght de St Paul de Vence vécue par des amis qui m'accompagnaient comme un temple du snobisme. Il est vrai que la Rolls qui trônait à l'entrée du parking donnait un peu le ton. Bling-bling, dirions-nous maintenant...

Tout dépend de quel côté on se situe.
Pour le "spectateur" qui se trouve plongé dans un environnement inhabituel qui le met mal à l'aise, sa réaction (de défense) sera de dire que c'est "snob".Pour celui qui est coutumier du raffinement, sa réaction naturelle sera de dire "tiens..ici on cultive le bon goût !".

Si la Rolls n'avait pas été là, la fondation aurait été sans doute une merveille pour certains.Pour d'autres, St-Paul de Vence, la fondation et une Rolls, c'est insupportable.Perso, je trouve que l'ensemble est cohérent et participe de la magie des lieux.

Mais je suis d'accord avec toi ! Je m'essayais seulement à l'humour au n^ième degré et je réalise que j'ai des progrès à faire...
D'ailleurs, la Rolls me semble indissociable de la symbolique de la fondation. Perso, je ne suis pas coutumier d'un quelconque raffinement. J'aime seulement l'art moderne. Je suis reconnaissant à la télé d'état des années 60 (1 seule chaîne en noir et blanc) d'avoir retransmis des créations musicales contemporaines dans la cour où trônaient les fameuses statues de Giacometti. Une époque de création fébrile pour laquelle j'éprouve une certaine nostalgie.

néthou a écrit:

_Scherzo_ a écrit:

Les rares fois, où, dans ma vie, on m'a qualifié (je n'ai pas employé le mot "traité" ) de snob, je me suis senti flatté.

Ça me rappelle cette phrase de je ne sais plus qui: "Je ne connais pas de plaisir plus raffiné que d'être traité d'idiot par un imbécile"...

Excellent ! Je ne sais pas pourquoi ça me fait songer à l'épitaphe attribuée au cardinal de Richelieu* « Le mal qu’il fit, il le fit bien ; le bien qu’il fit, il le fit mal »

* «Le Canard Enchaîné» du 14/03/2012

Cocotier a écrit:

Mais enfin, je me souviens de ma première visite à la fondation Maeght de St Paul de Vence vécue par des amis qui m'accompagnaient comme un temple du snobisme. Il est vrai que la Rolls qui trônait à l'entrée du parking donnait un peu le ton. Bling-bling, dirions-nous maintenant...

Désolé, je n'avais pas trouvé de meilleur endroit où me garer.

aroldo a écrit:

Désolé, je n'avais pas trouvé de meilleur endroit où me garer.

Mouais sauf que lorsqu'on est propriétaire d'une RR, on peut aussi s'offrir les services d'un chauffeur

aroldo a écrit:

Cocotier a écrit:

Mais enfin, je me souviens de ma première visite à la fondation Maeght de St Paul de Vence vécue par des amis qui m'accompagnaient comme un temple du snobisme. Il est vrai que la Rolls qui trônait à l'entrée du parking donnait un peu le ton. Bling-bling, dirions-nous maintenant...

Désolé, je n'avais pas trouvé de meilleur endroit où me garer.

Si j'avais su, j'aurais piqué les essuie-glaces...

néthou a écrit:

_Scherzo_ a écrit:

Les rares fois, où, dans ma vie, on m'a qualifié (je n'ai pas employé le mot "traité" ) de snob, je me suis senti flatté.

Ça me rappelle cette phrase de je ne sais plus qui: "Je ne connais pas de plaisir plus raffiné que d'être traité d'idiot par un imbécile"...

C'est Courteline qui a écrit "Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet".

Il y a un snobisme rare et délicieux, c'est de ne jamais se montrer snob.

Cololi a écrit:

Oui sauf qu'il vaut mieux dire qu'on aime Boulez et déteste Donizetti que l'inverse pour faire parti de certains milieux.

Vouloir faire partie de certains milieux, quitte à renier sa nature profonde : c'est la définition du snobisme !

Ben j'aime Boulez et déteste Donizetti. "Certains milieux" ont peut-être tout simplement du goût

De toutes façon ton exemple est vicié, Donizetti c'est le symbole de l’opéra bourgeois et figé ; pour moi ces soirées Champagne-Fourrure sont infiniment plus snob. Et cette fois indépendamment de tout jugement de valeur musical.
Moi je propose un indice de mondanité (et de snobisme) basé sur les succès de ventes de champagne à Bastille selon les répertoires et rapportés bien sûr en proportion du remplissage de la salle.

Spoiler:

Siegmund a écrit:

Ben j'aime Boulez et déteste Donizetti. "Certains milieux" ont peut-être tout simplement du goût

De toutes façon ton exemple est vicié, Donizetti c'est le symbole de l’opéra bourgeois et figé ; pour moi ces soirées Champagne-Fourrure sont infiniment plus snob. Et cette fois indépendamment de tout jugement de valeur musical.
Moi je propose un indice de mondanité (et de snobisme) basé sur les succès de ventes de champagne à Bastille selon les répertoires et rapportés bien sûr en proportion du remplissage de la salle.

Spoiler:

C'est vrai que Bayreuth c'est pas snob du tout . Quand on pense que les "festivaliers" attendent entre 8 et 12 voire 15 ans pour avoir l'honneur d'être autorisé à aller dans le temple de l'opéra wagnérien ...

Siegmund a écrit:

Ben j'aime Boulez et déteste Donizetti. "Certains milieux" ont peut-être tout simplement du goût

De toutes façon ton exemple est vicié, Donizetti c'est le symbole de l’opéra bourgeois et figé ; pour moi ces soirées Champagne-Fourrure sont infiniment plus snob.

Spoiler:

Ah ?? Les représentations des oeuvres de Donizetti, on doit y assister en robe longue ?

Mais on me dit jamais rien à moi !

Ma définition du snobisme ?

Une propension à singer à l'excès les comportements d'une caste inaccessible.

Moi je dirais qu'un snob, c'est un zizi qui s'enrhume.

Picrotal a écrit:

Moi je dirais qu'un snob, c'est un zizi qui s'enrhume.

Sur ce coup, je vais devoir te snober.

Le snobisme c'est etre en harmonie avec la connaissance et éclairé par le divin. Les snobs sont les élus pour guider leur disciples vers la terre promise (le Québec), le Nord étant terre vierge débordante de richesses naturelles.

Mais... il faut avoir la foi et savoir où c'est. Caché quelque part? https://www.youtube.com/watch?v=kgSYhmllxEg

Salut la France, comment va les cousins?

Le snobisme peut être considéré comme le fait de faire étalage des symboles, des codes (ou se les approprier) d'une classe sociale à laquelle on n'appartient pas dans le but de faire croire qu'on s'associe à cette classe sociale ou qu'on y appartient. Cela ne va pas donc pas uniquement dans le sens peuple vers les élites people, grands bourgeois, aristocrates, etc... mais aussi dans le sens inverse. Un exemple célèbre de ce dernier cas : en 1984, l'arrivée de Françoise Fabius, épouse de Laurent Fabius - grand bourgeois - , à Matignon.......en 2CV. On pouvait dire à ce moment là que le couple Fabius était snob. On peut dire également que les bobos (la gauche caviar reconvertie ?) rentrent en partie dans cette catégorie de snobs.

Voici une illustration amusante de ce fait et qui sert à connaitre l'origine sociale de la personne à qui on pose la question suivante : qu'est ce qui est le plus snob ? Boire du coca-cola dans un verre à champagne ? Ou boire du champagne dans un verre à coca-cola ?

Vous avez une idée ? Réfléchissez. Prenez tout votre temps.........

Je suis d'accord avec Cololi quand ils dit que nous somme tous un peu snob. Sinon quid de l’ascenseur social ? (actuellement en panne, il est vrai)

Proust (snob lui-même) a très bien parlé du snobisme dans "A la Recherche du temps perdu". Avec, par exemple, le personnage de Legrandin, petit bourgeois, qui se targue d'être en relation avec la haute aristocratie. Ou bien la duchesse de Guermantes qui renie son milieu en préférant ne pas se montrer plutôt que d'aller courir les bals où toute la jet-set a le devoir d'y participer.

Une autre caractéristique du snobisme est de prendre le contre-pied d'une "pensée unique" pourrait on dire de nos jours ou à la mode. Exemples : il est de bon ton de critiquer le politiquement correct ? Défendons le politiquement correct ! On s'accorde tous à dire que Jonas Kaufmann est un grand chanteur ? Trouvons lui des défauts. Critiquons le. C'est tellement chic.....

Proust illustre ce cas de figure dans "la Recherche" avec de nouveau la duchesse de Guermantes qui adore posséder des meubles style Empire alors que ceux-ci sont décriés et qui, plus tard, s'en débarrasse et les décrie alors qu'ils sont revenus à la mode.

Je n'aime pas Kaufmann ... je l'ai déjà souvent dit, et son défaut c'est une voix totalement engorgée. Comment a t-il pu berner la planète entière ? Pour moi ça reste un mystère.
Mais je te garantie que ce n'est pas par snobisme que je dis ça

Tu es en plein dedans: "tout le monde se fait avoir sauf moi".

Cololi a écrit:

Je n'aime pas Kaufmann ... je l'ai déjà souvent dit, et son défaut c'est une voix totalement engorgée. Comment a t-il pu berner la planète entière ? Pour moi ça reste un mystère.
Mais je te garantie que ce n'est pas par snobisme que je dis ça

+1 Tu n'est pas seul, Cololi…

Jaky a écrit:

Cololi a écrit:

Je n'aime pas Kaufmann ... je l'ai déjà souvent dit, et son défaut c'est une voix totalement engorgée. Comment a t-il pu berner la planète entière ? Pour moi ça reste un mystère.
Mais je te garantie que ce n'est pas par snobisme que je dis ça

+1 Tu n'est pas seul, Cololi…