Saison Opéra-Comique 2009-2010

Wolferl a écrit:

même de la virtuosité glottophile gratuite.

Là, c'est moi que tu aurais vu monter sur mes ergots!!

La pièce de Musset n'est pas génial en elle-même!!
Mais le livret en reprend les meilleures idées pour la formater habilement et élégamment dans la tradition lyrique de demi-caractère. De mon point de vue, disons...

@ David : Où as-tu pu écouter la Caverne de Le Sueur?

DavidLeMarrec a écrit:

Le Jongleur est une horreur en effet

Tu as été plus modéré :
"Pour écouter l'oeuvre, la version de Roger Boutry reste le seul viatique : Alain Vanzo et Jules Bastin en particulier disposent toute l'exactitude expressive nécessaire, avec un orchestre aux tonalités délicieusement insouciantes. Il existe aussi, dans la même distribution, une version de Pierre Dervaux, de cinq années antérieures, mais avec l'Orchestre de la RTF au lieu de celui de l'Opéra de Montecarlo, on peut imaginer qu'on ne gagnera pas au change !
Pour le coup, les qualités de l'oeuvre apparaissent - et ses longueurs apparentes chez Diemecke se changent en contemplation badine, en divertissement de caractère, typique de la musique française, où l'on ne développe pas, mais où l'on préfère évoquer des couleurs, des climats."
http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2009/08/26/1341-jules-massenet-le-jongleur-de-notre-dame-roberto-alagna-montpellier-dg-dgg-enrique-diemecke-roger-boutry-marc-vento-pierre-dervaux

C'est la seule version que j'aie, en LP, et je l'ai écoutée (il y a longtemps à vrai dire) avec plaisir.

Moander a écrit:

@ David : Où as-tu pu écouter la Caverne de Le Sueur?

Un extrait dans un récital de Pierre-Yves Pruvot.

D'une façon générale, j'ai cité des oeuvres dont j'ai lu ou écouté une large partie, ou d'autres qu'il serait passionnantes de remonter (sans être certain qu'il s'agisse de chefs-d'oeuvre). Mais tout cela me paraît infiniment plus intéressant que les oeuvres moyennes comme Fra Diavolo ou Zémire & Azor.

Je vais sans doute avoir un problème pour me rendre à l'Amant Jaloux de Grétry qui est donné le dimanche 21 mars à 15h salle Favart.
Je vends ma place de 40€ (cat4) à 30 à qui la veut.

Quelqu'un va voir "il combattimento di Tancredi e Clorinda" le 25 février ?

Tout le monde devrait y aller, la place n'est vraiment pas chère!

C'est clair, en plus c'est trop bien

Hidraot a écrit:

Quelqu'un va voir "il combattimento di Tancredi e Clorinda" le 25 février ?

Moi

Au 25 alors !!!

Je ne sais pas si je vais y aller. Y a l'Empire contre-attaque le même soir.

Pareil.

T'as prévu le pop corn ?

Ouais.

Kro ou Despé ?

Kro.

Désolé, c'est Christophe qui a choisi.

Spoiler:

Bon...j'apporterai des chips goût vinaigre.

Et moi des TUC Bacon.

Le plus intéressant, dans ce concert, c'est la refonte comique en Fiera di Farfa, même si la Clorinde de Lefilliâtre sera de toute évidence mémorable. Très curieux d'entendre aussi ce que fait Dumestre de tout ça.

Frère Elustaphe a écrit:

Je ne sais pas si je vais y aller. Y a l'Empire contre-attaque le même soir.

Si tu avais vu le chèque que j'ai fait à M6 pour qu'ils te diffusent cela afin que tu restes chez toi.

En tout cas, je crois bien qu'il s'agira de mon... de mon premier concert baroque!

On mettra en place une cellule de soutien psychologique, au choix :
- d'épanchement des émotions sur le forum ;
- épanchement de la soif dans un bar mal famé.

Le Combattimento est en fait tiré de deux extraits du douzième chant de la Gerusalemme Liberata de Torquato Tasso. On sait que lors de la création à la Ca' Mocenigo, durant le carnaval de 1624, une petite mise en scène était prévue, les indications laissées par Monteverdi en font mention : Tancrède devait par exemple entrer alla sprovista sur un cheval avant les premiers mots du récitant, tandis que Clorinde paraissait à pied.

De ce point de vue, il est établi aussi bien par ces notes que par la partition que le poème musical, malgré ses parties fortement déséquilibrées, était prévu pour être distribué à un récitant et deux acteurs, tous chantants.

Cela suppose en réalité, du fait de la répartition des dialogues sur la partition de Monteverdi, quelques ajustements avec le texte original qui sont assez intéressants à observer.

Quoi, du flood ? Où ça ? J'ai rien vu.

Il y a des chances qu'il reste des places à 6€?

Il en restait hier en tout cas.

Hidraot a écrit:

Il en restait hier en tout cas.

J'ai peur.
Je sens que ça va prendre une tournure d'aller-retour.
Oh et puis de toute manière le jeudi c'est nocturne à Orsay au pire.

Tu peux encore réserver par internet.

Hidraot a écrit:

Tu peux encore réserver par internet.

Je peux pas payer par internet...

oups

On voit que ça a roupillé sérieux hier soir pendant le concert.

Ou alors que ça s'est couché tard.


Que devenir ceux qui rafraîchissent fébrilement le forum en attendant les avis des envoyés locaux, hein ?

J'ai bien envie de venir voir Pelléas à la fin de la saison

DavidLeMarrec a écrit:

On voit que ça a roupillé sérieux hier soir pendant le concert.

Ou alors que ça s'est couché tard.


Que devenir ceux qui rafraîchissent fébrilement le forum en attendant les avis des envoyés locaux, hein ?

En fait on attendait que tu commences

Et puis j'ai pas vu le texte

J'ai déjà commencé chez moi, mais j'attendais vos commentaires pour rebondir ici et ne pas en mettre trois platées.

Le texte absent était un gros défaut du concert. Voila.

Le livret ne t'a pas suffit ?

Bon, alors reprenons les choses dans l'ordre.

Au programme du concert d'hier soir :
- Or ch'el ciel e la terra, sur un poème de Pétrarque
- Il combattimento di Tancredi e Clorinda sur un poème de la Jérusalem délivrée du Tasse
- Le Lamento della Ninfa, sur un poème de Rinuccini
- La fiera di farfa de Marco Marazzoli

Le tout sous la "direction" de Vincent Dumestre avec son Poème Harmonique
Claire Lefillâtre
Isabelle Druet
Bruno le Levreur, Jean-François Lombard
Serge Goubioud (le petit frisé ), Jan van Elsacker, Hugues Primard, Olivier Martin Salvan
Marc Mauillon
Benoît Arnould

Mes quelques impressions sur ce concert :
La frustration de l'absence des sous-titres qui ne m'a pas quitté du début à la fin.
J'ai trouvé Marc Mauillon vraiment très intéressant dans Tancrède et Clorinde, il fait de drôle de choses par moment mais ça passe très bien.
Le Lamento della Ninfa de Lefillâtre, je l'ai trouvé assez étrange, avec des articulations, des hachures assez inattendues. C'est très différend de ce que j'ai déjà entendu chez Savall ou chez Christie par exemple. Une mention spéciale pour "Taci ah taci, che troppo il sa" à la dernière strophe que j'ai trouvé vraiment remarquable.
Quand à la fiera di farfa et bien c'était un peu long, surtout le début, quand on a pas le texte il est bien difficile de se prendre au jeu de cet intermède burlesque. Les mélodies de la fin sont quand même très plaisantes et m'ont fait davantage pensé à de la musique espagnole (et pas seulement à cause des castagnettes) qu'à de la musique italienne.

Un gros défaut : la fausseté des violons

Premier concert baroque pour moi.

- Or ch'el ciel e la terra, sur un poème de Pétrarque : Bien
- Il combattimento di Tancredi e Clorinda sur un poème de la Jérusalem délivrée du Tasse : Bien
- Le Lamento della Ninfa, sur un poème de Rinuccini : Bien
- La fiera di farfa de Marco Marazzoli : Nul

Je n'ai pas entendu le nom de l'oeuvre qui a été donnée en bis. Il faut dire que sur ma place à 6€ était marqué: "Sans visibilité, nom de l'oeuvre donnée en bis incompréhensible". Heureusement, j'ai réussi à me replacer, avec une visibilité omnisciente divine à l'arrivée. Aucun impact sonore néanmoins.

J'avoue ici que je n'ai pas spécialement réussi à rentrer pleinement dans le concert, et je n'arrêtais pas de penser à pleins de choses, et je n'ai jamais été captivé. J'ai bien aimé dans l'ensemble, les violons au contraire me plaisaient pas mal (oreille éduquée à grand coup de Ramifications), donnaient un peu de relief dans la dissonance. Et sans le texte évidemment, on en est réduit à goûter à la musique pure.
Je dormais debout à la fin pour la Fiera di farfa, et s'il n'y avait pas eu de quoi rire un peu, j'aurais eu le temps de faire trois rêves.

Enfin, cela fut néanmoins une bonne soirée, je pense en particulier au steack tartare, qui était très bon.

Merci à vous.

C'est vrai que l'absence de texte était criminelle.

La pièce donnée en bis, c'était Sì, ch'io vorrei morire, tiré du Quatrième Livre (et non du Cinquième comme je l'ai bizarrement entendu, mais Dumestre n'a pas du tout projeté sa voix...).

Ce n'était pas superlatif, mais très bon moment en particulier avec le texte du Tasse... et puis Fiera di Farfa, à la fin, était amusant : une jolie ritournelle typique des chaconnes italiennes d'alors (effectivement, ce n'est pas très éloigné du style espagnol non plus)... sur le texte à peine déformé du Tasse, le moment où Tancrède tue Clorinde.

Bien, j'ai eu le flair de lire à la lumière des issues de secours le texte de Fiera di Farfa distribué (pas à tout le monde ) pendant un précipité de cinq minutes, pour pouvoir suivre après, sinon c'était vraiment sans intérêt.


Bonne soirée, et j'étais surtout très curieux d'entendre Fiera di Farfa, qui est quand même un témoignage inédit, même si très inégal.

DavidLeMarrec a écrit:

Bonne soirée, et j'étais surtout très curieux d'entendre Fiera di Farfa, qui est quand même un témoignage inédit, même si très inégal.

On ne va pas tourner autour du pot : c'est une oeuvre sans aucun intérêt du tout : des longs tunnels (sur un texte complètement creux), une vague et courte parodie de Monteverdi, quelques airs sur basse obstinée ; le tout ressemblant furieusement à du Angelo Branduardi (pour les plus vieux qui connaissent encore). Sans compter que les interprètes, dans l'ensemble assez médocres (sauf le narrateur du Combat, très investi, avec une technique assez curieuse), n'ont pas contribuer à rendre cette Fiera captivante.

Je trouve d'autre part l'idée de rajouter un instrumental après la fin du Combat très mauvaise, qui plus est avec des violons crincrinissimes...

La sinfonia conclusive était très belle, mais aurait mieux sonné placée autrement, je suis d'accord. D'autant que ça va assez à l'encontre de la pratique habituelle des fins abruptes d'alors.

Pour le reste, il y a quelques moments sympathiques dans Fiera, mais c'est très bavard sur un texte fortement médiocre.
Il n'empêche que c'était une chance extraordinaire d'entendre une oeuvre qui appartienne à ce genre.

Isabelle Druet : 26/02/2010



Opéra Comique, Paris

Isabelle Druet : Mezzo
Stéphane Jamin : piano


Georges Bizet :
Les Adieux de l'hôtesse arabe (Victor Hugo)
Charles Gounod :
Venise (Alfred de Musset)
Où voulez-vous aller? (Théophile Gautier)
Boléro (Jules Barbier)
Absence (Comte A. de Ségur)
Ô ma belle rebelle (Jean-Antoine de Baïf)
Henri Montan Berton :
Les Adieux de Jane Gray (E. Monnais)
Amédée de Beauplan :
Savoir attendre (M. Melesville)
J'ai peur
Camille Saint-Saëns :
Allegro Opus.70
L'Attente (Victor Hugo)
Plainte (Madame A. Tastu)
Gioachino Rossini :
L'Orpheline du Tyrol (Emilien Pacini)
Pierre-Jean de Béranger :
Les Cinq Etages

BIS :
Fauré : Les berceaux



Devant normalement faire suite aux représentations de la "Cendrillon" de Pauline Viardot, on devait ici découvrir l'interprète et son salon après avoir découvert la compositrice. Malheureusement, Cendrillon a été annulé (mais sera monté à Orsay au mois de Mai, et pourrait être repris l'année prochaine à l'Opéra-Comique…). On peut donc écouter et voir un récital de mélodies de l'époque de Pauline Viardot, certaines ayant même été composées pour elle.
Très bonne ambiance, essayant de recréer justement les salons parisiens du XIXème. Isabelle Druet nous gratifie entre chaque mélodie d'une petite introduction (d'ailleurs, elle aurait dû mieux vérifier pour l'histoire entre Gounod et Pauline… la cause de la brouille est une sombre histoire de bracelet offert par Pauline lors du mariage de Gounod, renvoyé suite à la demande de la famille de la mariée… et cette brouille n'est que passagère…). On apprend ainsi un minimum sur des compositeurs oubliés tels que Berton, Beauplan ou Béranger.

Déjà, le programme est une très bonne idée, alternant des compositeurs et des mélodies connues (ou non) avec des raretés totales. Isabelle Druet se trouve tout aussi à l'aise dans les arabesques de la mélodie de Bizet que dans les longues phrases de "Plainte". De fort tempérament, elle s'amuse énormément dans les mélodies légères comme "Savoir attendre", tout en apportant une grande dimension dramatique à d'autres telles que "Les Adieux de Jane Gray". La voix est chaude, assez étendue (même si l'extrême aigu est un petit peu tendu) et très saine. La prononciation est très bonne elle aussi, chose assez rare pour ce genre de voix. Au niveau puissance, la salle était un peu trop petite je pense, dommage, mais qu'importe! Vraiment du très bel ouvrage qu'elle nous propose là!
Et le pianiste est au même niveau, accompagnant avec bonheur la chanteuse (même lors de la coupure des lumières… donc dans le noir)… Et puis il a eu son moment de gloire avec l'Allegro de Saint-Saëns, pièce de choix en matière de virtuosité, interprété avec beaucoup de technique, mais aussi un beau sens mélodique. Vraiment très bien!

Du coup, un très bon moment que ce récital, présentant un genre peu défendu au final.
Pour ceux qui n'y étaient pas, une diffusion est prévue le 18 mars 2010 à 10h30 sur France Musique!

philippes a écrit:

Sans compter que les interprètes, dans l'ensemble assez médocres (sauf le narrateur du Combat, très investi, avec une technique assez curieuse)

C'est qu'il s'agissait du génial Marc Mauillon

WoO a écrit:

philippes a écrit:

Sans compter que les interprètes, dans l'ensemble assez médocres (sauf le narrateur du Combat, très investi, avec une technique assez curieuse)

C'est qu'il s'agissait du génial Marc Mauillon

J'aurais dû le parier

Allons, allons

Ce soir Béatrice et Bénédict de Berlioz. Une oeuvre somme toute sympathique où il ne se passe presque rien. A l'occasion j'emprunterai la version Nelson parce que j'ai failli m'endormir à plusieurs reprises : chaleur, obscurité, fatigue, etc etc... Mise en scène esthétique (théâtre de marionnettes géant), "gags" plutôt lourdingues (ma voisine était excédée), chanteurs moyens, orchestre bien dirigé par Krivine. Comme d'habitude je suis rentré dans l'oeuvre après l'entracte et suis rentré chez moi avec le sentiment d'avoir passé une bonne soirée (ce qui n'était pas le cas avant l'entracte).

@ Polyeucte : Alors, ça vaut quoi les Beauplan et Berton?

bon wo est tout seul à parler de Béatrice, ça n'a pas tellement rameuté les foules j'ai l'impression!!

j'y étais mardi

je suis d'accord avec toi woo, j'ai également passé une bonne soirée, les spectateurs étaient à cran ce soir là, ils ont hué Krivine (pas d'accord) et ils ont hué aussi le bonhomme qui disait du Shakespeare (c'est un peu gênant quand même, moi aussi j'ai trouvé ce personnage exaspérant au possible, ça ne rajoutait rien, c'était pas drôle, je dirais même nul, mais c'est plutôt son personnage qu'il faut huer pas lui, lui il a tout pris pour son rôle!!!!! c'est délicat quand même)

Les deux très beaux airs (duo de soprano et trio) étaient réussis.

Je n'ai pas aimé la mes, mais bon.... il y avait deux énormes géants au fond de la scène (je suppose, car j'étais sur le côté et je n'en ai vu qu'un!!!) et je n'ai pas compris ce qu'ils apportaient.

Bref, ça passe dans plein de cinémas ce soir et à la radio samedi.

mozarteum a écrit:

bon wo est tout seul à parler de Béatrice, ça n'a pas tellement rameuté les foules j'ai l'impression!!

C'est passé l'année dernière au TCE et l'oeuvre, quoique sympathique, n'en est pas renversante pour de l'opéra-comique.
Et puis le traitement de Shakespeare dans le Songe cette année ne laissait pas augurer des meilleures choses pour celui-ci.

Ce qu'ils ont montré hier sur Fr2 dans le journal de 19h57 était très bien chanté par contre.

J'écouterais ça samedi. C'est sur France Musique?

oui à 19h30

mon prochain spectacle sera toujours à l'opéra comique!!: l'amant jaloux

mozarteum a écrit:

oui à 19h30

mon prochain spectacle sera toujours à l'opéra comique!!: l'amant jaloux

Ca c'est vraiment sympa. Le disque EMI était atroce, mais là, super équipe, à commencer par Antoun. Enfin, si cette fois vous pouvez entendre Figueroa.

mozarteum a écrit:

bon wo est tout seul à parler de Béatrice, ça n'a pas tellement rameuté les foules j'ai l'impression!!

j'y étais mardi

je suis d'accord avec toi woo, j'ai également passé une bonne soirée, les spectateurs étaient à cran ce soir là, ils ont hué Krivine (pas d'accord) et ils ont hué aussi le bonhomme qui disait du Shakespeare (c'est un peu gênant quand même, moi aussi j'ai trouvé ce personnage exaspérant au possible, ça ne rajoutait rien, c'était pas drôle, je dirais même nul, mais c'est plutôt son personnage qu'il faut huer pas lui, lui il a tout pris pour son rôle!!!!! c'est délicat quand même)

Les deux très beaux airs (duo de soprano et trio) étaient réussis.

Je n'ai pas aimé la mes, mais bon.... il y avait deux énormes géants au fond de la scène (je suppose, car j'étais sur le côté et je n'en ai vu qu'un!!!) et je n'ai pas compris ce qu'ils apportaient.

Bref, ça passe dans plein de cinémas ce soir et à la radio samedi.

J'y suis allé le dernier soir (samedi) et ça m'a également bien plu.

Je découvrais l'oeuvre, ce n'est pas impérissable mais on passe en effet un bon moment. Du Berlioz un peu édulcoré : on ne retrouve pas sa prosodie assez particulière et séduisante, son orchestration luxuriante, son superbe sens mélodique... Mais il y a quelques airs et duo très très bien, mêlés à d'autre sympathiques mais plus ternes.
C'est clair que le livret est étonnamment vide (pas de noeud à l'intrigue, aucun changement de situation, aucun rebondissement...) mais ça reste frais et charmant. Même sans connaître la pièce de Shakespeare je renommerais bien ça Beaucoup de texte avec rien.

L'interprétation m'a semblé pas mal également, même si le gros défaut était pour moi le manque d'élan dans la direction de Krivine. On sentait que la musique pouvait être bien plus tendue que cela, plus urgente, mais ici les articulations (à grande échelle, entre chaque numéro je veux dire) étaient molles, décousues. Ca tenait quand même très bien la route.

J'ai bien aimé la Béatrice de Christine Rice : le timbre est fruité, la voix peu agile mais très dense. Français correct, qui plus est.
En revanche, Ailish Tynan, en Hero, c'était beaucoup plus monochrome. Des voyelles couvertes sur toutes la tessiture donc une restitution du texte très flou, peu d'intentions un timbre lumineux mais froid...
Parmi les hommes, je me souviens avoir apprécié la voix des deux chanteurs français et surtout la basse, à priori Jérôme Varnier et Michel Trempont.

Je n'ai pas démesurément (c'est le cas de le dire) aimé la mise en scène. Ici, il ne fallait effectivement ps grand chose de plus qu'une gentille approche esthétisante, mais j'ai justement trouvé les décors avec ces immenses marionnettes un peu moche dans leur kitsch assumé.
Les idées étaient toutes ressassées jusqu'à plus soif, franchement lourd parfois, mais assez inventif.

Je vends ma place à 15 euros pour l'Amant jaloux, ce vendredi 19 à 20h (j'avais oublié que j'avais prévu autre chose de plus... important).

Contactez-moi si ça vous intéresse.