Votre dernier film visionné.

DavidLeMarrec a écrit:

Les Oiseaux m'avaient laissé assez froid (même pas impressionné, et pourtant j'ai déjà raconté dans ce fil que j'étais très impressionnable au cinéma). Il faut dire que cette esthétique sèche (le pompon, c'est La Corde !) n'est pas trop ma tasse de thé.

Bah, il faut dire que La Corde, quoi que très intéressant, relève surtout de la prouesse technique !

J'ai moi aussi regardé Les Oiseaux samedi dernier. Il y a quelques années le film m'avait laissé un bon souvenir, mais cette fois-ci je suis tombé de haut ! Ces répliques prévisibles à des kilomètres ("Je pense que vous êtes le diable!", entre autres), les personnages archétypaux (la vieille ornythologue dans le bar), l'entretien ridicume du pseudo mystère de la relation de Mitch avec sa mère... Mais la personne avec qui j'ai regardé le film m'a fait prendre compte que c'est Hitchcock qui était à l'origine de ces clichés, repris à toutes les sauces par la suite...

DavidLeMarrec a écrit:

Sinon, non, Xavier, il n'y a pas de caméo dans tous ses films (mais dans la majorité bien sûr, et dans les plus célèbres) ; mais si, dans Psycho, avec un chapeau de cow-boy.

Peut-être qu'il n'y en a pas dans son premier et son 2è, mais ça doit être à peu près tout...

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Sinon, non, Xavier, il n'y a pas de caméo dans tous ses films (mais dans la majorité bien sûr, et dans les plus célèbres) ; mais si, dans Psycho, avec un chapeau de cow-boy.

Peut-être qu'il n'y en a pas dans son premier et son 2è, mais ça doit être à peu près tout...

Wikipedia recense 44 caméos (à un ou deux près, j'ai peut-être mal compté) quand Hitchcock a réalisé en tout 67 films.

Wikipédia bon... Je vais regarder dans mes bouquins, si ça vous amuse.

C'est vrai que dans ses premières oeuvres il n'apparaît pas, dans ses muets, dans Junon et le Paon etc. et mine de rien il en a fait un nombre "relativement" important. Donc je pense que c'est possible.
Après qu'il ait commencé, il a fait une apparition à chaque fois par contre

Xavier a écrit:

Wikipédia bon... Je vais regarder dans mes bouquins, si ça vous amuse.

Je t'accorde que ce n'est pas la source la plus fiable au monde. Mais pas la plus mauvaise non plus, contrairement aux idées reçues...

Picrotal a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Les Oiseaux m'avaient laissé assez froid (même pas impressionné, et pourtant j'ai déjà raconté dans ce fil que j'étais très impressionnable au cinéma). Il faut dire que cette esthétique sèche (le pompon, c'est La Corde !) n'est pas trop ma tasse de thé.

Bah, il faut dire que La Corde, quoi que très intéressant, relève surtout de la prouesse technique !

Une pièce de théâtre, c'est une prouesse technique du cinéma ?

J'ai beaucoup aimé, cela dit, mais c'est mon goût pour le boulevard qui a parlé, pas celui pour le génie du réalisateur...

DavidLeMarrec a écrit:

Picrotal a écrit:

Bah, il faut dire que La Corde, quoi que très intéressant, relève surtout de la prouesse technique !

Une pièce de théâtre, c'est une prouesse technique du cinéma ?

J'ai beaucoup aimé, cela dit, mais c'est mon goût pour le boulevard qui a parlé, pas celui pour le génie du réalisateur...

Ne fais pas l'innocent, tu sais très bien que Picrotal parle de la fameuse réalisation donnant l'impression d'un unique plan-séquence pour tout le film... avec les problématiques que cela soulève au-delà du simple formalisme, quand même.

je voudrais bien commander 4 mois, 3 semaines, 2 jours mais sur amazon ils ne disent pas s'il y a la VO et ils disent justent "français" dans les langues.

première demi-heure de La Promesse pour continuer dans les films signés Dardenne. Aussi raide que d'habitude. Deux soirs de suite ça va faire beaucoup.

Octavian a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Picrotal a écrit:

Bah, il faut dire que La Corde, quoi que très intéressant, relève surtout de la prouesse technique !

Une pièce de théâtre, c'est une prouesse technique du cinéma ?

J'ai beaucoup aimé, cela dit, mais c'est mon goût pour le boulevard qui a parlé, pas celui pour le génie du réalisateur...

Ne fais pas l'innocent, tu sais très bien que Picrotal parle de la fameuse réalisation donnant l'impression d'un unique plan-séquence pour tout le film... avec les problématiques que cela soulève au-delà du simple formalisme, quand même.

En effet... Sans parler de la gestion des plans, des déplacement des caméras et des perchistes, sans que cela ne pénètre dans le champ, plus le travail des acteurs autour de toute cette infrastructure, le tout pour aboutir à trois longs plans-séquence donnant l'impression de n'en faire qu'un seul...

En DVD: Dracula: pages tirées du journal d'une vierge (Dracula, Pages from a Virgin's Diary) de Guy Maddin, 2002. Version filmée d'un ballet du Canada's Royal Winnipeg Ballet - chorégraphie de Mark Godden sur des musiques empruntées à Gustav Mahler (ne le cachons pas: la musique est un des grands atouts du film ) -, sauf que filmer des gens qui dansent ne suffit pas au réalisateur, qui en fait des caisses qui ne sont clairement pas remplies de terre natale, et en rajoute trois kilotonnes. On a donc au final un objet hybride, mélangeant une heure et quart durant passages dansés, qui demeurent clairement les meilleurs moments du métrage, et film muet "à-la-manière-d'un-hommage-mais-attention-postmoderne-quand-même" au cinéma expressionniste.

Premier écueil: un danseur convaincant sur scène n'est pas forcément un acteur convaincant à l'écran. Démonstration par le rôle-titre, Zhang Wei-Qiang qui semble un très bon danseur (on ne le voit pas danser tant que ça) mais peine vraiment à être crédible en Dracula le reste du temps. Passons pudiquement sur les autres rôles masculins. En revanche bonne surprise du côté des rôles féminins principaux, CindyMarie Small (Mina) et surtout Tara Birthwhistle (Lucy), assez fascinante, et qui porte pour ains dire sur ses épaules toute la première moitié du film.

Second écueil et de plus grande taille: Maddin semble confondre bien trop souvent stylisation et maniérisme absolument gratuit. Passé la surprise des premières minutes, les jeux sur le flou, la surexposition et l'ombre n'apportent rien et lassent très rapidement, d'autant qu'ils rendent totalement "illisibles" certaines scènes qui n'avaient déjà pas besoin de ça. Peu d'idées brillantes (j'ai cru en repérer une mais je pense finalement que c'était une surinterprétation de ma part de cette "illisibilité" précédemment citée), quelques idées franchement lamentables (au premier rang desquelles la pseudo-"politisation" à deux balles avec Dracula comme métaphore des immigrés orientaux qui-viennent-voler-l'argent-des-Anglais ), et beaucoup de choses allant d' "intéressantes" (le traitement très érotisé du matériau, mais enfin il n'est pas le premier à le faire) à "totalement absconses". Quelques moments de grâce quand même (rares, mais il y en a).

A voir peut-être - pour l'ambiance générale plus que pour le détail fumeux, et pour le ballet en lui-même (musique et danse) -, mais peut-être pas à revoir...

Octavian a écrit:

Version filmée d'un ballet du Canada's Royal Winniped Ballet

Winnipeg, plutôt... Sinon, c'est prêter à l'ourson des moeurs déplorables...

Fatigué. Je corrige.

Whatever Works: réjouissant au possible
Woody a achevé sa cure, il est guéri, au son de Stan Getz et en buvant une Amstel.

Bon bah j'irai alors si je le trouve toujours début Septembre.

Tu peux le comparer à Vicky Barcelona que tu avais beaucoup aimé également ?

Pas du tout, beaucoup plus réjouissant. Ça latte à longueur de répliques, les bouseux [ce terme n'est pas péjoratif dans mon esprit] qui débarquent à NY et qui déjantent

Spoiler:

J'ai adoré.

Je regardais Harry dans tous ses états de Woody Allen. J'adore .

Wolfgang a écrit:

Je regardais Harry dans tous ses états de Woody Allen. J'adore .

Mon préféré. Son meilleur à mes yeux !

@ Crapio : je dirais pour ma part que VCB était plus "construit", avec des psychologies plus fouillées. Il y avait aussi le travail sur les clichés et autres stéréotypes, mais contrebalancés par autre chose. Dans WW c'est clairement de types et de clichés qu'il s'agit. Mais comme le dit Natrav c'est aussi "beaucoup plus réjouissant", on est dans de la comédie à peu près pure cette fois - et tout le monde en prend pour son grade, aussi bien les "bouseux" (ce-terme-n'est-pas-péjoratif-dans-l'esprit-de-Natrav) que les intellos new-yorkais.

Comme je l'avais exprimé à peu près, je crois, quand j'avais vu le film: VCB c'est du Mozart, WW c'est du jazz.

En fait, WW, c'est un mélange entre la comédie classique hollywoodienne d'antan (le couple improbable), le Woody Allen burlesque des débuts (il avait commencé à travailler ce scénario dans les années 70) et celui d'aujourd'hui (on retrouve quand même un peu le sous-texte de VCB, l'idée qu'il faut accepter que la vie n'a aucun sens et construire son bonheur là-dessus). Content de voir que le résultat fait autant d'adeptes en tout cas.

Harry... est aussi un de mes préférés.

J'ai presque pensé à du Altman à certains moments, une description comique mais assez crue d'une humanité parfois bien fracassée.

natrav a écrit:

J'ai presque pensé à du Altman à certains moments, une description comique mais assez crue d'une humanité parfois bien fracassée.

La différence, je crois, c'est qu'avec ça Woody arrive à nous faire ressortir avec la pêche. Alors qu'Altman (sauf peut-être à l'époque de MASH), ça me semble être quand même beaucoup plus grinçant et grimaçant.

Oui, on sort avec la gueule de bois chez Altman, mais bien aussi, une paire de claque pour nous faire redescendre sur terre.

Ah oui très tentant !

J'adore Allen mais je crois que je n'y allais pas car je ne connaissais que l'affiche qui ne me donnait pas envie...
On verra début Septembre.

D'après ce que j'ai compris, tout le monde parle d'un retour aux sources... D'ailleurs c'est un scénario qu'il avait écrit voilà vingt ans ou plus, me semble t-il...

Je le trouve très classiquement allenien dans sa façon de filmer, les appartés qu'il adresse aux spectateurs qui te plairait bien...

Picrotal a écrit:

D'après ce que j'ai compris, tout le monde parle d'un retour aux sources... D'ailleurs c'est un scénario qu'il avait écrit voilà vingt ans ou plus, me semble t-il...

Oui, et puis je crois avoir lu je-ne-sais-plus-où qu'il prend plein de petites idées en notes dans lesquelles il puise ensuite au moment du film (pas pour son dernier film en particulier).

Rolala fais chier....
Je vais trouver un truc, je vais me faire inviter...

natrav a écrit:

Je le trouve très classiquement allenien dans sa façon de filmer, les appartés qu'il adresse aux spectateurs qui te plairait bien...

Bah je le verrai. Pas question que je le rate. En plus, Vicky m'avait un peu déçu, alors...

Whatever works

Très bien, mais presque déçu par rapport à tout ce que j'avais lu de si enthousiaste ici notamment.

Je revois Citizen Kane.

Il n'y a pas bien longtemps:
The Big Lebowski, des frères Coen. Enorme de bout en bout.

Les Autres, de Alejandro Amenabar, avec Nicole Kidman.
Génial

Era a écrit:

Les Autres, de Alejandro Amenabar, avec Nicole Kidman.
Génial

L'un des plus beaux films d'épouvante de ces trente dernières années...

Wolfgang a écrit:

Il n'y a pas bien longtemps:
The Big Lebowski, des frères Coen. Enorme de bout en bout.

Ah ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu
Et les Autres non plus.

Les Autres, j'adore également.

Par contre Lebowski, voilà un humour que je ne capte pas du tout...

Borat, J'ai beaucoup aimé les bonus.
Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça d'Almodovar: moins incisif et transgressif que dans mon souvenir (je l'avais vu à la sortie) mais vraiment des situations cocasses, une Espagne tout juste sortie du franquisme et Carmen Maura magnifique comme toujours.

Picrotal a écrit:

Era a écrit:

Les Autres, de Alejandro Amenabar, avec Nicole Kidman.
Génial

L'un des plus beaux films d'épouvante de ces trente dernières années...

Moi qui d'habitude fuis ce genre, je me suis laissé tenter, et ne le regrette pas

Il y a quelque chose de l'ambiance du Tour d'écrou je trouve.

Plus que de l'ambiance, du pompage, mais ça fonctionne bien.

Rétablissez The Innocents de Jack Clayton (1961) entre H. James et Amenabar et vous aurez le chaînon manquant je crois.

I Know what you did last summer — Après l'avoir revu, je me dis que ce film n'est pas aussi mauvais qu'on veut bien le dire, mais pas aussi bon qu'il voulait l'être. Mélanger à la manière de Scream le teen-movie et le slasher-thriller-popcorn c'est valable quand on sait engager de bons acteurs. Là c'est un peu raté, tout de même : le jeu est tellement faiblard qu'on a l'impression par moment d'assister à un pastiche. Et puis les éternels retournements de situation, du genre c'est pas machin qu'on a tué c'est bidule, et du coup trucmuche veut notre peau, mais en fait non c'est pas trucmuche, c'est machin, parce qu'il a tué truc qu'on pensait avoir tué, et patati et patata, ça s'étale à un point qu'on devrait appeler ça des scénarios chauve-souris, tellement c'est tiré par les cheveux... Mais bon, ça se regarde, il y a des petits moments de réalisation qui sont finalement assez chiadés (sans crier au génie non plus, faut pas déconner) et puis les décolletés de Jennifer Love Hewitt valent le détour...

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Le dernier Tarantino.

Mais tu y vas juste pour pouvoir dire que c'est nul ou bien par pur masochisme?