hier soir soirée
Il prigioniero et
Château. Adam Fischer pour une direction (et une soirée) de folie.
Le prisonnier une bonne grosse claque et une musique sublime, quelque chose de la raideur relative de l'expérience CD/Salonen (d'ailleurs ils en vendaient à 20 euros, alors que je croyais que c'était en rupture de stock) s'efface peut-être avec la possibilité de pouvoir voir une partie de l'orchestre et la direction. Et en fait c'est juste admirable et irrésistible de force et de justesse. Très très grand opéra. (Comme j'écrivais à natrav dans le "Libertà?" final on entend hélas pas la question, qu'on entend si bien dans la version salonen, et ça perd quelque chose je trouve
)
La direction du château c'était assez incroyable, des vents (et notamment des bois) particulièrement mis en avant, et des détails que j'entendais pour la première fois. Complètement renversant. (Version avec le "prologue" introductif.) J'ai envie de relire sérieusement le travail de Jérôme dans le fil et d'y retourner
(je n'avais hélas pas le temps de le faire avant).
Zhidkova en Judith c'est comme sur le CD avec Gergiev, c'est un peu trop lent à mon goût comme vibrato, surtout quand il faut sortir les aigus et/ou la puissance. Les moments plus en sensualité et en subtilité sont beaucoup plus réussis (ça vibre moins) et c'est quand même une belle incarnation. Après sur le jeu d'actrice, il y a parfois un côté un peu pathétique (notamment quand il s'agit de "danser"), au sens où on sent beaucoup d'intentions, mais pas forcément un gros talent en termes d'expression corporelle. M'enfin, c'était quand même très chouette. Et l'incarnation dramatique tout le long et sur la septième porte en particulier ça fonctionne totalement. Sur l'ouverture de la 5e porte, le contre-ut ne sort pas à temps, et quand il sort (en retard donc) c'est essentiellement de l'ordre d'un petit cri affreux (3 ème soirée), mais ça se sentait un peu, au sens où la voix semblait déjà un peu inconfortable quand il fallait sortir des aigus projetés.
(La mise en scène dans les deux cas est de Peter Stein.)
M'enfin c'était quand même une soirée bien chouette et je vais sans doute essayer d'y retourner