RSB - M. Janowski - N. Stemme - Pleyel - 6 mars 2012

Malgré G. Bumbry au Chatelet, Parsifal au TCE, j'étais à Pleyel hier soir. On en parle sur Forum Opéra.

http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=3499&cntnt01origid=57&cntnt01detailtemplate=gabarit_detail_breves&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=36

Je ne peux qu'approuver. Je me garderai bien de donner un avis sur les 6 pièces de Webern mais pour le reste, un magnifique concert. Je confirme que les 15 dernières minutes avec le prélude de Tristan et la mort d'Isolde enchaînés ont mis la salle Pleyel en apesanteur. On était comme suspendu à cette musique, à l'orchestre et à la voix de Nina Stemme. Un moment magique ...

Martine a écrit:

Malgré G. Bumbry au Chatelet, Parsifal au TCE, j'étais à Pleyel hier soir. On en parle sur Forum Opéra.

http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=3499&cntnt01origid=57&cntnt01detailtemplate=gabarit_detail_breves&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=36

Je ne peux qu'approuver. Je me garderai bien de donner un avis sur les 6 pièces de Webern mais pour le reste, un magnifique concert. Je confirme que les 15 dernières minutes avec le prélude de Tristan et la mort d'Isolde enchaînés ont mis la salle Pleyel en apesanteur. On était comme suspendu à cette musique, à l'orchestre et à la voix de Nina Stemme. Un moment magique ...

C'est très payant, en général, comme enchaînement. Je me souviens d'un effet assez similaire (avec des moyens radicalement différents, pourtant), pour un concert de Polaski à Lyon (ça avait été repris à Paris, ensuite ; dir. Märkl).

on peut entendre Stemme dans le finale du Crépuscule des dieux (concert de Stockholmm diffusé hier mardi après-midi sur France musique) avec l'orchestre de la radio suédoise et Esa-Pekka Salonen... Et ô surprise totale pour ce chef souvent moyen, c'est extraordinaire! juste ce qu'il faut de kitsch, et la voix à tomber.

Une splendide Mort et Transfugation avait déjà créée une atmosphère favorable. Même les applaudissements et les saluts ne l'ont pas fait retombée. Ensuite quand les premières notes du prélude de Tristan ont résonné, la salle a été embarquée : pas un bruit, pas une toux. C'est la magie de cette musique et des interprètes !!

C'eût été un magnifique concert si Nina Stemme ne nous avait chanté un Wagner sous cellophane.

Hippolyte a écrit:

C'eût été un magnifique concert si Nina Stemme ne nous avait chanté un Wagner sous cellophane.

Tu veux dire qu'elle n'est pas très expressive?

Ciro a écrit:

Hippolyte a écrit:

C'eût été un magnifique concert si Nina Stemme ne nous avait chanté un Wagner sous cellophane.

Tu veux dire qu'elle n'est pas très expressive?

Oui, c'est ça, une voix plutôt belle, surtout dans les médiums, mais un électrocardiogramme désespérément plat. Dans les Wesendonck, c'est gênant, dans la Mort d'Isolde, c'est rédhibitoire. C'était un peu le problème de son Elisabeth dans Tannhäuser à Bastille, très bien chantée mais manquant terriblement de personnalité. D'autre part son émission de voix me donne toujours l'impression de quelque chose de laborieux, le son semble venir de loin, se frayer péniblement une voie au milieu d'une masse pesante et en sortir comme fatigué ou altéré ; c'est plus flagrant dans les aigus.

En revanche j'ai beaucoup aimé la direction de Janowski, limpide, tendue, dramatique et vive, j'ai même trouvé qu'elle bonifiait l'orchestration des Wesendonck ; l'orchestre n'était pas parfait (notamment un hautbois solo pénible et quelques décalages), mais il était beau et convaincant.

Cette critique de Concertonet me semble plutôt juste même si c'est comme toujours bien tiède :

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=8234