Vos derniers CDs écoutés: critiques (Mai 2006)

Les critiques du mois de mai.

Vartan a écrit:

Je ne sais pas quelle distribution tu as pour ces deux là.

Ascanio: Equipe bien batave!

Maake Beekman
Claudia Patacca
Nicola Wemyss
Tom Allen
Claron McFadden
dir: Jed Wentz

Zaïde

Sandrine Piau: Zaïde
Max Ciolek: Gomatz
Klaus Mertens: Allazim, Osmin
Paul Agnew: Soliman
Dir: Ton Koopman

Je n'ai pas encore écouté Zaïde, mais la distribution paraît plus alléchante.

J'ai ces deux-là (et la Zaïde de l'intégrale Philips). J'aime beaucoup Jed Wentz, c'est carré mais tout à fait efficace.

@David (affaire du St Solti marchant sur les flots) mort de rire devant mon ordinateur! La liaison métaphorique entre l'analyse graphique de la pochette et l'anticipation de son contenu sonore était un chef d'oeuvre!


Pour changer des éternels oratorios de Bach: Sublime Maddalena ai piedi di Cristo du compositeur vénitien Antonio Caldara, acheté il y a trois semaines, écouté tous les jours: oeuvre essentielle du baroque italien, une révélation! Musique qui évoque souvent le style de Corelli (Caldara a composé des sonates à la manière de Corelli), à la fois souple et tendre, introspective, où les choeurs et les ensembles vocaux ne jouent qu'un rôle mineur. L'intensité de l'émotion est extrême dans le "per il mar del pianto mio" (disque 2 plage 19), mais également dans le "Pompe inutili" (disque 1 plage18), et le "in lagrime stemprato il cor qui cade" (disque 2 plage 7). Ecoutez seulement le premier pour vous convaincre!
Cette oeuvre est passionnante de bout en bout, et profondément émouvante.
Critiques: 4 CLES / TELERAMA, GRAMOPHONE AWARD WINNER, DIAPASON D'OR, 10 DE REPERTOIRE / CLASSICA

On trouve ce coffret sous cette forme:


ou sous celle-là:

Oui, cet oratorio est une pure merveille, et interprété ici de façon magistrale ! Le dialogue avec des fantômes entre des concepts était un genre déjà plus très pratiqué, mais comme d'habitude la musique a du retard. Dans le même genre, on a bien sûr la Rappresentazione d'Anima et di Corpo de Cavalieri et le dialogue de Jésus et de l'Âme, chez Lorenzani (en latin, pour la cour française).

Bon je vais sortir de mon rôle habituel:

Cet opéra a été une révélation pour moi car il m'a fait apprendre que je peux aimer l'opéra. Ou oratorio enfin bref. Des airs sont sublimes et comble du bonheur même les recitatifs sont interessants et beaux. Ce disque est un de mes preferes.

Jorge a écrit:

Ou oratorio enfin bref.

Les réponses dans ce fil :
https://classik.forumactif.com/viewtopic.forum?t=711 .

David - self-promo

David, si tu n'était pas là, que ferions nous!

Je l'ai écouté 3 fois ce week-end. J'en suis content mais je suis sûr que Bernstein doit faire beaucoup mieux dans ces oeuvres...

Si l'on voulait résumer en une phrase: le chef: un anti-Haitink, le pianiste: un anti-Arrau. On connaît le style de Szell, sec, sans concession, un discours énergique avec une solide rythmique, sans aucune complaisance: ce n'est pas un chef qui crée une volupté sonore, mais c'est très grand... Curzon se situe sur le même plan artistique: fulgurances incroyables sans sentimentalisme, ses trilles font exploser le piano de manière stupéfiante dans le premier mouvement. On peut donc dire que l'accord est total, ce style décapant avec ses violences de part et d'autre fait merveille. Pour une fois voilà un premier concerto de Brahms qu'on n'a pas l'impression d'avoir déjà entendu quelque part...
Très grande interprétation, mais à fuir pour ceux qui n'aiment pas Serkin par exemple, ou ce genre de style abrupt et sans grâce (ce qui est nullement péjoratif).