Playlist (87)

Vaguenaire: Walküre, dir. Leinsdorf (Decca). Je l'ai réécoutée pour le seul plaisir de voix uniques, inégalées à mon point de vue.

S'il ne devait en rester qu'un, ce serait Vickers en Siegmund .

Un des grands enregistrements d'opéra.

Walton: la huitième de Sibelius la première symphonie. Adrian Boult et le London Philharmonic, Nixa 1956. Enregistré au Walthamstow Assembly Hall (une des excellentes salles de la région de Londres) deux mois après ma naissance. Et c'est toujours superbe ! .

André a écrit:

Vaguenaire: Walküre, dir. Leinsdorf (Decca). Je l'ai réécoutée pour le seul plaisir de voix uniques, inégalées à mon point de vue.

Toutes?
London, inégalé en Wotan??

Scherzian a écrit:

Benedictus a écrit:

[...] sobre (surtout pour un Russe!) [...]

Au contraire, violon ou piano, ce qui marque à l'écoute d'un Russe, c'est la sobriété et la plénitude de l'expression -- je dirai même la tenue et la retenue --, la beauté de la sonorité (ce n'est pas un Russe qui violenterait l'instrument !), le soutien harmonique des lignes, justement.  

Voilà: sur ces deux points-là, nos définitions de la sobriété s'opposent sensiblement: la plénitude de l'expression et la beauté de la sonorité ne sont certes pas incompatibles avec la sobriété (voir les Bach de Milstein, justement); en revanche, une exacerbation poussée de ces deux qualités peut franchement s'y opposer radicalement.

Par exemple, j'adore la Sonate de Franck par Richter et Oistrakh, il n'y a pas d'interprétation qui me porte à ce point au bord des larmes... mais ça dégouline tellement que de temps à autre, j'aime bien y écouter Collard (Catherine) / Pasquier pour me rappeler que cette musique peut aussi être belle quand on la joue sans surcharge expressive et avec des sonorités pas trop capiteuses.

Xavier a écrit:

André a écrit:

Vaguenaire: Walküre, dir. Leinsdorf (Decca). Je l'ai réécoutée pour le seul plaisir de voix uniques, inégalées à mon point de vue.

Toutes?
London, inégalé en Wotan??

Ben oui, même London. Si tu lis des critiques anglo-saxonnes tu verras que London est très hautement considéré dans ce rôle. Pour toi je ne sais pas, mais pour moi il incarne magnifiquement la tension qui agite ce dieu écartelé entre toutes ses femmes. Il devait avoir une vie personnelle agitée...

Ah, moi je le trouve monolithique, presque placide... comme Wotan torturé, Tomlinson, c'est autre chose quand même.

D'accord, mais Tomlinson c'est pâteux, granuleux. Vocalement, London est acéré, à la manière de Don Giovanni.

André a écrit:

D'accord, mais Tomlinson c'est pâteux, granuleux. Vocalement, London est acéré, à la manière de Don Giovanni.

Si son Wotan ressemble à son Don Giovanni, ça fait pas trop envie...
Meilleur aussi que tous les Allemands?

Martinu: Juliette ou la clé des songes/M.Albrecht 2002

Dans Don Giovanni, ça passe vraiment pas mal. C'est dans les autres rôles que ça pose problème. C'est déjà neutre dans ses Hollandais héroïques, mais effectivement, en Wotan… il ne se passe rien dans le texte, et puis la voix a beau être magnifique, il n'a qu'une seule attaque et qu'une couleur, c'est lassant. (Un des Wotan que j'aime le moins de toute la discographie, je me demande si je n'aime pas davantage Widmer !)

Xavier a écrit:

Martinu: Juliette ou la clé des songes/M.Albrecht 2002

Ah oui, magnifique. J'ai perdu la bande, hélas, mais je l'ai très souvent écoutée. Mieux que la version Bruck, ne serait-ce que parce qu'on entend enfin les superbes couleurs de l'orchestre.

Pour moi :

=> Rangström – Häxorna (3t)

=> Holl – Frühlingsreise – Holl (3,5t)

Albert Roussel - Padmâvâti (M. Plasson)

Boïto : Mefistophele, extraits (Tulio Serafin, 1959 : Renata Tebaldi, Giuseppe di Stefano, Cesare Siepi)

Gavin Bryars — The Sinking of the Titanic

Zelenka : officium defunctorum ZWV 47 et Requiem en ré mineur ZWV 46 (Collegium 1704, dir. Vaclav Luks)

Johanna Beyer (1888–1944), Suite for Clarinet I (1932) * · String Quartet No.1 (1933–34) · Three Songs for Soprano and Clarinet (1934) · Bees for piano (?) · The Federal Music Project for choir (1936) · Mouvement for Two Pianos (1936) · Suite for Clarinet Ib (1932) · String Quartet No.2 (1936) · Ballad of the Star-Eater for soprano and clarinet (1934) · Movement for Double Bass and Piano (1936) · Three Pieces for Choir (1937) · Sonatina in C for piano (1943)

Astra Chamber Music Society
John McCaughey, direction

New World Record, 2008 (enregistrement : novembre et décembre 2007 / * 2004)


(2 cd)

Moussorgsky : Khovanshchina - Prélude, Exil de Galitsin (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Joshua (Claudio Abbado, 1991 : Zehava Gal)
Moussorgsky : Salammbo - Choeur des Prêtresses (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Scherzo (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Destruction de Sennacherib (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Une Nuit sur le Mont Chauve (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Oedipe à Athènes (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Marche Triomphale (Claudio Abbado, 1991)

Ravel - Gaspard de la nuit / Pogorelich (1982)

Je suis en pleine découverte de Ravel (j'ai déjà pris une monstrueuse baffe avec Daphnis et Chloé, je ne comprends vraiment pas comment j'ai pu passer à côté de ce génie pendant si longtemps ).

Ah, découvrir Ravel...

Veinard.

Gluck : Orfeo ed Euridice (Marc Minkowski, 2014 : Bejun Mehta, Camilla Tilling, Ana Quintans)

Ce que fait Mehta est tout bonnement génial, y a pas à dire.
Il faudra que Fagioli s'accroche à la cité de la musique pour donner autant de consistance et de de nuances...

Et puis Minko, Tilling et Quintans sont tous très bons aussi...

Oui mais Minko et Gluck c'est une grande histoire d'amour

calbo a écrit:

Oui mais Minko et Gluck c'est une grande histoire d'amour

Je sais bien... mais plutôt du Gluck de Paris... là c'est la version italienne originale!
Et puis faut avouer que même si Minko est très bien, c'est Mehta qui explose tout ici...

Avec qui la version Metha?

calbo a écrit:

Avec qui la version Metha?

Mais non, c'est la version de Minko, mais Orfeo est chanté par Bejun Mehta!

Ah OK . J'ai cru que tu parlais du chef

Bellini : Norma (Fabio Biondi, 2010 : Gregory Kunde, Katia Pellegrino, Lucia Cirillo, Nikolay Didenko, Gemma Bertagnolli, Emanuele D'Aguanno)

=> Bizet - Carmen - Bernstein
Les dialogues sont vraiment bons, étonnamment. (Mais de toute façon, il n'y a pas vraiment mieux que cette version au CD, en tout cas dans le genre international. )

=> Wagner - Tannhäuser (acte III) - Janowski
=> Wagner - Tannhäuser (acte III) - Ludwig 51
Deux grandes versions.

=> Berlioz - Damnation - Markevitch

=> Kraus - Amphitryon - Erhardt

Dans la journée:

Bartok- le Mandarin Merveilleux, Philharmonique de Vienne, Boulez, 1992

Schubert- Quintette pour deux violons, alto, et deux violoncelles, D956, Hollywood String Quartet, 1951

Berlioz- Roméo et Juliette, London Symphony Orchestra, Pierre Monteux, 1962

Beethoven:Quatuor n°15 (Berg)

Ce mouvement lent est un sommet de la musique

Pelléas et Mélisande, acte 1/Haitink 2003



Magnifique la prise de son sur les genoux!
Mais il faut supporter les râclements de gorge puissance mille toutes les 30 secondes.

Ah, tu vois ! Quelle amélioration chez Haitink en trois ans, hein. Curieux d'avoir ton avis sur la Mélisande de Hunt.

Pour l'instant, j'aime beaucoup.

Moritz Eggert (1965–), Song der Sängerin, aus der Oper Helle Nächte (1995–96)
Simone Schneider [soprano] Wolfgang Wirsching [baryton]
Bayerisches Staatsorchester, dir. Peter Hirsch
(1997)
 
Moritz Eggert, Bad Attitude pour violoncelle et piano (1996)
Sebastian Hess [violoncelle] Moritz Eggert [piano]
(1996)
 
Moritz Eggert, Außer Atem pour flute à bec (1994)
Julia Whybrow, flutes à bec
(1997)
 
Moritz Eggert, Number Nine I–III pour orchestre (1998)
Philharmonisches Orchester der Stadt Nürnberg, dir. Christian Reuter
(1999)

Moritz Eggert, Skelter pour quatuor de saxophones (1997)
Art Core Sax Quartet
(1998)
 
Mortiz Eggert, Hibernalische Gesänge pour quatuor vocal (1987)
Hibernalia Ensemble, dir. Rupert Huber
(1989)

Wergo, 2000

CPE Bach - Symphonies 1-4 - The English Concert

Polyeucte a écrit:

Moussorgsky : Khovanshchina - Prélude, Exil de Galitsin (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Joshua (Claudio Abbado, 1991 : Zehava Gal)
Moussorgsky : Salammbo - Choeur des Prêtresses (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Scherzo (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Destruction de Sennacherib (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Une Nuit sur le Mont Chauve (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Oedipe à Athènes (Claudio Abbado, 1991)
Moussorgsky : Marche Triomphale (Claudio Abbado, 1991)

Mais ce sont deux disques différents, ça ! D'ailleurs le Sony est infiniment mieux capté, avec la version originale du Mont Chauve, (et puis quels extraits de Khovanchtchina !).

Titi, Sonate nº3 (1965).  Poliakov
Titi, Sonate nº4 (1972).  Poliakov
Titi, Sonate nº6 (1975).  Poliakov


Titi, Sonate nº5 (1973).  Zakarian-Rutstein


’ai écouté 3 - 4 - 5 il y a quelques jours, je réécoute 3 - 4 - 6.

Carl Phillipp Emanuel Bach
Sonates Württemberg W-49 (H30 à H35)
On y perd parfois son alphabet chez CPE. W=Alfred Wotquenne / H=Eugene Helm
Et aussi la tête...
Bob Van Asperen (vol 9/10 réédition Warner)
Clavecin un peu métallique, percussif, qui sert au final le coté haletant de cette musique, en "ruptures",  jalonnée de points d'interrogations et suspensions

Benedictus a écrit:

Non, non, mais ce que je disais, ce n'était qu'à moitié une boutade: je crois que pour aimer vraiment Bach, il faut accepter de renoncer parfois à la beauté (disons: à la beauté sensible et immédiate) au profit d'autre chose - d'une sorte d'ascèse, pas forcément religieuse ou directement religieuse (qui des fois peut même prendre un aspect presque ludique): quelque chose comme un goût de la contrainte à surmonter, une espèce d'obsession de rigueur formelle... Après que tu trouves ça «encore plus beau», «au-delà de la beauté» ou simplement «presque laid», c'est ton rapport personnel à cela.

Bien sûr, c'est un peu perturbant, parce que, par ailleurs, Bach c'est très beau 90% du temps (le ratio change un peu selon les œuvres).

Tu prends des chemins sur lesquels il m'est difficile de te suivre...
Je vois ce que tu évoques, mais à vrai dire je n'y ai jamais réfléchi. En te lisant, la Passacaille et fugue m'est venue à l'esprit. Je crois que c'est parmi les oeuvres que je préfère, et elle me semble correspondre à la "définition" que tu donnes de la musique de Bach.
En revanche, je ne suis pas sûr que ce soit applicable à toute son oeuvre.

Bach: Partitas pour violon solo, BWV 1002, 1004 & 1006 / Milstein II

Bon bah finalement ça me plaît vraiment (et les accords de 4 notes passent mieux) : habité mais sans dégouliner.

5/5

Tentes l'essais de Rachel Podger.

Jof M a écrit:

Bon bah finalement ça me plaît vraiment (et les accords de 4 notes passent mieux) : habité mais sans dégouliner.

la première fois que j’ai écouté les Sonates et partitas (bon, je découvrais pratiquement le classique...), ces accords me dérangeaient fort... et puis je m’y suis habitué, jusqu’à adorer ça... ’faudrait que je réécoute cette œuvre, d’ailleurs, ça fait longtemps.

plenum a écrit:

Tentes l'essais de Rachel Podger.

Tu tiens vraiment à me retarder dans mon planning d'écoute, toi.

lucien a écrit:

la première fois que j’ai écouté les Sonates et partitas (bon, je découvrais pratiquement le classique...), ces accords me dérangeaient fort... et puis je m’y suis habitué, jusqu’à adorer ça... ’faudrait que je réécoute cette œuvres, d’ailleurs, ça fait longtemps.

Je crois que ton histoire se réitère actuellement.
Bon, le plaisir que j'y prends ne sera jamais aussi intense qu'avec l'orgue ou le piano, mais ça pourrait peut-être arriver au niveau du violoncelle, un de ces jours.

d’ailleurs je pense que la fugue de la première sonate est un des trucs que j’ai le plus écouté au moment de ma découverte de la musique classique, avec certains bouts de l’Offrande musicale.

=> Charpentier : Médée - Christie I (acte I)
J'ai du mal avec ce premier Christie un peu vert, presque cru dans ses sonorités et tiré au cordeau. Même sa première Dido (86) que beaucoup louent, je la trouve en deçà des autres.

=> Mendelssohn : Paulus - Rilling (première moitié)
Pas mal, mérite d'être fini et réécouté.

=> Wagner : Siegfried - acte III - Karajan (Dernesch, Thomas, Stewart)
=> Wagner : Siegfried - acte III - Petrenko 2014 (Foster, Ryan, W. Koch)

On se fait à tout, même à Ryan 2014 (objectivement horrible - heureusement il y a Foster en face, curieusement meilleure dans les deux derniers que dans Walküre ; vraiment rayonnante)... je ne suis pas non plus passionné par Jess Thomas. Karajan est assez inégal sur la longueur : toute la partie avec Stewart est fascinante, puis la tension baisse sacrément dans le duo, avec une conclusion pesante. Dernesch peine à atteindre les aigus et n'a pas de surcroît d'expressivité. Le problème du Ring de Karajan, c'est qu'on a envie de poursuivre les lignes tracées dans Rheingold - pour moi de référence absolue - ou même de Walküre (un cran en dessous), puis on arrive à la suite, plus vraiment "chambriste" à l'orchestre et avec des choix de distribution douteux (Dernesch, Thomas, Brilioth). Tout ceci laisse un goût d'inachevé, parce qu'on est passé à côté d'une référence absolue.

Schulz-Evler- Arabesques sur le Beau Danube bleu, Jorge Bolet, piano- 1974

Saint-Saëns : le carnaval des animaux

Rachmaninov- Concerto pour piano n°2- Arcadi Volodos, piano- Royal Concertgebouw Amsterdam, Riccardo Chailly, 1997

Bach: Sonates pour flûte et clavecin, BWV 1030, 1032, 1034 & 1035
Kuijken, Leonhardt & Bylsma

Que demande le peuple ?

5/5

Hartmann, Karl Amadeus : Concerto Funèbre pour violon et orchestre à cordes.

Pas plus "funèbre" qu'un Grosso de Schnittke ou qu'un octuor de Schubert....
Moment plaisant quand même : Surtout le troisième mouvement.

=> Lalo – Fiesque – Altinoglu
Toujours aussi bizarre ce livret un peu décousu, mais énormément de charme, aussi bien dramatique que musical.

=> Février – Monna Vanna – Besançon
Qu'est-ce que c'est aride est bizarre. J'aime beaucoup.

=> Catel – Les Bayadères – Talpain
Ça débute.

Carl Philipp Emanuel Bach
Pièces de caractère - Rondos et fantaisies
Marcia Hadjimarkos
Clavicorde et Pianoforte

Après Bob Van Asperen (et Jocelyne Cuiller), on a l'impression que l'on a voulu arrondir les angles (je crois que la prise de son parfois ouatée y est pour quelque chose)