Playlist (92)

C'est fini oui ?

Hugues Dufourt - Surgir (1984) - Orchestre Philharmonique de Radio France, Emilio Romarico

Joseph HAYDN - Quatuor op 33 n°5 (quatuor Casals)  

Le deuxième mouvement (largo cantabile) est particulière beau, mais je le trouve surtout assez différent du reste de ces quatuors. Ca m'a surpris à l'écoute. Il est plus coulé, avec une mélodie plus... comment dire... romantique ?

DDCH (DDSH ou DDSCH) : Concerto pour violon No. 1 Op. 77 (Op. 99)/David Oïstrakh & Dimitri Mitropoulos
Concerto pour violon No. 2 Op. 129/Maxim Vengerov & Mstislav Rostropovich
AIKH : Concerto pour violoncelle (1946)/Svyatoslav Knushevitsky & Alexander Gauk

Settings of Walt Whitman : Thomas Hampson / Craig Rutenberg (EMI, 1994)

Jean-Pierre Deleuze (1954–), ...Et les sonances montent du temple qui fut pour ensemble (2012).  Musiques Nouvelles (Jean-Paul Dessy)
Baudouin de Jaer (1962–), Eclerectic Attracta pour deux violons et violoncelle (1987).  Musiques Nouvelles
Renaud De Putter (1967–), Addio a Te pour soprano et ensemble (2006).  Elise Gäbele / Musiques Nouvelles (Jean-Paul Dessy)
Jean-Paul Dessy (1963–), Le Retour du Refoulé pour quatuor de sax, quatuor à cordes, piano et percussion (2005).  Musiques Nouvelles (Mark Foster)
Jean-Luc Fafchamps (1960–), En 2011, toutes les 4 secondes... pour percussion solo (2011).  Pierre Quiriny

Pipus a écrit:

Joseph HAYDN - Quatuor op 33 n°5 (quatuor Casals)  

Le deuxième mouvement (largo cantabile) est particulière beau, mais je le trouve surtout assez différent du reste de ces quatuors. Ca m'a surpris à l'écoute. Il est plus coulé, avec une mélodie plus... comment dire... romantique ?

Haydn admira beaucoup le père de l’Empfindsamkeit musical, C.P.E. Bach! Le pré-romantisme.

plenum a écrit:

Haydn admira beaucoup le père de l’Empfindsamkeit musical, C.P.E. Bach! Le pré-romantisme.

"Empfindsamkeit", je ne connaissais pas, je n'arrive même pas à en imaginer la prononciation Il faut dire que je ne suis pas très calé en langues, à mon grand regret.

Le pré-romantisme, effectivement c'est un peu l'impression que cela me donne. Ce qui est frappant c'est que j'ai entendu clairement à l'oreille la différence (alors que j'étais en train de faire autre chose), or j'ai du mal à expliciter concrètement les différences. En BT j'aurais pu imaginer que ce fût du Schubert, alors que les autres mouvements pas du tout.

Bernard Foccroulle (1953–), Gestes pour cinq percussions, trois clarinettes et trois cuivres (1985).  Musiques Nouvelles (Georges-Élie Octors)
Jacqueline Fontyn (1930–), Méandres pour violon, alto, violoncelle, flute, clarinette, percussion et piano (2010).  Musiques Nouvelles (Jean-Paul Dessy)
Michel Fourgon (1968–), Micro-concerto pour piano et 16 instruments (2006).  Marcel Cominotto / Musiques Nouvelles (Jean Thorel)
Gilles Gobert (1971–), Pièce pour piano, quatuor à cordes et percussions (2007).  Musiques Nouvelles (Mark Foster)
Victor Kissine (1953–), Partita pour piano-forte, harpe et cordes (1998).  Boyan Vodenitcharov / Musiques Nouvelles (Jean-Paul Dessy)

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Symphonie n°3 en mi bémol majeur Op. 55

= Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin

(DG, janvier 1984)

Depuis que je fréquente le Forum, je ne crois pas avoir déjà réécouté ce disque.
Ma toute première Eroïca, que j'avais achetée en vinyle.
Une des découvertes qui foudroyèrent ma conscience de jeune adolescent romantique.

Igor Stravinsky, Le Sacre du Printemps (1913).  Svetlanov

lucien a écrit:

Mélomaniac a écrit:

qui foudroyèrent ma conscience de jeune adolescent romantique.

que c’est beau.

C'est surtout vrai.
A cet âge, on ressent des émotions qu'on ne parvient pas à forcément à objectiver, à admettre en tant que celles d'un autre.
La musique nous tend un miroir de sentiments où l'on peut se reconnaître, ses joies comme ses peines, à travers un paysage affectif partagé qui nous vient du dehors mais qu'on sait déjà en nous-même.
Dans cette révélation primitive s'établit un écho à nos états d'âme, qui se veut rassurant (si le compositeur peut peindre l'exaltation et la douleur, c'est qu'elles existent au monde -je ne suis plus seul) mais inflige en même temps la blessure narcissique de l'ego qui se sait ne plus se sentir unique.

Mélomaniac a écrit:

La musique nous tend un miroir de sentiments où l'on peut se reconnaître, ses joies comme ses douleurs, à travers un paysage affectif partagé qui nous vient du dehors mais qu'on sait déjà en nous-même.
Dans cette révélation primitive s'établit un écho à nos états d'âme, qui se veut rassurant (si le compositeur peut peindre l'exaltation et la douleurs, c'est qu'elles existent au monde -je ne suis plus seul) mais inflige en même temps la blessure narcissique de l'ego qui se sait ne plus se sentir unique.

Oh, comme c'est beau ce que tu nous dis, Mélo !  

Ça va m'aider à résoudre ton BT, j'en suis sûr, avec ses magnifiques paysages affectifs.  

ça veut dire (en gros) que je suis dans la spatio-merde sentimentale.

Mélomaniac a écrit:

C'est surtout vrai.

pour toi, peut-être.

Bart a écrit:

Oh, comme c'est beau ce que tu nous dis, Mélo !

Ouais m'enfin je voulais surtout expliquer à Lucien que je ne parlais pas de foudroiement pour le plaisir de la formule vide de sens, mais parce que j'y vois une réalité.

Bart a écrit:

Ça va m'aider à résoudre ton BT, j'en suis sûr, avec ses magnifiques paysages affectifs.  

Je parle d'un âge où je découvrais Schumann, l'Inachevée, l'Eroïca... Le choc psycho-affectif se révélait dans le choc esthétique.
Dans le BT, il s'agit d'un autre type de violence, peut-être moins ébranlante  

lucien a écrit:

pour toi, peut-être.

Effectivement, je crains j'ignore le genre de miroirs que peuvent te tendre les musiques que tu écoutes

DDChostakovitch, Quatuor à cordes nº14 (1973).  Quatuor Borodine
DDChostakovitch, Quatuor à cordes nº15 (1974).  Quatuor Borodine

Mélomaniac a écrit:

Effectivement, je crains j'ignore le genre de miroirs que peuvent te tendre les musiques que tu écoutes

l’art comme miroir, c’est un peu dépassé, tu ne crois pas ?

Le terme miroir est peut-être une notion datée-connotée, mais qui niera que la musique est un vecteur de transaction psycho-affectif où l'on reconnaît et projette beaucoup de nous-même ?

Y a pas un topic genre café-philo ou le bistrot des amis, où l'on puisse discuter à l'aise autour d'une poire et quelques cahouètes ?

Mélomaniac a écrit:

Le terme miroir est peut-être une notion datée-connotée, mais qui niera que la musique est un vecteur de transaction psycho-affectif où l'on reconnaît et projette beaucoup de nous-même ?

Y a pas un topic genre café-philo ou le bistrot des amis, où l'on puisse discuter à l'aise autour d'une poire et quelques cahouètes ?

Je crois qu'il y en a un sur les premiers émois musicaux, ça y aurait peut-être sa place, puisque c'est de ça que tu voulais parler à la base.

J'aime bien ce forum, vous me faites réfléchir.

Florent Schmitt - Le Petit Elfe Ferme-l'oeil - Orchestre national de Lorraine_Jacques Mercier

Bart a écrit:

Je crois qu'il y en a un sur les premiers émois musicaux, ça y aurait peut-être sa place, puisque c'est de ça que tu voulais parler à la base.

Ah mais je te vois venir, coquin : tu veux que j'y poste des souvenirs d'adolescence,
à l'instar de cette pochette orientalisante qui a fait couler beaucoup de salive d'encre dimanche après-midi...

Schumann : Symphonies no 3-4 ( new york Philharmonic, Bernstein)
Mozart : Concerto pour piano no 15-17 ( Dezso Ranki)

Mélomaniac a écrit:

Je parle d'un âge où je découvrais Schumann, l'Inachevée, l'Eroïca... Le choc psycho-affectif se révélait dans le choc esthétique.

Je te voyais plus précoce...

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Symphonie n°7 en la majeur Op. 92

= Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin

(DG, mars 1977)

Contrairement à ce que suggère la pochette, cette interprétation est tout le contraire d'un naufrage !

Mélomaniac a écrit:

Bart a écrit:

Je crois qu'il y en a un sur les premiers émois musicaux, ça y aurait peut-être sa place, puisque c'est de ça que tu voulais parler à la base.

Ah mais je te vois venir, coquin : tu veux que j'y poste des souvenirs d'adolescence,
à l'instar de cette pochette orientalisante qui a fait couler beaucoup de salive d'encre dimanche après-midi...

Si t'en as d'autres dans le genre, je suis effectivement preneur !


(Je suis bien entendu un garçon très pudique et vertueux, mais j'aime tout simplement ces discussions saugrenues)

Pierné: Prélude de concert pour basson et piano, op. 53 / Ivaldi

Feinberg: Concerto pour piano n° 1 / Sirodeau

Décevant.

Khachaturyan : Concerto pour violoncelle en mi mineur / Lidstrom, Ashkenazy

Radnam a écrit:

Je te voyais plus précoce...

Non, désolé, j'ai découvert ces chefs d'oeuvre romantiques quand j'avais onze ans, après qu'on m'eut offert ma première chaîne hifi.
Je les avais peut-être déjà entendus à la maison, sans en garder souvenir.
C'est seulement au lycée qu'est née ma passion pour les playmobil.


Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Symphonie n°2 en ré majeur Op. 36

= Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin

(DG, mars 1977)

Turina: Rapsodia sinfonica/Heisser, Lopez-Cobos



Sympathique. (sans plus)

Jof a écrit:

Feinberg: Concerto pour piano n° 1 / Sirodeau

 Décevant.

Je suis assez d'accord, ça n'est pas niveau de sa musique pour piano seul.

Xavier a écrit:

Je suis assez d'accord, ça n'est pas niveau de sa musique pour piano seul.

Oui : la maîtrise de l'orchestre me semble fragile, l'orchestration parfois douteuse, et l'écriture se rapproche de Khrennikov (assez "conforme" et peu inspiré). Une oeuvre alimentaire, peut-être ?

Florentz: Laudes opus 5/Monnet

Artur Lemba (1885-1963) :

Symphonie en ut dièse mineur

= Neeme Järvi, Orchestre national d'Ecosse

(Chandos, mai 1988)

Jof a écrit:

Xavier a écrit:

Je suis assez d'accord, ça n'est pas niveau de sa musique pour piano seul.

Oui : la maîtrise de l'orchestre me semble fragile, l'orchestration parfois douteuse, et l'écriture se rapproche de Khrennikov (assez "conforme" et peu inspiré). Une oeuvre alimentaire, peut-être ?

Khrennikov c'est bien mieux que Feinberg, pour les concertos de piano.

Strauss: 4 derniers lieder/Harteros, Luisi

Heino Eller (1887-1970) :

Aurore

= Neeme Järvi, Orchestre national d'Ecosse

(Chandos, août 1986)

Un poème pastoralo-sentimentaliste comme je les aime avant d'aller au lit.

Ne manque que Lili au lit.

Que de la grande musique :

=> Boïeldieu — Jean de Paris

=> Auber — Le Domino noir, acte I — Compiègne

=> Salieri — Tarare, acte I — Crook, Lafont, Malgoire

=> Wagner — Tristan, acte III — Scala, C. Kleiber 78

=> Boïeldieu — La Dame Blanche — Raphanel, Kunde, Courtis, Minkowski

=> Adam — Giselle, acte II — ROH, Bonynge

=> Wagner — Tristan, duo d'amour du II — Bayreuth, Böhm 66

=> Adam — Giselle, acte I — London Ballet, Kern
Voilà une version qui fouette ! Autre chose que les alanguissements de Karajan ou les conforts de Bonynge (avec Monte-Carlo, c'est même à la limite de l'indolence).

Zemlinsky, Le Nain, Conlon



Très chouette!

plenum a écrit:

Jof a écrit:

Xavier a écrit:

Je suis assez d'accord, ça n'est pas niveau de sa musique pour piano seul.

Oui : la maîtrise de l'orchestre me semble fragile, l'orchestration parfois douteuse, et l'écriture se rapproche de Khrennikov (assez "conforme" et peu inspiré). Une oeuvre alimentaire, peut-être ?

Khrennikov c'est bien mieux que Feinberg, pour les concertos de piano.

plenum a écrit:

Ne manque que Lili au lit.

Hep, y'a un fil chanson française

..Lili, Lili Gribouille
Qu'avait une si bonne bouille au lit it it it it....

Bon, dodo

ovni231 a écrit:

plenum a écrit:

Jof a écrit:

Xavier a écrit:

Je suis assez d'accord, ça n'est pas niveau de sa musique pour piano seul.

Oui : la maîtrise de l'orchestre me semble fragile, l'orchestration parfois douteuse, et l'écriture se rapproche de Khrennikov (assez "conforme" et peu inspiré). Une oeuvre alimentaire, peut-être ?

Khrennikov c'est bien mieux que Feinberg, pour les concertos de piano.

Bien-sûr Khrennikov n'est pas du tout un novateur, mais ses rythmiques sont captivantes, uniques même.

Wagner: Parsifal, acte 1/Janowski

Otto M. Krämer


Messe de la Pentecôte et Antiphonae ad Magnificat improvisées.

Aux célébrissimes grandes orgues Cavaillé-Coll de Saint-Ouen à Rouen.

Aeolus 1999


Quel disque exceptionnel, avec ces improvisations si inspirées servi par un des chef-d'oeuvres de l'orgue de tous les temps!
Seul petit bémol, est la prise de son ayant opté pour des microphones trop généreux pour les basses fréquences, qui alourdit
l'instrument. Des microphones neutres pour les fréquences auraient été adéquat. Dernier point, les microphones sont un peu trop éloignés de l'instrument.

9.5 sur 10

Pour les abonnés Qobuz, il est également disponible:http://www.qobuz.com/fr-fr/album/improvisation-otto-maria-kramer-orgue/4026798100315

Bach (J.S.). Préludes et fugues, Toccatas et fugues, Fantaisies etc. Disques 5 et 6 de l'intégrale Chapuis.

Dvorak: symphonie no 9. Columbia Symphony, Bruno Walter. Pas un des opus majeurs de la discographie Walter. Ceci dit, j'arrive tranquillement au dernier quart de cette grosse boîte, qui contient de multiples trésors.