Ce que j'ai trouvé extraordinaire dans cette chanson, c'est le chanteur à minettes interprétant un texte dû à un des paroliers les plus talentueux de sa génération, Etienne Roda-Gil, connu pour son style abscons à la limite du surréalisme (cf. "Les héros du futur Peuplaient mon existence Les monstres du passé Forgeaient notre avenir Comment voulez-vous Que je vous aime autrement Gainée de soie marine Enfouie de goélands" ou encore "'J'ai la raison arraisonnée Dans un port désert Dérisoire toute ma vie s'est arrêtée Comme s'arrêterait l'histoire Comme une légende qui s'éteint Comme un grand peuple en décadence Comme une chanson qui se meurt Comme la fin de l'espérance" et enfin "Voilà de nouveaux gladiateurs Et on dit que le cirque meurt Et le pauvre sang italien Coule beaucoup et pour rien Il neige sur le lac Majeur Les oiseaux-lyre sont en pleurs" : ça change de ces écrivaillons à deux balles qui font rimer amour avec toujours !
Et puis Roda-Gil était un grand pote de Roger Waters, avec qui il a pas mal travaillé dans les années 80 : respect !