[Jazz] Playlist

j’ai écouté le début pour voir à quoi ça ressemble...
le début, je trouvais ça très bien... puis dès que la batterie entre, non seulement elle m’énerve mais je n’aime plus les deux autres instruments... et quand Davis entre en scène c’est bien sûr la totale, c’est-à-dire assez insupportable pour moi...
j’essaierais bien quelques trucs chez Bill Evans mais j’ai quand même beaucoup de doutes.

Trop "straight" pour toi tout ça, faut que t'ailles voir du côté de Cecil Taylor, Braxton, Brotzmann, Derek Bailey, le Rova saxophone quartet, le Ganelin Trio...mais bon tu connais déjà la plupart de ces gugus j'imagine...

Je pense que Bill Evans en petites formations serait en effet davantage ta tasse de thé (ne serait-ce que pour le côté minimaliste, voire austère, de l'accompagnement; en revanche, je ne sais pas si tu apprécieras ou non le style modal radical). Je te conseille en particulier ses enregistrements en trio avec Paul Motian à la batterie et Scott LaFaro à la contrebasse (géniaux tous les deux): en studio Portrait in Jazz et surtout Explorations; et puis les extraordinaires live de 1961 au Village Vanguard (Sunday at the Village Vanguard et Waltz for Debby).

arnaud bellemontagne a écrit:

Trop "straight" pour toi tout ça,

certes, mais justement j’aimerais aussi écouter des trucs plus “traditionnels”...

arnaud bellemontagne a écrit:

faut que t'ailles voir du côté de Cecil Taylor, Braxton, Brotzmann, Derek Bailey, le Rova saxophone quartet, le Ganelin Trio...mais bon tu connais déjà la plupart de ces gugus j'imagine...

très vaguement les premiers, pas du tout le quatuor et le trio.

Benedictus a écrit:

Je pense que Bill Evans en petites formations serait en effet davantage ta tasse de thé (ne serait-ce que pour le côté minimaliste, voire austère, de l'accompagnement; en revanche, je ne sais pas si tu apprécieras ou non le style modal radical). Je te conseille en particulier ses enregistrements en trio avec Paul Motian à la batterie et Scott LaFaro à la contrebasse (géniaux tous les deux): en studio Portrait in Jazz et surtout Explorations; et puis les extraordinaires live de 1961 au Village Vanguard (Sunday at the Village Vanguard et Waltz for Debby).

merci, je regarderai ça.

en fait, j’ai beaucoup aimé les Schlippenbach (quand ce n’est pas trop “plein”, surtout au piano seul) et les Halvorson que j’ai écoutés... parce qu’on voit qu’on peut faire du free (encore que le terme ne doit pas être approprié, surtout pour Halvorson, chez qui c’est quand même très consonant... disons free au sens large) sans jouer aux concours de barrissements et au plus on fait de bruit mieux c’est (aspects qui m’énervent vite chez Cecil Taylor et les Evan Parker plus anciens)... je préfère quand c’est plus épuré et/ou contemplatif.
pourtant les formations (récentes) de Braxton m’ont beaucoup plus aussi... mais il faut dire que c’est du “gros bruit” plus subtil.

Pour Cecil Taylor, tu as écouté ses enregistrements en plus petites formations (Conquistador! et surtout Nefertiti, The Beautiful One Has Come)? Ce n'est pas contemplatif, mais beaucoup plus épuré.

anaëlle a écrit:

Kind of Blue, Miles Davis

 C'est vraiment très très très beau ... Je ré-écoute So What en boucle ...

Si tu as aimé Kind of Blue et So What (n'oublie pas aussi d'écouter Flamenco Sketches), le disque ci-dessous devrait te plaire aussi:

lucien a écrit:

concours de barrissements et au plus on fait de bruit mieux c’est (aspects qui m’énervent vite chez Cecil Taylor et les Evan Parker plus anciens

Un poil réducteur quand même, ça rappelle vaguement quelques commentaires sur le contemporain en rubrique gé.

Tu peux peut-être étalonner le registre concours de barrissements avec : /watch?v=0wgA9L5TN5M , Cecil Taylor ou les albums Incus d'Evan Parker te paraîtront certainement beaucoup plus tempérés ensuite.

darkmagus a écrit:

anaëlle a écrit:

Kind of Blue, Miles Davis

 C'est vraiment très très très beau ... Je ré-écoute So What en boucle ...

Si tu as aimé Kind of Blue et So What (n'oublie pas aussi d'écouter Flamenco Sketches), le disque ci-dessous devrait te plaire aussi:

Mouais...perso je l'orienterais plus vers Sketches of Spain de Miles ou My Favourite Things et Olé de Coltrane.

Alifie a écrit:

Un poil réducteur quand même, ça rappelle vaguement quelques commentaires sur le contemporain en rubrique gé.

je n’ai pas dit que je réduisais tout à ça, ni que c’était forcément négatif, mais il me semble quand même que le free, en plus de libérer le jazz, etc., propose une esthétique très remplie et bruyante... ça ne veut pas dire que ce n’est que ça et qu’il n’y a rien derrière/devant, aucune diversité.

lucien a écrit:

Alifie a écrit:

Un poil réducteur quand même, ça rappelle vaguement quelques commentaires sur le contemporain en rubrique gé.

je n’ai pas dit que je réduisait tout à ça, ni que c’était forcément négatif, mais il me semble quand même que le free, en plus de libérer le jazz, etc., propose une esthétique très remplie et bruyante... ça ne veut pas dire que ce n’est que ça et qu’il n’y a rien derrière/devant, aucune diversité.

Tu peux toujours essayer Marion Brown, mais je doute, tout comme l'Art Ensemble, que ça soit ta tasse de thé. Pour ce qui est de ton commentaire un peu lapidaire, il laisse tout de même penser, pour les deux exemples que tu cites (l'aspect bruyant est assez peu contestable pour Cecil Taylor *, il peut se discuter pour le catalogue Incus), qu'il s'agit de musiques inorganisées, mues par le seul souci de la saturation sonore, ce qui n'est évidemment pas le cas, comme tu viens de le préciser.

* mais + 1 avec Benedictus pour Nefertiti, que tu trouveras à écouter sur un site post-sovétique que tu fréquentes

Alifie a écrit:

Pour ce qui est de ton commentaire un peu lapidaire, il laisse tout de même penser, pour les deux exemples que tu cites, qu'il s'agit de musiques inorganisées, mues par le seul souci de la saturation sonore, ce qui n'est évidemment pas le cas, comme tu viens de le préciser.

en effet, ce n’était pas voulu... de toute façon j’ai plus ou moins aimé tout ce que j’ai mis en playlist ici (sauf contre-indication).
après, j’ai écouté deux trois albums, il va de soi que c’était un commentaire (extrêmement) sommaire.

Je persiste à te conseiller d'approfondir Anthony Braxton pour son souci d'écriture.

https://classik.forumactif.com/t4660-jazz-anthony-braxton

oui oui, ça va venir, ne t’inquiète pas.
(je commence mes examens demain, si tu pouvais me laisser un peu de temps... )

Bien évidemment c'était plus une orientation (par rapport à celle d'Alifie) qu'une sommation.

Bon courage pour tes examens (mais je ne me fais pas beaucoup de souci pour toi )

darkmagus a écrit:

Si tu as aimé Kind of Blue et So What (n'oublie pas aussi d'écouter Flamenco Sketches), le disque ci-dessous devrait te plaire aussi

arnaud bellemontagne a écrit:

Mouais...perso je l'orienterais plus vers Sketches of Spain de Miles ou My Favourite Things et Olé de Coltrane.

Je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas d'autres,    j'en citais juste un dans un climat assez similaire selon moi, surtout la première plage, mais j'adhère à tes propositions,     hormis "my favourite things" qui diffère trop de Kind of Blue, allons-y doucement avec quelqu'un de jeune qui n'écoute que du classique et qui fait ses premiers pas en jazz  

darkmagus a écrit:

darkmagus a écrit:

Si tu as aimé Kind of Blue et So What (n'oublie pas aussi d'écouter Flamenco Sketches), le disque ci-dessous devrait te plaire aussi

arnaud bellemontagne a écrit:

Mouais...perso je l'orienterais plus vers Sketches of Spain de Miles ou My Favourite Things et Olé de Coltrane.

Je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas d'autres,    j'en citais juste un dans un climat assez similaire selon moi, surtout la première plage, mais j'adhère à tes propositions,     hormis "my favourite things" qui diffère trop de Kind of Blue, allons-y doucement avec quelqu'un de jeune qui n'écoute que du classique et qui fait ses premiers pas en jazz  

Merci beaucoup, je vais essayer de me trouver ça    

Sinon, darkmagus, je n'écoute pas que du classique, j'écoute aussi de la daube de la musique pour ado ...

anaëlle a écrit:

Sinon, darkmagus, je n'écoute pas que du classique, j'écoute aussi de la daube de la musique pour ado ...

Pas la peine de barrer, cette périphrase marche très bien.

anaëlle a écrit:

Sinon, darkmagus, je n'écoute pas que du classique, j'écoute aussi de la daube de la musique pour ado ...

Ben t'as raison,     surtout qu'il y en a qui passent le temps des musiques pour ado: moi c'était Beatles, Pink Floyd ou Soft Machine, des gens qui ont fait un petit bout de chemin     Mais bon, il y avait de la daube aussi, je te rassure et qui se vendait (et qui se vend encore) bien aussi  

Paul Bley, piano
Jay Anderson, bass
Victor Lewis, drums

1. Reality Check (4:43)
2. For George (8:14)
3. It Isn't (8:21)
4. Above You (7:59)
5. I Surrender, Dear (7:24)
6. Do Something (11:11)
7. Swan Song (6:50)

Recorded October 1994

Un album plutôt réussi, ce qui est relativement rare sur ce label qui a peu réussi à Bley.

Jimmy Giuffre Trio (Jimmy Giuffre, Jim Hall, Buddy Clark)
Concert au Teatro Adriano, Rome, juin 1959

Julian Adderley Quintet (avec Blue Mitchell, Bill Evans, Sam Jones et Philly Joe Jones)
Portrait of Cannonball, 1963

Oriane a écrit:

Julian Adderley Quintet (avec Blue Mitchell, Bill Evans, Sam Jones et Philly Joe Jones)
Portrait of Cannonball, 1963

Tu as essayé aussi Know What I Mean?? C'est aussi Cannonball Adderley et Bill Evans, mais un peu plus tôt et en quartet (avec Percy Heath à la basse et Connie Kay à la batterie).

Non, pas encore. Mais ça ne saurait tarder.

Tiens, de mon côté, je l'avais mis en stand-by après avoir écouté le Waltz for Debby de Bill Evans avec Monica Zetterlund.

Sun Ra & His Solar Arkestra: - The Magic City
- The Heliocentric Worlds of Sun Ra (vol I & II)

J'ai essayé le premier 2 fois cette semaine, pensant ne pas l'avoir écouté dans de bonnes conditions, mais je n'ai pas trop accroché dans les 2 cas. Les percussions incantatoires m'ont manqué, ça m'a beaucoup moins hypnotisé que Atlantis.

Les deux volumes de The Heliocentric Worlds m'ont en revanche bien plu (même si ça ne m'a pas fait l'effet d'Atlantis la semaine dernière, effet peut-être dû à la surprise).

Live au Théâtre Satiricon, Essen (15 mars 1999)
Paul Bley - Gary Peacock - Paul Motian

+ Django Reinhardt

● Alexander von Schlippenbach Trio: Pakistani Pomade
Alexander von Schlippenbach Trio: Alexander von Schlippenbach (piano), Evan Parker (saxophones soprano et ténor), Paul Lovens (batterie)
FMP, 1972
● The Peter Brötzmann Octet: Machine Gun
The Peter Brötzmann Octet: Peter Brötzmann (saxophones ténor et baryton), Evan Parker (saxophone ténor), Willem Breuker (saxophone ténor, clarinette basse), Fred Van Hove (piano), Peter Kowald, Buschi Niebergall (basse), Sven Åke Johansson, Han Bennink (batterie)
FMP, 1968
Le genre de musique qui vous empoigne pour ne vous lâcher qu'une fois que vous êtes KO...
Le problème, c'est que c'est à peu près tout ce que j'ai en en free européen (à part Nipples du même Brötzmann - et bientôt The Topography of the Lungs de Parker, Bailey et Bennink).
Si quelqu'un a des suggestions du genre les 20 incontournables ou les 10 disques de l'île déserte du free européen (plutôt de la fin des années 60 au début des années 80), je suis preneur...

Benedictus a écrit:

Si quelqu'un a des suggestions du genre les 20 incontournables ou les 10 disques de l'île déserte du free européen (plutôt de la fin des années 60 au début des années 80), je suis preneur...

Hélas, en ce qui me concerne je ne te serai pas d’une grande aide, mes connaissances en la matière étant proches du néant.

J’ai comme toi deux disques de Brötzman qui feraient partie de ses meilleures productions selon la critique spécialisée:






Sinon il faut aller puiser dans les premiers disques de Jan Garbarek, certains Michel Portal, Derek Bailey, Willem Breuker, Marc Ducret, Henri Texier (Mélomaniac connaît bien sa production) et tu auras probablement vu ce qui se fait de mieux en la matière.

Tu peux aussi aller voir dans le « Giant Steps » de Guillaume Belhomme qui donne un choix et une critique discographique sommaire de cinq disques majeurs pour quelques uns de ces musiciens.


« Le jazz dans tous ses états » de Frank Bergerot consacre un chapitre au jazz européen contemporain avec également quelques choix de disques mais pas de critique sauf exception.



Voilà pour moi c'est à peu près tout, si tu ne trouves pas ces bouquins à acheter ou en médiathèque, dis-moi quels musiciens t'intéressent particulièrement et je te dirai en retour quels sont les disques cités comme étant prioritaires.

Le site "gut's of darkness" donne également de bonnes indications sur certains de ces musiciens avec de très bonnes critiques de disques.

Ornette...

Darkmagus: Grand merci!

darkmagus a écrit:

si tu ne trouves pas ces bouquins à acheter ou en médiathèque, dis-moi quels musiciens t'intéressent particulièrement et je te dirai en retour quels sont les disques cités comme étant prioritaires.

Oui, trouver ce genre de livres au Liban... (Et les médiathèques, je n'en parle même pas...)
Donc je suis preneur si ces ouvrages indiquent ne serait-ce que trois ou quatre disques essentiels pour quelques-uns des musiciens suivants: Misha Mengelberg; Han Bennink; Willem Breuker; Maarten Altena; Günter Hampel; Peter Brötzmann; Alexander von Schlippenbach; Irene Schweizer; Albert Mangelsdorff; Evan Parker; Derek Bailey; Tony Oxley; Paul Rutherford; Paul Lytton. (Tout ce que j'ai réussi à trouver sur le net, c'est des listes de noms - pour les référence discographique, c'est plus coton.)

Sinon:
● Evan Parker: The Topography of the Lungs
Evan Parker (saxophones ténor et soprano), Derek Bailey (guitare), Han Bennink (percussions)
Incus, 1970
● Peter Brötzmann: Nipples
The Peter Brötzmann Quartet/Sextet*: Peter Brötzmann, Evan Parker* (saxophone ténor), Derek Bailey (guitare)*, Fred Van Hove (piano), Han Bennink (batterie), Buschi Niebergall (basse)
Calig, 1969
The Topography of the Lungs, avec son effectif plus réduit, joue davantage sur les textures; Nipples, avec sa sonorité plus cuivrée, vibrante saturée (plus aylérienne), davantage sur l’ampleur du spectre. Le style du premier serait plus dans la nervosité, celui du second dans la véhémence - mais les deux laissent pantelant...

Benedictus a écrit:

Oui, trouver ce genre de livres au Liban...  (Et les médiathèques, je n'en parle même pas...)

oups ! j'avais oublié    

Benedictus a écrit:

Donc je suis preneur si ces ouvrages indiquent ne serait-ce que trois ou quatre disques essentiels pour quelques-uns des musiciens suivants: Misha Mengelberg; Han Bennink; Willem Breuker; Maarten Altena; Günter Hampel; Peter Brötzmann; Alexander von Schlippenbach; Irene Schweizer; Albert Mangelsdorff; Evan Parker; Derek Bailey; Tony Oxley; Paul Rutherford; Paul Lytton. (Tout ce que j'ai réussi à trouver sur le net, c'est des listes de noms - pour les référence discographique, c'est plus coton.)

OK, je te prépares ça, pour "Gut's": le site est fâché avec les accents, pour des noms comme Brötzman, cherche par le prénom, tu en auras une palanquée, mais il figurera dedans.

Sinon, je compatis à la peine d'Arnaud pour Ornette Coleman, et je me suis passé hier "Free Jazz", pas le plus grand disque du Monsieur, mais historiquement le plus important, celui qui a donné son nom au mouvement, le plus osé aussi, et puis quand même, ce long duo de contrebasses à la fin  

Benedictus a écrit:

trois ou quatre disques essentiels pour quelques-uns des musiciens suivants

Voilà ce que j’ai pu glaner dans ma bibliothèque jazzique, je n’ai aucun avis personnel sur ces enregistrements, étant donné que je n’ai pas entendu la moindre note de la plupart de ces musiciens.  

Quand je n’indique pas l’année…ben, c’est que j’ai pas l’année.  

Misha Mengelberg :
ICP Orchestra : « Groupcomposing » (1970)
« Pech Onderweg »  (1978)
« Change of Season » (1984)
« Impromptus »  (1988)
« the Root of the Problem »  (1996)
« Two Days in Chicago » (1999)

Han Bennink/Misha Mengelberg :
« Einepartietischtennis »

Irene Schweitzer :
« Tuned Boots »

Dereck Bailey/Evan Parker/Han Bennink :
« the Topography of the Lungs »  (1970), mais tu connais déjà !

Dereck Bailey :
« Cyro »  (1982)
« Outcome »  (1983)
« Trio Playing »  (1997)
«  Carpal Tunnel »  (2005)

Dereck Bailey/Evan Parker :
« The London Concert »


Peter Brötzman :
« The Complete Machine Gun Sessions »  (1968) (avec la moitié des musiciens que tu cites : Evan Parker, Han Bennink, Peter Brötzmann , Willem Breuker)
« Pica Pica »  (1982)
« Berlin Djungle »  (1984)
« Tales out of Time »  (2002)
« the Fat is Gone »  (2006)

Albert Mangelsdorff :
« Spontaneous » (1971)
« Trilogue »  (1976)
«  a Jazz Tune I Hope »
« Tromboneliness »

Evan Parker :
« Acrobatics I »  (1975)

Evan Parker/Paul Lytton :  
« duo Ra 1,2 »  (1976)
« at the Unity Theatre »


Willem Breuker :
« Willem Breuker Kollektief  à Paris »  (1978)
« Willem Breuker Kollektief  in Holland »  (1981)
« Music for his Films »
« Summer Music »

Voilà, je pense que tu as de quoi t’occuper un moment, en retour, s’il y a un ou deux trucs exceptionnels, fais-le moi nous savoir.

Waouh! Mille mercis pour le temps que tu y as passé!

Compass (ECM 2006)
Susanne Abbuehl (voix)
Wolfert Brederode (piano)
Christof May (clarinette, clarinette basse)
Lucas Niggli (batterie)
Michel Portal (clarinette, sur deux morceaux)

Je découvre ce très beau disque. La voix de la chanteuse est mince, mais expressive. Le son est typiquement ECM, mais l'accompagnement, prudent et calme, n'en est pas moins inventif. Excellent pianiste.

Justement:
● Susanne Abbuehl: The Gift
Susanne Abbuehl (voix), Matthieu Michel (cornet), Wolfert Brederode (piano, harmonium indien), Olavi Louhivuori (batterie, percussions)
ECM, 2012
Chouette voix, certes légère mais un peu voilée comme j’aime, et d’une belle clarté dans l’articulation du texte, d’une expressivité discrète. Accompagnement de qualité, d’un grand classicisme, aux timbres joliment nimbés. Textes choisis avec un goût très sûr (Emily Dickinson, Wallace Stevens, Emily Brontë)...
... Mais ce genre de jazz lénifiant qui privilégie les jolies atmosphères, ça me lasse quand même très vite, malheureusement - sans compter que je m’attendais à quelque chose d’un peu plus péchu et innovant de la part d’une élève de Jeanne Lee. En fait, je n'aime pas du tout, mais du moins je comprends qu'on puisse aimer. (Heureusement que j'avais sous la main du clavecin de Bach par Violaine Cochard pour me réveiller un peu, passé la plage 12...)

Oui, c'est vrai que c'est quand même assez aseptisé.

Susanne: Alors, Manfred, pour le prochain disque je voudrais bousculer un peu les choses. J'ai besoin de faire un truc vraiment différent du précédent...
Manfred (Eicher), pendant l'enregistrement: Oui, c'est bien. Mais, Wolfert (le pianiste), j'ai l'impression que tu bavardes un peu trop, trop de notes, épure, épure, épure... Et puis, ce duel de clarinettes au milieu du morceau, c'est vraiment utile ?

Susanne: Pour la pochette, j'ai pensé à un truc un peu expressionniste.
Manfred: Ouais... Figuratif?
Susanne: Non, non, mais quelque chose de plus contrasté quoi...
Manfred: Pourquoi pas. Mais sinon j'ai une super belle photo un peu floue, avec de jolies irrisations? Bon, on verra ça...

Criant de réalisme!

(J'avais en effet hésité à dire aussi un mot sur la couv'.)

Donc, grâce aux recherches de Darkmagus:



● Peter Brötzmann, Joe McPhee, Kent Kessler, Michael Zerang: Tales Out Of Time
Peter Brötzmann (saxophones alto et ténor), Joe McPhee (saxophone ténor, cornet de poche, trompette), Kent Kessler (basse), Michael Zerang (batterie, percussions)
hatOLOGY, 2002

Très beau disque, qu’on pourrait qualifier de post-free.

Je veux dire par là qu’on est assez loin du style ultra-violent du Brötzmann première manière, que l’élément mélodique et un sens presque classique du swing (qui étaient clairement ce qu’un disque comme Machine Gun cherchait à détruire) sont discrètement réintégrés dans le discours. Mais si le jeu n’a plus ce côté brutal et trépignant, il n’en est pas pour autant devenu aseptisé: l’harmonie est toujours aussi tendue et risquée, la sonorité toujours aussi intense avec son vibrato à la Ayler.

Du coup, un beau dialogue se noue avec le jeu de Joe McPhee (que je ne connaissais pas) dont le jeu me plaît bien: on pourrait le qualifier d’indéterminé - un peu taiseux, un peu lointain, semblant progresser par bifurcations imprévues et brisures intempestives, toujours un peu sur la tangente.

Bref j’ai beaucoup aimé et je réécouterai sans doute souvent.

Le seul, mais excellent, disque de Joe McPhee que j'ai, avec Irene Schweizer au piano:



Alto Saxophone – André Jaume
Baritone Saxophone – Daniel Bourquin
Bass – François Mechali
Bass Clarinet – André Jaume
Cello – Michael Overhage
Cornet [Pocket] – Joe McPhee
Electronics [Micro] – Radu Malfatti
Guitar – Raymond Boni
Percussion – Pierre Favre , Radu Malfatti
Piano – Irène Schweizer
Tenor Saxophone, Joe McPhee
Trombone – Radu Malfatti

Anthony Braxton: four compositions quartet (1983)

@ Benedictus


Petit rajout : je viens de me rendre compte que j’avais oublié de consulter le plus évident de mes bouquins : le dico du jazz de Carles, Clergeat et Comolli, voici ce qui y est conseillé (je n’ai fait que le relevé des albums complets, pas celui des titres figurants dans divers albums).

Misha Mengelberg : Change of Season, 1984

Han Bennink : Solo (1971-72)

Willem Breuker : New Accoustic Swing Duo (1967), Lunch concert for three Barrelorgans (1969), The Message (1971), Baal Brecht Breuker (1973), De Onderste Steen (1974-91), « On Tour (1977)

Maarten Altena : Miere (1983), Cities and Streets (1989)

Günter Hampel : In Sommerhausen (Marion Brown, 1969), Celestial Harmony (1991)

Peter Brötzmann/Alexander von Schlippenbach : The Living Music (1969)

Alexander von Schlippenbach : Pakistani Pomade (1972), Live in Wuppertal (1973), the Hidden Peack (1977)

Peter Brötzmann : Machine Gun (1968), Outspas (1974), Alarm (1981), No Nothing (1990), Dare Devil (1991)

Irene Schweizer : Les Diaboliques (1993)

Albert Mangelsdorff : With Friends (1967_68), Trilogue (1976), Hot Hut (1985), Dodging Bullets (1993)

Evan Parker : The Longest Night (1976), Conic Sessions (1993), plus des disques en solo

Derek Bailey : trop de disques référencés, tout à l’air de plaire chez lui

Tony Oxley : 4 compositions for sextet (1970), February Papers (1977), In The Evening Out There ( 1991)

Paul Rutherford : The Gentle Harm of the Bourgeoisie (1976), Blek (1980), Double Trouble et Premonitions (1989)

Paul Lytton : rien sur lui.

Ce qui est étonnant, c’est que peu sont d’accord sur les disques essentiels, on trouve rarement le même disque chez deux chroniqueurs différents.

Voilà, c’est vraiment tout ce coup-ci.