Playlist (98)

Golisande a écrit:

Emeryck a écrit:

Rien à voir avec les œuvres écoutées : c'est juste que j'ai du mal à comprendre l'intérêt de dire "j'écoute ça" à la cantonade sans rien ajouter, comme ça se fait habituellement sur ce fil. Mais je ne fais qu'exprimer une légère perplexité amusée (et non un jugement), et comme celle-ci est encore moins intéressante que ce qui la motive, je n'ai aucune raison de m'attarder (j'ai déjà trop insisté).

Si, je mets toujours mon ressenti avec des smileys et parfois un commentaire. 

Golisande a écrit:

Rien à voir avec les œuvres écoutées : c'est juste que j'ai du mal à comprendre l'intérêt de dire "j'écoute ça" à la cantonade sans rien ajouter, comme ça se fait habituellement sur ce fil. Mais je ne fais qu'exprimer une légère perplexité amusée (et non un jugement), et comme celle-ci est encore moins intéressante que ce qui la motive, je n'ai aucune raison de m'attarder (j'ai déjà trop insisté).

Savoir ce qu'écoutent les autres, lire leur avis (même succinct) sur les oeuvres et interprétations, je trouve ça très intéressant. On y trouve des idées.
Aussi de voir comment nous enchainons les écoutes (les fameuses séries chronologiques de Lucien   )

Amusant aussi de constater certains comportements mimétiques.

Au fil des pages, au fil des mois, se dessinent des itinéraires.

C'est un topic un peu piéton, mais très plaisant.

Et puis il y a aussi la possibilité d'admirer de jolies pochettes.

Toute façon, ce topic est populaire, et il n'y a pas de fumée sans feu.

@Emeryck : ah oui, en effet , mais tu as ajoutés après.

@Mélo : je n'aime pas trop l'expression "il n'y a pas de fumée sans feu" (qui contient une part de vérité, mais.), surtout lorsqu'il s'agit de "popularité"...

Sinon oui je comprends ton point de vue anthropo-socio(-entomo)logique ; le fait est que, même si je voulais m'y mettre, les moments où j'écoute beaucoup de musique (les seuls où je peux en écouter sans être dérangé et dans des conditions optimales) sont ceux où je me trouve dans une maison familiale désertée au fond de nulle part et... sans connexion internet : tu ne pourras donc pas (du moins pour le moment) satisfaire ta curiosité malsaine sur ma personne.

Golisande a écrit:

@Emeryck : ah oui, en effet , mais tu as ajoutés après.

c’est ça qui est bien avec Emeryck... on sait qu’il écoute l’œuvre, et puis il faut attendre, aller regarder... ça met un peu de suspense.

D'accord.

mais sinon je suis d’accord... et pourtant je continue sans savoir vraiment pourquoi à poster ici (en masse), même si j’ai énormément de difficulté à écrire même quelques mots de ce que je pense, et à lire avec intérêt les messages des autres...

Je précise que, si c'était possible (ou plus facile), je finirais sans doute par céder à la tendance générale, ne serait-ce que pour le plaisir gratuit de la convivialité (d'autant que je me sens souvent seul dans mon trou perdu)...

Et au fait, Lucien, étant donné que tes goûts musicaux sont assez hors-normes, j'apprécierais tout particulièrement de lire de temps à autre un petit commentaire sur tes écoutes...

lucien a écrit:

Xavier a écrit:

Pas la peine d'écrire en tout petit pour me faire dire des choses que je n'ai pas dites...

ah pardon, encore un malentendu.
je t’ai déjà lu dire que la musique atonale n’évoluait pas (c’était peut-être il y a longtemps), mais pour le reste j’ai écrit (après édition) cette partie en petit parce que je venais de dire que je n’avais pas spécialement envie d’en parler mais que je ne pouvais pas m’empêcher d’ajouter quelque chose.

Je pense que la musique atonale radicale a des limites, oui, en effet, et qu'elle a tendance à tourner en rond.
Ce qui ne veut pas dire qu'elle est complètement uniforme d'une oeuvre à l'autre et d'un compositeur à l'autre.
Mais je pense qu'on gagne à quelque chose d'un peu plus "mixé" ou "métissé" entre des éléments de musique tonale et atonale, et on gagne à ne pas supprimer tous les paramètres intelligibles que sont la pulsation, la thématique, la mélodie, etc... De même qu'on gagne à sortir des accords parfaits en boucle de Glass.

Encore une fois, il ne faut pas caricaturer les positions... peu de gens aujourd'hui soutiennent des points de vue extrêmes je pense.

C'est vrai que les choses ne sont pas simples.

Il paraît que la 14° de Chostakovitch, c'est de la musique atonale. Et pourtant c'est très expressif, j'adore cette oeuvre.

Mélomaniac a écrit:

C'est vrai que les choses ne sont pas simples.

Il paraît que la 14° de Chostakovitch, c'est de la musique atonale. Et pourtant c'est très expressif, j'adore cette oeuvre.

Pour moi ce n'est pas de la musique atonale radicale, loin de là; c'est justement un exemple de compositeur tonal qui a intégré beaucoup de choses de son temps dans la musique atonale.

Je dis "atonale radicale" car atonal est très vague, atonal ça peut être Debussy, Ravel ou Dutilleux...

Même Liszt.

De toute façon, "tonal" au sens strict c'est assez restrictif, ça ne concerne en fait que la période 1650-1900 + quelques attardés .

Chicago, le Lincoln Park

Felix Mendelssohn (1809-1847) :

Songe d'une nuit d'été, Op. 61

Ouverture - Scherzo - Nocturne - Marche nuptiale

= Jean Martinon, Orchestre symphonique de Chicago

(RCA, mai 1967)

Aujourd'hui, deux belles découvertes (merci, David!):

• Tveitt: Concerto pour piano et orchestre nº5
Nils Mortensen, Ole Kristian Ruud / Orchestre Symphonique de Stavanger
BIS, 2000
Très curieux, et loin d’être désagréable. Plus de précisions ici.

• Gaubert: Symphonie en fa
Marc Soustrot / Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Timpani, 2008
Très, très belle symphonie française. D’un postromantisme lumineux, juste au point d’équilibre entre le germanisme un peu épais d’un Magnard et le debussysme. A réécouter (souvent, même, je pense).

Benedictus a écrit:

• Gaubert:
Timpani, 2008

D'autres beaux disques Gaubert chez le même éditeur, par exemple celui-ci que j'avais utilisé dans mon BT à castagnettes :

lucien a écrit:

surprise pour Lucien.mp3

lucien a écrit:

surprise pour Lucien.mp3

C'est vraiment un cadeau ?

oh, je ne peux pas citer mon bienfaiteur, mais par un heureux hasard cela se trouve sur un cd que tu as écouté aujourd’hui !

Félon.

Comment peux-tu le savoir ?

Tu as reconnu l'interprétation de la Symphonie en ut ?

Mélomaniac a écrit:

Symphonie en ut ?

c’est quoi ça ?

Chicago, carte postale du restaurant Italian Village

Felix Mendelssohn (1809-1847) :

Symphonie n°4 en la majeur Op. 90

= Georg Solti, Orchestre symphonique de Chicago

(Decca, avril 1985)

lucien a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Symphonie en ut ?

c’est quoi ça ?

BIZET, STRAVINSKY ?!?!

Xavier a écrit:

Cololi a écrit:

Tout cela est vrai. C'est d'ailleurs bien dommage que son argumentation soit mal orientée, et parfois caricaturale, car il sert mal une cause qui à mon avis est bonne.
Car l'argument qui consiste à remarquer que nous sommes passifs devant une musique atonale à l'extrême (c'est à dire qui s'oblige - contrairement à la liberté qu'elle prétend avoir - à s'interdire toute consonance, pour une raison idéologique - car, pourquoi se l'interdire sinon ?). C'est peut être pour cela qui prend l'exemple de Sto ... et non de Schoenberg, Berg ou Dutilleux ... qui ne sont certes plus dans la tonalité, mais qui sont dans la même optique que les artistes du passé : faire qq ch de compréhensible in fine.

Si le problème de Sto c'était juste qu'il était "très difficile d'accès", ma foi ... il n'y aurait pas trop de problèmes. Or si je n'ai pas d'avis tranché là dessus ... je suis sceptique quant à cette idée.

Mais qui l'a vraiment regardé cette conférence?
Il prend Schoenberg en exemple justement!

Et Dutilleux (un peu comme Berg d'ailleurs) n'est précisément pas dans l'atonalité pure et dure.

Je l'ai regardé ... mais il y a qq années, quand le lien avait été donné sur le fofo
Tu as raison il cite Schoenberg aussi.

Dutilleux et Berg ... beh oui je te crois ... car ça explique quand même pourquoi j'aime.

Chtchédrine: Concerto pour violoncelle/Mustonen

+

• Blacher: Der Großinquisitor
Siegmund Nimsgern, Herbert Kegel / Dresdner Philharmonie, Rundfunkchor Leipzig
Berlin Classics, 1986

Formidable! Vraiment une œuvre pour moi.

C’est un impressionnant oratorio d’après la légende du Grand Inquisiteur de Dostoïevski (dans les Frères Karamazov), composé en 1942 alors que Blacher était proscrit des concerts.
L’écriture relève d’un style assez proche de Hindemith ou de Busoni: assez dense dans le traitement des chœurs, relativement mélodique de par un usage modéré des dissonances, avec un orchestre un peu monochrome mais assez lumineux, d’un lyrisme réel dans les parties du soliste. On pourra trouver cela un peu aride, j’imagine, mais c’est tout de même assez accessible et vraiment prenant. J’aime aussi beaucoup le côté évasif de la fin (tant musicalement que dramatiquement), qui toutefois pourra décontenancer.

Dans la première partie, uniquement dévolue au chœur et à l’orchestre, la progression dramatique vient plutôt d’une alternance entre de longues plages murmurées et des montées graduelles d’intensité aux rythmes et à l’articulation vocale plus marquée. Le Chœur de la Radio de Leipzig est, on s’en doute, extraordinaire de précision et d’intelligibilité.

Dans la seconde, où le baryton solo occupe la plus grande place, la tension tient essentiellement à une écriture prosodique assez subtile sans éclats ni sprechgesang: c’est au contraire du chant calme, presque séduisant mais résolu, du Grand Inquisiteur que naît l’inquiétude, ainsi que du décalage entre une ligne vocale généreuse et une ponctuation orchestrale tantôt d'une douceur ambiguë tantôt glaçante. Prodigieux diseur, Nimsgern est ici l’interprète idéal du rôle: sa prestation m’a souvent rappelé son Barbe-Bleu, pour ce côté insinuant.

Herbert Kegel et la Philharmonie de Dresde sont absolument parfaits: ça avance fermement, c’est exemplaire de clarté, l’orchestre est idéal, plutôt sec et tranchant mais pas dépourvu d’un certain mystère (et avec des bois assez typés).

Rachmaninov
Danses symphoniques
Les Cloches

Ľuba Orgonášová [ soprano ]
Dmytro Popov [ ténor ]
Mikhail Petrenko [ basse ]
Simon Rattle : Berliner Philharmoniker ⁃ Rundfunkchor Berlin

   !

Rav-phaël a écrit:

Rachmaninov
Danses symphoniques
Les Cloches
Ľuba Orgonášová [ soprano ]
Dmytro Popov [ ténor ]
Mikhail Petrenko [ basse ]
Simon Rattle : Berliner Philharmoniker ⁃ Rundfunkchor Berlin
   !

Cet enregistrement vaut vraiment le coup, si on a déjà Kondrachine dans le même couplage?

J’aime assez oui !, même si en général je ne suis pas très ému par ce que fait Rattle, et c’est encore le cas ici. Mais par rapport à Kondrachine tu as un avantage non négligeable, une jolie prise de son ( enregistrement 2010 )  . On savoure ! Je ne peux pas me prononcer sur les solistes, je suis très mauvais sur le sujet. Oui, il me semble que l’ensemble vaut le coup ! C’est propre, c’est beau ..

Rav-phaël a écrit:

J’aime assez oui !, même si en général je ne suis pas très ému par ce que fait Rattle, et c’est encore le cas ici. Mais par rapport à Kondrachine tu as un avantage non négligeable, une jolie prise de son ( enregistrement 2010 )  . On savoure ! Je ne peux pas me prononcer sur les solistes, je suis très mauvais sur le sujet. Oui, il me semble que l’ensemble vaut le coup ! C’est propre, c’est beau ..

Une jolie prise de son, quelque chose de propre et de beau: pour moi, ce n'est pas forcément ce que j'appellerais des avantages décisifs...
Bon, j'essaierai d'écouter ça, avant de me décider...

Sinon, avant d'aller me coucher:
• Donatoni: Spiri. Eco. Diario
Luca Pfaff / Ensemble Alternance
Accord, 1986-87
Du «contemporain atonal» très chouette: vif, coloré, varié, accessible et même assez ludique.

Reger

Fantaisie sur le Choral ''Alle Menschen mussen sterben'' Op. 52 no.1

Six trios op.47

Introduction, Variations et Fugue sur un thème original

Martin Welzel, aux grandes orgues Klais de la Cathédrale de Trèves

Naxos 2005


A mon sens, perfection discographique pour le talent de l'organiste, sa technique de registration, l'instrument idéal pour Reger, et la prise de son.

Cette fantaisie de choral est une des plus réussies du compositeur, ses Six trios, très difficiles sont cependant d'une écoute très agréables pour les oreilles sensibles à la musique moderne et enfin, cette monumentale oeuvre qu'est l'introduction, Variations et Fugue sur un thème original, très fameusement rendu par cet organiste si talentueux. Schönberg aurait été aux nues de l'entendre, car une de oeuvres préférées du père du dodécaphonisme.

Dispo aussi via Deezer pour les curieux:http://www.deezer.com/album/1572529

Tiens, coïncidence, j'ai écouté quelques Fantaisies Chorales par van den Broek cet après-midi.

Pour nous en parler aussi souvent, tu dois placer ce disque en haut de ton panthéon personnel de la discographie universelle.

Bien-sûr, je m'en lasserai jamais.

Chopin
Valses et préludes.
Vlado Perlemuter, piano.

Pas la moindre de mes trouvailles dans cette brocante, loin de là.

Arthur Honegger (1892-1955) :

Symphonie n°3

= Robert Denzler, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire

(Decca, juin 1955)

Chausson : Poème de l'amour et de la mer

Hier soir : Felicity Lott / Armin Jordan ****
Ce matin : François Le Roux / Charles Dutoit ** (je précise que c'est Dutoit qui plante ma note...)

Mauricio Kagel (1931–2008), Étude Nr. 3 (1996)
Beat Furrer (1954–), Chiaroscuro (1983/86)
Jörg Widmann (1973–), Antiphon (2007/8 )
Peter Ruzicka (1948–), Clouds (2012)
Jörg Widmann, Armonica (2006)
Jörg Widmann, Souvenir bavarois (2010)

        hr-Sinfonieorchester
        Paavo Järvi, direction

’faudra lui demander.

Scriabine - Sonates n°4 et 5 - Andrei Korobeinikov

Nikolaï Rimsky-Korsakov (1844-1908) :

La Grande Pâque russe, Ouverture sur des thèmes liturgiques Op. 36

= Ernest Ansermet, Orchestre de la Suisse romande

(Decca, novembre 1956)

German Galynin : Concerto pour piano (No. 1) en ut majeur (1946)/Dmitri Bashkirov & Evgeny Svetlanov
Sonate-triade (1939-41 ; 1963)/Anatoly Vedernikov
Trio en ré mineur (1948)/Lubov Yedlina, Rostislav Dubinsky & Velentin Berlinsky
Aria pour violon et orchestre à cordes (1963)/Lubov Kotorovich & Zakhary Kozarsky

Nikolaï Rimsky-Korsakov (1844-1908) :

La Nuit de Noël, Suite tirée de l'opéra

Nuit de Noël - Ballet des étoiles - Sabat des sorcières et chevauchée sur le dos du diable - Polonaise - Vakula et les chaussons

= Ernest Ansermet, Orchestre de la Suisse romande

(Decca, mai 1957)

Vaughan-Williams, symphonie no 7 "Antartica". London Philharmonic, Adrian Boult (EMI).

Une version surprenante par sa rugosité et son modernisme cru.

Elgar: Enigma Variations. Royal Philharmonic, Andrew Litton. Concerto pour alto (transcr. du cto pour vcelle par Lionel Tertis). Sur Virgin Classics. Excellentes Variations. Remarquable transcription pour un instrument dont le grave et le medium sont dans la gamme sonore du violoncelle. L'oeuvre y gagne en romantisme mais y perd en gravité et en ambitus sonore.