Playlist (101)

Retour du baroque ?

Enrique Granados (1867-1916) :

Goyescas o Los majos enamorados

Los Requiebros - Coloquio en la reja - El fandango del candil - Quejas o La maja y el ruiseñor

= Alicia de Larrocha, piano

(Am. Decca, 1955)

Brahms, Quatuor avec piano op. 60, Capuçon/ Capuçon/ Caussé/ Angelich

Boulez, Deuxième sonate, I. Extrêmement rapide.  Goddard
Boulez, Deuxième sonate, I. Extrêmement rapide.  Neuburger
Boulez, Deuxième sonate, I. Extrêmement rapide.  Pollini

c’est formidable ce fourmillement de motifs et mélange de thèmes.

Federico Mompou (1893-1987) :

Impresiones íntimas

Planys - Pájaro triste - La barca - Cuna - Secreto - Gitano

= Alicia de Larrocha, piano

(Am. Decca, 1955)

Takemitsu : Gémeaux (pour hautbois, trombone, deux orchestres et deux chefs).


Hiroshi Wakasugi & Ryusuke Numajiri/Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra, (pas d'année d'enregistrement clairement identifiable).

Très agréable et très prenant.
Il subsiste une certaine narration, une aventure, une exploration auditive qui fait de cette musique autres choses que des sursauts orchestraux.
Le Hautbois et le Trombone (deux instruments que j'aime) sont bien mis à l'honneur, avec des chants incongrus et très expressifs.
Par contre, les deux orchestres et les deux chefs, dans ce disque, paraissent totalement superfétatoires.
C'est sûrement plus justifié en concert ; comme la Musique pour Cordes de Bartók.
Aucune plus value de spatialité.
C'est du pré-Dutilleux.

Mais non, c'est du Takemitsu, il peut y avoir des parentés mais il a son style vraiment à lui. (et en plus pas "pré-Dutilleux" car ils sont vraiment contemporains, il est même presque de la génération d'après)
Bon sinon, ce n'est pas sa meilleure oeuvre à mon sens.

Takemitsu : Dream/Window for orchestra.
C'est beaucoup moins dépaysant,... pour un français je veux dire.
Takemitsu réussie l'alchimie rêvée par bien des mélomanes de ce forum entre Debussy et Ravel.
Il s'interdit quand même le rythme motorique.
ça manque un peu.
C'est tout ce qui me manque dans cette musique : je m'y ennuie comme un percussionniste condamné à jouer du Debussy...

tod a écrit:

Il s'interdit quand même le rythme motorique.
ça manque un peu.

N'est-ce pas le côté oriental de cette musique?
Ca change un peu justement...
C'est une musique qui s'écoule tranquillement et qui estompe la plupart du temps la pulsation c'est vrai, il faut aimer... je trouve ça assez rafraîchissant pour ma part.

Sviatoslav Richter
Grand Hall of Leningrad Philharmonic 4.10.1954.

Schumann. Bunte Blatter, Op.99
Liszt. Harmonies poétiques et religieuses S.173 7 Les Funérailles.
Liszt. Etudes d'exécution transcendante No.3 Paysage.
Liszt. Etudes d'exécution transcendante No.5 Feux follets B-flat.
Liszt. Etudes d'exécution transcendante No.11 Harmonies du soir D flat.
Liszt. Valse oubliée No.2 in A-flat.
Liszt. Nuages gris.
Liszt. Valse oubliée No.1 F-sharp.
Liszt. Mephisto Waltz No.1.

Radio St. Petersburg

J'adore les Gagaku. Qui n'ont de rythmes qu'introductifs.

Mais une musique toute en courbe tombe invariablement sur des orteils : d'où un peu de rythme !
Je veux dire qu'il y a de la pulsation répétée dans la vie, et que s'en abstenir est triste.

Beethoven: Triple concerto op. 56 (Mutter, Zeltser, Yo Yo Ma, Karajan, Berliner)



Chausson: Symphonie en si bémol (Tortelier, BBC Philharmonic)

Stenhammar: Symphonie no. 2. orchestre philharmonique royal de Stockolm, Paavo Järvi. Virgin Classics.

Schoenberg:La Nuit Transfigurée (Prazak)

Un chef d'oeuvre.N'en déplaise à David.



Haydn:Symphonie n°87 (Bernstein)

Excellent.

arnaud bellemontagne a écrit:

Schoenberg:La Nuit Transfigurée (Prazak)

Un chef d'oeuvre.N'en déplaise à David.  

C'est même la composition schoenbergienne que je préfère (même si le Quatuor n°2, les Gurre ... ne sont juste derrière que de très peu).

Carrément!

En même temps ça n'est pas etonnant vu ta dilection forcenée pour le tristanisme le plus déliquescent.

En écoutant cette oeuvre ... je me suis dit que vraiment, surtout vu l'âge où il compose cela ... il y a vraiment les génies et les autres.

On ne le dit pas assez mais Schoenberg est un des plus grands surdoués de l'histoire de la musique. Aligner coup sur coup La Nuit Transfigurée, Pelleas et les Gurre faut le faire...

Barraqué, Sonate pour piano (1950–52).  Woodward

chef-d’œuvre génial et inépuisable, d’un syncrétisme, d’une intensité et d’une sensualité hallucinantes.
difficile pour moi de la départager avec la Concord pour la première place, mais en tout cas c’est tout tout en haut, plus haut que le haut.

Tu la mets au dessus de la 2ème sonate de Boulez cette sonate de Barraqué?
(pour la petite histoire Boulez accuse Barraqué d'avoir démarqué sa sonate)

arnaud bellemontagne a écrit:

Tu la mets au dessus de la 2ème sonate de Boulez cette sonate de Barraqué?  

ah oui, très nettement.

arnaud bellemontagne a écrit:

(pour la petite histoire Boulez accuse Barraqué d'avoir démarqué sa sonate)

c’est-à-dire ?

Boulez accuse Barraqué d'avoir "pompé" sa deuxième sonate pour piano pour pouvoir écrire sa propre sonate.

c’est possible (ça commence un peu de la même façon, d’ailleurs), mais c’est quand même fort différent, et ça va bien au-delà (notamment dans l’intégration [la tension, en fait] dodécaphonisme / sérialisme intégral)... de plus le sens du développement n’est pas le même (même si le modèle est Beethoven [à côté de Debussy] cela me fait penser à la sonate de Liszt, ne fût-ce que parce que c’est en un mouvement), il n’y pas chez Boulez cette tension son / silence, et tout ça sert chez Barraqué une expression fondamentalement romantique, qui n’existe pas vraiment chez Boulez, ou en tout cas pas sous cette forme.

Boulez, Éclat-Multiples (1964–70).  EIC (Boulez)

j’espère qu’on aura un jour droit à une version définitive.

C'est peu probable vu l'état de santé du maitre.
Je le regrette aussi car j'aime bien la section "multiples".

dans un entretien en 2012 je crois il dit qu’il est presque au bout, avec déjà le double de la durée de l’œuvre telle qu’on la connait.

tiens, à ce propos, je viens de voir que la version révisée du Livre pour quatuor (2012) vient de paraitre en cd.

Il disait que se replonger dans une ancienne composition lui demandait beaucoup de travail et d'energie, ne serait-ce que pour renouer avec les "procédures" qui ont présidé à l'ecriture de l'oeuvre.Vu son état actuel...

Thomas Adès - Asyla - CBSO_Simon Rattle

Rameau : Castor et Pollux, Pichon

Schumann, Symphonie n°1 "Frühling", Herreweghe
   

Schumann, Symphonie n°3 "Rheinisch", Herreweghe
     


Belles interprétations, mais une réverbération excessive nuit parfois à la clarté de l'ensemble et à l'impact des attaques.

Hopkins, Études en série (1965–72).  Hodges

Stockhausen, Gruppen (1955–57).  Berliner Philharmoniker (Boder/Rattle/Harding)

Anthony a écrit:

Schumann, Symphonie n°1 "Frühling", Herreweghe
   

Schumann, Symphonie n°3 "Rheinisch", Herreweghe
     


Belles interprétations, mais une réverbération excessive nuit parfois à la clarté de l'ensemble et à l'impact des attaques.

L'interprétation aussi est assez confortable… Pour du Mendelssohn et du Bruckner, ça va très bien, même pour du Beethoven d'ailleurs (la musique est suffisamment ardente pour compenser), mais dans Schumann, j'aurais aimé un petit supplément d'ardeur. Cela dit, dans le registre des instruments d'époque, on n'a pas beaucoup de choix, et pas tellement mieux (parce que c'est très beau, tout de même !).

Hector Berlioz - Les nuits d'été (Véronique Gens)



Ca y est. Je suis amoureux ! Seule gène, je ne sais pas si c'est de Gens ou de Berlioz...

Pipus a écrit:

Hector Berlioz - Les nuits d'été (Véronique Gens)



Ca y est. Je suis amoureux ! Seule gène, je ne sais pas si c'est de Gens ou de Berlioz...

C'est embêtant pour la déclaration ça  ...

Rachmaninov: Rhapsody On a Theme of Paganini, Op. 43 - Vladimir Ashkenazy, London Symphony Orchestra/André Previn

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Finnissy, Maldon pour baryton, chœur, deux trombones, deux percussions et orgue (1990).  Richard Jackson, etc. / Exaudi (James Weeks)
Finnissy, Unknown Ground pour baryton, piano, violon et violoncelle (1989–90).  Richard Jackson, etc.



tu vois David, ça c’est typiquement le genre d’œuvres sur lesquelles je serais curieux de connaitre ton avis ; on peut rêver, hein.

Duparc / Chausson : Mélodies (Souzay)

Après une pareille écoute ... on se dit : y a t-il besoin d'une autre musique ? Réponse : non. Tout y est ... c'est absolu ...

lucien a écrit:

Finnissy, Maldon pour baryton, chœur, deux trombones, deux percussions et orgue (1990). Richard Jackson, etc. / Exaudi (James Weeks)
Finnissy, Unknown Ground pour baryton, piano, violon et violoncelle (1989–90). Richard Jackson, etc.



tu vois David, ça c’est typiquement le genre d’œuvres sur lesquelles je serais curieux de connaitre ton avis ; on peut rêver, hein.

Oh, mais tes désirs sont mes commandements…

Je n'ai pas Unkwown Ground (c'est une référence à la danse ou à la tombe, en l'occurrence ?), mais j'ai Maldon, il me fallait un peu de temps pour l'écouter… Déjà que je ne l'ai pas fait pour les Discours de Gurlitt, alors tu vois… Mais je le fais tout de suite, il ne sera pas dit que je te laisserai écouter de mauvaises choses sans t'avertir, ni que je passe à côté de chefs-d'œuvre rien que pour te contrister.

DavidLeMarrec a écrit:

Je n'ai pas Unkwown Ground (c'est une référence à la danse ou à la tombe, en l'occurrence ?),

honnêtement, j’ai pas vraiment compris le titre.
ce qui est sûr, c’est que c’est une expression extraite d’un des trois poèmes (traduits du russe) qui sont enchâssés par quatre textes anonymes.

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Wagner - Tristan und Isolde (Acte 3) - Jochum (1953)

EDIT : Neidlinger que je ne connaissais qu'en Alberich dans le Ring de Krauss incarne quand même un Kurwenal assez exceptionnel

Alfred Schnittke (1934-1998) :

Symphonie n°2

= Mikael Bellini, contre-ténor ; Göran Eliasson, ténor ; Malena Ernman, contralto ; Torkel Borelius, basse

Choeur de chambre Mikaeli, dir. Anders Eby

Leif Segerstam, Orchestre philharmonique royal de Stockholm

(Bis, février 1994)

à unique fin de statistiques pour notre ami shushu

Jean Sébastien Bach (1685-1750)
Suite pour violoncelle n°3
Jean-Guihen Queyras

lucien a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Je n'ai pas Unkwown Ground (c'est une référence à la danse ou à la tombe, en l'occurrence ?),

honnêtement, j’ai pas vraiment compris le titre.
ce qui est sûr, c’est que c’est une expression extraite d’un des trois poèmes (traduits du russe) qui sont enchâssés par quatre textes anonymes.

Si c'est tiré du russe, en tout cas, ce n'est assurément pas la danse.

Ça se trouve sur un disque NMC aussi ? Exaudi en a fait beaucoup d'autres comme ça ?

DavidLeMarrec a écrit:

Si c'est tiré du russe, en tout cas, ce n'est assurément pas la danse.

et vu le thème, c’est plutôt du côté de la mort.

DavidLeMarrec a écrit:

Ça se trouve sur un disque NMC aussi ?  Exaudi en a fait beaucoup d'autres comme ça ?

non, c’est chez Métier / Divine Art (c’est sur Deezer).
par contre, il y a un cd chez NMC (enfin, il me semblait avoir vu que ce serait chez NMC) en cours d’enregistrement, avec Gesualdo: Sesto Libro et Kelir, qui sont des œuvres a cappella magnifiques (j’ai des enregistrements radio youtube n’en a pas voulu).