| Vos instants ineffables | |
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Auteur | Message |
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 29 Juin 2015 - 19:53 | |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 29 Juin 2015 - 20:17 | |
| (Vous devriez mettre les noms, parce que lorsque les liens ne seront plus valides dans six mois, on sera bien avancés…)
Allez, j'en propose quelques autres un peu plus sérieusement :
¶ l'alternance hautbois/basson sur ce balancement de nuages dans « As Steal the Morn » (L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato de Haendel & Milton) : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_moderato.mp3
¶ cette petite virgule au début de la partie rapide du premier mouvement de la Deuxième Symphonie de Beethoven : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_beeth_symph_2.mp3
¶ la petite gamme clarinette-hautbois au milieu des variations finales de la Troisième Symphonie de Beethoven : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_beeth_symph_3.mp3
¶ ce motif secondaire dans l'exposition du Nonette de Czerny : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_czerny.mp3
¶ l'entrée du violon dans le Premier Trio avec piano de Mendelssohn (valable aussi pour le Premier de Brahms) : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_mendelssohn_trio_expo.mp3
¶ le petit écho des cors (plus tard renforcés par les trombones) dans le final de la Troisième Symphonie de Schumann : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_rhenane.mp3
¶ Jésus marchant sous la Croix (station II du Via Crucis de Liszt) : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_crucis.mp3
¶ l'explosion du thème attendu du scherzo du Quintette avec piano de Brahms : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_brahms_quintette_scherzo.mp3
¶ le thème B olympien du premier mouvement du Premier Trio avec piano de Dubois : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_dubois.mp3
¶ l'illumination finale de Die verklärte Nach de Fried : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_fried.mp3
¶ et un peu de contemporain pour finir, avec un comparse de Bernstein parfaitement vivant mais qui a rejoint le côté obscur : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_schwartz.mp3 |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 29 Juin 2015 - 20:35 | |
| Je m'aperçois que me viennent moins naturellement des noms baroques (s'il fallait citer les instants ineffables dans LULLY, ça reviendrait à faire la liste des récitatifs, des airs, des ensembles et des danses !) et plus tardifs, à partir du XXe. Il y a pourtant plein de choses à citer, mais elle me paraissent plus délibérées, audibles par tous.
Il y en a plein dans R. Strauss, mais ce sont finalement des choses conçues pour cela, que tout le monde remarquera dès la première écoute : Erdenflug à la fin du premier tableau de Frosch, fanfare de Friedenstag, fin de Mein Elemer dans Arabella, Denn du bist stark dans Elektra, et bien sûr la fin de la tirade de Chrysothemis : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_chryso.mp3 |
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 29 Juin 2015 - 22:11 | |
| quelques-uns pour moi aussi, un peu au hasard :
Bach, Kunst der Fuge, fugue inachevée, début Liszt, le même que David Liszt, fugato de la Sonate : /watch?v=OLrgtOeba6A Copland, Piano Fantasy, ce passage : http://www.mediafire.com/listen/88837xl6xn9zgwf/ Carter, Piano Sonata, ce passage : http://www.mediafire.com/listen/4dgt64x0mqgfj89/ Barraqué, Sonate, ce passage : http://www.mediafire.com/listen/62ez4v3pypyz95f/ Chostakovitch, Quatuor nº15, I, début Tichtchenko, Quatuor nº3, I, début : /watch?v=g2Bp3Yw5PDU Tichtchenko, Sonate nº7, II, début : http://www.mediafire.com/listen/bloozc8a0byz4aj/ Schnittke, Concerto grosso nº2, II, début : /watch?v=M-hhPM95s5c&t=27s Rihm, Quatuor nº3, VI, solo de violon : /watch?v=Yv2MxQx-B2k&t=6m40s Nono, Quando stanno morendo, IIIb, début : http://www.mediafire.com/listen/3uugg0ng4udl01h/
...et beaucoup de choses dont il est trop difficile d’isoler un (trop) court extrait.
(donc oui, excusez-moi, je suis assez sensible aux débuts et aux choses conçues pour cela.) |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 29 Juin 2015 - 22:21 | |
| - lucien a écrit:
- choses conçues pour cela.)
C'est étrange que ça t'ait interloqué, parce que si tu écoutais Richard Strauss, je suis sûr que tu serais gêné par ces flonflons ultralyriques placés juste là où il faut pour récupérer l'attention du public qui était un peu perdu par les choses plus subtiles qui ont précédé. (moi j'aime beaucoup ça, mais je viens de citer Czerny et Dubois, donc…) |
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Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33021 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 8:30 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
¶ l'alternance hautbois/basson sur ce balancement de nuages dans « As Steal the Morn » (L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato de Haendel & Milton) : http://carnetsol.fr/css/sons/instant_moderato.mp3 OUI ! La mélodie est magnifique ... mais l'orchestration l'est tout autant. Avec des moyens extrêmement simples, il parvient à faire des miracles. Ce duo m'a d'ailleurs tellement plu que je le prépare pour la rentrée ! - DavidLeMarrec a écrit:
- lucien a écrit:
- choses conçues pour cela.)
C'est étrange que ça t'ait interloqué, parce que si tu écoutais Richard Strauss, je suis sûr que tu serais gêné par ces flonflons ultralyriques placés juste là où il faut pour récupérer l'attention du public qui était un peu perdu par les choses plus subtiles qui ont précédé. (moi j'aime beaucoup ça, mais je viens de citer Czerny et Dubois, donc…) C'est sûr que ce n'est pas ce genre de moment qui peut attirer Lucien Mais à mon avis ... pas davantage le reste. Pour le reste ... c'est un passage que perso j'adore évidemment. Mais est fait pour "repêcher le public" ? C'est vrai qu'à la création, Elektra c'était particulièrement inbuvable (perso il m'a fallut 10 écoutes). Alors ... oui peut être que ce genre de moment me ferait dire "j'ai envie de réécouter pour mieux comprendre, car il y a quelques bribes qui me semblent montrer que c'est magnifique". Mais est ce que cela peut faire aimer Elektra ? Non je ne crois pas, car sinon ça serait l'ennui ferme. Concession au public ? Et si c'était tout simplement logiquement dramatiquement et sur le plan de l'équilibre musical (par exemple compenser la noirceur de la musique associée à Elektra ?). J'ai toujours pensé que l'art était une recherche d'équilibre, car il suffit d'observer les oeuvres les plus reconnues pour s'apercevoir qu'elles sont le fruit de cet équilibre si introuvable. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 47 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 9:58 | |
| S'il n'en faut qu'un, comme le demande la consigne initiale:
Adagio du 7ème quatuor de Beethoven, ici à 3:39 jusqu'à 4:00 (repris aussi à 10:10)
https://www.youtube.com/watch?v=TKoUcUzVAoQ |
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Rav–phaël Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 13:45 | |
| Merci David d’avoir fait la transition avec ce sujet, je ne l’avais pas vu .
Au départ, j’avais l’idée DU moment, celui qui, en plus de nous transformer en poule géante, nous émeu plus qu’aucun autre. Mais c’est vrai que, cette première place donnée, si possible ( dans mon cas à cette quarte miraculeuse qui termine l’Enfant et les Sortilèges de Ravel ), je pense qu’on peut tous citer un certain nombre de ces moments merveilleux où le corps s’efface derrière l’insensible.
Si je devais en citer un autre .. c’est difficile en fait. Un qui me vient immédiatement à l'esprit, c’est la toute fin de la Symphonie de Psaumes de Stravinsky, cette espèce de kaléidoscope de blanc duquel se dégage un amour envers le Seigneur absolument bouleversant ! Je suis vraiment très sensible à cette oeuvre, pour l’oeuvre entière !!!, mais particulièrement, ce passage là ... C’est sans aucun doute l’un de mes moments les plus précieux en musique.
Dans le même genre, la toute, toute fin de l’Acte I du Roi Roger de Karol Szymanowski ( qui correspond d’ailleurs exactement à l’extrait que j’avais choisi dans le BT Mythique ), où on entend le Berger s’en aller sur une dernière évocation de son chant fabuleux, me fascine, mais alors à un point !
Etc . Pas la peine, je pense, de vous parler de pratiquement toute l’oeuvre de Debussy et de Ravel qui, à mes yeux ... |
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Rav–phaël Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
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lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20527 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 14:10 | |
| je comprends : Ravel, on est tellement content quand ça s’arrête ! |
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Rav–phaël Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 14:17 | |
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 14:31 | |
| Je crois que tu n'as compris que ce que tu voulais comprendre Raphaël . |
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Rav–phaël Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
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Marchoukrev Mélomane averti
Nombre de messages : 445 Age : 27 Localisation : Entre Paris et les Hauts-de-France Date d'inscription : 14/08/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 14:34 | |
| Dans la septième symphonie de Bruckner, le crescendo qui précède l'ultime péroraison du thème funèbre de l'adagio... une fois je l'ai écouté en concert et j'en avais les larmes aux yeux... et dire que les Allemands ont diffusé cette musique dans les ruines de Berlin en 1945... |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 30 Juin 2015 - 20:21 | |
| - Cololi a écrit:
- OUI ! La mélodie est magnifique ... mais l'orchestration l'est tout autant. Avec des moyens extrêmement simples, il parvient à faire des miracles.
Ce duo m'a d'ailleurs tellement plu que je le prépare pour la rentrée ! Ça fait plaisir à lire ! Complètement d'accord, il y a ce poudroiement nuageux assez extraordinaire : valeurs courtes (doubles croches pointées et triples croches) sur un tempo lent, et les soutiens de violon avec des basculement à l'octave, comme si tout se soulevait… ça évoque à la perfection une sorte d'envol… - Citation :
- Pour le reste ... c'est un passage que perso j'adore évidemment. Mais est fait pour "repêcher le public" ?
C'est vrai qu'à la création, Elektra c'était particulièrement inbuvable (perso il m'a fallut 10 écoutes). Alors ... oui peut être que ce genre de moment me ferait dire "j'ai envie de réécouter pour mieux comprendre, car il y a quelques bribes qui me semblent montrer que c'est magnifique". Mais est ce que cela peut faire aimer Elektra ? Non je ne crois pas, car sinon ça serait l'ennui ferme.
Concession au public ? Et si c'était tout simplement logiquement dramatiquement et sur le plan de l'équilibre musical (par exemple compenser la noirceur de la musique associée à Elektra ?). J'ai toujours pensé que l'art était une recherche d'équilibre, car il suffit d'observer les oeuvres les plus reconnues pour s'apercevoir qu'elles sont le fruit de cet équilibre si introuvable. Non, bien sûr, c'est toi qui es dans le vrai, c'est une alternance volontaire, et qui ne permet pas de se dispenser d'adhérer au reste… Mais il y a quand même un côté très délibéré où il montre ce qu'il est capable de faire, souvent avant de couper les ailes brutalement à sa propre musique. Même dans les poèmes symphoniques de jeunesse, il y a ce côté über-lyrisme interrompu (Don Juan, Tod und Verklärung…). Il y a effectivement un petit côté panneau publicitaire – voyez, je suis capable d'écrire des splendeurs, alors cherchez dans le reste celles que vous n'avez pas trouvées. La correspondance avec Hofmannsthal révèle que Strauss était excessivement lucide sur ce côté – il disait (non sans un peu d'affliction) à propos du duo du Richtige dans Arabella, qui attire assez naturellement toute l'attention, qu'il était finalement un bon bourgeois d'Allemagne du Sud, bon à composer pour des boîtes à musiques pour faire pleurer dans les chaumières… - Citation :
- J'ai toujours pensé que l'art était une recherche d'équilibre,
Tu veux dire quand tu aimais Verdi ou depuis que tu aimes Wagner ? - Eusèbe a écrit:
- S'il n'en faut qu'un, comme le demande la consigne initiale:
Adagio du 7ème quatuor de Beethoven, ici à 3:39 jusqu'à 4:00 (repris aussi à 10:10)
https://www.youtube.com/watch?v=TKoUcUzVAoQ Ah, pour moi il y a aussi un moment de ce genre, mais dans le mouvement lent du 8, les petites gammes lumineuses qui brisent soudain l'atmosphère générale. |
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
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Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 47 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Jeu 2 Juil 2015 - 4:27 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Eusèbe a écrit:
- S'il n'en faut qu'un, comme le demande la consigne initiale:
Adagio du 7ème quatuor de Beethoven, ici à 3:39 jusqu'à 4:00 (repris aussi à 10:10)
https://www.youtube.com/watch?v=TKoUcUzVAoQ Ah, pour moi il y a aussi un moment de ce genre, mais dans le mouvement lent du 8, les petites gammes lumineuses qui brisent soudain l'atmosphère générale.
Dans le même ordre d'idée, il y a la réapparition dans le quatrième mouvement du thème principal du second mouvement dans le trio op. 100 de Schubert. Ici par le Beaux arts trio, à 4:43 https://www.youtube.com/watch?v=D79nwMO21Vc |
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starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Jeu 2 Juil 2015 - 11:01 | |
| Mes instants ineffables?
De la musique pour piano, d'abord, p-ê :
-la sonate n° 5 de Scriabine que j'ai entendu pour la 1ère fois il y a 40 ans...Je préparais mon bac. Grâce à elle, j'ai senti que le bonheur était possible sur cette Terre...
-le "Carnaval" de Schumann.
-des miniatures, des illustrations musicales de l'instantanéité comme les études opus 33 de Szymanovski ou opus 65 de Scriabine.
-ou alors des pièces ou les motifs musicaux semblent se dissoudre puis revenir comme le "Gulistan" de Sorabji.
Et puis, des pièces pour orchestre, en général qui flirtent avec l'atonalité et me font oublier la mort et le pesanteur terrestre :
-"Jeux" de Debussy.
-le "Buisson Ardent" de Koechlin
-"Pan" de Merikanto.
-"Decoration Day" de Ives.
Et puis, parce qu'il faut bien vivre, quelques musiques ancrées dans des bonheurs tangibles comme cet érotisme presque caricatural qui émane du mvt lent de la 4ème symphonie d'Arnold...Ou le côté ludique des "Variations du Paon" de Kodaly ou de celles sur "I got Rytm" de Gershwin...
Et puis, pour réfléchir, quelques mélodies : "the World seems dusty" de Aaron Copland sur un poème d'Emily Dickinson...Les Chants d'amour de Hafiz de Szymanovsky, les "Altenberg Lider" de Berg et quelques autres, comme ça, pour entendre un cri au milieu du temps...
Voilà, voilà....
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Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7031 Age : 49 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Jeu 2 Juil 2015 - 12:04 | |
| Ce sujet et le sujet "Vos œuvres préférées" me paraissent de plus en plus interchangeables ces derniers temps... |
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starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Jeu 2 Juil 2015 - 12:08 | |
| Non, Golisande, car si j'exposais "mes oeuvres préférées", y en aurait bcp plus! Là, je te parle de celles qui me font frissonner à chaque fois ou presque... C'est mes toutes proches de chez toutes proches...La traduction de ma "Weltaunschauung" par la musique... |
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Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7031 Age : 49 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Jeu 2 Juil 2015 - 12:17 | |
| Bon, alors copions-collons : - Citation :
- Comme ça spontanément, sans réfléchir ni vérifier, deux compositeurs et trois fins lentes et douces (j'aime beaucoup les fins lentes et douces).
Debussy : – fin de l'acte II de Pelléas (disons la deuxième moitié de la scène de la Grotte) – fin de Sirènes (mais là c'est plus sentimental, j'aurais peut-être d'autres priorités aujourd'hui) Mahler : – trois dernières minutes de la 2e Nachtmusik de la Septième Symphonie (– bonus : section lente du Rondo-Burleske de la Neuvième)
Après, je pourrais citer beaucoup d'autres exemples — notamment chez ces deux-là, mais aussi chez d'autres, dont Wagner. |
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Betece Néophyte
Nombre de messages : 14 Age : 29 Localisation : Avignon Date d'inscription : 02/08/2015
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Dim 2 Aoû 2015 - 19:07 | |
| Alors moi si je devais n'en citer qu'un ce serait sans doutes dans la Symphonie Fantastique. Le temps s'arrête pour moi quand revient en tête du condamné à mort l'image de celle qu'il aime. Ce tintamarre qui s'arrête un instant, pour quelques mesures, stoppées nettes par le coup de guillotine ! Sinon comme "moment ineffable" j'ai aussi en tête un passage dans le premier mouvement de la première symphonie de Brahms. Cette puissante introduction qui me fait penser à une gigantesque tempête au milieu de l'océan et qui laisse place à un thème au hautbois tout de suite repris à la flûte ; ce passage me prend à la gorge à chaque fois. J'y vois un homme seul sur son radeau au milieu de cette tempête. Cette symphonie a été une de mes premières découvertes et je me rappelle très bien la première fois que je l'ai écouté justement grâce à ce passage qui m'a tant touché ! |
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Democrite Mélomaniaque
Nombre de messages : 962 Localisation : Ville de Baie Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 3 Aoû 2015 - 23:51 | |
| Le temps est suspendu quand Agnès Mellon chante le Stabat Mater de Boccherini (avec Chiara Banchini et l'Ensemble 415). Tant de tact, de prudence, de pudeur mise au service de l'évocation de la souffrance, c'est indicible. Et l'ensemble à cordes qui l'accompagne est aussi juste et diaphane. Le langage musicale qu'on y voit à l'œuvre me paraît innovant tout en (se) recueillant (devant) les fruits du passé. Vraiment, à tous ceux qui ne connaissent pas ce disque et aussi à ceux qui n'aimeraient pas le chant classique, je le recommande. C'est dans le coffret Sacred Music de Harmonia Mundi à un prix plancher, rempli de merveilles. Je ne sais pas si c'est encore au catalogue de HM à l'unité par contre. |
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Adalbéron Mélomaniaque
Nombre de messages : 1224 Age : 1005 Localisation : Rue de la Grande Truanderie Date d'inscription : 21/08/2015
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Ven 21 Aoû 2015 - 23:28 | |
| Je crois bien que tous les climax straussiens sont pour moi des merveilles, en particulier les plus violents (donc ceux de Salome et d'Elektra sont en tête de liste) - pêle-mêle :
- la fin de la 3ème tirade d'Herodes qui cherche à persuader Salome de cesser de demander la tête de Jochanaan ("Ich will dir den Vorhang des AllerHEILigsten geben") - la fin du monologue de Salome ("Ich habe deine Mund geküsst") - la fin de la réplique d'Elektra à la fin du dialogue avec Klythämnestra ("und wer dann noch LEBT,/der JAUCHSZT und kann sich seines Lebens FREUN!") : celui-ci est particulièrement gratiné - l'ouverture d'Also sprach Zarathustra - et le début de la Symphonie Alpestre - mais j'en oublie, Strauss en est friand, il sait l'effet que cela fait sur l'auditeur et ne se prive pas
Mais j'ai tout à fait conscience que ces climax font frissonner uniquement parce qu'ils constituent l'acmé d'un mouvement plus ample ; isolés ils ont moins de force |
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OYO TOHO Des chiffres et des Lettres
Nombre de messages : 6995 Localisation : LH Date d'inscription : 05/06/2007
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Sam 22 Aoû 2015 - 11:00 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- (Vous devriez mettre les noms, parce que lorsque les liens ne seront plus valides dans six mois, on sera bien avancés…)
de manière générale, j'ai l'impression que tu aimes les petits éléments perturbateurs, les petits électrons libres qui te donnent l'impression que c'est toi qui entres dans la musique pour y ajouter un ornement imprévu par le compositeur, mais qui malgré tout s'intègre parfaitement au reste |
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OYO TOHO Des chiffres et des Lettres
Nombre de messages : 6995 Localisation : LH Date d'inscription : 05/06/2007
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Sam 22 Aoû 2015 - 11:05 | |
| Mon premier instant ineffable : Tosca - Va, Tosca (Te Deum) |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Sam 22 Aoû 2015 - 11:39 | |
| Pour certains, c'est vrai (le Beethoven ou le Schumann, effectivement), mais quand je cite des thèmes principaux (Mendelssohn, Brahms), ce n'est pas vraiment le cas.
J'ai fini par repérer deux ou trois catégories d'effet qui me touchaient particulièrement, mais je ne suis pas sûr de vouloir les révéler, après mes goûts deviendraient trop lisibles. |
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Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33021 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Sam 22 Aoû 2015 - 15:59 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Pour certains, c'est vrai (le Beethoven ou le Schumann, effectivement), mais quand je cite des thèmes principaux (Mendelssohn, Brahms), ce n'est pas vraiment le cas.
J'ai fini par repérer deux ou trois catégories d'effet qui me touchaient particulièrement, mais je ne suis pas sûr de vouloir les révéler, après mes goûts deviendraient trop lisibles. Frère convers, Votre mauvais goût est connu de tous. La confession seule allègera ce si pesant fardeau. Ayez d'autant moins la crainte d'être jugé ... que votre musique n'empoisonne ne s'entend que dans l'écurie la salle des convers. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Sam 22 Aoû 2015 - 16:35 | |
| - Cololi a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Pour certains, c'est vrai (le Beethoven ou le Schumann, effectivement), mais quand je cite des thèmes principaux (Mendelssohn, Brahms), ce n'est pas vraiment le cas.
J'ai fini par repérer deux ou trois catégories d'effet qui me touchaient particulièrement, mais je ne suis pas sûr de vouloir les révéler, après mes goûts deviendraient trop lisibles. Frère convers,
Votre mauvais goût est connu de tous. La confession seule allègera ce si pesant fardeau. Ayez d'autant moins la crainte d'être jugé ... que votre musique n'empoisonne ne s'entend que dans l'écurie la salle des convers. Ce qui est valable pour David l'est aussi pour vous frère lai cololi |
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Elmore James Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 97 Age : 27 Date d'inscription : 01/03/2015
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 6:05 | |
| - Guigui a écrit:
- Oui je sais ça fait un peu déjà vu mais je vais être extrêmement restrictif sur la question :
Quel est LE moment musical que vous garderiez s'il fallait vous séparer de tous les autres, ce moment préféré qui vous a tant marqué et qui vous ferait (presque) oublier tous les autres ? Je ne tolèrerai aucun écart J'écoute toujours les mêmes œuvres : il ne me sera donc pas malaisé de répondre. L'introduction de la Rhapsodie pour alto, chœur d'hommes et orchestre de Brahms. |
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shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 9:48 | |
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....euh....ben; c'est ce que j'appelais autrefois mes "moments de grâce", oui, bien sûr j'en connaissais quelques-uns. Le problème pour moi c'est que j'ai connu une très forte inflation de ce côté, en accumulant 15 heures de moments de grâce continus suite à un téléchargement légal d'une oeuvre pour orgue d'un certain Charles T. interprétée par un certain Georges D. Je ne sais pas , il y a l'air d'y avoir une synergie entre les deux pour le réveil de mes neurones hypotalamiens.
A ce propos, je signale que je ne vois pas trop de références à des interprétations ici, or les moments de grâce pour nos petites personnes vues en tant qu'individus uniques dépendent d'une synergie compositeur/interprète la plupart du temps, sauf peut-être pour certains musiciens accomplis qui semblent s'abstraire du volet interprétatif (mais en fait, ils interprètent quand même dans leur tête, ou je me trompe ?).
Donc, les moments de grâce ineffable dans l'absolu, je n'y crois guère.
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starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 10:26 | |
| - shushu a écrit:
....euh....ben; c'est ce que j'appelais autrefois mes "moments de grâce", oui, bien sûr j'en connaissais quelques-uns. Le problème pour moi c'est que j'ai connu une très forte inflation de ce côté, en accumulant 15 heures de moments de grâce continus suite à un téléchargement légal d'une oeuvre pour orgue d'un certain Charles T. interprétée par un certain Georges D. Je ne sais pas , il y a l'air d'y avoir une synergie entre les deux pour le réveil de mes neurones hypotalamiens.
A ce propos, je signale que je ne vois pas trop de références à des interprétations ici, or les moments de grâce pour nos petites personnes vues en tant qu'individus uniques dépendent d'une synergie compositeur/interprète la plupart du temps, sauf peut-être pour certains musiciens accomplis qui semblent s'abstraire du volet interprétatif (mais en fait, ils interprètent quand même dans leur tête, ou je me trompe ?).
Donc, les moments de grâce ineffable dans l'absolu, je n'y crois guère. J'ai tjs pensé qu'on aimait d'abord une oeuvre, ensuite un ou des interprètes... Pour moi, c'est une oeuvre qui va me donner un moment de grâce...Après, je regarde les autres interprétations qui permettront d'approfondir ma connaissance... Et, contrairement à toi, le nombre des oeuvres qui provoquent des moments de grâce chez moi a bcp diminué par rapport à il y a 20 ou 30 ans...Je suis bon pour l'île déserte... |
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Bergamask Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 21 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/08/2015
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 10:38 | |
| Dans la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninoff, la 12ème variation me fait toujours un effet monstre, particulièrement dans l'enregistrement de Rubinstein/Reiner... Je pense que c'est sa simplicité, sa clarté qui la rendent si particulière et si expressive. Je la préfère largement à la 18ème, un peu rabâchée à force.
Argerich donne également des moments d'une grâce rarement égalée... Je pense au 2ème mouvement du Concerto n°1 de Chopin avec Abbado, au 2ème mouvement du Concerto en sol de Ravel avec Dutoit, ou encore au 2ème mouvement de la Sonate op.22 de Schumann (décidément, que des 2èmes mouvements...). Toucher subtil, sens du phrasé raffiné, tout ce qu'il faut pour un coup de coeur. |
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starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 10:57 | |
| - Bergamask a écrit:
- Dans la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninoff, la 12ème variation me fait toujours un effet monstre, particulièrement dans l'enregistrement de Rubinstein/Reiner... Je pense que c'est sa simplicité, sa clarté qui la rendent si particulière et si expressive. Je la préfère largement à la 18ème, un peu rabâchée à force.
Argerich donne également des moments d'une grâce rarement égalée... Je pense au 2ème mouvement du Concerto n°1 de Chopin avec Abbado, au 2ème mouvement du Concerto en sol de Ravel avec Dutoit, ou encore au 2ème mouvement de la Sonate op.22 de Schumann (décidément, que des 2èmes mouvements...). Toucher subtil, sens du phrasé raffiné, tout ce qu'il faut pour un coup de coeur.
Tt à fait d'accord avec toi, pour Ravel et Schumann par Argerich...La variation n° 12 de la "rapsodie" de Rachmaninoff, c'est laquelle? le "dies irae" ou le menuet, qui me semble avoir tjs un petit côté satanique... |
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Bergamask Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 21 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/08/2015
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 11:22 | |
| Oui c'est le Tempo di minuetto, à 7:47 dans cette vidéo sur YT /watch?v=49dEdhsNpKE |
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starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 12:05 | |
| - Bergamask a écrit:
- Oui c'est le Tempo di minuetto, à 7:47 dans cette vidéo sur YT /watch?v=49dEdhsNpKE
C'est ce que je pensais. Je l'ai dans la version Haïtink/Ashkenazy où les cuivres sonnent fort. Cela me fait, à moi aussi, bcp d'effet, justement, à cause de ce côté un peu "méchant" |
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Bergamask Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 21 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/08/2015
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 12:21 | |
| Surtout avec le contraste obtenu avec la variation qui suit, du plus bel effet ! |
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Fauve Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 35 Date d'inscription : 11/08/2015
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 16:11 | |
| - Guigui a écrit:
- Oui je sais ça fait un peu déjà vu mais je vais être extrêmement restrictif sur la question :
Quel est LE moment musical que vous garderiez s'il fallait vous séparer de tous les autres, ce moment préféré qui vous a tant marqué et qui vous ferait (presque) oublier tous les autres ? Je ne tolèrerai aucun écart :batman: Si je devais être astreint dans mon choix à l’unicité, alors j’opterais infailliblement pour la Marche funèbre. Peut m’importerais le compositeur car, à ne choisir qu’un seul morceau parmi tous ceux qui le méritent autant les uns que les autres, jamais je ne pourrais me résoudre. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97535 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 16:21 | |
| Tu veux dire que tu aimes n'importe quelle marche funèbre ? Autant Purcell que la la bémol (pas celle de la Sonate) de Chopin ? Et ni plus ni moins que celle de l'Héroïque ? (parce que les marches, en général… ) De toute façon, vous êtes nombreux à citer des sections entières, alors que le sujet portait plutôt, je crois, sur des moments vraiment fugaces, une petite modulation, une petite appoggiature, un trait mélodique… Ce qui a l'intérêt de nous faire apporcher, l'air de rien, de la question du pourquoi. |
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Emeryck Mélomane chevronné
Nombre de messages : 13638 Age : 26 Localisation : Bochum. Date d'inscription : 27/07/2012
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tod Entre chien et loup
Nombre de messages : 1190 Date d'inscription : 18/12/2014
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 24 Aoû 2015 - 20:08 | |
| Dans le premier mouvement de la 4ème symphonie de Gustav Mahler, dans la sixième minute, vers la quarantième seconde : La petite chanson à la flute... Avant, je n'y voyais qu'un cheveu d'or tombé dans un délicieux consommé. Aujourd'hui, et après maintes réécoutes, je crois y voir la matrice, le radicelle majeur d'au moins tout le premier mouvement ; Mahler serait là comme un magicien divulgant le secret de son tour, la source de son inspiration.
Car elle a l'air de sortir d'ailleurs cette petite mélodie. Et pourquoi la montrer nue à ce moment là ? Est-ce une chanson folklorique oubliée ? |
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starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 25 Aoû 2015 - 10:13 | |
| - tod a écrit:
- Dans le premier mouvement de la 4ème symphonie de Gustav Mahler, dans la sixième minute, vers la quarantième seconde :
La petite chanson à la flute... Avant, je n'y voyais qu'un cheveu d'or tombé dans un délicieux consommé. Aujourd'hui, et après maintes réécoutes, je crois y voir la matrice, le radicelle majeur d'au moins tout le premier mouvement ; Mahler serait là comme un magicien divulgant le secret de son tour, la source de son inspiration.
Car elle a l'air de sortir d'ailleurs cette petite mélodie. Et pourquoi la montrer nue à ce moment là ? Est-ce une chanson folklorique oubliée ? Je lui ai tjs trouvé un côté "chinois", à cette mélodie... |
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shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 25 Aoû 2015 - 12:07 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
De toute façon, vous êtes nombreux à citer des sections entières, alors que le sujet portait plutôt, je crois, sur des moments vraiment fugaces, une petite modulation, une petite appoggiature, un trait mélodique… Ce qui a l'intérêt de nous faire approcher, l'air de rien, de la question du pourquoi. Oui, c'était initialement l'idée de ce sujet. Et je me rappelle bien qu'autrefois j'avais fait collection de ce genre d'instants à partir d'enregistrements. Seulement maintenant je ne me rappelle plus trop. Je peux essayer de me creuser un peu. Je me disais parfois : cet enregistrement ne m'apporte pas grand chose, pour moi il ne se passe rien, "mais il y a ce petit bout, là, quand même, il faudrait le mettre sous vitrine" |
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shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mar 25 Aoû 2015 - 16:03 | |
| Ma modeste contribution :
Moussorgsky + Rimsky Korsakov/Boris Godounov, Acte 2, l'extrême fin de la polonaise /watch?v=TpkLq1dR48Q à 1:37:13. Lié de toute manière en grande partie à l'historique de la deuxième étape de ma sensibilisation aux grandes oeuvres du répertoire au moment de la pré-adolescence.
Liszt/12ème étude d' exécution transcendante "Chasse-neige"/toute cette étude me met en transe, mais il y a peut-être pour déclencher l'acmé la vague de crescendos/decrescendos de 3:24 à 3:41 dans la version Arrau et tout simplement les 8 accords successifs de la tout fin à 5:45 toujours chez Arrau (/watch?v=Tu1QaimCJkg). |
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Cello Chtchello
Nombre de messages : 5728 Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mer 28 Oct 2015 - 15:51 | |
| - shushu a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- De toute façon, vous êtes nombreux à citer des sections entières, alors que le sujet portait plutôt, je crois, sur des moments vraiment fugaces, une petite modulation, une petite appoggiature, un trait mélodique… Ce qui a l'intérêt de nous faire approcher, l'air de rien, de la question du pourquoi.
Oui, c'était initialement l'idée de ce sujet. Avec ce critère en tête: Bach * Matthäus-Passion (I - Kommt, ihr Töchter, helft mir klagen), l'arpège d'entrée du choeur après la longue introduction orchestrale (mi-sol-si-miiiiiiiiii). Élévation immédiate. * Ich glaube, lieber Herr, hilf meinem Unglauben, BWV 109 (III - Aria, Wie zweifelhaftig ist mein Hoffen), la série de "coups de poignard" des cordes. La seule chose qui se rapproche de l'angoisse chez Bach. Beethoven* Sonate 15, à la fin de l' andante, la douce cascade d'arpèges au retour du motif initial. * Sonate 26, le passage très haché dans le III - Das Wiedersehn qui commence avec trois si♭ superposés (puis si♭-ré♭-sol♭-ré♭-si♭-sol♭-ré♭). Cosmique. * Sonate 31, le petit motif coquin ritardando qui interrompt l' allegro molto (do-do-ré-sol-fa-mi) * Sonate 32, la résolution du troisième trille dans le Maestoso - Allegro con brio ed appassionato à la 5ème mesure je crois. Souffle coupé à chaque fois. Chopin* Nocturne n°6, la retombée sur le fa à la mesure 4 avec le la à la basse. * Impromptu n°3, la modulation au tout début (mesure 5 ?). Brahms* Intermezzo (andante teneramente) opus 118/2, le court silence juste avant le passage à la merveilleuse section B en mineur . Bon, ça ne marche que quand on connait déjà la pièce. * Quintette pour clarinette et cordes opus 115, les contrechants de violoncelle derrière la clarinette aux mesures 6-9. Fauré* Quintette pour piano et cordes n°1, la petite fanfreluche gorgée de soleil après une pause marquant la transition vers l'idée qui dominera la fin du mouvement. Vers 3 minutes, reprise juste après. Debussy* La Mer, l'éblouissement glorieux à la fin du 1er mouvement. Scriabine* Sonate pour piano n°6, le motif cauchemardesque (en mode 2 ?) aux mesures 11-12 "Avec une chaleur contenue". Holst* The Planets (Neptune), le long retour au silence du choeur à la fin. Dissolution dans l'infini. Barber*A peu près chaque accord tenu à la fin d'une montée dans l' Adagio pour cordes. Dutilleux* Tout un Monde Lointain le long glissando de violoncelle dans le premier mouvement. Ligeti* Lux Aeterna, l'étrange mouvement de voix vers 1:00, une berceuse glauque de 4-5 notes qui tranche avec le relatif statisme du début.
Dernière édition par Cello le Mer 28 Oct 2015 - 17:43, édité 2 fois |
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90940 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Mer 28 Oct 2015 - 15:57 | |
| - Cello a écrit:
Scriabine *Sonate pour piano n°6, le motif cauchemardesque (en mode 2 ?) aux mesures 11-12 "Avec une chaleur contenue".
Oui c'est en mode 2, exceptées les 2è notes de chaque triolet de la mesure 12 qui passent en chromatisme. |
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Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: Vos instants ineffables Lun 16 Nov 2015 - 20:16 | |
| Les 6 premières mesures de l'allegretto de la 7ème de Beethoven. |
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| Sujet: Re: Vos instants ineffables | |
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| Vos instants ineffables | |
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