Playlist (105)

Marcel Landowski (1915-1999) :

Le Fou, drame lyrique en trois actes

Claudine Carlson, Isadora
José van Dam, Peter Bel
Philippe Huttenlocher, le Prince
Rémy Corazza, Artus

Alain Lombard, Orchestre philharmonique de Strasbourg, Choeurs de l'Opéra du Rhin

(Erato, novembre 1978)

Découverte de cet opéra.

Pietro Mascagni (1863-1945) :

Cavalleria Rusticana, drame lyrique en un acte

Fiorenza Cossotto, Santuzza
Carlo Bergonzi, Turiddu
Mariagrazia Allegri, Lucia
Giangiacomo Guelfi, Alfio
Adriane Martino, Lola

Herbert von Karajan, Choeur et Orchestre de la Scala de Milan

(DG, octobre 1965)

Après Carmen, ça reste certainement l'opéra que je réécoute le plus souvent depuis que je l'ai découvert il y a trois ans.
Et dans cette interprétation aux couleurs tantôt crépusculaires tantôt flamboyantes, c'est

Lachenmann, Klangschatten – mein Saitenspiel (1972).  Roggenkamp, Szathmáry, Gregor / NDR SO (Gielen)
Lachenmann, Kontrakadenz (1971).  SWR RSO Stuttgart (Gielen)
Lachenmann, Kontrakadenz (1971).  Ensemble Modern Orchestra (Szenz)



deux chefs-d’œuvre, à mon avis.

Johannes Brahms (1833-1897) :

Quatuor avec piano n°1 en sol mineur, Op. 25

Isidore Cohen, violon
Walter Trampler, alto
Bernard Greenhouse, violoncelle
Menahem Pressler, piano

(Philips, mai-juin 1973)

Rihm : Quatuor n.3, Minguet Quartet

J'aime bien. Très expressif, et même les effets les plus dissonants ne relèvent jamais de l'agressivité gratuite.

Nikolaus Bruhns (1665-1697) :

Praeludia en mi mineur, sol majeur et sol mineur
Choral Nun komm der Heiden Heiland

= Lorenzo Ghielmi, orgue Ahrend de l'église San Simpliciano de Milan

(Winter & Winter, septembre 1999)

lucien a écrit:

Hèctor Parra (1976–), Aracne, troisième quatuor à cordes (2015)

Quatuor Tana

Encore un qui a écrit son troisième quatuor en 2015.

Ces dernières semaines:

Bruckner:4/5/6 (Jochum)

Brahms:concertos pour piano n°1 et n°2 (Arrau/Haitink)/Variations sur un thème de Haydn (Haitink)

Wagner : Das Rheingold (Christian Thielemann, 2008 : Albert Dohman, Andrew Shore, Arnold Bezuyen, Gerhard Siegel, Michelle Breedt, Kwangchul Youn, Hans-Peter König, Christa Mayer, Edith Haller, Ralf Lukas, Clemens Bieber, Fionnuala McCarthy, Ulrike Helzel, Simone Schröder)

Alexander Glazounov : Symphonie No. 5 Op. 55 (1895)

Symphonie No. 6 Op. 58 (1896)/Vladimir Fedoseyev

Aleksander Lasoń (1951–), Musique de chambre nº5 “Les quatre saisons” (1981–84)
Roman Berger (1930–), Convergence III pour violoncelle (1974)
Wojciech Ziemowit Zych (1976–), Symphonie nº1 (2001–2)
Jarosław Lublin (1978–), Rum-Cum pour bande (2000)

Bartosz Koziak, violoncelle
New Music Orchestra, Katowice
Aleksander Lasoń / Szymon Bywalec, direction

Matthias Pintscher (1971–)

Hérodiade-Fragmente pour soprano et orchestre (1999)
Sur “Départ” pour trois groupes orchestraux, trois violoncelles et seize voix de femmes (1999)
Musik aus Thomas Chatterton pour baryton et orchestre (1998)

Claudia Barainsky, soprano
Dietrisch Henschel, baryton
Damen des NDR-Chores
NDR-Sinfonieorchester Hamburg
Christoph Eschenbach, direction

Dvorak: symphonie no 8: Constantin Silvestri, London Pjilharmonic Orchestra

Paul Dessau: symphonie no 2; 'symphonie-transcription': orchestration d'un des derniers qintettes à cordes de Mozart (K.614); "Lenin", musique pour orchestre no 3. Divers chefs et orchestres est-allemands. Berlin classics. Un petit bijou de disque.

Les Trésors du phonographe


Robert Schumann (1810-1856) :

Carnaval, Op. 9

= Myra Hess, piano

(HMV, mars-avril 1938)

Une gracilité, un effacement, une pudeur détachent cette interprétation en demi-teintes, -loin de toute théâtralisation, précieuse et réminiscente comme un vieux camée auquel le coeur aurait confié de pieux secrets.
Pas le type d'approche que je préfère pour cette oeuvre qui réclame quand même une certaine vitalité, voire une esbroufe, mais avouons que la pianiste anglaise (solide technicienne au demeurant) ose ici une stylisation décantée, une émotivité transie dont la discographie schumannienne conserve peu d'autres exemples.


Myra Hess (1890-1965)

Avant d'aborder Padmâvatî de Roussel (version Gorr-Lance-Souzay sous Martinon) que je veux bien entendu écouter sous les meilleurs auspices, je me rince le palais avec des Sonates de Scarlatti (Puyana) et du Schumann (Marc-André Hamelin).

André a écrit:

je me rince le palais avec des Sonates de Scarlatti (Puyana)

Ourf, oui sur son cercueil à trois claviers c'est d'une légèreté...
Te plains pas si après t'as les papilles râpeuses.

Tichtchenko, Symphonie nº4 (1974).  Rozhdestvenski

Franz Liszt (1810-1886) :

Rhapsodies hongroises n°12 en ut dièse mineur, n°13 en la mineur

= Mischa Levitzki, piano

(HMV, mars 1933)

La vélocité, la poigne, oui il en faut pour ces pièces, et il y en a dans cette brillante prestation. Mais le pianiste ukrainien reste surtout renommé pour son fin contrôle de la couleur et de la prosodie qui lui font refuser la transe pour mieux valoriser les plans polyphoniques (ainsi son célèbre enregistrement de la pourtant fiévreuse Sonate n°2 de Schumann), et trouver le juste équilibre entre la pondération et la sobre nuance (à ce titre ses Chopin élégants quoiqu'assez désaffectés restent aussi très prisés).


Mischa Levitzki (1898-1941)

Quatuor n°2 Op. 91 - John Joubert

Ca fleure son Chostakovitch, terriblement. C'est très loin d'être désagréable, mais je ne suis pas parvenu à m'empêcher de comparer l'original et la copie. Ai-je eu tort ? Qui en sait plus sur ce Joubert ?

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Quatuors n°8-9, en mi mineur, ut majeur, Op. 59

= Vermeer Quartet

(Teldec, mai 1988 - octobre 1989)

Avant que   ne vienne nous chanter le génie de cette intégrale, je précise que je ne la considère en rien comme une incarnation majeure, mais derrière cette approche assez lisse, je lui trouve une finesse et une douceur sans histoire qui permettent de se laisser calmement griser par le charme mélodique de ces quatuors. Ce Beethoven choyé et aimable un brin naïf, n'est pas toujours pour me déplaire, selon l'état de mes humeurs, quand l'oreille souhaite l'agrément.
Certes, pour l'élan, la transe visionnaire et les passions ravinées, mieux vaut chercher une autre adresse, mais une telle innocence convient plutôt bien à cette gentille paire de Razumovsky, et plus encore au 7° d'ailleurs.

Mélomaniac a écrit:

bien à cette gentille paire de Razumovsky, et plus encore au 7° d'ailleurs.[/color]

C'est un des plus poignants de toute la production de Beethoven (mouvement lent )!
Je vais écouter cela, si je le trouve.

Rameau : Zaïs (Christophe Rousset, 2014 : Julian Prégardien, Sandrine Piau, Aimery Lefèvre, Benoît Arnould, Amel Brahim-Djelloul, Hasnaa Bennani, Zachazy Wilder)

Très agréable à écouter...

Polyeucte a écrit:

Très agréable à écouter...

C'est tout ???
(Je veux dire : je m'attendais à quelque chose d'assez excitant, en réalité. Mais ça n'est peut-être pas le lieu d'en parler ...)

bAlexb a écrit:

Polyeucte a écrit:

Très agréable à écouter...

C'est tout ???
(Je veux dire : je m'attendais à quelque chose d'assez excitant, en réalité. Mais ça n'est peut-être pas le lieu d'en parler ...)

Disons que ça ne prend pas aux tripes, mais c'est superbe... de la musique colorée, vivante et dansante. On est loin en terme de densité des tragédies...
Et une magnifique exécution!

bAlexb a écrit:

Polyeucte a écrit:

Très agréable à écouter...

C'est tout ???
(Je veux dire : je m'attendais à quelque chose d'assez excitant, en réalité. Mais ça n'est peut-être pas le lieu d'en parler ...)

Mais est ce que cette oeuvre est du meilleur Rameau ?

Cololi a écrit:

bAlexb a écrit:

Polyeucte a écrit:

Très agréable à écouter...

C'est tout ???
(Je veux dire : je m'attendais à quelque chose d'assez excitant, en réalité. Mais ça n'est peut-être pas le lieu d'en parler ...)

Mais est ce que cette oeuvre est du meilleur Rameau ?

Fût-il un "moins-bon-Rameau", le métier, l'intelligence native/intuitive de la couleur et du rythme y suppléent toujours plus ou moins, je trouve (et toujours plus que moins, en fait, à mes oreilles).

Tichtchenko, Requiem (1966).  Vassilieva/Timtchenko/Gergiev

Lachenmann, Salut für Caudwell für zwei Gitarristen (1977).  Bruck/Ross
Lachenmann, Mouvement (– vor der Erstarrung) für Ensemble (1982/84).  Klangforum Wien (Zender)

le premier reste un peu pour moi.

Helmut Zapf (1956–)

rivolto für Oboe, Viola und Kontrabaß (1989).  Peter Veale, Barbara Maurer, Daniel Mehltretter
Trio für 2 Violine, 2 Violen, 2 Violoncelli und Kontrabaß (1990).  Ensemble Oriol Berlin (Sebastian Gottschick)
Zusammenklang II für Oboe, Englischhorn, Posaune, Viola, Violoncello, Kontrabaß, Piano und Percussion (1988).  Gruppe Neue Musik Hanns Eisler (Goldmann)
Zusammenklang III für Bläserquintett und Klavier (1991).  Bläservereiningung Berlin, Bernd Casper
Wandlungen für Tape und Posaune (1986).  Johannes Bauer
2:1 für Tape, Baßklarinette und Saxophon (1990).  Heiner Reinhardt

Lee Hyla (1952–2014)

In Double Light for viola, bass clarinet, piano and percussion (1983)

Mary Ruth Ray, alto
Tim Smith, clarinette basse
Elizabeth Rodgers, piano
Jim Pugliese, percussion
Lee Hyla, direction

Mythic Birds of Saugerties for bass clarinet (1985)

Tim Smith, clarinette basse

String Quartet #2 (1985)

Lydian String Quartet

Ciao, Manhattan for viola, flute, cello and piano (1990)

Mary Ruth Ray, alto
Elizabeth Brown, flute et flute alto
Theodore Mook, violoncelle
Lee Hyla, piano

parce qu’il faut aussi écouter des classiques :

Widmann, Fantasie (1993).  Widmann

lucien a écrit:

Tichtchenko, Symphonie nº4 (1974).  Rozhdestvenski

!!!

Marx : Eine Herbstsymphonie - American Symphony Orchestra, dir. Botstein

J'aime beaucoup le dernier mouvement  

Fried : Die Verklärte Nacht -  Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin, dir. Foremny, Katharina Kammerloher/Stephan Rugämer  
 
Écouté un tas de fois ces derniers jours

Bruckner : Symphonie No.8, l'Adagio - Staatskapelle Dresden, dir. Jochum

Colin Matthews (1946–), Pluto, the Renewer (2000)
Kaija Saariaho (1952–), Asteroid 4179: Toutatis (2005)
Matthias Pintscher (1971–), towards Osiris (2005)
Mark-Anthony Turnage (1960–), Ceres (2005)
Brett Dean (1961–), Komarov’s Fall (2006)

Berliner Philharmoniker
Simon Rattle, direction

Miklós Rózsa (1907-1995) :

Ben Hur, extraits symphoniques

= Miklós Rózsa, National Philharmonic Orchestra

(Decca, septembre 1976)

Mélomaniac a écrit:

Robert Schumann (1810-1856) :
Carnaval, Op. 9
= Myra Hess, piano

...Une gracilité, un effacement, une pudeur détachent cette interprétation en demi-teintes....

Mélomaniac a écrit:

Franz Liszt (1810-1886) :
Rhapsodies hongroises n°12 en ut dièse mineur, n°13 en la mineur
= Mischa Levitzki, piano

...trouver le juste équilibre entre la pondération et la sobre nuance....

Mélomaniac a écrit:

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :
Quatuors n°8-9, en mi mineur, ut majeur, Op. 59
= Vermeer Quartet

... une finesse et une douceur sans histoire ...

L'age de la sérénité ou un furieux éloge de l'ombre?

Jean-François Dandrieu (1682-1738)
Noëls Et Magnificat
Orgue:  Jean-Charles Ablitzer

Caspar Johannes Walter, Klavierquartett (1994).  Thürmchen Ensemble
Wolfgang Amadeus Mozart, Klavierquartett Nr. 1 (1785).  Richter/Kagan/Bashmet/Gutman

xoph a écrit:

L'age de la sérénité ou un furieux éloge de l'ombre?

J'ai toujours été un enfant sage.

Bien observé en tout cas.

Rien de calculé, alors cette convergence s'explique peut-être par quelque raison souterraine.

Par exemple, privilégier des interprétations modérées, après une lourde journée de travail, pour ne pas trop se fatiguer les oreilles, et se conforter dans une esthétique aimable et paisible.
On peut certes observer un certain contre-emploi, un repoussoir entre des oeuvres plutôt démonstratives (Carnaval, Rhapsodies hongroises, Quatuors médians de Beethoven), et des interprétations sur la retenue.
Bon, je vais m'allonger, je m'analyserai mieux sur le divan...

D'ailleurs ça interpelle sur une réflexion qui n'a jamais été abordée (à ma connaissance) dans aucun topic spécifique : quels sont les déterminants de nos playlists ?
Je ne parle pas de nos goûts généraux, mais des motivations qui poussent à écouter telle oeuvre à tel moment. Et comment choisit-on d'écouter telle oeuvre après telle autre (la question de l'enchainement, donc).
Ce serait intéressant de réfléchir à ça, non ?  

Eusèbe a écrit:

Mélomaniac a écrit:

bien à cette gentille paire de Razumovsky, et plus encore au 7° d'ailleurs.

C'est un des plus poignants de toute la production de Beethoven (mouvement lent )!

Oui, m'enfin globalement on ne s'ébat pas non plus dans les abysses et les cimes des derniers quatuors.

Strauss :
Don Juan - Vienna Philharmonic Orchestra/Furtwängler

Vier Letzte Lieder - Schwarzkopf/ The Philharmonia, Ackermann

C'est pris beaucoup trop vite à mon goût ...

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Quatuor n°7 en fa majeur, Op. 59

= Vermeer Quartet

(Teldec, mai 1988 - octobre 1989)

« Jouer l'Adagio avec une telle réserve (qui n'est en rien une abstinence ni une paix sur soi-même) le rend paradoxalement plus insupportable, comme un regret tacite, une douleur qu'on n'ose dire, un coeur qu'on ne veut trop ouvrir, mais qui laissent entendre.
Pour pénétrer l'idiosyncrasie de cette interprétation, il faudrait investiguer sa subtile alchimie de l'indicible et de la prétérition. »

Holst, Neptune


bon, c’est moins insupportable que certaines autres, c’est vrai.

Résumé des vacances :
- Bach, Suites anglaises - Walcha
- Mozart, Concertos pour piano 20 à 27 - pavé Brilliant
- Beethoven, Trios avec piano (intégrale) - Beaux-Arts
- Haydn, Symphonies 60 et 63 - Marriner

Flammen / Erwin Schulhoff
John Mauceri, Rias-Kammerchor Berlin

Magnifique musique

Je ne connaissais pas l'auteur du livret original en tchèque. Bon, ça ne va pas changer ma vie ... Mais c'est vraiment intéressant; je ne savais pas que Schulhoff avait composé directement en tchèque autre chose que des mélodies.

Merci pour la recommandation!


A présent : la 2ème symphonie de Mahler par Haitink et Dresde.

Schnittke, L’harmonica de verre (1968).  Strobel

lucien a écrit:

Schnittke, L’harmonica de verre (1968).  Strobel

!!!

Schubert :
Quintette à cordes D 956 - Stern, Schneider, Katims, Casals, Tortelier

Mozart :
Concerto pour Flute & Harpe, K 299 - Yoshino/Wolf, Concentus Musicus Wien, dir. Harnoncourt
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Concerto pour hautbois, K 314 - Westermann, Concentus Musicus Wien, dir. Harnoncourt
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