Votre dernier film visionné

Il y a une rétrospective Ozu ici ! Prélude à un coffret BR ?

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Oui, d'accord, c'est vrai que c'est intéressant mais... C'est un peu léger, non ?

Non.

En tout cas, ça n'a pas été suffisant pour me faire apprécier le film.

je précise que cette réponse n'était pas vraiment a prendre au sérieux
(même si c'est vrai ce n'est pas léger du tout)

Ah d'accord, pardon ! Je ne sais pas, je ne trouve pas ça si incroyable que ça.

Aliens



C'était génial de voir ça en salle! (Cinémathèque)

Légère déception du fait que ce n'était pas le Director's cut, mais d'un autre côté comme je ne regarde jamais la version courte, ça m'a permis de mieux me rendre compte des différences. (et je préfère le director's cut, même si les scènes en plus ne sont pas indispensables)
Sinon, autant quand on regarde ça à la maison on est déjà bien pris par le film, autant en salle on est littéralement attrapé par la gorge!  
La musique bien bourrin d'Horner marche quand même très très bien, même si les passages repris de Goldsmith (du premier film) sonnent du coup un peu décalés en comparaison.

Ambiance particulière à la Cinémathèque: la séance était à 14h30, le film a débuté à 14h31 et 0 seconde.
Alors que deux personnes passaient pour se placer à 14h30, alors que le noir était en train de se faire, des spectateurs ont soupiré et râlé que le silence ne soit pas maintenu. (oui oui, avant le début du film…)
Tout ça pour arrêter la séance au bout de 10 minutes car ils avaient oublié de mettre les sous-titres.  
Mais enfin c'est une ambiance particulière. (plus Radio France que Philharmonie quoi, en encore plus silencieux)

Bernardo Bertolucci : Il conformista        1970


Vraiment remarquable, outre le propos éminemment politique, la photographie est très belle. Beaucoup de jeux sur les lumières, je pense notamment à cette scène dans le train où d'une lumière rouge-orangée, on passe à un bleu glacial qui collera longtemps à la pellicule. Le rouge fait son retour à la toute fin ceint de barreaux. Et puis Jean-Louis Trintignant a la classe !

Blier: Notre histoire



Etonnant, la bande-son utilise notamment une dizaine d'œuvres de Martinu.
C'est vrai que pendant le film je me demandais vraiment de qui ça pouvait être… des choses qui me plaisaient et d'autres nettement moins… que des œuvres que je ne connaissais pas, en tout cas ça joue nettement sur l'atmosphère du film.

En novembre chez Carlotta, un coffret Naruse en HD, 5 films ! Le Grondement de la montagne + Au gré du courant + Quand une femme monte l'escalier + Une femme dans la tourmente + Nuages épars

Kinji Fukasaku
Jingi naki tatakai / 1973 (Combat sans code d'honneur)



Ces histoires de clans !

Cololi a écrit:

En novembre chez Carlotta, un coffret Naruse en HD, 5 films ! Le Grondement de la montagne + Au gré du courant + Quand une femme monte l'escalier + Une femme dans la tourmente + Nuages épars

Je n'ai rien trouvé à ce sujet; d'où tiens-tu l'info ?

Rubato a écrit:

Cololi a écrit:

En novembre chez Carlotta, un coffret Naruse en HD, 5 films ! Le Grondement de la montagne + Au gré du courant + Quand une femme monte l'escalier + Une femme dans la tourmente + Nuages épars

Je n'ai rien trouvé à ce sujet; d'où tiens-tu l'info ?

https://www.dvdfr.com/dvd/f164171-mikio-naruse-5-films-le-grondement-de-la-montagne-au-gre-du-courant-quand-une-femme-monte-lescalier-une-femme-dans-la-tourmente-nuages-epars.html

Paul Verhoeven : Elle        2016

 +
J'ai évidemment beaucoup pensé à La pianiste pour la dualité que le personne joué par Isabelle Huppert présente. Elle est vraiment très très forte et impassible. Quant au film en lui-même, j'ai beaucoup aimé les cadres très cliniques et le cynisme qu'il comportait.

Otto Preminger : Bonjour tristesse        1958

 +
Un peu déçu, j'avais beaucoup entendu parler de Preminger en bien - il me reste Anatomy of a murder à visionner - et franchement, je n'ai pas été hyper convaincu.

Je n'ai pas vu celui-là, mais sinon il y en a un paquet de très bons: Autopsie d'un meurtre effectivement, Laura, Un si doux visage, Bunny Lake a disparu...

Emeryck a écrit:

Otto Preminger : Bonjour tristesse        1958

 +
Un peu déçu, j'avais beaucoup entendu parler de Preminger en bien - il me reste Anatomy of a murder à visionner - et franchement, je n'ai pas été hyper convaincu.

Tu as vu quoi d'autre?
Parce que je suis d'accord avec Xavier et sa liste (sauf Un si doux visage que je ne crois pas avoir vu) Preminger a pas mal de bon et très bon film. Laura c'est le classique évidemment (et on peut être un peu déçu au regard de sa réputation et des attentes que cela crée, mais ça reste quand même trés bien je trouve) mais j'aime beaucoup des films comme Bunny Lake, Advise and consent (Tempête a Washington en Français) qui est un formidable film sur les institutions américaine, Le Cardinal ou Saint Joan (mais la pièce de Shaw est génial)

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Otto Preminger : Bonjour tristesse        1958

 +
Un peu déçu, j'avais beaucoup entendu parler de Preminger en bien - il me reste Anatomy of a murder à visionner - et franchement, je n'ai pas été hyper convaincu.

Tu as vu quoi d'autre?
Parce que je suis d'accord avec Xavier et sa liste (sauf Un si doux visage que je ne crois pas avoir vu) Preminger a pas mal de bon et très bon film. Laura c'est le classique évidemment (et on peut être un peu déçu au regard de sa réputation et des attentes que cela crée, mais ça reste quand même trés bien je trouve) mais j'aime beaucoup des films comme Bunny Lake, Advise and consent (Tempête a Washington en Français) qui est un formidable film sur les institutions américaine, Le Cardinal ou Saint Joan (mais la pièce de Shaw est génial)

Rien, c'est mon premier Preminger.

Richard BROOKS
Bite the bullet / 1975 (La chevauchée sauvage)



Grand western; l'un des meilleurs des années post-70.

Emeryck a écrit:

Rien, c'est mon premier Preminger.

Du coup ça serait vraiment dommage de t'arrêter là, je n'ai pas vu Bonjour Tristesse mais il me semble que c'est considéré comme assez mineur dans sa filmographie

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Rien, c'est mon premier Preminger.

Du coup ça serait vraiment dommage de t'arrêter là, je n'ai pas vu Bonjour Tristesse mais il me semble que c'est considéré comme assez mineur dans sa filmographie

Je n'avais pas l'intention de m'arrêter là. 

Billy Wilder : A foreign affair        1948


Là aussi, j'ai été un peu déçu car j'aime énormément Wilder et je dois dire que je me suis ennuyé par moments. Cependant, la touche d'humour apportée et les photographies de Berlin après la guère m'ont plu. Sinon, le cabaret dans L'ange bleu de von Sternberg s'appelle bien aussi "Le Lorelei", non ?

Ben non il s'appelle l'ange bleu

Parsifal a écrit:

Ben non il s'appelle l'ange bleu

Ah oui, c'est vrai. 

Hirokazu Kore-eda : After life        1998

 +
J'ai trouvé ça très beau ; un peu dans la lignée de la force de vie que je trouve chez Ozu, les personnages affrontent ici la mort de manière très sereine ; par contre, rien à voir en terme de photographie : 8 et 16 mm au programme, ici.

Jerzy Kawalerowicz
Matka Joanna od aniolów / 1961 (Marie Jeanne des anges)



Le récit se situe peu de temps après l'affaire de Loudun, et transposé en Pologne.

Pinoteau : Le Silencieux



Amenabar : Tesis



Jones : The Homesman

Emeryck a écrit:

Billy Wilder : A foreign affair        1948


Là aussi, j'ai été un peu déçu car j'aime énormément Wilder et je dois dire que je me suis ennuyé par moments. Cependant, la touche d'humour apportée et les photographies de Berlin après la guère m'ont plu. Sinon, le cabaret dans L'ange bleu de von Sternberg s'appelle bien aussi "Le Lorelei", non ?

Ah tiens, c'est un des Wilder à m'avoir le plus impressionné, précisément…

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

Denise au téléphone



Les Amants du Capricorne

+

DavidLeMarrec a écrit:

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

C'est à dire ?

DavidLeMarrec a écrit:

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

Tatata la réalisation de Wilder est toujours très bien (bon je n'ai pas vu le film dont tu parle)!
Après si c'est toujours élégant visuellement, on regarde un film de Wilder pour les dialogues et les situations pas vraiment pour les mouvements de caméra virtuoses ou les effets de montages!

Rubato a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

C'est à dire ?

Film d'art / film d'auteur / peu de dialogues / image sophistiquée .

Assez exactement l'inverse de ce que sont mes propres attentes (low-cost / bavard / joli), donc ma remarque est à remettre en perspective de ce côté.

Cela dit, je trouve que A Foreign Affair est précisément l'un de ceux qui peuvent être une zone de jonction.

Parsifal a écrit:

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

Réalisation comme photographie, ça m'a plutôt évoqué Pride & Prejudice de Leonard que les autres Wilder, à vrai dire… Mais moi j'adore ça, cette monochromie en plans un peu raides, ça me convient très bien avec le scénario malicieux, les jolis dialogues, les mots dits avec gourmandise.

(Mais encore une fois, on pourrait arguer que c'est parce que je n'aime pas vraiment le cinéma.)

DavidLeMarrec a écrit:

Emeryck a écrit:

Billy Wilder : A foreign affair        1948


Là aussi, j'ai été un peu déçu car j'aime énormément Wilder et je dois dire que je me suis ennuyé par moments. Cependant, la touche d'humour apportée et les photographies de Berlin après la guère m'ont plu. Sinon, le cabaret dans L'ange bleu de von Sternberg s'appelle bien aussi "Le Lorelei", non ?

Ah tiens, c'est un des Wilder à m'avoir le plus impressionné, précisément…

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

Je ne connais pas l'autre Wilder que tu cites. Je l'ai trouvé bien moins développé que Sunset Boulevard par exemple mais évidemment, ça reste bon ! Mes critères d'appréciation d'un film sont très variables mais c'est vrai que je suis particulièrement sensible à la photographie.

DavidLeMarrec a écrit:

Rubato a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

C'est à dire ?

Film d'art / film d'auteur / peu de dialogues / image sophistiquée .

Assez exactement l'inverse de ce que sont mes propres attentes (low-cost / bavard / joli), donc ma remarque est à remettre en perspective de ce côté.

Cela dit, je trouve que A Foreign Affair est précisément l'un de ceux qui peuvent être une zone de jonction.

J'espère justement que cette rubrique n'est pas dédiée qu'à ce genre, et j'essaie de diversifier avec ma petite rubrique "Série B westernienne" (avec ou sans Randolph Scott ) qui à mon avis est méprisée par un grand nombre ! ...et pourtant !

Mais je comprends très bien ta réaction et c'est pour cette même raison que j'ai mis un certain temps avant de venir poster dans cette rubrique .
Mais maintenant que j'y suis, j'y reste !

Gregg Araki : Mysterious skin         2004

 

Mikhaïl Kalatozov : Quand passent les cigognes        1957

 
Sublime !! Je ne connais pas les moyens attribués au cinéma dans l'URSS d'alors mais certains plans ont dû être assez difficiles à tourner !

DavidLeMarrec a écrit:

Rubato a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(J'ai aussi beaucoup aimé The Major and the Minor, mais je suppose que ça ne remplit pas exactement vos critères par ici – ce sont surtout les situations et les dialogues qui sont savoureux, côté réalisation, hm.)

C'est à dire ?

Film d'art /film d'auteur/ peu de dialogues / image sophistiquée .

L'association ne va pas forcément de soit, et on pourrait tout aussi bien dire que film d'auteur=filmer dans un garage avec une ampoule et un caméscope amateur, pour une certaine catégorie de cinéphile  

(pour que ça ne soit pas mal interprété, je précise que je ne vise personne ici)

Pour le peu de dialogue ça dépend du film d'auteur, ça dépend du film d'auteur, pour certains filmer la parole, quoi que cela veuille dire, est le comble du chic!
(non je ne pense pas forcément au découvreur d'Arielle Dombasle)

Emeryck a écrit:

Mikhaïl Kalatozov : Quand passent les cigognes        1957

 
Sublime !! Je ne connais pas les moyens attribués au cinéma dans l'URSS d'alors mais certains plans ont dû être assez difficiles à tourner !

Oui, superbe film !

Rubato a écrit:

J'espère justement que cette rubrique n'est pas dédiée qu'à ce genre,

Évidemment que non. Je constate simplement que c'est ce dont il est essentiellement question dans ce fil ; ce qui est tout à fait cohérent avec le profil d'un amateur de musique classique au demeurant, il n'y a rien de choquant dans tout ça.

Il se trouve que je n'aime pas le cinéma (dans ma vie, les fois où j'y suis allé volontairement sont largement inférieures à 10), pas démesurément les films non plus, et que ce qui m'intéresse ou me touche dans ce domaine est encore plus décalé que mes goûts musicaux. Donc lorsque je vois parler de films que je n'ai pas vus, ou que j'ai vus tout en les trouvant pénibles, je n'ai pas grand'chose à ajouter en général.

Mais je ne le vis absolument pas comme une agression, d'ailleurs je m'apprêtais à poster sur des choses que j'ai vues récemment et qui m'ont laissé dubitatif. (Pas dans le domaine du film d'auteur, néanmoins.)

Parsifal a écrit:

L'association ne va pas forcément de soit, et on pourrait tout aussi bien dire que film d'auteur=filmer dans un garage avec une ampoule et un caméscope amateur, pour une certaine catégorie de cinéphile  

C'était une liste dont les éléments peuvent librement s'associer. Comme je ne suis pas très bien informé, en général, c'est vrai, je repère le film d'auteur au fait que c'est moche et que les dialogues sont rares et mauvais. (Mon taux d'erreur est assez bas.)
Mais là encore, ça ne crée pas une base de discussion très fertile : à la limite, je pourrais me moquer de mes camarades sur le mode « Picasso / Schönberg / Sarraute, ma fille de cinq ans peut le faire », mais bon, bof.


Après, il y a des films que j'aime beaucoup, évidemment. Mais je remarque que je trouve plus facilement un téléfilm ou une série qui suscitent ma curiosité qu'un film avec 1h30 d'exposition ou de longs silences profonds (ou, à l'autre bout du spectre, des fusillades de trois quarts d'heure)…

DavidLeMarrec a écrit:

à la limite, je pourrais me moquer de mes camarades sur le mode « Picasso / Schönberg / Sarraute, ma fille de cinq ans peut le faire », mais bon, bof.

Le coup de la fille de 5 ans (ou du chat) ça marche quand même mieux avec Picasso et Schönberg ou Godard qu'avec Sarraute

DavidLeMarrec a écrit:

je m'apprêtais à poster sur des choses que j'ai vues récemment et qui m'ont laissé dubitatif. (Pas dans le domaine du film d'auteur, néanmoins.)

On t'attend!

Luis Buñuel : Cet obscur objet du désir       1977

 

Henri-Georges Clouzot : La prisonnière       1968

 
Le montage juste avant la fin.

Emeryck a écrit:

Luis Buñuel : Cet obscur objet du désir       1977

 

Toi aussi tu as rejoint le Groupe Armée Révolutionnaire de l'Enfant Jésus?

Parsifal a écrit:

Le coup de la fille de 5 ans (ou du chat) ça marche quand même mieux avec Picasso et Schönberg ou Godard qu'avec Sarraute

Hm, quand elle questionne chaque sous-texte en demandant une définition ou en lâchant un pourquoi, je ne suis pas si sûr que ce soit si différent.

Citation :

On t'attend!

Oui, bon, n'arrêtez pas de respirer non plus… j'ai juste regardé deux films récents, comme je fais régulièrement (régulièrement comme dans deux ou trois fois par an) pour tâcher de me tenir vaguement informé de ce qui marche. J'ai essayé de mettre toutes les potentialités de satisfaction de mon côté, en choisissant deux titres de SF (ou labellisés comme tels, j'y reviens), ce qui est plus digeste pour moi que les films de guerre, policiers, horrifiques ou thrillers à courses-poursuites et explosions (sans parler des films d'auteur, donc, qui me traumatisent autant tout en m'ennuyant davantage – et puis, bon, le film d'auteur, ça répond moins à la question de la culture commune qui m'échappe). Par ailleurs, je les ai pris tout en haut de la liste de Rotten Tomatoes, avoisinant les 100% de critiques professionnelles positives. Donc potentiellement un truc lisse, mais susceptible de plaire littéralement à tout le monde. D'autant que j'avais été très agréablement convaincu par les derniers films astraux qui avaient loués par la critique, Gravity, Martian, Interstellar…

Donc.

● Arrival (Devilleneuve 2016). Très sympa, mais je n'ai pas bien compris l'hystérie autour de l'actrice principale, censée réinventer le jeu d'acteur, là où j'ai vu ce que je vois d'habitude. Ça a l'avantage inhabituel et séduisant de centrer toute l'intrigue autour de la linguistique et de l'impossible communication avec une forme de vie extraterrestre (truc qui m'a toujours paru évident, quand on envoie des enregistrements de Bach, Karajan et Callas – les pauvres – à des espèces qui n'ont probablement pas d'oreilles). Le corollaire est qu'il ne se passe à peu près rien : on discute sans se comprendre, et… voilà. Pour quand même ajouter quelque chose d'un peu plus exotique, il y a bien une explosion (pas très clairement motivée) et une explication capillotractée tirée de la Relativité pour les Nuls, façon dernier tiers d'Interstellar justement, mais ça ne bouge pas beaucoup.

On sent que le film est contraint par les codes du film qui a coûté cher et qui doit faire beaucoup d'entrées… ça aurait eu un vrai potentiel, à condition d'oser quelque chose de plus onirique, et des explications linguistiques, puisque ça ne parle que de ça, un peu moins sommaire qu'un cours de vocabulaire de sixième avec sémaphores. De ce point de vue, la fadeur de la musique est sans doute un problème : avec une bande son variée et envoûtante, il y avait matière, même sans rien changer, à faire vibrer quelque chose.

Mais ça se regarde très agréablement : ça ne m'a servi à rien mais je l'ai fait sans déplaisir (vu en deux fois seulement, ce qui est plutôt deux fois plus rapide que ma normale ).

● Annihilation. Rencontre avec une forme de vie qui n'est pour une fois ni humanoïde, ni mante, ni poulpe (j'attends toujours l'arrivée des poissons maléfiques, moi…), plus impalpable. Pourquoi pas.

Grand. Dieu. C'était dans une liste de SF, mais ce n'est pas de la SF, en fait c'est de l'horrifique au petit bras, du thriller (de salle) d'attente… J'ai eu l'impression de revoir Anaconda, mais avec du brouillard magique. Assez épouvantablement mauvais de tous les côtés, les ressorts de l'intrigue, les flashes back en spoilers, les stéréotypes du genre (on sait tellement qui va mourir dans quel ordre…), la musique (sorte de bruit de fond un peu grave), même les effets spéciaux sont pourris (une forêt avec des reflets irisés, et des fleurs en forme d'hommes, hou là là je vais crier petit père). Considérant que ce n'est intéressant ni du point de vue du propos (aucune perspective proposée hors d'aller se jeter dans une forêt enchantée pour y mourir de la male mort), ni même du point de vue du genre (je suis très impressionnable et je me suis simplement ennuyé), je ne vois pas trop d'autre fonction à ce film que d'éviter le chômage à Natalie Portman. Je ne conçois pas trop que la critique n'ait rien eu à redire là-dessus.

C'est vrai qu'à la réflexion, j'ai vu assez peu de bons films de martiens depuis (ou avant) Wise, j'aurais dû me méfier du potentiel de nawak là-dedans… La prochaine fois je prendrai une romance, au moins lorsque l'intrigue est mauvaise, la musique est jolie.

Série B westernienne / suite

Allan DWAN
Passion / 1954 (Tornade)

DavidLeMarrec a écrit:

● Arrival (Devilleneuve 2016). Très sympa, mais je n'ai pas bien compris l'hystérie autour de l'actrice principale, censée réinventer le jeu d'acteur, là où j'ai vu ce que je vois d'habitude. Ça a l'avantage inhabituel et séduisant de centrer toute l'intrigue autour de la linguistique et de l'impossible communication avec une forme de vie extraterrestre (truc qui m'a toujours paru évident, quand on envoie des enregistrements de Bach, Karajan et Callas – les pauvres – à des espèces qui n'ont probablement pas d'oreilles). Le corollaire est qu'il ne se passe à peu près rien : on discute sans se comprendre, et… voilà. Pour quand même ajouter quelque chose d'un peu plus exotique, il y a bien une explosion (pas très clairement motivée) et une explication capillotractée tirée de la Relativité pour les Nuls, façon dernier tiers d'Interstellar justement, mais ça ne bouge pas beaucoup.

On sent que le film est contraint par les codes du film qui a coûté cher et qui doit faire beaucoup d'entrées… ça aurait eu un vrai potentiel, à condition d'oser quelque chose de plus onirique, et des explications linguistiques, puisque ça ne parle que de ça, un peu moins sommaire qu'un cours de vocabulaire de sixième avec sémaphores. De ce point de vue, la fadeur de la musique est sans doute un problème : avec une bande son variée et envoûtante, il y avait matière, même sans rien changer, à faire vibrer quelque chose.

Mais ça se regarde très agréablement : ça ne m'a servi à rien mais je l'ai fait sans déplaisir (vu en deux fois seulement, ce qui est plutôt deux fois plus rapide que ma normale ).

Oui, je l'ai vu l'an dernier, même opinion, sympa, sans plus.
Chez Villeneuve, il y a plus original, par exemple Enemy.

Pareil que vous c'est bien, agréable et original, mais c'est un film qui tourne un peu en rond quand même (je sais que c'est un peu le principe de cette intrigue, mais comme le dit bien David le propos final assez léger est décevant au regard des potentialités de départ)

Notorious

+

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

● Arrival (Devilleneuve 2016). Très sympa, mais je n'ai pas bien compris l'hystérie autour de l'actrice principale, censée réinventer le jeu d'acteur, là où j'ai vu ce que je vois d'habitude. Ça a l'avantage inhabituel et séduisant de centrer toute l'intrigue autour de la linguistique et de l'impossible communication avec une forme de vie extraterrestre (truc qui m'a toujours paru évident, quand on envoie des enregistrements de Bach, Karajan et Callas – les pauvres – à des espèces qui n'ont probablement pas d'oreilles). Le corollaire est qu'il ne se passe à peu près rien : on discute sans se comprendre, et… voilà. Pour quand même ajouter quelque chose d'un peu plus exotique, il y a bien une explosion (pas très clairement motivée) et une explication capillotractée tirée de la Relativité pour les Nuls, façon dernier tiers d'Interstellar justement, mais ça ne bouge pas beaucoup.

On sent que le film est contraint par les codes du film qui a coûté cher et qui doit faire beaucoup d'entrées… ça aurait eu un vrai potentiel, à condition d'oser quelque chose de plus onirique, et des explications linguistiques, puisque ça ne parle que de ça, un peu moins sommaire qu'un cours de vocabulaire de sixième avec sémaphores. De ce point de vue, la fadeur de la musique est sans doute un problème : avec une bande son variée et envoûtante, il y avait matière, même sans rien changer, à faire vibrer quelque chose.

Mais ça se regarde très agréablement : ça ne m'a servi à rien mais je l'ai fait sans déplaisir (vu en deux fois seulement, ce qui est plutôt deux fois plus rapide que ma normale ).

Oui, je l'ai vu l'an dernier, même opinion, sympa, sans plus.
Chez Villeneuve, il y a plus original, par exemple Enemy.

Personnellement je pense à Prisonners / Incendies.

Parsifal a écrit:

Pareil que vous c'est bien, agréable et original, mais c'est un film qui tourne un peu en rond quand même (je sais que c'est un peu le principe de cette intrigue, mais comme le dit bien David le propos final assez léger est décevant au regard des potentialités de départ)

Un peu du même avis concernant Arrival.

DavidLeMarrec a écrit:

● Annihilation. Rencontre avec une forme de vie qui n'est pour une fois ni humanoïde, ni mante, ni poulpe (j'attends toujours l'arrivée des poissons maléfiques, moi…), plus impalpable. Pourquoi pas.

Grand. Dieu. C'était dans une liste de SF, mais ce n'est pas de la SF, en fait c'est de l'horrifique au petit bras, du thriller (de salle) d'attente… J'ai eu l'impression de revoir Anaconda, mais avec du brouillard magique. Assez épouvantablement mauvais de tous les côtés, les ressorts de l'intrigue, les flashes back en spoilers, les stéréotypes du genre (on sait tellement qui va mourir dans quel ordre…), la musique (sorte de bruit de fond un peu grave), même les effets spéciaux sont pourris (une forêt avec des reflets irisés, et des fleurs en forme d'hommes, hou là là je vais crier petit père). Considérant que ce n'est intéressant ni du point de vue du propos (aucune perspective proposée hors d'aller se jeter dans une forêt enchantée pour y mourir de la male mort), ni même du point de vue du genre (je suis très impressionnable et je me suis simplement ennuyé), je ne vois pas trop d'autre fonction à ce film que d'éviter le chômage à Natalie Portman. Je ne conçois pas trop que la critique n'ait rien eu à redire là-dessus.

C'est vrai qu'à la réflexion, j'ai vu assez peu de bons films de martiens depuis (ou avant) Wise, j'aurais dû me méfier du potentiel de nawak là-dedans… La prochaine fois je prendrai une romance, au moins lorsque l'intrigue est mauvaise, la musique est jolie.

Je viens de le voir, j'ai trouvé ça pas mal quand même, je suis surpris que tu n'y vois de l'horrifique, c'est quand même très psy.
Quelques points peuvent s'éclaircir en lisant ces quelques pages: https://oblikon.net/analyses/annihilation-explication-du-film-du-miroitement-et-de-la-fin/

Val GUEST
The day the earth caught fire / 1961

Bon sinon ce soir il y avait La moutarde me monte au nez de Claude Zidi avec Pierre Richard, Jane Birkin et Claude Pieplu, histoire de parler de vrai cinéma populaire (parce que la sf concept de Villeneuve c'est toujours du cinéma d'auteur ), et je n'avais jamais vu celui-ci bien que j'aime beaucoup Pierre Richard et d'une manière général les comédies française des années 60-70, et c'était très bien. Claude Pieplu est absolument génial dans son second rôle de politicien conservateur et puritain a l’extrême. Jane Birkin est sublime et très drôle en star hollywoodienne propriétaire d'un léopard domestique (répondant au nom de minou) persécuté par les paparazzi et Pierre Richard reprend son rôle de maladroit plus ou moins anarchiste malgré lui. Évidemment ça n'a pas la tenue des films d'Yves Robert, ni même de Veber, ni l'originalité des réalisations de Pierre Richard, mais c'est très rythmé et vraiment drôle avec toujours ce petit côté satirique, gentiment anar des comédies de l'époque.

Si Villeneuve est du cinéma d'auteur, alors Chabrol c'est de la philosophie et Rohmer de la théologie, je suppose. Parce que c'est de l'auteur aux gros biscoteaux, quand même.

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

● Annihilation. Rencontre avec une forme de vie qui n'est pour une fois ni humanoïde, ni mante, ni poulpe (j'attends toujours l'arrivée des poissons maléfiques, moi…), plus impalpable. Pourquoi pas.

Grand. Dieu. C'était dans une liste de SF, mais ce n'est pas de la SF, en fait c'est de l'horrifique au petit bras, du thriller (de salle) d'attente… J'ai eu l'impression de revoir Anaconda, mais avec du brouillard magique. Assez épouvantablement mauvais de tous les côtés, les ressorts de l'intrigue, les flashes back en spoilers, les stéréotypes du genre (on sait tellement qui va mourir dans quel ordre…), la musique (sorte de bruit de fond un peu grave), même les effets spéciaux sont pourris (une forêt avec des reflets irisés, et des fleurs en forme d'hommes, hou là là je vais crier petit père). Considérant que ce n'est intéressant ni du point de vue du propos (aucune perspective proposée hors d'aller se jeter dans une forêt enchantée pour y mourir de la male mort), ni même du point de vue du genre (je suis très impressionnable et je me suis simplement ennuyé), je ne vois pas trop d'autre fonction à ce film que d'éviter le chômage à Natalie Portman. Je ne conçois pas trop que la critique n'ait rien eu à redire là-dessus.

C'est vrai qu'à la réflexion, j'ai vu assez peu de bons films de martiens depuis (ou avant) Wise, j'aurais dû me méfier du potentiel de nawak là-dedans… La prochaine fois je prendrai une romance, au moins lorsque l'intrigue est mauvaise, la musique est jolie.

Je viens de le voir, j'ai trouvé ça pas mal quand même, je suis surpris que tu n'y vois de l'horrifique, c'est quand même très psy.
Quelques points peuvent s'éclaircir en lisant ces quelques pages: https://oblikon.net/analyses/annihilation-explication-du-film-du-miroitement-et-de-la-fin/

C'est surtout un résumé enrichi de quelques hypothèses, je n'ai pas été très éclairé. Non, rien ne me paraît particulièrement complexe là-dedans (oui, ça mélange l'ADN, ok, mais c'est très incohérent, des fois des soudain, des fois non), et surtout, c'est la façon de traiter le sujet qui est très ennuyeuse, on aurait pu faire un tout autre film, plus onirique, plus oppressant, en se concentrant sur les découvertes au lieu d'éliminer les personnages un à un – ça a vraiment un côté « Alien rejoué dans la forêt magique ».