[Rock Progressif] Playlist

Anglagard : Hybris (92)


Amalgame absolument saisissant de folklore scandinave et de prog 70's (King Crimson période 73-74, les premiers Genesis, Jethro Tull).

Le couple basse/batterie déploie des trésors d'invention.

Petit bémol : le chant en suédois vraiment dispensable...

Anglagard : Epilog (94)


Un disque exceptionnel d'exigence, de lyrisme et d'inspiration...

Anglagard : Viljans Oga (2012)


Ur Vilande et Sorgmantel comptent parmi ce que le prog des années 2000-2020 a offert de plus abouti et inspiré. Les deux autres morceaux, très honorables dans l'absolu, ne peuvent prétendre se hisser aux mêmes hauteurs (ce qui équivaudrait à réclamer l'impossible).

Enneagram

Tu me fais réécouter Änglagård, Arnaud Curieusement j'avais aimé quand j'avais écouté Epilog et Viljans Oga et n'y étais jamais retourné. Je n'avais jamais écouté Hybris, c'est excellent. Très inventif, très chouette à écouter, ça sonne 70’s sans être le clone de quoi que ce soit.

En revanche je ne sais pas ce que tu entends quand tu parles de folklore ici : sur le plan strictement musical - où je n'aime pas le terme de folklore, généralement erroné, pardonne moi c'est mon petit combat récurrent   - je n’entends rien qui fasse référence à la musique traditionnelle suédoise. Ou alors tu parles de leur univers plus généralement mais bon je ne vois pas trop non plus. (si ce n'est ce passage génial que je trouve assez tribal qui introduit la dernière partie de Ur vilande dans Viljans Oga)

Je te rejoins sur le chant qui est assez dispensable, tant la musique instrumentale d'Änglagård, d’une force assez incroyable, se suffit à elle-même. C’est dommage car j’aime toujours entendre les artistes chanter dans leur langue maternelle. (Même si je n'y entends rien en suédois; heureusement qu'Ange chante en français, donc j'applique le principe aux autres; et c’est ainsi que les langues vivent, mais bon ce n'est pas le débat. )
Il y a quand même dans Hybris le morceau Vandringar i vilsenhet où je trouve qu’il y a un jeu intéressant sur la façon dont la langue colle à la musique phonétiquement, comme un élément instrumental. (Ça me fait de loin penser au jeu de la prononciation du gaélique dans certains morceaux de Capercaillie)

Je réécoute aussi Viljans Oga. C’est vrai que Sorgmantel est vraiment impressionnant. On se dit qu'on a finalement assez rarement la combinaison de l’émotion avec un tel niveau d’écriture. Bref il faudrait écouter plus souvent Änglagård.

Iskender a écrit:

 
En revanche je ne sais pas ce que tu entends quand tu parles de folklore ici : sur le plan strictement musical - où je n'aime pas le terme de folklore, généralement erroné, pardonne moi c'est mon petit combat récurrent   - je n’entends rien qui fasse référence à la musique traditionnelle suédoise. Ou alors tu parles de leur univers plus généralement mais bon je ne vois pas trop non plus. (si ce n'est ce passage génial que je trouve assez tribal qui introduit la dernière partie de Ur vilande dans Viljans Oga)

Par "folklore" je faisais juste référence au style folk de la musique populaire, c'est à dire à la dimension pastorale et acoustique (guitare sèche, flûte) de la musique d'Anglagard. Bref rien de bien précis, juste des évocations et des climats.

Sinon, voilà un copieux additif à la geste d'Anglagard:

All Traps on Earth :A Drop of Light (2018)


Un projet ambitieux mené par le bassiste d'Anglagard (le claviériste est également de la partie).
La musique est plus dense, plus jazz (par moments) et avec une palette de timbres encore plus étendue que celle d'Anglagard.
Vu que j'avais couronné ce A Drop of Light "disque de l'année 2018", je ne vais pas épiloguer plus avant...

Ah, oui! J'adore déjà Änglagård - et je crois que j'aime encore encore plus ce disque d'All The Traps on Earth!

Starcastle : Starcastle (76)


On a ici affaire à un Yes americanisé, c'est à dire moins complexe, plus lisse, moins rugueux, plus léger et diablement séduisant et efficace.

Punaise, dit comme ça, ça flanque carrément les chocottes...
(Cela dit, la pochette annonçait déjà la couleur.)

En effet, ça n'est pas pour toi.

Starcastle : Fountains of Light (77)


Le clavieriste Herb Schildt nous régale de textures analogiques futuristes et Terry Luttrell est à Jon Anderson ce que Dupont est à Dupond.

Le meilleur album du groupe... qui remplacera avantageusement le poussif Tormato (78) de Yes.

Happy the Man : Beginnings (74-75)


Un CD d'archives qui parcourt les premières années du groupe.

Le son n'a pas la dimension futuriste, spatiale et onirique des classiques du groupe et on entend les influences de Genesis et de Gentle Giant.

Un disque passionnant.

A Triggering Myth : Forgiving Eden (2002)


Synthèse magistrale de Banco, Happy the Man, Chick Corea, Allan Holdsworth et National Health.

Renaissance : A Song for all Seasons (78)


Majestueux et épique morceau-titre.

Renaissance : Novella (77)


Le progressif évocateur et raffiné de Can You Hear Me ? est digne du meilleur Genesis (période 76-77).

Renaissance : Scheherazade and Other Stories (75)


A Trip to the Fair et le morceau-titre.

Renaissance : Turn of the Cards (74)


Je préfère Scheherazade et Novella mais ça reste très bien.

Renaissance : Ashes are Burning (73)


Mention spéciale à Can you Understand? et au morceau-titre.

Un grand cru.

Ed Wynne : Shimmer Into Nature (2018)


Un album solo du leader d'Ozric Tentacles.

De la "feel good" music.

Renaissance : Prologue (72)


Les débuts de la mouture emblématique de Renaissance.
Splendide morceau-titre.

Yezda Urfa : Sacred Baboon (76)


Un réjouissant classique du prog US des 70's qui mêle avec allégresse sonorités à la Yes (basse proéminente et chant) et acrobaties vocales dignes de Gentle Giant.



@Benedictus : je pense t'avoir déjà touché mot de cet album...

All Traps On Earth - A Drop Of Light

Oui, vraiment.

Moving Pictures

Tom Sawyer
Red Barchetta
YYZ
Limelight
The Camera Eye
Witch Hunt
Vital Signs

Geddy Lee, guitare basse, synthétiseurs, chant
Alex Lifeson, guitare électrique et acoustique
Neil Peart, batterie, percussions

(Anthem, octobre-novembre 1980)

Très bien, j'aime beaucoup !

de 1975 à 1985 tout ce qu'ils ont enregistré est incontournable.

Journey : Journey (75)


Journey première mouture avec une influence jazz-rock patente.

Hands : Hands (77-80)


Un des trésors du prog US qui mêle la saveur folk de Jethro Tull à la richesse de Gentle Giant.


@Benedictus : conseillé (mais j'en ai peut être déjà parlé).

Oui, je l'ai sous la main mais je ne l'ai toujours pas écouté.

Ce qui est on ne peut plus compréhensible au vu de ton volume ahurissant d'écoutes.

Jethro Tull : Aqualung (1971) - Steven Wilson remix (2011)

Un classique (même si plus rock que prog stricto sensu, mais peu importe).

Nous sommes bien d'accord. J'ai d'ailleurs hésité à le classer dans cette rubrique . Un classique en effet, parmi ceux des années 70 que je ne connaissais pas très bien en fait. Jethro Tull c'est ancien dans mes souvenirs.

Magma : Kobaia (70)


Peut être le premier album le plus inoui jamais réalisé (avec In the Court of the Crimson King et 1313).

Magma : 1001° Centigrades (71)


Que ce Magma jazzy est attachant...et abouti.

Magma : Mekanik Destruktiw Kommandoh (73)


Magma change de braquet pour ce MDK qui troque le jazz cuivré de Kobaia et 1001° pour une scansion implacable, hypnotique et incantatoire aux accents orffiens.

J'ai beau l'avoir écouté des centaines de fois, ça reste saisissant.  

MDK, culte; j'écoute parfois le studio, parfois le live issue de la trilogie Theusz Hamtaahk au Trianon en 2000. Les versions sonnent différemment chacune a ses avantages (le retour des cuivres pour le live au Trianon).
(Et sans parler de la version du dvd Mythes et légendes II; là je voulais juste parler de ces deux versions audio)

Magma : Wurdah Itah (74)


Plus épuré que la masse chorale grandiose du précédent, mais tout aussi puissamment inspiré et addictif.

Magma : Kohntarkosz (74)


Cette version studio de Kohntarkosz met l'accent sur les claviers et leurs textures (notamment un imposant solo d'orgue)...malgré ses qualités je continue à privilégier celle du live de 1975, plus dynamique et exaltante.

Magma : Udu Wudu (76)


C'est à partir de cet album que ça commence à coincer (pour moi).

De Futura n'est pas exempt de complaisances et de longueurs (pas aidé par une batterie dramatiquement sous-mixée) et le reste oscille entre l'insignifiant (le très kitsch morceau-titre) et l'appréciable (Weidorje, Troller Tanz).

Pour tout dire, je préfère le titre bonus (l'extrait d'Ëmëhntëht-Rê) à l'ensemble du disque.

All traps on earth, A drop of light


 


Excellent (comme l'a dit Arnaud) ! Une sorte de variation d'Anglagard versant jazz et rock de chambre torturé (on pense à des groupes de la mouvance RIO), et ça se réécoute très bien !

Oui, un bel exemple de prog exigeant et inventif.

Et tu en as pensé quoi, Mélo ?

Magma : Attahk (78)


Je préfère nettement à Udu Wudu. La batterie de Vander est superbement mise en valeur (cette grosse caisse ).

Dans le fond, on a ici affaire à un disque plus jazz-rock (avec des côtés soul) que Zeuhl à proprement parler.

arnaud bellemontagne a écrit:

Magma : Wurdah Itah (74)

Plus épuré que la masse chorale grandiose du précédent, mais tout aussi puissamment inspiré et addictif.

→ Mon préféré, et un de mes disques de chevet, tous styles confondus.

arnaud bellemontagne a écrit:

Magma : Udu Wudu (76)

C'est à partir de cet album que ça commence à coincer (pour moi).

De Futura n'est pas exempt de complaisances et de longueurs (pas aidé par une batterie dramatiquement sous-mixée) et le reste oscille entre l'insignifiant (le très kitsch morceau-titre) et l'appréciable (Weidorje, Troller Tanz).

Pour tout dire, je préfère le titre bonus (l'extrait d'Ëmëhntëht-Rê) à l'ensemble du disque.

→ En plus le souci avec Üdü Wüdü (et ensuite dans une moindre mesure avec Attahk), c'est qu'avec le recul ça a l'air un peu faits de bric et de broc, notamment avec ces bouts épars d'Ëmëhntëhtt-Rê qui ne seront reconstitués en suite logique sur l'album du même nom qu'en 2009 et que je trouve lui, fabuleux (mon album préféré avec Würdäh Itäh)

De Futura, je suis d'accord avec toi sur le côté long et inégal, je trouve que c'est néanmmoins un sacré morceau, mais là aussi il y aura des versions live et sera plus abouti sur Mythes et légendes II qui marque le retour de Jannick Top qui l'a composé.

arnaud bellemontagne a écrit:

Magma : Attahk (78)
Je préfère nettement à Udu Wudu. La batterie de Vander est superbement mise en valeur (cette grosse caisse ).

Dans le fond, on a ici affaire à un disque plus jazz-rock (avec des côtés soul) que Zeuhl à proprement parler.

→ Oui il est quand même bien meilleur qu'Üdü Wüdü et je suis d'accord sur l'évolution du style, peut-être plus évident. Le premier morceau est excellent, et Nono, qui se veut plus direct, concis (pour moi peut-être une des pièces les plus accessibles du groupe) est assez irrésistible.

Et le groove fiévreux de Maahnt!

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Magma : BBC 1974 Londres (74)


Un Theusz Hamtaahk plus lent et moins fluide qu'à l'accoutumée et un Kohntarkosz absolument magique, comme suspendu (avec des échos de KA).

Univers Zero : 1313 (77)


Une démarche consistant à marier rock et esprit chambriste, mûre et aboutie dès ce premier essai.
Etonnant...

warren 60 a écrit:

Et tu en as pensé quoi, Mélo ?

Bien mais sans plus.

Univers Zero : Heresie (79)


Un disque exceptionnel d'exigence et d'ambition.

Peut être l'apogée du rock de chambre.