Playlist (137)

Louis Couperin (1626-1661)
Pièces de clavecin vol. 3

Bob van Asperen, clavecin français anonyme 1700, Villa Médicis

Je retire illico tout ce que j'ai pu dire sur Louis Couperin (sur Rousset, on verra en son temps ...). Superbe, sans doute ma porte d'entrée pour Louis Couperin (à ranger pour moi tout près du Froberger/Verlet/L’intranquillité)

Franz Schubert
* Impromptus D899 (op.90) & D935 (op. post. 142)
Krystian Zimerman, piano
1 CD DG, 1991



C'est joué avec beaucoup de délicatesse, beaucoup de finesse et de vélocité, certaines pages parmi les plus belles de Schubert.
Je m'interroge maintenant sur l'origine des Impromptus.

xoph a écrit:

Je retire illico tout ce que j'ai pu dire sur Louis Couperin (sur Rousset, on verra en son temps ...).

Tu avais osé dire du mal de Louis Couperin par Rousset?

eh oui, à peu près aussi affligeant que de dire du mal de François Couperin par Ross

Wagner / Gould
* Die Meistersinger: Prélude Acte I
* Götterdämmerung: 'L'Aube' et 'Le Voyage de Siegfried sur le Rhin'
* Siegfried Idyll
Glenn Gould, piano

Wagner / Liszt
* Ouverture 'Tannhäuser'
Louis Lortie, piano

Beethoven / Gould
* Symphonie no.5, 1er mvt
Glenn Gould, piano

Beethoven / Liszt
* Symphonie no.6 'Pastorale'
Michel Dalberto, piano

Petit programme-maison sur le thème de la transcription au piano à partir de quatre CD, trois compositeurs et trois pianistes.

Hindemith Das Marienleben op27  version orchestre      Ruth Ziesak,soprano Radio-Philharmonie NDR , Cord Gardben      
Paul Hindemith a orchestré 6 lieders du cycle "Das Marienleben" joués pour la fois le 21 Septembre 1959

greg skywalker a écrit:

Hindemith Das Marienleben op27  version orchestre      Ruth Ziesak,soprano Radio-Philharmonie NDR , Cord Gardben      
Paul Hindemith a orchestré 6 lieders du cycle "Das Marienleben" joués pour la fois le 21 Septembre 1959

C'est Cord Garben qui dirige ?

Je découvre l'existance de cette orchestration. CPO je suppose, vu qu'il y a Ziesak, Hanovre et Garben ?

Ravélavélo a écrit:

Franz Schubert
* Impromptus D899 (op.90) & D935 (op. post. 142)
Krystian Zimerman, piano
1 CD DG, 1991

C'est joué avec beaucoup de délicatesse, beaucoup de finesse et de vélocité, certaines pages parmi les plus belles de Schubert.

Dans la partie B de l'opus 142 n°1, ce passage en doubles croches...

DavidLeMarrec a écrit:

greg skywalker a écrit:

Hindemith Das Marienleben op27  version orchestre      Ruth Ziesak,soprano Radio-Philharmonie NDR , Cord Gardben      
Paul Hindemith a orchestré 6 lieders du cycle "Das Marienleben" joués pour la fois le 21 Septembre 1959

C'est Cord Garben qui dirige ?

Je découvre l'existance de cette orchestration. CPO je suppose, vu qu'il y a Ziesak, Hanovre et Garben ?

Oui , CPO et Cord Garben ( est ce une erreur de la pochette ? il y a Ulrich Eisenlohr,piano et cord chef .

et https://www.amazon.com/Hindemith-Sallinen-Merikanto-Karita-Mattila/dp/B00DTUS0Z0

Hindemith / Sallinen / Merikanto Karita Mattila

Merci !

Non, rien n'empêche Garben de diriger (j'ai déjà vu un disque, je crois, où il le fait), et Eisenlohr est bien un pianiste aussi, c'était juste étonnant dans la mesure où Garben est un accompagnateur régulier de Ziesak, et qui connaît très bien ce cycle au piano.

Verdi : Requiem (Sir John Eliot Gardiner - Monteverdi Choir - Orchestre Révolutionnaire et Romantique, 1992 : Luba Orgonasova, Anne Sofie von Otter, Luca Canonici, Alastair Milles)

Bon, je cherchais un Requiem soit un peu différent, soit vraiment "beau" et puissant... là c'est un peu différent oui, mais pas bien puissant niveau émotions je trouve niveau chants. L'orchestre claque pas mal par rapport à d'autres enregistrements, mais bon, on est loin d'une grande claque... Va falloir encore chercher!



LULLY : Armide (Christophe Rousset - Choeur de chambre de Namur - Les Talens Lyriques, 2015 : Marie-Adeline Henry (Armide), Antonio Figueroa (Renaud), Judith van Wanroij (La Gloire / Phénice / Mélisse), Marie-Claude Chappuis (La Sagesse / Sidonie / Lucinde / une bergère héroïque), Marc Mauillon (Aronte / la Haine), Douglas Williams (Hidraot), Cyril Auvity (Le chevalier danois / un amant fortuné), Étienne Bazola (Ubalde), Emiliano Gonzalez Toro (Artémidore), Hasnaa Bennani (Une nymphe)).

J'ai beau adorer Christie ou Herreweghe, je reviens très souvent à cette version qui a beaucoup de caractère. Vocalement, Marie-Adeline Henry est totalement déchaînée, avec des ports de voix, des façons de colorer ou d'user de son vibrato... c'est assez dément! Et que dire de Mauillon? d'Auvity, de Van Wanroij... en fait, chaque rôle est impressionnant de personnalité. Et l'orchestre est une vraie splendeur... Moralité, j'adore d'un bout à l'autre. Après, est-ce qu'on est chez LULLY, peut-être moins qu'avec d'autres versions.

Polyeucte a écrit:

Verdi : Requiem (Sir John Eliot Gardiner - Monteverdi Choir - Orchestre Révolutionnaire et Romantique, 1992 : Luba Orgonasova, Anne Sofie von Otter, Luca Canonici, Alastair Milles)

Bon, je cherchais un Requiem soit un peu différent, soit vraiment "beau" et puissant... là c'est un peu différent oui, mais pas bien puissant niveau émotions je trouve niveau chants. L'orchestre claque pas mal par rapport à d'autres enregistrements, mais bon, on est loin d'une grande claque... Va falloir encore chercher!

Gardiner le redonne à Saint-Denis cet été, d'ailleurs.

TragicSymph a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Franz Schubert
* Impromptus D899 (op.90) & D935 (op. post. 142)
Krystian Zimerman, piano
1 CD DG, 1991

C'est joué avec beaucoup de délicatesse, beaucoup de finesse et de vélocité, certaines pages parmi les plus belles de Schubert.

Dans la partie B de l'opus 142 n°1, ce passage en doubles croches...

Merci pour la mention, je réécoute en portant une attention particulière.

Strauss / Elektra (Solti)

Boris Ivanovich Tishchenko (1939-2010)
Symphonie N° 4 Op. 61 (1974)
Orchestre Philharmonique de Leningrad
Gennady Rozhdestvensky, direction
Captation de la Création Mondiale le 17 novembre 1978
Northern Flowers 2016

       

Pourquoi ne joue-t-on jamais ce chef-d’œuvre absolu ? C'est scandaleux !

Hahn : Le Rossignol éperdu (Eidi)

Polyeucte a écrit:

LULLY : Armide (Christophe Rousset - Choeur de chambre de Namur - Les Talens Lyriques, 2015 : Marie-Adeline Henry (Armide), Antonio Figueroa (Renaud), Judith van Wanroij (La Gloire / Phénice / Mélisse), Marie-Claude Chappuis (La Sagesse / Sidonie / Lucinde / une bergère héroïque), Marc Mauillon (Aronte / la Haine), Douglas Williams (Hidraot), Cyril Auvity (Le chevalier danois / un amant fortuné), Étienne Bazola (Ubalde), Emiliano Gonzalez Toro (Artémidore), Hasnaa Bennani (Une nymphe)).

J'ai beau adorer Christie ou Herreweghe, je reviens très souvent à cette version qui a beaucoup de caractère. Vocalement, Marie-Adeline Henry est totalement déchaînée, avec des ports de voix, des façons de colorer ou d'user de son vibrato... c'est assez dément! Et que dire de Mauillon? d'Auvity, de Van Wanroij... en fait, chaque rôle est impressionnant de personnalité. Et l'orchestre est une vraie splendeur... Moralité, j'adore d'un bout à l'autre. Après, est-ce qu'on est chez LULLY, peut-être moins qu'avec d'autres versions.

Je viens d’en écouter les deux premiers actes et je trouve ça infiniment plus prenant que le studio Herreweghe, sur tous les plans (même les chanteurs, fût-ils de grands noms chez HM). Ça avance, ça rutile, ça varie, ça a du caractère — en plus, ça respire (c’est-à-dire que le texte peut avoir du relief, et chaque moment musical aussi). Pire, je trouve ça presque palpitant à suivre sur la durée !
(Vous me direz, on s’habitue à tout, même à Maria Stuarda, mais quand même !)

DavidLeMarrec a écrit:

rien n'empêche Garben de diriger (j'ai déjà vu un disque, je crois, où il le fait)

Parmi ses disques d'accompagnateur les plus notoires, il y a les Concertos de Mozart chez Deutsche Grammophon (avec au clavier Arturo Benedetti Michelangeli),
mais côté baguette c'est plutôt piéton et pas très passionnant.

Au programme ce soir :     Johannes Brahms (1833-1897)

Walter Braunfels
Phantastische erscheinungen über ein thema von Hector Berlioz op. 25

Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz & Gregor Bühl

Label Capriccio/SWR

De grandes phrases lyriques. J'aime bien.

1) Johannes Brahms (1833-1897) :

Trio avec piano n°1 en si majeur, Op. 8
Trio avec piano n°2 en ut majeur, Op. 87

Augustin Dumay, violon
Jian Wang, violoncelle
Maria-João Pires, piano

(DG, janvier 1994 - avril 1995)

2) Johannes Brahms (1833-1897) :

Sonate n°3 en fa mineur, Op. 5
Rhapsodie en mi bémol majeur, Op. 119/4
Capriccio en si mineur, Op. 76/2

= Nelson Freire, piano

(CBS, avril 1967)

Brahms : Symphonie n°1 - Boston/Ozawa

Une très belle version. Un son large qui n'empêche pas une belle dynamique. Un parti-pris de lenteur dans le mouvement lent, qui loin de nous ennuyer nous plonge dans un beau moment de musique.

Vyacheslav Nagovitsyn (b. 1939)
Concerto pour violon (1969)
Marina Yashvili, violon
Orchestre Philharmonique de Leningrad
Gintaras Rinkevičius, direction

Serguei Slonimsky (b. 1932)
Concerto Primaverile pour violon et orchestre à cordes (1983)
Serguei Stadler, violon
Ensemble de l'Orchestre Philharmonique de Leningrad
Vladimir Ponkin, direction

Vladislav Uspensky (1937-2004)
Phantasmagoria pour deux violons et orchestre (1988)
Maxime Vengerov, violon
Arkady Gutnikov, violon
Orchestre Philharmonique de Leningrad
Alexander Dmitriev, direction

Catégorie orchestrale -rang 099°/250




Kurt Masur (1927-2015)


3) Johannes Brahms (1833-1897) :

Danses hongroises n°1-21

= Kurt Masur, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig

(Philips, septembre 1981)

Mon premier contact avec Brahms remonte aux Danses hongroises n°1 et n°5 incluses dans des albums microsillons Le Disque des Records Classiques,
où l'on trouvait respectivement les interprétations d'Abbado (DG) et Kubelik (HMV).
Je ne tardai pas à me procurer le complet vinyle d'Abbado, commandé au Club Dial lorsque j'étais collégien en 5°. Rappelons aux jouvenceaux que ce Club vendait
par correspondance, à partir d'un catalogue de sélections que l'on recevait périodiquement et qui tenait informé de l'actualité discographique. Ça peut sembler archaïque
à l'ère d'internet, mais quand on habite à 25 km de la plus proche boutique, ça rendait service, d'autant que les enregistrements faisaient l'objet d'un commentaire
de mise en perspective. Ce fut une de mes premières sources d'approvisionnement.
Inutile de préciser qu'en mes jeunes années je succombais de bonne grâce à ces danses, leur parfum de terroir, leurs élans de lyrisme -j'ai toujours eu un faible
pour le format vignette et je les réécoute toujours avec plaisir.
.
La fougue d'Abbado, le charme des Wiener Philharmoniker me comblèrent tant que je ne me suis pas posé de question au moment de me pourvoir en format CD.
Le Guide Fayard des Indispensables m'aiguilla ensuite vers d'autres anthologies plus nourricières, notamment le formidable Antal Dorati avec le London Symphony,
qui empoigne ces danses à bras-le-corps, cela dans le phonogénique relief d'une captation Mercury.
Je découvris aussi l'anthologie de Fritz Reiner à Vienne (Decca), avec ce mordant et ce zeste de férocité typiques du chef.
Depuis vingt ans, bien d'autres versions ont rejoint mes rayons. Des compilations, on en trouve beaucoup et si un échantillon vous suffit, vous pouvez vous en tenir à Reiner
et Dorati auxquels j'adjoindrais Rafael Kubelik et le Royal Philharmonic (Emi), qui allie couleur locale et tendresse, exaltant à Londres des saveurs plus magyar que nature.
Ainsi qu'un CD récemment entendu qui m'a emballé : Gardiner (DG), dont je disais « on imagine le travail de préparation pour atteindre cette ductilité, ce frémissement,
où les phrases se tuilent avec une virtuosité stupéfiante, et pourtant un luxe de nuances qu'aucune autre interprétation ne peut offrir. Car ici on peut scruter
tous les plans, les voix médianes sont incroyablement fouillées, cette lecture s'agrège autour du soin porté à chaque strate ».
.
Seulement voilà : même si ces danses ne sont pas toutes aussi fameuses et enthousiasmantes, j'en goûte les divers plaisirs de chacune, et ce Mélomaniac d'Or
se doit donc de partir en quête d'une intégrale à vous conseiller.
A Liège, Paul Strauss (Emi) avait la main un peu lourde. Walter Weller (Decca), s'avère fort bien capté mais trop neutre.
« Il ne faudrait pas oublier le formidable Schmidt-Isserstedt à la NDR d'Hambourg en 1962 (rééd. Accord), pour des danses hongroises automnales, profondes,
et vaguement sauvages derrière leur air faussement civilisé. En fait les danses hongroises les plus brahmsiennes qu'on puisse imaginer » écrivait
notre camarade Adriaticoboy au sujet de cette approche effectivement très germanique.
Au prix d'un réarrangement qui incorpore cymbalum et violon tzigane, Ivan Fischer et ses musiciens de Budapest séduiront les amateurs d'authenticité, -préférer son
microsillon de 1985 chez Hungaroton plutôt que le remake de 1998 (chez Philips).

Bon, j'en viens à celle que j'ai choisie !
Masur connaît son Brahms dont il venait d'enregistrer les symphonies en 1977. On pourrait craindre que sa formation très classique, tendance Kapellmeister,
nous assène une version épaisse et monolithique.
Au contraire, ces vertus formelles nous valent un discours certes châtié mais surtout subtilement varié qui prend le temps de s'interroger sur chaque danse,
d'en cerner le caractère et de le restituer avec finesse, tant dans les choix agogiques que dans la parure.
C'était l'époque où le maestro silésien avait tout le temps pour répéter, aux commandes d'un Gewandhausorchester qu'il dirigeait depuis une dizaine d'années.
Certainement la version la plus équilibrée du catalogue, sans les foucades de Dorati ni l'intelligence foudroyante de Gardiner, mais qui scrute les moindres linéaments expressifs
de ces petites perles. Sans outrer le dépaysement ni usurper la slavitude.
Car même si Brahms s'inspira à maintes reprises de l'Europe centrale (les Zigeunerlieder, le rondo alla zingarese du Klavierquartett n°1, le final du premier Concerto pour piano...),
même si son biographe le surnommait « le Bohémien des quais » de Hambourg, il ne se piquait pas d'ethnomusicologie telle que la pratiquèrent plusieurs décennies plus tard
Bartók et Kodály, en quête des racines. Sans même recourir à des mélodies populaires, l'idiome brahmsien est fabriqué.
Et Masur excelle dans ce registre du folklore imaginaire, des arômes danubiens et du paprika acclimaté.
Ce qui se traduit par une exploration très méticuleuse, nuançant les inflexions, veillant à la richesse des microcosmes et à leur capacité d'allusion.
On apprécie la dignité des pupitres saxons, qui évitent de se vautrer dans les épanchements de la 4° où les cordes restent fermes et galbées en toute droiture.
Sans non plus galvauder les émois nostalgiques : les dolentes 11° et 17° restent ainsi salutairement préservées de tout chantage affectif.
.
Le traitement instrumental s'avère ingénieux : densité des cordes, mais surtout une savante élaboration des coups d'archets (par exemple notez la sophistication
des effets de soufflet dans la célèbre 5° en sol mineur).
Épicés et duveteux, les souffleurs se montrent aussi habiles aux dégradés qu'aux charismatiques gazouillis. Mention spéciale pour le hautbois aux teintes ligneuses.
Les cuivres apparaissent sobres et précieusement veinés, comme de coutume pour l'orchestre lipsien. Bref un luxe de sonorité à la noble patine, aux reflets les plus délicats,
par exemple le liseré de flûte au début de la 11°. Magique !
Même les danses les plus tapageuses ou débraillées (les orchestrations ne firent pas toujours dans la dentelle...) acquièrent ici un cachet qu'on cherchera vainement
dans d'autres interprétations.
On admirera un magistral dosage dynamique, une experte gestion rythmique, plus réfléchis que spontanés (ainsi la 2°, qui déboule avec Abbado, alors qu'ici
elle s'anime par d'hésitantes fluctuations) mais révélateurs de toute la richesse de ces pages qui sous cette baguette semblent démultiplier les niveaux de lecture.
On a l'impression de feuilleter un livre d'images où l'oreille peut surprendre d'incessants paysages à travers ces danses ciselées comme autant de poèmes miniatures,
servies avec une sagacité et une imagination toutes littéraires.
Pour autant ne craignez ni mollesse ni tiédeur, car Masur sait aussi s'enfiévrer si nécessaire, avec tact (la 10°) voire avec une réelle furie pour la pseudo csárdás
qui conclut ce voyage. Sans esbroufe, mais ça trépigne toutes griffes dehors !
.
Vingt-et-une danses, mais aussi vingt-et-un mondes inépuisables pour ce disque qui non seulement résiste le mieux à la réécoute régulière, mais enrichit notre compréhension
du complet recueil et des secrets de fabrication de l'atelier brahmsien, à façon de ses orchestrateurs qui n'ont jamais semblé aussi inspirés que dans cette interprétation.

Milhaud : Concerto pour piano n°3 (Korstick/Francis)

La Sebalduskirche de Nuremberg (Allemagne, Bavière)


4) Johannes Brahms (1833-1897) :

Prélude et Fugue en sol mineur, WoO. 10
Fugue en la bémol mineur, WoO. 8
Prélude et Fugue O Traurigkeit, O Herzleid en la mineur, WoO. 7
Onze Préludes de choral, Op. 122

= Werner Jacob, orgue Peter de l'église Saint-Sébald de Nuremberg

(Philips, avril 1997)

Une ville bavaroise que j'adore !
Cette église dédiée au saint-patron de la cité posséda un orgue dès le XIV° siècle, puis celui qu'y installa en 1441 le célèbre facteur de Mayence, Heinrich Traxdorf.
Il fut rénové en 1691 par Georg Siegmund Leyser et demeura longtemps un des plus vieux instruments du monde en état de jouer.
Hélas un bombardement en janvier 1945 détruisit ce patriarche.
Un nouvel orgue fut érigé en 1975-76 par Willi Peter de Cologne, selon les préconisations de Werner Jacob qui en fut le titulaire jusque 1991.
Parmi les prestigieux organistes qui se succédèrent en cette église, on compte Conrad Paumann (1446-1450), Johann Staden (1618-1634), et bien sûr
Johann Pachelbel (1695-1706) qui écrivit la succulente Aria Sebaldina en l'honneur du lieu.
La disposition actuelle fait parler 71 jeux sur trois claviers et pédalier, assis sur Principal 32'.
Jacob propose ici une lecture claire, parfois encline au prosaïsme, qui inscrit en tout cas ces pièces dans une obédience plutôt néoclassique.
La registration, les phrasés jettent un regard cru et analytique sur ce corpus majeur du romantisme allemand, revisité par des textures inaccoutumées.

Maurice Duruflé
* Quatre Motets sur des thèmes grégoriens
pour choeur a capella
The Exon Singers
Christopher Tolley
1 LP Alpha, 1980



Ma deuxième version de cette oeuvre, la première sur étiquette Naxos, par l'Ensemble Michel Piquemal.

Marx : Herbstsymphonie (Weller CPO)

C'est très très très beau mais aussi très très très complaisant...

arnaud bellemontagne a écrit:

Marx : Herbstsymphonie (Weller CPO)

C'est très très très beau mais aussi très très très complaisant...

Complaisant sur la forme peut-être … mais c'est d'une densité ...faut quand même en venir à bout !

Strauss / Symphonie Alpestre (Karajan)

arnaud bellemontagne a écrit:

Marx : Herbstsymphonie (Weller CPO)
C'est très très très beau mais aussi très très très complaisant...

Mais tu n'as pas trouvé Wildner nettement plus lisible, tendu, contrasté et articulé? moins hédoniste-décadent et plus discursif-postromantique? Moi qui commençais à sérieusement me lasser de cette œuvre par Botstein, je l'ai vraiment redécouverte (avec beaucoup de plaisir.)

Rudolf von Alt (1812-1905), -Chambre du Palais Lanckoronski (détail)

Les Nuits du boudoir...





Au programme ce soir :      W.A. Mozart – L. Beethoven – F. Schubert – A. Borodine – G. Verdi

1) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Quintette en sol mineur, K. 516

Norbert Brainin, Siegmund Nissel, violon
Peter Schidlof, Cecil Aronowitz, alto
Martin Lovett, violoncelle

(DG, juin 1969)

jean-Sébastien Bach (1685-1750)
Toccata et fugue "dorienne", Préludes et fugues BWV, 546, 541, 539, 543, 545, 534

Œuvres pour orgue, Chapuis Vol 4
Orgue Arp Schnitger, église St Michel - Zwolle (Pays-Bas)

On est passé dans un autre monde (loin de l'émotion si proche des chorals, ou des merveilleuses - et tout aussi séduisantes - sonates en trio) avec ces diptyques, aussi savants qu'intimidants; je pense à la fameuse phrase de Cioran "S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu". Dans l'œuvre de Bach, et pour orgue de Bach, c'est pour moi une part relativement méconnue, où mes portes d'entrée sont moins immédiatement accessibles. J'ai besoin de temps et d'écoutes pour trouver mes marques comme celles ci par exemple:  Le prélude  en ré mineur BWV 589  (si proche d'un choral) et sa fugue radieuse; Le prélude et fugue en la mineur BWV 543 et ses labyrinthes inhumains et lumineux (et quelle fugue).
Pas tant de repères que ça pour l'interprétation, que je trouve, ceci dit, formidable, dans sa fraicheur presque gracile (un peu ce que j'aime aussi chez Isoir), aérienne et légère, trouée lumineuse plus que monument.

Jean-Philippe Rameau
Suite en la

Alexander Paley (piano)

Y revenir toujours

... N'en parler jamais, comme l'Alsace et la Lorraine?

2) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Quatuor n°7 en fa majeur, Op. 59/1

Robert Mann, violon
Isidore Cohen, violon
Raphael Hillyer, alto
Claus Adam, violoncelle

(Epic, mai 1964)

Benedictus a écrit:

... N'en parler jamais, comme l'Alsace et la Lorraine?

Oh! pas tout à fait, car Rameau mérite bien que nous parlions de lui et en fassions l'éloge.

Et puis, un ancien élève des Jésuites peut-il adhérer à certaines idées de L.Gambetta?

Benedictus a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Marx : Herbstsymphonie (Weller CPO)
C'est très très très beau mais aussi très très très complaisant...

Mais tu n'as pas trouvé Wildner nettement plus lisible, tendu, contrasté et articulé? moins hédoniste-décadent et plus discursif-postromantique? Moi qui commençais à sérieusement me lasser de cette œuvre par Botstein, je l'ai vraiment redécouverte (avec beaucoup de plaisir.)

Certes le dessin de Wildner est plus clair, mais le côté miroir aux alouettes de la musique demeure problématique pour moi, même si encore une fois d'un point de vue plastique c'est toujours aussi affriolant.

3) Franz Schubert (1797-1828) :

Quatuor n°14 en ré mineur, D. 810

Constantin Bogdanas, violon
Florin Szigeti, violon
Liviu Stanese, alto
Dorel Fodoreanu, violoncelle

(Forlane, novembre 1982)

Captée salle Adyar, une interprétation hédoniste par les membres du Quatuor Enesco à leurs débuts, -ils avaient une petite trentaine d'années.
L'enregistrement fut salué d'un ffff par Télérama où Paul Meunier écrivait « on ne sort pas, et c'est tant mieux, indemne d'une pareille écoute ».
Ces propos sembleront peut-être excessifs car l'approche reste plutôt lyrique, fort émouvante certes, notamment dans l'Andante visité avec une authentique sensibilité,
mais sans la pugnacité qu'on attend des autres mouvements, telle qu'elle s'exprimait par exemple dans l'ultime version que l'Amadeus Quartet venait de graver pour DG.
En tout cas, on ne se lasse d'admirer la sonorité de ces quatre instruments faits en 1863 par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume et qui portent chacun le nom d'un apôtre.
Prêtés au Quatuor Enesco pour l'occasion, c'est la toute première fois que ces instruments étaient enregistrés !

4) Alexandre Borodine (1833-1887) :

Quatuor n°2 en ré majeur

Rostislav Dubinsky, violon
Yaroslav Alexandrov, violon
Dimitri Chebaline, alto
Valentin Berlinsky, violoncelle

(Decca, septembre 1962)

5) Giuseppe Verdi (1813-1901) :

Quatuor en mi mineur

Paolo Borciani, violon
Elisa Pegreffi, violon
Piero Farulli, alto
Franco Rossi, violoncelle

(Decca, novembre 1950)

♪     Robert Schumann, Gesänge der Frühe ; Jean-Efflam Bavouzet. Curieusement, je découvre ce cycle là. Et bien, quelle trouvaille ! Un ultime Schumann on ne peut plus intime et troublant.

Mélomaniac a écrit:

3) Franz Schubert (1797-1828) :

Quatuor n°14 en ré mineur, D. 810

Constantin Bogdanas, violon
Florin Szigeti, violon
Liviu Stanese, alto
Dorel Fodoreanu, violoncelle

(Forlane, novembre 1982)

Captée salle Adyar, une interprétation hédoniste par les membres du Quatuor Enesco à leurs débuts, -ils avaient une petite trentaine d'années.
L'enregistrement fut salué d'un ffff par Télérama où Paul Meunier écrivait « on ne sort pas, et c'est tant mieux, indemne d'une pareille écoute ».
Ces propos sembleront peut-être excessifs car l'approche reste plutôt lyrique, fort émouvante certes, notamment dans l'Andante visité avec une authentique sensibilité,
mais sans la pugnacité qu'on attend des autres mouvements, telle qu'elle s'exprimait par exemple dans l'ultime version que l'Amadeus Quartet venait de graver pour DG.
En tout cas, on ne se lasse d'admirer la sonorité de ces quatre instruments faits en 1863 par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume et qui portent chacun le nom d'un apôtre.
Prêtés au Quatuor Enesco pour l'occasion, c'est la toute première fois que ces instruments étaient enregistrés !

Tu me mets l'eau à la bouche. Je suis très fan du Quatuor Enesco dans cette formation-là (ils ont eu d'autres altistes), et en ai eu certains membres comme professeurs. J'ai leurs cds Debussy/Ravel et Dvořák/Janáček/Enesco que j'aime beaucoup mais ne connais pas le Schubert; du reste j'ignorais cette histoire du prêt des Vuillaume.

G. F. Haendel
Haendel Special Edition 1985
* 12 Concertos op.4 et op.7
Orchestre de Chambre Karl Richter
Karl Richter
2 LP Teldec, 1959 / 1985



Des concertos au caractère joyeux avec quelques mouvements plus songeurs, l'orgue nous transporte comme dans l'ambiance du Temps des Fêtes.

Wagner : Parsifal - Herbert Kegel - Acte I

C'est vif (et rapide), j'aime bien, surtout Cold et les chœurs pendant la cérémonie

Sonates françaises
Gabriel Fauré
* Sonate no.1 op.13
Jean-Marie Leclair
* Sonate op.9 no.3
Claude Debussy
* Sonate no.3
Angèle Dubeau, violon
Andrew Tunis, piano
1 LP Skylark, 1987

Chostakovitch, symphonie 3, Vasily Petrenko, Royal Philarmonic Orchestra & Choir

Jean-Sébastien Bach
L'art de la fugue

Grigory Sokolov

Label Naive

Ou l'austérité dansante.