Playlist (142)

4) Franz Schubert (1797-1828) :

Die Winterreise, 24 lieder D. 911

= Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Gerald Moore, piano

(DG, août 1971)

Troisième fois que Fischer-Dieskau enregistrait ce cycle avec Gerald Moore (les deux précédentes chez HMV, en 1955 puis 1961).
Cette version est la seconde des trois qu'il grava chez DG, entre celles de 1965 (avec Demus) et 1979 (Barenboim).
En sa discographie suivront encore Brendel (Philips, 1985) et Murray Perrahia (CBS) en 1990, dernier témoignage officiel en ce Winterreise que le baryton
avait pour la première fois immortalisé... en janvier 1948 (accompagné par Klaus Billing), à vingt-deux ans.

Xavier a écrit:

Tiens, ça m'intrigue ça: pourquoi piano solo et quatuors et quintettes, c'est du bonheur, et pas duo ou trio?

Mefistofele a écrit:

J'ai la même question. Tant de belles sonates, tant de savoureux trios !

Bon c’était une boutade, mais il y a un peu de vrai quand même.

Les trios (surtout les trios avec piano) ne me posent pas de problème, au contraire, je vénère ceux de Beethoven, Schubert et Chostakovitch.

Là où je m’ennuie, où même il faut que je m’accroche et persévère, c’est dans la formule instrument solo hors piano (violon, violoncelle, clarinette, flûte, guitare…) c’est une musique ardue pour moi, j’ai l’impression d’une musique pour musiciens, je m’efforce quand même parfois d’écouter les sonates et partitas de Bach, mais même chez les compositeurs que j’aime : les solos de violon chez Bartok, de clarinette chez Stravinsky, de flûte chez Takemitsu, de violoncelle chez Dutilleux ou Florentz, de guitare chez les compositeurs ibériques, ça ne me parle pas du tout, je sauverai peut-être les solos de violoncelle chez Scelsi, peut-être.

Quant aux duos piano – violon, piano – violoncelle ou violon – violoncelle, je suis partagé, il y a ceux que j’aime, et là je les aime beaucoup (Schubert, Schumann, Debussy (magnifique cello/piano) Kodaly, Martinu, Pärt, Chostakovitch (le cello/piano là aussi), deux ou trois chez Beethoven (j’écoute souvent « le printemps »), mais globalement, à part une poignée d’œuvres, cette forme m’ennuie quand même assez souvent, mais ne me demandez pas de développer, je ne saurai dire pourquoi, je n'ai pas les qualités requises, c’est un constat, c’est tout.

Zimmermann: Die Soldaten (E. Gary, L. Synek, A. de Ridder, C. Nicolai, Z. Kelemen, Gürzenich-Orchester Köln, M. Gielen).

Scelsi: Quattro Pezzi (su una nota sola) (Vienna Radio Symphony Orchestra, Peter Rundel).

Scelsi: Uaxuctum (Vienna Radio Symphony Orchestra, Concentus Vocalis, Peter Rundel).

Scelsi: La nascita del Verbo (Vienna Radio Symphony Orchestra, Wiener Kammerchor, Johannes Kalitzke).

J'ai beaucoup aimé Uaxuctum .

darkmagus a écrit:

Bon c’était une boutade, mais il y a un peu de vrai quand même.

Les trios (surtout les trios avec piano) ne me posent pas de problème, au contraire, je vénère ceux de Beethoven, Schubert et Chostakovitch.  

Là où je m’ennuie, où même il faut que je m’accroche et persévère, c’est dans la formule instrument solo hors piano (violon, violoncelle, clarinette, flûte, guitare…) c’est une musique ardue pour moi, j’ai l’impression d’une musique pour musiciens, je m’efforce quand même parfois d’écouter les sonates et partitas de Bach, mais même chez les compositeurs que j’aime : les solos de violon chez Bartok, de clarinette chez Stravinsky, de flûte chez Takemitsu, de violoncelle chez Dutilleux ou Florentz, de guitare chez les compositeurs ibériques, ça ne me parle pas du tout, je sauverai peut-être les solos de violoncelle chez Scelsi, peut-être.

Quant aux duos piano – violon, piano – violoncelle ou violon – violoncelle, je suis partagé, il y a ceux que j’aime, et là je les aime beaucoup (Schubert, Schumann, Debussy (magnifique cello/piano) Kodaly, Martinu, Pärt, Chostakovitch (le cello/piano là aussi), deux ou trois chez Beethoven (j’écoute souvent « le printemps »), mais globalement, à part une poignée d’œuvres, cette forme m’ennuie quand même assez souvent, mais ne me demandez pas de développer, je ne saurai dire pourquoi, je n'ai pas les qualités requises, c’est un constat, c’est tout.

je peux conseiller de très beaux trio à cordes.

5) Johannes Brahms (1833-1897) :

Zigeunerlieder, Op. 103

= Christa Ludwig, mezzo-soprano ; Leonard Bernstein, piano

(CBS, live mai 1972)

Captivant enregistrement en public au Konzerthaus de Vienne, qui propose aussi une large poignée d'autres lieder (Der Tod das ist die kühle Nacht,
Immer leiser wird mein Schlummer, Feldeinsamkeit, Ständchen, Liebestreu, Mädchenlied, Sapphische Ode, Ruhe Süssliebchen im Schatten, Die Mainacht,
et Von ewiger Liebe).
Le ralentissement de Bernstein à la fin du Rote Anbendwolken ziehn, d'un effet particulièrement dramatique, déchaine des applaudissements justifiés.

darkmagus a écrit:

Bon c’était une boutade, mais il y a un peu de vrai quand même.

Les trios (surtout les trios avec piano) ne me posent pas de problème, au contraire, je vénère ceux de Beethoven, Schubert et Chostakovitch.  

Là où je m’ennuie, où même il faut que je m’accroche et persévère, c’est dans la formule instrument solo hors piano (violon, violoncelle, clarinette, flûte, guitare…) c’est une musique ardue pour moi, j’ai l’impression d’une musique pour musiciens, je m’efforce quand même parfois d’écouter les sonates et partitas de Bach, mais même chez les compositeurs que j’aime : les solos de violon chez Bartok, de clarinette chez Stravinsky, de flûte chez Takemitsu, de violoncelle chez Dutilleux ou Florentz, de guitare chez les compositeurs ibériques, ça ne me parle pas du tout, je sauverai peut-être les solos de violoncelle chez Scelsi, peut-être.

Quant aux duos piano – violon, piano – violoncelle ou violon – violoncelle, je suis partagé, il y a ceux que j’aime, et là je les aime beaucoup (Schubert, Schumann, Debussy (magnifique cello/piano) Kodaly, Martinu, Pärt, Chostakovitch (le cello/piano là aussi), deux ou trois chez Beethoven (j’écoute souvent « le printemps »), mais globalement, à part une poignée d’œuvres, cette forme m’ennuie quand même assez souvent, mais ne me demandez pas de développer, je ne saurai dire pourquoi, je n'ai pas les qualités requises, c’est un constat, c’est tout.

Merci, c'est très éclairant ! Du coup, à part les réserves sur les sonates, je partage ta vision, la musique pour instrument solo sonne souvent à mes oreilles comme une musique pour musicien. Pour les duos, si tu ne sais pas ce qui t'ennuie, saurais-tu dire ce que tu aimes chez ceux que tu cites ? D'ailleurs, si tu goûtes le piano-violoncelle de Shosta, il est souvent couplé avec celui de Kabalevsky, je ne saurais assez le recommander.

lulu a écrit:

je peux conseiller de très beaux trio à cordes.

Je suis toujours preneur de conseils !

Brahms

Trio pour piano et cordes n°1 en Si majeur, op.8
Trio pour piano et cordes n°3 en Ut mineur, op.101
Trio pour piano et cordes no 2 en Ut majeur, op. 87
Trio pour clarinette, violoncelle et piano en La mineur, op.114

Geoffroy COUTEAU, piano
Amaury COEYTAUX, violon
Raphaël PERRAUD, violoncelle
Nicolas BALDEYROU, clarinette

Luis de Pablo : Zurezko olerkia pour deux joueurs de txalaparta, quatre percussionnistes et huit voix (1975)
Artza Anaiak
P’an Ku
Grupo Vocal de Madrid (José Luis Temes)

Ali Doğan Sinangil :
Mevlâna, oratorio pour solistes, chœur et orchestre (1973) – extraits
Leyla Demiriş, Işın Güyer, Mesut İktu, Mustafa İktu, Kamil Şekerkaran
chœur et solistes de l’Opéra d’État d’İstanbul (Ali Doğan Sinangil)

Improvisation I pour neuf instruments (1959)
solistes de l’Opéra d’État d’İstanbul (Ali Doğan Sinangil)

Suite pour orchestre à cordes (1953)
Orchestre à cordes de la TRT (Gürer Aykal)

Symphonie nº1 (1970)
Orchestre symphonique d’État d’İstanbul (Ottavio Ziino)

Bruckner : Symphonie n°5 (Jochum DG)

Je m'y retrouve enfin dans le final.

Franz Schubert
* Winterreise D.911
Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
Daniel Barenboim, piano
2 LP DG, 1980



Le voyageur avance d'un pas pressé et nerveux.
Pas si mal, habitué que je suis d'écouter cette version depuis une trentaine d'années. L'avantage de ce coffret LP est le magnifique livret grand format, illustré et en français.
Toutefois ma préférence va vers la version CD Siegfried Lorenz / Norman Shelter.

Mefistofele a écrit:

Pour les duos, si tu ne sais pas ce qui t'ennuie, saurais-tu dire ce que tu aimes chez ceux que tu cites ?

Non, pas plus, j’ai à peine réussi à aligner 4 adjectifs pour mes écoutes d’hier, développer plus va m’être difficile. (n’est pas Mélomaniac qui veut)

Mefistofele a écrit:

D'ailleurs, si tu goûtes le piano-violoncelle de Shosta, il est souvent couplé avec celui de Kabalevsky, je ne saurais assez le recommander.

Connais pas, merci du conseil,

Sinon, aujourd’hui, jour de concerto


PROKOFIEV
Concerto pour piano n° 1
Sviatoslav Richter/ Karel Ančerl 1954
Bref, vif, incisif, percussif, enlevé…j’adore, et ça va tellement bien à Richter qui, jeune, aimait taper fort.
****

Et encore une fois.
PROKOFIEV
Concerto pour piano n° 1
Sviatoslav Richter/Kirill Kondrashin 1952
Tout pareil, moins le son
***°

Sur le même disque :
RIMSKY-KORSAKOV
Concerto pour piano op 30
Sviatoslav Richter/Kirill Kondrashin 1950
***

6) Robert Schumann (1810-1856) :

Gedichte der Königin Maria Stuart, Op.135

= Régine Crespin, soprano ; John Wustman, piano

(Decca, mai 1967)

Mahler: Rückert-lieder/Kulman, Gielen

+

Avec partition.

7) Joseph Canteloube (1879-1957) :

Tryptique
Chants d'Auvergne (sélection)

= Frederica von Stade, mezzo-soprano ; Antonio de Almeida, Royal philharmonic Orchestra

(CBS, juillet 1985)

Xavier a écrit:

darkmagus a écrit:

Lundi : piano solo (jour de bonheur)
Mardi : solos - duos – trios (c’est là que ça risque d’être le plus chiant)
Mercredi : quatuors (pas qu’à cordes), quintets et plus jusqu’à nonette (beaucoup d’œuvres à approfondir)

Tiens, ça m'intrigue ça: pourquoi piano solo et quatuors et quintettes, c'est du bonheur, et pas duo ou trio?

Personnellement, je trouve qu'obtenir un juste équilibre avec deux ou bien trois instruments est souvent plus difficile, surtout lorsqu'il y a un piano. L'erreur pardonne moins et il va souvent y avoir quelque chose qui me déplait (un exemple caractéristique : en trio, le piano qui "écrase" le violon et le violoncelle). Dans ce cas, cela peut aussi bien être un problème lié à l’interprétation, aux instruments ou à l’œuvre en elle-même.
En quatuor et quintette, cet équilibre s'obtient, à mon goût, plus naturellement.

8.) Maurice Ravel (1875-1937) :

Schéhérazade

= Janet Baker, mezzo-soprano ; John Barbirolli, Philharmonia Orchestra

(Emi, décembre 1967)

Bruckner : Symphonie n°8 (Wand Cologne)

Il faudrait que je trouve une analyse détaillée de ce final.

Beethoven: symphonie n° 1 en ut majeur op. 21 (Gewandhausorchester Leipzig, H. Blomstedt) .

Connesson: Les cités de Lovercraft (Brussels Philharmonic, S. Denève).

Connesson: A kind of Trane, concerto pour saxophone (Timothy McAllister, Brussels Philharmonic, S. Denève).

Connesson: Les horizons perdus, Concerto pour violon (Renaud Capuçon, Brussels Philharmonic, S. Denève).

Connesson: Les cités de Lovercraft (Brussels Philharmonic, S. Denève).

À défaut d'être très originale, c'est une musique bien écrite, efficace et séduisante.

Scelsi: Aion (Orchestra Sinfonica nazionale della Rai di Torino, Tito Ceccherini).

Scelsi: Hymnos (Orchestra Sinfonica nazionale della Rai di Torino, Tito Ceccherini).

Scelsi: Quattro pezzi per orchestra (Orchestra Sinfonica nazionale della Rai di Torino, Tito Ceccherini).

Scelsi: Ballata pour violoncelle et orchestre (Francesco Dillon, Orchestra Sinfonica nazionale della Rai di Torino, Tito Ceccherini).

J'ai beaucoup aimé Aion et Hymnos .

John Harbison (b. 1938)

Variations. Four Songs of Solitude. Twighlight Music


Spectrum Concerts Berlin : Janine Jansen, Lars Wouters van den Oudenweijer, Bernhard Krug, Daniel Blumenthal.

Vendredi c'est symphonie


MARTINU
Symphonie n° 6 (fantaisie symphonique)
Vladimír Válek
**°


STRAVINSKY
Symphonie en ut
Igor Stravinsky
***°

BERIO
Sinfonia
Riccardo Chailly
Intéressant (et surprenant) lors des premières écoutes, puis on relativise, en fait ça donne envie d'écouter Mahler
***

L.van Beethoven
Symphonie N°9
Transcription pour piano de R.Wagner

Noriko Ogawa (piano)
Yuko Anazawa & Yoshie Hida & Makoto Sakurada & Chiyuki Urano
Bach Collegium Japan & Masaaki Suzuki

Label Bis records

Beau piano!

Anaxagore a écrit:

Connesson:

À défaut d'être très originale, c'est une musique bien écrite, efficace et séduisante.

Un peu comme Auguste Perret, la séduction en plus (sauf quand les photographes ont du talent)

Saint-Joseph du Havre:

Robert Schumann (1810-1856)
Carnaval de Vienne op. 26
Carnaval op. 9

André Krust, piano
Cassette mille fois écoutée, et aimée

Sibelius : Symphonie n°5 (Berglund II)
Sibelius : Symphonie n°7 (Berglund II)
Sibelius : The Oceanides (Berglund II)
Sibelius : Finlandia (Berglund II)
Sibelius : Tapiola (Berglund II)

Ah… tu as vu la lumière!

Qu'entends-tu par Berglund II exactement? (il y a 3 intégrales des symphonies mais je ne connais pas l'ordre, et pour les poèmes c'est encore autre chose)

9) Edward Elgar (1857-1934) :

Sea Pictures, Op. 37

= Gladys Ripley, contralto ; George Weldon, Orchestre symphonique de Londres

(Columbia, février 1954)

Xavier a écrit:

Ah… tu as vu la lumière!

Qu'entends-tu par Berglund II exactement? (il y a 3 intégrales des symphonies mais je ne connais pas l'ordre, et pour les poèmes c'est encore autre chose)

Oui, les poèmes symphoniques … clairement évaluation à la hausse (ça doit être la 3° écoute) : j'aime beaucoup là.
La 5° je connaissais déjà (et dans mon souvenir c'était un peu plus exaltant).
La 7° redécouverte (car je l'avais peu écoutée) et curieusement je me souvenais de plus de trucs que je l'imaginais malgré les années.
Je rajoute que Our Native Land et The Origin of Fire, c'est très bon, j'aime beaucoup : clairement la musique vocale me parle plus directement et dès la 1° écoute (encore une fois).

2° intégrale oui (des symphonies … les poèmes … ils ne sont pas toujours inclus dans ces coffrets) : 1984-1987.

Mais c'est le nom de l'orchestre qui me parlerait: Helsinki, Bournemouth ou COE?

Helsinki

10) Sergueï Prokofiev (1891-1953) :

Cinq poèmes d'Anna Akhmatova

= Galina Vichnevskaïa, soprano ; Mstislav Rostropovitch, piano

(Philips, juillet 1961)

P. I. Tchaïkovski
* Symphonie no. 5
Royal Philharmonic Orchestra
André Previn (Telarc, 1985)

Enregistrement plutôt cuivré, sonorités un peu métalliques des violons.

week-end thématique : fatal St Valentin...



Entre Éros et Thanatos, un programme dédié aux couples maudits, aux unions morbides, aux histoires fatales, et autres libidineux tragiques.



Au menu :    S. Prokofiev – G. Puccini – S. Rachmaninov – B. Britten – J. Sibelius – R. Strauss

Franz Schubert (1797-1828)
13ème sonate en la majeur
20ème sonate en la majeur

André Krust, piano Bösendorfer


Vinyle mille fois écouté, et aimé
et que Denis Brihat me pardonne les reflets inopportuns

1) Sergueï Prokofiev (1891-1953) :

Roméo et Juliette, Suites n°1-2 Op. 64

= Stanislaw Skrowaczewski, Orchestre symphonique de Londres

(Mercury, avril 1962)

Un travail très subtil, une remarquable précision de phrasés, une grande exactitude rythmique, mais venant d'un tel chef,
j'ai toujours trouvé le résultat regrettablement pâle et anémié. Dans les volets dramatiques comme dans les pages exubérantes.
Par exemple pour la danse populaire : comparez cette interprétation en dentelle avec la liesse furibonde d'un Ansermet (Decca) !
Même la prise de son manque de relief, ce qui étonne d'un label comme Mercury.

Caplet: Epiphanie/Phillips, Plasson



Avec partition.

Quel dommage que Caplet n'ait pas laissé davantage de musique orchestrale...

Igor Stravinsky
* L'Oiseau de feu
* Le Sacre du Printemps
Detroit Symphony Orchestra
Antal Dorati
1 CD Decca London, 1982//1999



Une version du Sacre très claire et limpide, bel équilibre orchestral.





.

Anaxagore a écrit:

Beethoven: symphonie n° 1 en ut majeur op. 21 (Gewandhausorchester Leipzig, H. Blomstedt)       .

Ah oui, c'est très bon, cela. Attends d'en être à la 7e...

2) Giacomo Puccini (1858-1924) :

Madama Butterfly, tragédie japonaise en deux actes

Cio-Cio-San : Maria Callas, soprano
Suzuki : Lucia Danieli, mezzo-soprano
Benjamin Franklin Pinkerton : Nicolai Gedda, ténor
Kate Pinkerton : Luisa Villa, mezzo-soprano
Sharpless : Mario Borriello, baryton
Goro : Renato Ercolani, ténor
Yamadori : Mario Carlin, ténor
Lo zio Bonzo : Plinio Clabassi, basse
Commissario imperiale : Enrico Campi, basse
Herbert von Karajan, Chœur et Orchestre du Théâtre La Scala de Milan

(Emi, août 1955)

Quelle œuvre, quelle interprétation ! Des frissons partout, quasiment du début à la fin...
Je ne connais pas l'autre interprétation de Karajan (chez Decca) mais ça m'étonnerait qu'il ait réussi plus ardent,
et ici le couple Gedda-Callas brûle les planches  

Et puis il y a ce côté épure nippone qui est assez frappant dans leur incarnation, sorte de stylisation ultime de l'amour et de l'abandon, comme des profils presque abstraits échappés d'une nouvelle de Saikaku.

Jan Dismas Zelenka (1679-1745)
Sonate a due Hautbois e Basson con Basso Continuo, ZWV 181 n° 5, 6, 2

Ensemble Zefiro
Hautbois: Paolo Grazzi et Alfredo Bernardini
Basson: Alberto Grazzi

Ah oui, ça fait trop longtemps que je ne les ai pas écoutés, eux ! Et il me semble qu'il n'enregistrent plus. Zefiro torna…

Nouveautés discographiques écoutées cette semaine :

Handel: Agrippina ; DiDonato, Fagioli, ,Orlinski, E. Benoit, Pisaroni, Pizzuti ; Il Pomo d'oro, Emelyanychev (Erato)
→ Version assez électrisante, grâce au Pomo d'oro, ensemble réduit en nombre, mais qui claque merveilleusement, ne cherchant pas l'effet, mais toujours animé et cinglant. Tout est tendu et échevelé ici.
Distribution splendide chez les femmes et surtout les basses, incroyables. Certes, il faut supporter deux falstettistes – qui n'ont, ni historiquement, ni physiologiquement, ni musicologiquementleur place dans ce répertoire… et cela s'entend, même au disque (à commencer par la diction). Cela dit, les gars se donnent, et tout le reste est splendide ; la version la plus excitante du marché, à mon sens.

Mascagni: Cavalleria rusticana - Leoncavallo: Pagliacci (Live) ; Kutlu, Di Toro, Grazer Philharmoniker (Oehms)
→ Remarquablement chanté par un véritable soprano dramatique large et élégant, un ténor tonique et sombre sans tricher, un orchestre d'un niveau assez supérieur à ce que réclament ces partitions… Une belle version d'aujourd'hui, en particulier pour Cavalleria (Pagliacci pouvait supporter un peu plus de subtilité, à l'orchestre en particulier).

L'Amour, la Mort, la Mer (Cras, Fauré, Satie, Poulenc, Villa-Lobos…) ; Patricia Petibon, Susan Manoff (Sony)
→ J'aime à peu près tout ce qu'a fait Petibon, et le programme donne envie, mais la captation très musiques amplifiées (tout est gonflé et écrêté, comme en gros plan lissé), la façon assez affectée de tout chanter-souffler, l'accordéon pas du meilleur goût, j'avoue ne pas avoir adhéré.

Cherubini Discoveries ; Orchestra Filarmonica della Scala, Chailly (Decca)
→ On profite pour une fois du son si singulier de cet orchestre (le tissu mat et chaleureux de ses cordes, inimitable, et de sacrés souffleurs vifs et colorés) à la fois dans du symphonique et du rare…
Mais.
1) Si la symphonie est convaincante, pourquoi cette enfilade de marches de circonstance, très belle démonstration érudite de la place centrale de Cherubini dans la pompe parisienne (notamment funèbre, une prochaine notule l'explorera de plus près) de la Restauration ? Ce n'est musicalement pas très nourrissant. On n'a pas forcément très envie d'y revenir, sauf pour la marche funèbre du maréchal Hoche.
2) Jouer Cherubini comme ça (façon Muti, avec beaucoup de cordes très vibrées, un tempo lent, un spectre le plus rond possible), quand on sait l'efficacité des solutions apportées par la musicologie, même sur instruments modernes, est-ce vraiment pertinent ? Chailly avait très bien réussi cette mue pour sa Saint-Matthieu avec Leipzig, pourtant !

Skalkottas: Orchestral Works ; Athens Philharmonia Orchestra (BIS)
→ Sinfonia très réussie (romantisme enrichi), Concerto pour violon & piano dans une veine néoclassique atonale, étrange image d'un Martinů sous l'influence du Schönberg des années 20 (très convaincant !). À cela s'ajoutent de jolies pièces archaïsantes (en référence à à la Grèce antique, au foklore), par un orchestre aux belles transparences (merci les ingénieurs de BIS, également !).

C.P.E. Bach: Oboe Concertos ; Akademie für Alte Musik Berlin, Xenia Löffler (HM)
→ Pas très séduit par les œuvres pour ma part : on y retrouve les couleurs harmoniques assez déprimantes du père… pour du concerto décoratif, c'est plus sérieux que roboratif. Mais pour ceux qui aiment le style concertant paternel, justement, ce doit être une très bonne opération !

Veracini, Overtures & Concerti, Vol. 2 ; L'Arte dell' Arco (CPO)
→ Musiques pour grand ensemble instrumental typiques du premier XVIIIe – les amateurs de Haendel devraient être ravis, d'autant que la veine mélodique est de très haute volée !
Interprétation pas la plus colorée, mais très allante et intense, très réussie.

Stanford: String Quartets, Vol. 3 (quatuors 1,2,6) ; Dante Quartet (Somm)
→ Beaux quatuors romantiques assez sages, mais pas dépourvus de matière. À approfondir.

Lüdig (Ouvertures, Midsummer Night), Lemba (Concerto pour piano), Kapp (Last Confession, Symphonie n°4
Estonian National Symphony Orchestra, N. Järvi (Chandos)
→ Jolies pièces d'un romantisme bon teint ; la Symphonie de Kapp, où dominent les cordes, sent ses emprunts folkloriques et sa conception russe du son. Les ouvertures de Lüdig sont très aimables, et contre toute attente, c'est le concerto pour piano de Lemba, où les couleurs harmoniques retrouvent des rêveries chopiniennes assez intéressante, qui me séduit le plus vivement.

Tõnu Kõrvits: Hymns to the Nordic Lights & Other Works Estonian National Symphony Orchestra (Ondine)
→ Très tonal avec accords enrichis, musique calmement tournoyante et contemplative, extrêmement agréable (plutôt en fond qu'à écouter statiquement sur un siège, sans doute), pas du tout pauvre, avec des boucles longues et variées et une harmonie riche.

HiKAYE : danses de Konstantinidis, Babadjanian, Erkin, Mokranjac, Galland, Bloch, Takemitsu – Işil Bengi (Fuga Libera)
→ Album extrêmement stimulant, parcourant les références folkloriques de Konstantinidis, le postromantisme de Babadjanian, la poésie d'un Takemitsu encore partiellement tonal… Un grand portrait de danses protéiformes et avenantes, avec un superbe timbre de piano, une netteté d'exécution (pédale économe !) et un entrain tout à fait communicatif !
Un grand récital de piano que j'ai eu du plaisir à trisser immédiatement.

Dohnányi: The Veil of Pierrette, Op. 18 ; ORF, Matiakh
→ Jolie Suite très conservatrice (et non un opéra, comme on aurait pu le croire dans cette série qui nous a valu une splendide Euryanthe la saison passée).

Górecki: Complete String Quartets, Vol. 2 (n°3 + duos violons); Tippett Quartet (Naxos)
→ Les duos aux élans frontaux et aux frottement exposés viennent s'ajouter au splendide fonds déjà constitué par Bartók et Berio.
En revanche, le Troisième Quatuor est écrit dans la langue du Górecki dernière manière, hypertonalité sur des thèmes pauvres qui se répètent – pas vraiment palpitant, et encore plus au format quatuor qui ne s'y prête guère.

Malipiero: Symphonie n°6, Ritrovari, Serenata mattutinata, 5 Studi ; Svizzera Italiana, Damian Iorio (Naxos)
→ Dominent surtout les cordes, pour un néoclassicisme particulièrement peu généreux en thèmes et même, pour ce que j'en ai senti, tout à fait plat. Je me suis ennuyé, je l'avoue – alors qu'il existe tout de même des Malipiero potables et des néos italiens assez stimulants.

Beethoven: Works for Piano 4-Hands (dont Große Fuge arrangée) ; Peter Hill
→ Partie mal connue du legs de Beethoven, qui se clôt par cet arrangement de la Grande Fugue du Quatuor n°13. Joli parcours.

Farrenc: Orchestral Works (s1, ouvertures, variations) ; Solistes Europeens de Luxembourg, Christoph König (Naxos)
→ La Première Symphonie soutient vraiment l'intérêt. J'avoue cependant que jouée sans un peu de la tension et de la couleur apportée par des instruments anciens ou une interprétation un peu exaltée, je reste toujours à convaincre réellement de l'intérêt supérieur de la musique de Farrenc.

The Long 17th Century: A Cornucopia of Early Keyboard Music ; Daniel-Ben Pienaar
→ Contrairement à ce que peut laisser accroire la pochette (une photo d'incunable), il ne s'agit en rien d'un récital « informé » mais d'une exploration sur piano moderne de la musique pour clavier du XVIIe siècle.
Le principe est éminemment sympathique, mais l'exécution de ces harmonies simples sur un Steinway accordé sans tempérament spécial, et sans modes de jeu informés, revient à affadir considérablement ces pièces, je le crains. Je ne suis pas passionné par le résultat en tout cas.

Shebalin: Orchestral Music, Vol. 2 (Suite 3, Suite de ballet) ; Siberian SO, Dmitry Vasiliev (Toccata Classics)
→ Du romantisme sans arrière-pensée, mais avec une qualité d'écrire souterraine qui soutient l'intérêt (l'harmonie est riche sans avoir l'air d'y toucher, comme chez Tchaïkovski). Pas du tout marqué par les harmonies déceptives soviétiques, de la musique extrêmement agréable, à l'atmosphère « positive ».
Les Suites présentées sont en outre moins pittoresques-anecdotiques que celles du volume 1.

José Serebrier: Orchestral Works Alexandre Kantorow (BIS)
→ En cours.

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, ça fait trop longtemps que je ne les ai pas écoutés, eux !  Et il me semble qu'il n'enregistrent plus. Zefiro torna…

Eh oui, l'actualité discographique des publications Arcana - Outhere Music masque un peu les dates réelles des enregistrements en reprise (dont les derniers à ma connaissance ont l'air de dater de 2016-2017 au plus tard, ce qui est hier, sauf au rythme d'achalandage sans pitié qui est le nôtre, où si tu n'as rien fait avant hier tu es mort·e hier)

DavidLeMarrec a écrit:

C.P.E. Bach: Oboe Concertos ; Akademie für Alte Musik Berlin, Xenia Löffler (HM)
→ Pas très séduit par les œuvres pour ma part : on y retrouve les couleurs harmoniques assez déprimantes du père… pour du concerto décoratif, c'est plus sérieux que roboratif. Mais pour ceux qui aiment le style concertant paternel, justement, ce doit être une très bonne opération !

Ce n'est effectivement sans doute pas l'apport le plus singulier de CPE; bien qu'en fait, les concertos pour violoncelle ...

xoph a écrit:

(dont les derniers à ma connaissance ont l'air de dater de 2016-2017 au plus tard, ce qui est hier, sauf au rythme d'achalandage sans pitié qui est le nôtre, où si tu n'as rien fait avant hier tu es mort·e hier)

Ce n'était pas vraiment une question d'air du temps ou de société que je voulais soulever, juste qu'ils enregistraient régulièrement et que d'autres ensembles produisent au moins un disque l'année, chez les mêmes labels… c'est possiblement le signe qu'ils ont été écartés au profits d'autres formations.

(Le rythme de parution est en effet dément, une quarantaine de disques classiques chaque semaine à peu près…)

Chausson, concerto pour violon, piano et quatuor à cordesn op.21, Daniel Hope, Lise de la Salle & Zürcher Kammerorchester

CHOPIN
2 mélodies polonaises op 74, n° 12 « mélancolie » et n° 17 « Ode funèbre »
Eugénie Zareska, mezzo-soprano – Giorgio Favaretto, piano
Qu’elles sont belles ses deux mélodies, pas l’impression que nos amateurs du genre y fassent souvent référence pourtant. Je vais me mettre en recherche de la suite.
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TANEYEV
« John of Damascus »
Orchestre et chœurs de l’Etat de Russie
Valeri Polyansky
Début clinquant fin toute en recueillement
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KAGEL
« Ludwig van »
Alexandre Tharaud, piano, plus un baryton (F. Le Roux), un chœur (Chœur Rémuzat) et 5 intrumentistes (Ph. Bernold, flûte – H. Joulain, cor, M. Marder, contrebasse – J. G. Queyras, violoncelle – R. vav Spaendonck, clarinette)
J’adore cet hommage jouissif en forme de pastiche qui bouscule gentiment l’immense LvB
A noter pour les amateurs de chant que la part réservée aux voix est quand même réduite et que les interventions du baryton sont pour le moins surprenantes
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