Le "jazz-rock" au sens large (des années 60 à nos jours)

J'ai toujours eu des soucis avec Iceberg : production pas top et un côté un peu trop démonstratif (oui, je sais c'est le genre qui veut ça, mais je n'ai pas l'impression d'entendre de très grandes personnalités )

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Mahavishnu Orchestra : The Lost Trident Sessions (73)


Publiées en 1999, ces sessions de juin 1973 qui se déroulent dans une ambiance polaire (personne ne s'adresse la parole) provoqueront l'implosion de la formation.

Résultat?

Un album magique qui consacre la musique si singulière (un alliage de spiritualité et de brutalité à équidistance de John Coltrane et de Jimi Hendrix) de ce groupe à la virtuosité hors-norme.

Brand X : Masques (78)


Le meilleur album du groupe AMHA.

Les claviers de J. Peter Robinson (entre Chick Corea et Kit Watkins) sont absolument

Weather Report : Black Market (76)


A la fois sophistiqué et chamarré, Black Market est un des meilleurs disques de Weather Report.

Weather Report : Live in Tokyo (72)



Un concert d'une puissance d'évocation et d'inspiration qui frise la poésie.

Yasutaka Tsutsui, Kosuke Ichihara & Masahiko Sato - Rumour

Tu peux en dire quelques mots ?

Non.



Bon je suis pas trop un fan de jazz-rock en général mais pour une première écoute j'ai bien aimé, un coté Mahavishnu Orchestra avec guitare vs claviers, peut-être un peu plus free & psyché (un peu plus japonais 70s disons..) Et puis ça ne dure que 35min.

OK merci.

Alphonso Johnson : Moonshadows (76)


Un grand bassiste un peu éclipsé par les ombres envahissantes de Stanley Clarke et Jaco Pastorius, ici dans un album en tous points remarquable.

Niacin : Organik (2005)


Un extraordinaire "power organ trio" constitué de trois virtuoses absolus qui délivrent des prestations d'une technicité affolante.
Les morceaux sont très accrocheurs avec un zeste de complexité progressive pour faire bonne mesure.

Mon disque préféré du trio et un des grands albums "fusion" des années 2000.

Weather Report : Heavy Weather (77)


Le best-seller du groupe, bien aidé par le tube Birdland qui ouvre le disque.
Cette superproduction à la prise de son superlative contient quelques titres marquants (Teen Town, Palladium, l'épique Havona)

Chick Corea : The Leprechaun (76)


Cîmes (Lenore, Nite Sprite, le morceau-titre) et abysses (dès que Gayle Moran ouvre la bouche)

Freddie Hubbard : First Light (71)


Un album typique des grandes années CTI, à savoir un cast de luxe (cf.pochette*) pour une mise en son qui ne l'est pas moins (cordes arrangées par Don Sebesky)



* Herbie Hancock est présent au Fender Rhodes bien qu'il ne soit pas mentionné sur la pochette.

Mahavishnu Orchestra : Apocalypse (74)


Cette deuxième mouture du Mahavishnu Orchestra est moins explosive mais peut-être musicalement plus riche que la précédente. Si un soin accru a été conféré à l'écriture/orchestration, la musique suit toujours le même fil conducteur spiritualo-extatique.
Une pure merveille et un des rares exemples d'alliages convaincants groupe/orchestre symphonique.

Concernant le batteur Narada Michael Walden, débuter sa carrière à 21 ans en remplaçant le mythique Billy Cobham...ben, j'imagine qu'il y a des situations moins stressantes.

Getatchew Mekuria & The Ex & Guests - Moa Anbessa

Billy Cobham : Total Eclipse (74) / Crosswinds (74)


Deux splendides albums qui montrent à quel point Billy Cobham (batteur surhumain) est un compositeur sous-estimé.

Billy Cobham : Life and Times (76)


Le morceau-titre, véritable face tir de barrage, laisse l'auditeur incrédule face à tant de virtuosité.

Dixie Dregs : Dregs of the Earth (80)


Le dantesque I'm Freaking Out reste un tour de force de sophistication harmonique.

Dixie Dregs : What If (78)


Le chef d'oeuvre de la formation, porté par les mythiques Odyssey et Night Meets Light.

Mahavishnu Orchestra : Birds of Fire (73)



Peut-être l'album absolu du genre.

Si quelqu'un a une autre proposition, je suis plus que preneur.

Simon Phillips : Protocol V (2022)


Une des rares réussites contemporaines de fusion jazz-rock qui échappe à la démonstration par le biais d'une écriture et d'arrangements aussi soignés qu'inspirés.

Un disque enivrant.

J'imagine qu'a partir de l'année suivante ça braille trop pour toi.

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Secret Oyster : Sea Son (74) / Straight to Krankenhaus (76)


Une formation danoise de tout premier plan qui nous pond deux albums de grande qualité (le deuxième est particulièrement inspiré)

Chick Corea : Return to Forever (72)


La première incarnation de Return to Forever.

Un des disques les plus poétiques et aériens de Corea.

arnaud bellemontagne a écrit:

Chick Corea : Return to Forever (72)


La première incarnation de Return to Forever.

Un des disques les plus poétiques et aériens de Corea.

Oui un chef d’œuvre incontournable.
J’ai ré écouté et je retire ma phrase précédente.
J’ai aimé (il y a longtemps ) mais ce n’est plus le cas.
Cela a vieilli grave et à part « Crystal Silence) qui passe un peu près, le reste est assez faible je trouve.
Une flûte dans une improvisation faite avec recherches (qui n’ont pas abouti) une voix dont on imagine bien (1972) le contour bien psychédélique. Non décidément, j’ai bien tourné la page de ce type de musique.
Cela a été un chef d’œuvre en son temps, mais le temps passe et les vrai chef d’œuvres sont peut être ceux qui résistent justement au Temps.

Miles Davis : Filles de Kilimandjaro (68)


Un disque merveilleux, illuminé par le génie (il n'y a pas d'autre mot) de Tony Williams à la batterie.

arnaud bellemontagne a écrit:

Miles Davis : Filles de Kilimandjaro (68)


Un disque merveilleux, illuminé par le génie (il n'y a pas d'autre mot) de Tony Williams à la batterie.

Oh que oui : son génie illumine tous les enregistrements du second quintet de Davis depuis 1963, même s'il n'est pas le seul — Herbie Hancock, Ron Carter, Wayne Shorter dès l'année suivante... Cette période est vraiment un trésor.

À mon avis, Brian Blade (notamment avec le dernier quartet de Wayne Shorter, justement) est un héritier presque aussi fascinant...

Secrets est le sixième album studio du guitariste Allan Holdsworth, sorti en 1989 via Intima Records ; une édition remasterisée a été rééditée en 2008 par Eidolon Efformation.
C'est jazzy cool et gentil...
Bien agréable mais c'est tout !

Oui, j'ai du mal avec les albums solos d'Holdsworth (malgré Vinnie Colaiuta à la batterie dans ce Secrets) : son génie s'exprime vraiment dans son travail de sideman AMHA (Soft Machine, Gong, Tony Williams Lifetime, Bruford, Jean-Luc Ponty, UK)

@Golisande :

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Weather Report : Live in Berlin (71)


Prestation inédite d'un Weather Report agrémenté de deux souffleurs britanniques (Alan Skidmore, John Surman) et du tromboniste suédois Eje Thelin.

Un répertoire copieux (120 minutes!) centré autour du premier album et consacrant les tendances plus ouvertes et improvisées de la formation.

Un live indispensable pour les amateurs de la première mouture du groupe (dont je suis)  

Hermann Szobel : Szobel (76)


J'ai déjà parlé de l'histoire incroyable de ce prodige de 18 ans qui, après avoir enregistré cet album sidérant de richesse et de complexité, s'est purement et simplement volatilisé (on l'a retrouvé il y a peu dans une grotte à Jérusalem!)

La musique proposée sur ce Szobel, tranche avec le jazz-rock de l'époque : pas de synthétiseurs, pas de guitare, une formation piano/sax/basse/batterie/vibraphone pour une esthétique assez distanciée (voire froide) au confluent des circonvolutions d'un Frank Zappa et de l'âpreté alambiquée d'un Martial Solal.

Un disque absolument unique, certes moins chaleureux qu'un Weather Report et moins ludique qu'un Return to Forever, mais qui témoigne d'une vision toute de densité et de gravité rare chez un jeune homme de 18 ans.

Miles Davis : Bitches Brew (70)



Mon constat ne varie pas : je trouve le deuxième disque plus intéressant et contrasté là ou le premier délaye un peu trop à mon goût.

Bon, ça reste évidemment un des albums les plus marquants de la fin du XXème siècle.

arnaud bellemontagne a écrit:

Miles Davis : Bitches Brew (70)



Mon constat ne varie pas : je trouve le deuxième disque plus intéressant et contrasté là ou le premier délaye un peu trop à mon goût.

Bon, ça reste évidemment un des albums les plus marquants de la fin du XXème siècle.

là, tu touches mon cœur j'en suis fou, et des deux disques..

J'ai pas d'information sur ce Live /Studio ...
Alors il y a du bon et du moins bon ici..

Iceberg groupe Espagnole de jazz-rock nous sors son dernier album en 1979 !
J'ignore si depuis, le groupe existe toujours ?
En tout cas, ce dernier opus est fantastique..
Cela ressemble à du Al Di Meola (du début) mais aussi par moment à Patrick Moraz pour la musique World...
C'est en effet, un jazz-rock où l'on voyage pas mal..
À découvrir absolument pour les amateurs du genre !

David Sancious & Tone : Transformation (76)


Où notre surdoué excelle aussi bien à la guitare (l'hendrixien en diable Sky Church Hymn 9) qu'aux claviers (l'épique morceau-titre aux envolées irrésistibles de moog)

Un album qui ravira les fans de Return to Forever et d'Utopia (première mouture)

-Rocks, Pebbles and Sand est l'album de 1980 du bassiste de jazz et multi-instrumentiste Stanley Clarke. C'était le premier enregistrement où Stanley présentait sa basse ténor.
Mmmh la Basse de Stanley Clarke, c'est vraiment un super Bassiste..
Mon album préféré "Journey To Love " mais après, c'est celui-ci...
Sur cet album, ils y a tout les genres même du Rock...
C'est vraiment un excellent album !🤩

Oui, Stanley est un monstre à la basse électrique (en plus d'être un immense contrebassiste)
Par contre, je trouve ce disque en deça de sa glorieuse période qui va de Stanley Clarke (74) School Days (76)

Puisque on parle de Stanley Clarke, voilà un copain :

George Duke : I love the blues, she heard my cry (75)


Contrairement à ce que le suggère la pochette, ça n'est pas un du tout un disque de blues alla Robert Johnson ou John Lee Hooker...

On a plutôt affaire à une fusion progressive à la fois sensuelle (la voix fabuleuse de George) et flamboyante (la virtuosité ébouriffante de Giant Child Within Us) du plus bel effet.  

arnaud bellemontagne a écrit:

Hermann Szobel : Szobel (76)


J'ai déjà parlé de l'histoire incroyable de ce prodige de 18 ans qui, après avoir enregistré cet album sidérant de richesse et de complexité, s'est purement et simplement volatilisé (on l'a retrouvé il y a peu dans une grotte à Jérusalem!)

La musique proposée sur ce Szobel, tranche avec le jazz-rock de l'époque : pas de synthétiseurs, pas de guitare, une formation piano/sax/basse/batterie/vibraphone pour une esthétique assez distanciée (voire froide) au confluent des circonvolutions d'un Frank Zappa et de l'âpreté alambiquée d'un Martial Solal.

Un disque absolument unique, certes moins chaleureux qu'un Weather Report et moins ludique qu'un Return to Forever, mais qui témoigne d'une vision toute de densité et de gravité rare chez un jeune homme de 18 ans.

Très très bon ça, encore une sacré pépite proposée par Arnaud.
C'est âpre plus que froid je dirais (y a tout de même trop de funk pour que ça reste froid) mais c'est vraiment génial.

Ravi que ça te plaise.

Band X : The Best of Band X (76)


1- A ne pas confondre avec le groupe de jazz-rock british Brand X.

2- Ca n'est pas un best of.

3- La musique, aérée, funky et élégante peut s'apparenter à Gong (époque Shamal), au Michael Naura Quartet voire au Gary Burton Quartet.

Return to Forever : Where Have i Known you Before (74) / Romantic Warrior (76)



Les deux chefs d'oeuvre de la bande à Chick Corea.

Dave Weckl : Master Plan (90)


Un disque de jazz-fusion, certes un peu stéréotypé mais qui se démarque par sa qualité d'ensemble et son morceau-titre composé par Chick Corea himself.

Coryell/Mouzon : Back Together Again (77)


Au-delà de la pochette grotesque, un disque roboratif qui ravira les amateurs de l'Eleventh House de Larry Coryell.

Prism : Live at Sugino Kodo (77)


Double live copieux d'un groupe japonais agrémenté de deux belles reprises de Fred (Tony Williams Lifetime) et de Midnight Tango (Al Di Meola)

Prise de son impressionnante.

Weather Report : I Sing The Body Electric (72)


Il revient souvent sur ma platine celui-là.
Unknown Soldier

Joachim Kuhn : Cinemascope (74)


On a tendance à oublier que Joachim Kuhn a eu une période jazz-rock.

Son jeu volubile et intense épouse avec bonheur les tropismes du genre, bien aidé par la guitare mclaughlinienne de Toto Blanke et la rythmique souple de la paire John Lee/Gerry Brown.

Son Hip Elegy de 76 avec Alphonse Mouzon est également à conseiller.

Premier album solo du guitariste de jazz Mike Stern sorti en 1983 !
Je l'avais connu sur l'album de retour de Miles Davis en 1980 "The Man With The Horn "
Il passe le mois prochain en Belgique au Spirit 66, je pense que je vais le voir !

Upside Downside est le deuxième album studio du guitariste Mike Stern, sorti en 1986 chez Atlantic Records et réédité le 21 août 2007 chez Wounded Bird Records.
Bien meilleur que le premier album sorti en 1984, celui-ci est remarquable et Mike y joue comme un dieu !