PP - LSO - Karabits - Bartok, Mahler - 13/12/21

Bela Bartok : Concerto pour orchestre
Gustav Mahler : Symphonie n° 4

Siobhan Stagg, soprano
Kirill Karabits, dir.
Orchestre symphonique de Londres

C'est Simon Rattle qui devait diriger ce concert. Malgré ma décision de "boycotter" Mahler cette saison car il y en a décidément trop, j'avais pris un billet pour écouter ce chef exceptionnel. Mais le covid l'a obligé à rester à la maison.
J'y allais donc à reculons.
Le Bartok m'a paru quelque peu ennuyeux, sans ressort, malgré un orchestre superbe.
Changement total avec la 4ème de Mahler : c'est un autre chef, qui dirige une symphonie très vivante, très colorée. Sa façon de diriger n'est pas la même, plus expressive, lui-même est plus souriant.
S'ennuyait-il dans Bartok ? L'orchestre est toujours étonnant, d'une cohésion parfaite.
La soliste, qui remplaçait Lucy Crowe, initialement prévue, n'était pas nommée dans le programme, même pas sur une feuille volante : petite voix sans projection mais avec un joli aigu.

Il faut bien voir que dans un concert de ce type, on ne peut pas tout répéter à fond – Rattle est le dirmu, il a tout loisir de préparer les choses en amont pour un programme difficile.

(Karabits est un super chef, depuis toujours : ça fait bien 20 ans que je suis sa carrière, et il a toujours eu un élan, une limpidité…)

(J'en profite pour recommander sa Troisième de Liatochinsky, malgré la prise de son Chandos un brin nébuleuse. )

J'ai ressenti le concert différemment : autant j'ai bien aimé l'énergie du Bartok, autant dans Mahler j'ai trouvé que la tension retombait beaucoup parfois (c'est certainement lié à mon état de forme, il commençait à être tard). La chanteuse était Siobhan Stagg, on avait reçu un sms de la Philharmonie pour annoncer le changement. Je ne peux pas la juger, de l'endroit où j'étais (2nd balcon latéral) on ne l'entendait tout simplement pas, ce qui n'a pas contribué à améliorer mon appréciation sur la symphonie...

Il ne faut pas rester à ces places, on entend vraiment tout mal. (Et pour les chanteurs, si l'on est derrière, on entend rien en effet. Même pour O Mensch, où il n'y a quasiment personne qui joue en même temps, je n'entendais qu'un vague écho, lorsque j'avais entendu la Troisième depuis le premier balcon latéral jardin, où le son est merveilleux par ailleurs.)