Playlist (151)

Nikolai Roslavets : Trois études (1914)
Paul-Heinz Dittrich : Klaviermusik I (1966)
Irina Emeliantseva : Sonata-Fantasia (2017)

Irina Emeliantseva, piano

• Nystroem: Sinfonia del mare (Symphonie n°3):

Elisabeth Söderström (soprano), Stig Westerberg / Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise
Stockholm, III.1971
Swedish Society

Une œuvre que je n’avais pas réécoutée depuis longtemps (découverte en vinyle, en même temps qu’Alfvén 4 par les mêmes) - du symphonisme nordique composite, entre postromantisme menaçant et impressionnisme expansif, très composite (avec des vrais bouts de Sacre et de Lied von der Erde dedans), mais très persuasif et prenant dans sa poussée et sa structure en arc. Version méchante et typée comme j’aime.

Gliere, Concerto pour harpe - Giles / Porcelijn

Beethoven, Symphonie n°2 - Savall
Scriabine, Poème de l'Extase - Maazel

Bach : Concerto Brandebourgeois n°2 (Café Zimmermann)

Sibelius: Mélodies opus 88 et 90/Otter
Mélodies opus 38 et quelques autres/Juntunen
Mélodies opus 61/Suovanen

Antonio Vivaldi
* Concerto 'Alla Rustica'
The Academy of Ancient Music
Christopher Hogwood (L'oiseau-Lyre)

Ravel: Trio avec Piano
Fauré: Trio avec Piano
Tailleferre: Trio avec Piano

(Par le trio Karénine)

Maurice Ravel
* Introduction et Allegro pour harpe, flûte, clarinette et quatuor à cordes
Ensemble de Chambre de l'Academy of St. Martin-in-the-Fields

Tchaïkovsky: Symphonie n°6/Currentzis



La rage de Currentzis par moments: dans le développement du I on se croirait dans du Chosta!

Xavier a écrit:

Tchaïkovsky: Symphonie n°6/Currentzis



La rage de Currentzis par moments: dans le développement du I on se croirait dans du Chosta!

Voilà qui pique ma curiosité.
Je l'écoute aussi, c'est disponible en ligne !
Excellente intensité dramatique à la treizième minute ...

Beethoven : Sonate n°30 (Arrau)

Alfred Schnittke (1934-1998)
• Ritual, pour grand orchestre symphonique*
• (K)ein Sommernachtstraum, pour grand orchestre*
• Passacaille, pour grand orchestre*
• "Seid nüchtern und wachet…" (Cantate Faust)**

Orchestre symphonique de Malmö
Chef d'orchestre *Leif Segerstam ; **James DePreist.

Alberga, Blanche-Neige et les sept nains - Ash
Compliqué de mettre une note J'ai trouvé l'intro assez énorme, mais après c'est plutôt narratif, avec la musique au second plan, et ça m'a cassé l'envoûtement initial. Par contre, à chaque intermède purement musical, j'étais sous le charme.

Y'a même Dani de Vito dans les récitants

James Lee III, Sonate pour piano n°1 - Sennet
James Lee III, Sonate pour piano n°2 - Sennet

Scriabine, Prométhée - Maazel

Kodály, Sonatine pour violoncelle et piano - Coppey / Porat

Sibelius : Karelia suite, Sir Colin Davis et son orchestre...  à Boston.. ou Londres. Mais un Symphony Orchestra en tout cas, entre 1975 et 1981. (il y a des astérisques partout ! j'ai la flemme de chercher ce dont, en plus, personne ne se préoccupe.)
Mais j'adore cette version où les cordes sont particulièrement présentes et puissantes ; et cisaillent et pimentent joliment l'Intermezzo.
  Ne vous-êtes vous jamais demandé si Elgar et Sibelius n'étaient pas une seule et même personne ?
D'abord, les a-t-on jamais vu ensemble au même endroit !
Coïncidence ?
Je ne crois pas....

Haydn, Symphonie n°2 - Antonini
Haydn, Symphonie n°87 - Antonini

André Jolivet (1905–1974) :
Hymne à saint André pour soprano et orgue (1947)
Hymne à l’Univers pour orgue (1961)
Arioso barocco pour trompette et orgue (1968)
Mandala pour orgue (1969)

Daniel Roth, orgue (Saint-Victor de Marseille)
Dany Barraud, soprano
René Perinelli, trompette

Bach : Suite anglaise n°6 (Gould)

Campra: Requiem (dirigé par Herreweghe)

Johann Nepomuk David (1895–1977) :
Fantasie und Fuge C-Dur (1935)
Introduction und Passacaglia „Wach auf, wach auf, du deutsches Land“ (1935)
Fantasie und Fuge e-Moll (1935)
Partita „Da Jesus am Kreuze stand“ (1952)
Fantasia super „L’Homme armé“ (1929)

Wolfgang Stockmeier, orgue (Heilig-Geist-Kirche in Olpe-Biggensee)



Étonnant : je m’attendais à trouver l’un de ces quelques compositeurs allemands nés à la toute fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe et représentants d’un renouveau (assez oublié) du néoclassicisme après-guerre, et en fait c’est à la fois ça et pas vraiment. Déjà, les œuvres sont pour la plupart plus anciennes, donc contemporaines du « premier » néoclassicisme allemand des années 30, ensuite elles sont à la fois plus archaïsantes et plus modernes que ce à quoi je m’attendais. C’est-à-dire, un total conservatisme formel et tonal, d’un archaïsme modal prætorien, et pourtant souvent un arbitraire harmonique (en fait assez compatible au formalisme le plus conservateur) qui, ah c’est consonant, et puis grince et module sans raison apparente, sans la moindre connotation romantico-chromatique.

Gesulado - Sesto Libro di Madrigali

Sibelius: Snöfrid/P.Järvi

Berlioz : Harold en Italie (Imai/Davis)

Dmitri Chostakovitch : Symphonie N° 2 "À Octobre", dédicace symphonique en si majeur Op. 14 (1927)
Symphonie N° 3 "Premier Mai" en mi bémol majeur Op. 20 (1929)
Chœur et Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise
Mariss Jansons
Studio EMI 2005 & 2006
Dmitri Chostakovitch : Symphonie N° 14 pour soprano, basse, orchestre à cordes et percussion Op. 135 (1969)
Larissa Gogolevskaïa, soprano
Sergueï Aleksachkine, basse
Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise
Mariss Jansons
Studio EMI 2006
Dmitri Chostakovitch : Symphonie N° 15 en la majeur Op. 141 (1971)
Orchestre Philharmonique de Londres
Mariss Jansons
Studio EMI 1998

Mais... pourquoi tu écoutes ces versions-là?

On va dire que c'est pas de la grande grande musique, mais bon, on peut passer une soirée avec ça ne mange pas de pain.

Megistocera a écrit:

on peut passer une soirée avec ça ne mange pas de pain.

Ou sinon, vers les trois heures du matin, on va manger entre copains (comme ils disent, justement, rue Sarasate.)

...ça fait une paye que je n'ai pas écouté cela !
Vivent les services de streaming, qui, contre un peu assez d'argent, m'évitent ce geste laborieux d'insérer un disque dans une fente prévue à cet usage.
D'ailleurs, les moyens de lire les cd sont de plus en plus rares. La mode est aux vinyles (si chauds et si vrais je t'en foutrais, moi, des saphirs empoussiérés et des disques rayés ...) et, je l'avais prédit, aux cassettes audio le bonheur d'écouter une bande froissée qui ne manquera pas de casser dans le lecteur  ! .
Mes Cds, je les garde. Un temps j'avais pensé en faire une capsule temporelle,  mais ils reviendront bien à la mode un jour ou l'autre... avec cette qualité sonore si limpide !
Bref.
La deuxième symphonie de Mahler est toujours pour moi une aventure, musicale, littéraire et picturale.

Benedictus a écrit:

Mais... pourquoi tu écoutes ces versions-là?

Parce que c'est la seule intégrale que j'ai en ma possession (depuis mes 14 ans) en dehors de Kondrachine. De plus, je constate que j'adhère mieux à Jansons fils dans les symphonies dites "expérimentales" qu'aux brouillons de Kirill. Après, pour les deux dernières il est vrai que c'est un peu plus discutable, encore que...

Bah ouais désolée, Rojdestvenski reste inaccessible pour moi (matériellement j'entends).

Du Sibelius de premier plan avec cet excellent Berglund dont je ne me lasse pas




Eugen Jochum avec Dresde, un bloc homogène sans faille à mon avis, 6,7 & 9 au sommet.




Une 9ème de 1969 dans le haut du classement depuis 50 ans.

Pettersson, Symphonie n°7 - Gilbert (live avec le Stockholm PO)
Je n'ai pas détesté, mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans. J'ai l'impression que j'aurais aimé avoir aimé

@tod les CD, c'est pas forcément immortel non plus... j'ai eu des mauvaises surprises récemment, alors que pourtant je les garde bien précieusement rangés normalement dans une bibliothèque en pièce de vie. Les résines utilisées pour presser les CD pourrissent naturellement, et j'en ai certains qui sont juste inécoutables. Le vinyle a ses mauvais côtés, mais au moins il ne pourrit pas sur pied. Au final vive la démat' (bon, après, techniquement, ça ajoute aussi un maillon - du réseau -, donc une cause de souci possible).

Je suis un peu hors sujet avec cette réponse, mais je pense que l'option compact disque reste la valeur la plus sûre. Perso, sur un bon millier de galettes, je n'ai pas eu de problème. Le dématérialisé est à la mode, mais quand on lit sur d'autres bistrots, les déploiements de technologies pour lire un fichier dont l'intégrité reste à démontrer, j'ai beaucoup de doute.

tod a écrit:

La deuxième symphonie de Mahler est toujours pour moi une aventure, musicale, littéraire et picturale.

Version pour l'île déserte d'une oeuvre pour l'île déserte.

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Bartok : Concerto pour piano n°1 (Kocsis/Fischer)


Dans mon trio de versions favorites avec Kovacevich/Davis et Pollini/Abbado.

Dutilleux orch.Hesketh: Sonates pour flûte et hautbois orchestrées/Wilson

Dmitri Chostakovitch : Symphonie N° 1 en fa mineur Op. 10 (1924)
Orchestre Philharmonique de Berlin
Mariss Jansons
Studio EMI 1995
Dmitri Chostakovitch : Symphonie N° 5 en ré mineur Op. 47 (1937)
Orchestre Philharmonique de Vienne
Mariss Jansons
Studio EMI 1997

Mouais, je devrais peut-être y retourner chez Kondrachine après tout.

Oui, Jansons c'est très bien et bien joué mais Kondrachine est vraiment sans comparaison niveau intensité, caractérisation et engagement.

tod a écrit:

[…]
Vivent les services de streaming, qui, contre un peu assez d'argent, m'évitent ce geste laborieux d'insérer un disque dans une fente prévue à cet usage.
D'ailleurs, les moyens de lire les cd sont de plus en plus rares. […]
Mes Cds, je les garde. Un temps j'avais pensé en faire une capsule temporelle,  mais ils reviendront bien à la mode un jour ou l'autre... avec cette qualité sonore si limpide !
[…]

Abnegor a écrit:

@tod les CD, c'est pas forcément immortel non plus... j'ai eu des mauvaises surprises récemment, alors que pourtant je les garde bien précieusement rangés normalement dans une bibliothèque en pièce de vie. Les résines utilisées pour presser les CD pourrissent naturellement, et j'en ai certains qui sont juste inécoutables. Le vinyle a ses mauvais côtés, mais au moins il ne pourrit pas sur pied. Au final vive la démat' (bon, après, techniquement, ça ajoute aussi un maillon - du réseau -, donc une cause de souci possible).

georges2 a écrit:

Je suis un peu hors sujet avec cette réponse, mais je pense que l'option compact disque reste la valeur la plus sûre. Perso, sur un bon millier de galettes, je n'ai pas eu de problème. Le dématérialisé est à la mode, mais quand on lit sur d'autres bistrots, les déploiements de technologies pour lire un fichier dont l'intégrité reste à démontrer, j'ai beaucoup de doute.

"Votre nouvelle parution discographique se présente sous forme d’un superbe livre / disque. Est-ce que vous souhaitez développer ce format ?

Cet enregistrement a été produit pour une écoute binaurale (au casque) avec l'intention d'immerger l'auditeur à l'intérieur de l'espace des musiciens. Le disque, à moins d'avoir un baladeur cd ou se brancher au casque sur son lecteur cd…, n'est plus vraiment pertinent pour nous, sachant que beaucoup de gens écoutent énormément de manière nomade."
Minh-Tâm Nguyen interviewé par Pierre Jean Tribot in
https://www.crescendo-magazine.be/minh-tam-nguyen-a-propos-des-percussions-de-strasbourg/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=minh-tam-nguyen-a-propos-des-percussions-de-strasbourg

à propos du récent disque Xenakis : Pléiades & Persephassa par les Percussions de Strasbourg mode binaural

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Iannis Xenakis (1922-2001)
Pléiades & Persephassa

Percussions de Strasbourg

écoute binaurale et sédentaire

Dmitri Chostakovitch : Symphonie N° 1 en fa mineur Op. 10 (1924)
Symphonie N° 5 en ré mineur Op. 47 (1937)
Orchestre Philharmonique de Moscou
Kirill Kondrachine
Studio Melodiya 1973 & 1964

Alléluia !

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Bach : Suite Française n°1 (Gould)

Stenhammar, Quatuor à cordes n°1 - Stenhammar SQ
Stenhammar, Quatuor à cordes n°2 - Stenhammar SQ
Stenhammar, Quatuor à cordes n°3 - Stenhammar SQ

• Eben: Job pour orgue:

David Titterington (orgue de l’église du Monastère des Minorites, Uničov), Howard Lee (récitant)
Uničov, 1991
Multisonic

Le langage est assez passionnant et les registrations ont un relief magnifique, mais je n’ai pas été aussi frappé ou touché que je l’escomptais. En fait, je crois que c’est le récitant qui m’a gâché l’écoute - il faudrait que je réécoute en sautant les plages qui lui sont dévolues (ou alors s’il existe une version avec le texte lu en hébreu?)

Tiens donc, tu as pu mettre la main sur la version vantée par David ? Je suis curieux, la présence du récitant me fait peur justement et je me suis contenté de la version Schiager.



En parlant de lui, cure de sonates, les 9 de Merkel, et surtout le disque 3 avec les Choralsstudien écouté 6 fois en 3 jours. Comme promis par David, un enchantement. Roboratif et cursif, avec ce qu'il faut de mélodies, de gestes dramatiques et d'effets de couleurs. Rien de novateur ou spectaculaire, mais c'est tellement bien fait dans un idiome romantique tardif (du Bach spectaculaire avec du cœur ? Structure sans sécheresse...). Il me reste à écouter toutes les autres pièces...



Alléché par les descriptions étranges de Benedictus, j'essaye J.N. David (anthologie Stockmeier), et c'est plus sinueux que je n'imaginais, sans être particulièrement novateur ou difficile d'accès. Quoique... Cette "simplicité" de surface, n'étant que de surface, peut laisser l'auditeur sur le pas de la porte (fantaisies et fugues). J'ai un peu de mal, à vrai dire, alors que ce n'est ni statique, ni dissonant ou même très touffu (il me reste la Partita à écouter). MAIS, Das ChoralWerk, vol.8 (disque Summereder) est autrement plus audacieux et accessible, trouvé-je (quelque chose de secret, surnaturel, avec envolées soudaines, plus proche d'Eben).

Mahler: Symphonie n°9/Saraste

Benedictus a écrit:

Megistocera a écrit:

on peut passer une soirée avec ça ne mange pas de pain.

Ou sinon, vers les trois heures du matin, on va manger entre copains (comme ils disent, justement, rue Sarasate.)

mais.....Nuance de taille : il habite rue Sarasate, rien ne dit que sa gargotte préférée EST rue Sarasate, nuance, nuance.

Benedictus a écrit:

(ou alors s’il existe une version avec le texte lu en hébreu?)

Oui, je pense qu'ils ont sûrement fait, vu les ventes vertigineuses, des sous-produits adaptés à la langue de chaque nation, plus les langues bibliques disparues.

Qu'est-ce qui te dérange dans le texte anglais ?  L'imperfection de la traduction proposée ?  La couleur / l'univers mental de la langue ?

Moi j'ai trouvé ça très bien dit, et ça donne un contexte poétique très bienvenu. (Ça permet aussi de se repérer dans les pistes sans avoir le nez dans le livret.)

Mefistofele a écrit:

Tiens donc, tu as pu mettre la main sur la version vantée par David ?

Elle est disponible sur Deezer, si tu y as accès d'où tu es : https://www.deezer.com/fr/album/7331005 .

Citation :

En parlant de lui, cure de sonates, les 9 de Merkel, et surtout le disque 3 avec les Choralsstudien écouté 6 fois en 3 jours. Comme promis par David, un enchantement. Roboratif et cursif, avec ce qu'il faut de mélodies, de gestes dramatiques et d'effets de couleurs. Rien de novateur ou spectaculaire, mais c'est tellement bien fait dans un idiome romantique tardif (du Bach spectaculaire avec du cœur ? Structure sans sécheresse...). Il me reste à écouter toutes les autres pièces...

Les Sonates 4-5-6 sont vraiment très réussies, du Mendelssohn en plus généreux…

DavidLeMarrec a écrit:

Benedictus a écrit:

(ou alors s’il existe une version avec le texte lu en hébreu?)

Oui, je pense qu'ils ont sûrement fait, vu les ventes vertigineuses, des sous-produits adaptés à la langue de chaque nation, plus les langues bibliques disparues.

Non, mais c'est quand même la langue du texte d'origine, et l'hébreu biblique n'est tout de même pas tout à fait ce qu'on peut appeler une langue disparue, ne serait-ce que du fait de son usage liturgique (même si le Livre de Job est en effet rarement lu dans ce contexte.)

DavidLeMarrec a écrit:

Qu'est-ce qui te dérange dans le texte anglais ?  L'imperfection de la traduction proposée ?  La couleur / l'univers mental de la langue ?

Moi j'ai trouvé ça très bien dit

Je n'ai pas fait exactement gaffe à la traduction.

En revanche, oui, la couleur et l'univers mental m'ont paru assez décalés: pour moi, ça manque vraiment d'étrangeté et/ou de hiératisme, par rapport à la musique (et c'est peut-être accentué par le ton très narratif et direct du lecteur); à la limite, ce serait probablement beaucoup mieux passé avec une langue que je ne comprends pas du tout (mais j'y pense, ça doit quand même bien exister au disque avec le texte en tchèque, non?), mais je me suis vraiment pris à rêver de ce que ça pourrait donner avec un alternatim en cantillation séfarade.

Et, plus globalement, ça hache trop le discours musical: du coup, en première écoute, les pièces paraissent trop brèves et par là même un peu frustrantes (en plus, les pistes sont enchaînées sans aucune pause, ça aurait déjà été mieux avec un temps de silence plus long après chaque plage d'orgue) et ça empêche de bien percevoir un dessin d'ensemble (les éventuels effets d'écho ou de rappels, la poussée d'ensemble, les équilibres...)

DavidLeMarrec a écrit:

et ça donne un contexte poétique très bienvenu. (Ça permet aussi de se repérer dans les pistes sans avoir le nez dans le livret.)

Oui, d'accord; peut-être que sur ce point, l'appréciation dépend beaucoup du degré de familiarité qu'on peut avoir avec le texte: si on le connaît déjà bien, ça peut à l'inverse assez vite impatienter. (En plus j'ai trouvé un peu contre-intuitif qu'on lise après la musique les versets que celle-ci est supposée évoquer - du moins si les métadonnées des services de streaming sont exactes.)

(Il faudrait peut-être ouvrir un fil Eben, depuis le temps qu'on discute de lui en Playlist, dans les fils orgue transversaux, voire dans le fil Satie...)

Ginastera: Las Horas de una estancia opus 11/Villanueva

+

Benedictus a écrit:

(mais j'y pense, ça doit quand même bien exister au disque avec le texte en tchèque, non?)

Pas trouvé – sinon tu imagines bien que j'aurais commencé par ça.

Citation :

mais je me suis vraiment pris à rêver de ce que ça pourrait donner avec un alternatim en cantillation séfarade.

Quand on en est là en écoutant des disques, il faut songer à se reconvertir en directeur artistique de festival ouvert sur le monde !

Citation :

Et, plus globalement, ça hache trop le discours musical: du coup, en première écoute, les pièces paraissent trop brèves et par là même un peu frustrantes (en plus, les pistes sont enchaînées sans aucune pause, ça aurait déjà été mieux avec un temps de silence plus long après chaque plage d'orgue) et ça empêche de bien percevoir un dessin d'ensemble (les éventuels effets d'écho ou de rappels, la poussée d'ensemble, les équilibres...)

Ah, je trouve au contraire que, comme l'alternatim des messes d'orgue, ça permet de respirer, d'être plus disponible mentalement pour chaque section, de bien différencier les progressions.

Citation :

Oui, d'accord; peut-être que sur ce point, l'appréciation dépend beaucoup du degré de familiarité qu'on peut avoir avec le texte: si on le connaît déjà bien, ça peut à l'inverse assez vite impatienter.

Je ne le connais pas par cœur, mais je l'ai déjà lu plusieurs fois et ça ne m'a pas du tout gêné, surtout que c'est vraiment bien lu, la déclamation elle-même se pare d'une qualité musicale propre.

Citation :

(Il faudrait peut-être ouvrir un fil Eben, depuis le temps qu'on discute de lui en Playlist, dans les fils orgue transversaux, voire dans le fil Satie...)

Clairement !