Malcolm Arnold-symphonies

Il y a dans la rubrique "Général" un topic consacré au compositeur avec de très intéressantes analyses de ses symphonies. J'ouvre ce topic pour parler plus précisément de la discographie de ces dernières. Je ne connais pas bien ce compositeur et j'ai l'attention de le découvrir plus après avoir écouté hier sa 1ere symphonie.
J'ai écouté l'enregistrement que Richard Hickox en a fait et c'est une version dynamique avec une dominance des cuivres comme cela a été dit dans la rubrique "Général". Le côté sombre, dramatique est présent et n'est pas sacrifié au prix de l'énergie. Il y a un bon équilibre entre les deux.

je ne sais pas si un fil discographique était nécessaire vu qu'on a très vite fait le tour de la question. je me cite:

Concernant la discographie des symphonies, ça se résume facilement:

- le seul cycle complet est celui d'Andrew Penny chez Naxos. C'est excellent, pas cher et il y a tout, avec un très bon orchestre et une direction très honnête, précise et respectueuse, un peu sage quand même à mon goût. Il y a un refus de l'effet et du spectaculaire qui est à la fois louable et un peu frustrant. Ca reste quand même hautement recommandable, d'autant que c'est la seule option possible pour entendre les neuf, et que les interprètes n'ont pas à rougir.

- Malcolm Arnold lui-même a enregistré certaines de ses symphonies. C'est en effet à déconseiller: Arnold dirige avec des tempi extravageants (sa Quatrième dure plus de 54 minutes, contre moins de 40 chez Penny!), qui ruinent un peu l'impact ou l'aspect général des oeuvres. Ses gravures sont quand même intéressantes pour qui s'intéresse à sa musique: sa Quatrième en particulier, chez Lyrita (un peu cher mais son superbe) révèle plein de détails et l'Andantino (18 minutes et demie, 12 seulement chez Penny) vaut le détour!

- Richard Hickox a enregistré les 6 premières symphonies chez Chandos avec le London Symphony Orchestra. Dommage qu'il n'y ait pas le cycle complet car je préfère sa vision à celle de Penny: c'est plus tapageur, plus grand spectacle, le LSO s'en donne à coeur joie (les cuivres!) et la direction est franchement enthousiaste. Tout à fait ce qu'il faut ici, ça déménage sec et ça ne renie pas le côté dramatique.

- Vernon Handley a enregistré plusieurs symphonies également, je n'ai entendu que sa Sixième personnellement. Sa vision m'a paru moins énergique et moins intéressante que celle de Hickox - on sait que les affinités musicales du chef sont ailleurs, où il réalise des merveilles.

Réédition en coffret économique de l'intégrale symphonique enregistrée par Richard Hickox et Rumon Gamba chez Chandos :

http://www.amazon.fr/Arnold-Complete-Symphonies-BBC-Philharmonic/dp/B00U2OT3FW

C'est quand même pas donné. Naxos a réédité il y a quelques années son excellente intégrale dans une édition 'white box', et c'était moitié moins cher.

Ceci dit, n'importe quoi pour contribuer à faire augmenter la popularité de ce magnifique compositeur anglais.

A paraître, réédition de l'intégrale symphonique par Vernon Handley, flanquée d'une poignée de concertos et autres pièces orchestrales :

http://www.amazon.fr/Sir-Malcolm-Arnold-Complete-Recordings/dp/B01B17C4TK

Je l'ai acheté en prévente. Les symphonies par Handley sont excellentes. Très bon choix de concertos. Il manque celui pour guitare parmi ceux que je connais.

Re-posté du fil Playlist



Symphonie no 9 de Malcolm Arnold. Sans compter les parutions individuelles de symphonies (dont les 5 premières par Arnold lui-même), il y a 3 cycles complets enregistrés sur disque: Andrew Penny (Naxos), Handley (Conifer-Sony) et Hickox (Chandos). La neuvième est de loin sa plus longue, sa plus aboutie et sa plus 'douloureuse'. Le lancinant Lento final est l'illustration même du désespoir.

J'ai terminé récemment l'écoute de ce coffret. Il y manque quelques indispensables :
- plusieurs Ouvertures, des poèmes symphoniques déguisés dans lesquels Arnold distille certaines de ses atmosphères les plus denses, tragiques et magiques, selon le cas.
- l'intégrale de ses Danses (anglaises, écossaises, etc.). Dans les deux cas (Ouvertures et Danses) Arnold nous donne ce qu'il y a de mieux dans le genre depuis Dvorak.
- quelques concertos, dont celui pour guitare, un de ses meilleurs et enregistré plusieurs fois.

Ceci étant, le coffret dans son ensemble est indispensable: de par son répertoire (l'intégrale des symphonies de Handley, de nombreux concertos), ainsi que par son côté pratique: peu encombrant et très peu cher. Arnold, comme Tchaikovsky, est un compositeur dont on saisit la musique dès la première écoute, et qu'on réécoute facilement malgré la charge émotionnelle considérable que procure l'écoute de sa musique. L'absence de notes de programme est donc un souci mineur. Par contre Sony aurait pu faire un petit effort et nous offrir les magnifiques pochettes originales des disques Conifer.

André a écrit:

il y a 3 cycles complets enregistrés sur disque: Andrew Penny (Naxos), Handley (Conifer-Sony) et Hickox (Chandos)

Chez Chandos, Hickox n'a pas achevé l'intégrale qu'il avait amorcée en 1993-1995, et qui fut bouclée en 2001 par Rumon Gamba. Avec le BBC Philharmonic, d'ailleurs, alors que Hickox avait gravé les symphonies 1-6 avec le London Symphony Orchestra.