Bonjour
DavidLeMarrec En réponse à tes remarques - sûrement justifiées, car je ne suis pas cinéphile - je trouve qu'il fait un peu mieux que ce que j'entends de compositeurs contemporains, mais monotones, comme Philip Glass dans ses Glassworks par ex.
J'analyse la construction de ce morceau :
D'abord il y a le mode mineur, disons mi mineur. Primordial.
Et il y a un thème (2 notes: si et la, répétées 2-3 fois), joué au début par un violon. L'orchestre l'accompagne en pianissimo sur 1 accord.
Puis le violon joue 2 autres notes 1/2 ton plus haut : do et si (répétées 2-3 fois aussi), toujours en mode mineur. Comme s'il cherchait à monter vers qqch.
Ensuite, à 0:26, c'est comme si le violon cherchait quelque chose de positif, de plus gai, et il passe en mode majeur (fa majeur), toujours avec 2 notes: do et si, sur un seul accord.
Mais la quête vers du positif ne réussit pas et il retombe à son point de départ en mode mineur (0:35). Comme un oisillon qui voudrait sortir du nid, mais qui n'y arrive pas. Ou comme une tortue emmêlée dans un filet de pêche et qui voudrait s'en défaire.
Il réessaye une 2ème fois jusqu'à 1:19. Sans succès.
Un violoncelle vient "à son aide" - mineur, majeur, mineur - et lui passe le flambeau en mode majeur à 1:50.
Le violon reprend son thème, mais avec plus que les 2 notes de départ. L'orchestre n'est plus monocorde. Il se fait entendre.
Il reprend son thème et l'orchestre l'accompagne en jouant la même mélodie une tierce plus bas. Cela rend le thème plus riche. la quête plus riche. Il y a comme du monde qui vient en aide à l'oisillon ou à la tortue.
A 2:30, ça reprend une 2ème puis une 3ème fois, avec un accompagnment sensiblement plus fourni aussi.
Puis à 3:07 le violoncelle revient, comme pour dire : c'est moi qui vais vous emmener vers un accord majeur qu'il trouve à la fin en fa majeur, très haut dans les notes, sûrement 2 octaves plus haut.
(libérée - délivrée
: non merci
).