Saisons lyriques 2024-2025

Opéra National de Lyon :

◆ Wozzeck – Daniele Rustioni / Richard Brunel – Stéphane Degout, Ambur Braid

◆ Il Turco in Italia – Giacomo Sagripanti, Clément Lonca / Laurent Pelly – Florian Sempey

◆ Madama Butterfly – Sesto Quatrini / Andrea Breth – Ermonela Jaho

◆ La Forza del destino (Festival 2025) – Dnaiele Rustioni / Ersan Mondtag – Elena Guseva, Riccardo Massi, Igor Golovatenko et Michele Pertusi

◆ 7 minutes (Giorgio Battistelli) (Festival 2025) – Miguel Pérez Iñesta / Pauline Bayle

◆ L'Avenir nous le dira (Diana Soh, livret d'Emmanuelle Destremau) (Festival 2025) – mes Alice Laloy

◆ Peter Grimes – Wayne Marshall / Christof Loy – Sean Panikkar, Anne Sofie von Otter

◆ Così fan tutte – Duncan Ward / Marie-Ève Signeyrole

◆ Le Sang du glacier (Claire-Mélanie Sinnhuber, livret de Lucie Vérot Solaure) – mes Angélique Clairand

https://sceneweb.fr/les-metteuses-en-scene-a-lhonneur-pour-la-saison-2024-2025-de-lopera-de-lyon/

mickt a écrit:

◆ Il Turco in Italia – Giacomo Sagripanti, Clément Lonca / Laurent Pelly – Florian Sempey

Je me languis de l'entendre un jour en salle à Paris. (C'était dans les tuyaux, mais manifestement abandonné.)

Citation :

◆ Le Sang du glacier (Claire-Mélanie Sinnhuber, livret de Lucie Vérot Solaure) – mes Angélique Clairand

Ah, un sujet qui change (et par une compositrice intéressante) ! Ça fait plaisir. Si les retours sont bons, j'irai peut-être voir !


(Et France Mu, on parie combien que ça va plutôt diffuser Così fan tutte ?)

Avant-goût de la saison du Châtelet via l'Orchestre de chambre de Paris : Peer Gynt mis en scène par Olivier Py sur la musique de Grieg, dirigé par Anu Tali. Et diptyque L'Arlésienne / Le Docteur Miracle, de Bizet, dirigé par Sora Elisabeth Lee, mis en scène par Pierre Lebon avec Marc Mauillon, Héloïse Mas, Thomas Dolié, Dima Bawab. Co-production Bru Zane avec Rouen et Tours.

Aussi dans la saison de l'OCP : Trois petites liturgies de Messiaen à Notre-Dame, avec des Pièces de fantaisie de Vierne, arrangées pour orchestre de chambre.

https://www.orchestredechambredeparis.com/concert/peer-gynt/
https://www.orchestredechambredeparis.com/concert/chatelet-larlesienne-le-docteur-miracle/
https://www.orchestredechambredeparis.com/concert/messiaen-vierne-a-notre-dame/

Oh, très sympa tout ça !!

Pour obtenir les liens les plus commodes vers les programmes des différentes maisons, se reporter à Forum Opéra :  https://www.forumopera.com/saison-2024-25-les-programmes/

Petit panorama de la création :

• à Bruxelles : Fanny et Alexandre de Mikael Karlsson, d’après Bergman, dirigé par Ariane Matiakh et mis en scène par Ivo van Hove. C'est en anglais. Karlsson a déjà mis en musique Melancholia de Lars von Trier, ça a été créé il y a quelques mois à Stockholm (ça se regarde : https://www.arte.tv/en/videos/118210-000-A/mikael-karlsson-melancholia/ ). Le compositeur Harold Noben et le librettiste Michael De Cock adaptent eux Madame Bovary, dans une forme plus réduite, un « quasi-monologue dramatique » : Bovary. Et reprise de The Time of Our Singing, de Kris Defoort, d’après un roman de Richard Powers, créé en 2021.

• à Helsinki : La Ferme des animaux d’Alexander Raskatov, d’après Orwell, créé à Amsterdam l’année dernière. Et nouvelle production de Ratsumies (Le Cavalier), d’Aulis Sallinen, créé en 1975. Et ce n’est pas du contemporain mais il y a Les Ostrobotniens (c’est comme ça qu’on dit ? Pohjalaisia en suomi) de Madetoja.

• le Met continue à mettre en avant des œuvres contemporaines, aussi bien de nouvelles commandes que des opéras créés dans les 20 ou 30 dernières années. Donné en création, Grounded de Jeanine Tesori, sur un livret de George Brant. Une pilote d’avion de chasse (Emily D’Angelo) tombe enceinte et se retrouve à diriger des drones militaires depuis Las Vegas. Nézet-Séguin en fosse. Antony and Cleopatra de John Adams, créé à Los Angeles, poursuit sa carrière à New York. Nouvelles productions d’Ainadamar (2003) d’Osvaldo Golijov et de Moby Dick (2010) de Jake Heggie.

• à Zurich : Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jonathan Dove. En allemand. « For children from age 7 and the eternally young ». Et Das grosse Feuer, une création de Beat Furrer d’après un roman de l’Argentine Sara Gallardo.

• à Vienne : le Theater an der Wien a commandé Voice Killer à Miroslav Srnka. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un soldat américain posté sur une base en Australie, dérangé psychologiquement, entend la voix de sa mère et assassine trois femmes. Sont donnés les Briefe von Ruth de Gisle Kverndokk, d'après le journal de Ruth Maier, pour ensemble de chambre. Ainsi que Der Prozess (1953) de Gottfried von Einem. (et Les Fiançailles du couvent de Prokofiev.)

Au Volksoper, Omer Meir Wellber dirige un nouvel opéra sur Alma Mahler-Werfel (forme que le théâtre choisit d'utiliser), de la compositrice Ella Milch-Sheriff : Alma, incarnée par Annette Dasch.

• à Covent Garden : Mark-Anthony Turnage met en musique Festen, le film de Thomas Vinterberg. Edward Gardner dirige Stéphane Degout, Gerald Finley, Eva-Maria Westbroek, Thomas Oliemans.

• à Amsterdam : le nouvel opus de Philip Venables et Ted Huffman. Et puis la reprise de Die ersten Menschen de Rudi Stephan. Et Boris Godounov avec Vasily Petrenko et l’orchestre du Concertgebouw en fosse et Konieczny en Boris. Mise en scène Serebrennikov. (je déborde un peu)

• à Hambourg : un opéra d’Unsuk Chin, Die dunkle Seite des Mondes, histoire imaginée par la compositrice d’après la relation entre Wolgang Pauli et Carl Gustav Jung. Et un opéra de chambre de Rodolphe Bruneau-Boulmier, Die Illusionen des William Mallory, sur un livret d’Inge Kloepfer. Deux productions dirigées par Kent Nagano.

• au Staatsoper de Munich (et son site toujours aussi insupportable) : opéra de chambre de Thomas Larcher, Das Jagdgewehr (Le Fusil de chasse), d’après une nouvelle de Yasuhi Inoue. Et un opéra de Toshio Hosokawa d’après une pièce de Nō, Matsukaze, avec un orchestre de chambre.

Autre création d'envergure attendue : Le Nom de la Rose de Filidei à la Scala en 2025, puis à Gênes et Paris, dont on avait déjà parlé.

Un opéra que j'ai apprécié sur Operavision : The Listeners, de Missy Mazzoli, continue sa route à Philadelphie et Chicago après avoir été créé à Oslo. L'héroïne est une mère de famille d'un suburb américain, victime d'un bourdonnement, un drone ou un hum, dont elle n'arrive pas à se défaire. Elle rejoint une communauté d'autres de ces listeners, organisés en secte autour d'un gourou charismatique.

• à Berlin, au Deutsche Oper : le premier opéra de Rebecca Saunders, Lash – Acts of Love, sur un livret de Saunders et d'Ed Atkins. Enno Poppe à la direction. Aussi au Deutsche Oper : Written on Skin et Nixon in China. Ainsi que La fiamma de Respighi et Antikrist de Langgaard, pour les raretés.[/quote]

• à Bergen et Copenhague : une création qui attire l'attention, Jon Fosse tire de sa Trilogie un livret, Asle og Alida, mis en musique par Bent Sørensen. En norvégien. Copenhague propose aussi Orest (2011), de Manfred Trojahn. Marie Jacquot dirige.

• à Dresde, Innocence de Kaija Saariaho sera donné dans une nouvelle production de Lorenzo Fioroni. La tâche n'est pas facile : la mise en scène de Simon Stone formait avec le livret de Sofi Oksanen et la musique de Saariaho un ensemble d'une telle évidence qu'on a du mal à en imaginer une autre. Pas facile non plus d'imaginer une autre Markéta que celle de Vilma Jää (et son yodel). À voir. Aussi à Dresde, humanoid (2018) de Leonard Evers, opéra de science-fiction, en format de chambre, à destination des adolescents et des plus grands.

• au Staatsoper de Berlin, Fin de partie (2018) de Kurtág, dans une nouvelle mise en scène (Johannes Erath), et Cassandra de Bernard Foccroulle, créé à la Monnaie. Christian Thielemann commence à prendre ses quartiers et dirige Die Schweigsame Frau de Strauss. Les fans de Thielemann pourront aussi l'entendre à la Scala (début d'une intégrale du Ring), et à Vienne, où il dirige trois productions – Palestrina, Arabella, Lohengrin. Vienne propose par ailleurs, comme Berlin, une nouvelle production de Fin de partie, de Herbert Frisch.

Merci pour le relevé, plein de choses qui font rêver !

mickt a écrit:

• à Helsinki : La Ferme des animaux d’Alexander Raskatov, d’après Orwell, créé à Amsterdam l’année dernière. Et nouvelle production de Ratsumies (Le Cavalier), d’Aulis Sallinen, créé en 1975.

J'avais beaucoup aimé Coeur de chien de Raskatov, langage assez direct, pensée en lien avec l'action théâtrale... ça donne envie sur la matière du conte d'Orwell !

Sallinen, en revanche, pas trop fan (très années 70, un peu tiède-gris). Mais ça s'écoute (et je n'ai pas essayé Ratsumies, qui est peut-être meilleur que les autres).

Citation :

Et ce n’est pas du contemporain mais il y a Les Ostrobotniens (c’est comme ça qu’on dit ? Pohjalaisia en suomi) de Madetoja.

Oh, un bijou mal connu. (Oui, c'est ça en français.) (Il n'existe qu'un seul disque difficile à trouver, de mémoire.) J'espère qu'Operavision fera son oeuvre !

Citation :

Nouvelles productions d’Ainadamar (2003) d’Osvaldo Golijov et de Moby Dick (2010) de Jake Heggie.

Deux opéras très faciles d'accès musicalement, où il se passe de très belles choses. En particulier Moby Dick qui est un beau modèle de ce que peut être l'opéra à grand spectacle et grand public au XXIe siècle, inspiré par le cinéma et la comédie musicale.

Citation :

• à Zurich : Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jonathan Dove.

C'est sympa Dove aussi (même si rien ne m'a jamais bouleversé, c'est toujours confortable à écouter). Je ne connais pas celui-là.

Citation :

Au Volksoper, Omer Meir Wellber dirige un nouvel opéra sur Alma Mahler-Werfel (forme que le théâtre choisit d'utiliser), de la compositrice Ella Milch-Sheriff : Alma, incarnée par Annette Dasch.

On peut espérer qu'il y ait un peu de musique d'elle ou dans le style, mais rien n'est garanti j'imagine. (Je ne savais pas que la dashing Dasch chantait encore !)

Citation :

• à Covent Garden : Mark-Anthony Turnage met en musique Festen, le film de Thomas Vinterberg. Edward Gardner dirige Stéphane Degout, Gerald Finley, Eva-Maria Westbroek, Thomas Oliemans.

Vous avez tous déjà dû entendre du Turnage, je crois qu'il y en a même eu (pas des opéras) à la PP. Ça pulse vraiment bien, de l'atonalité généreuse et dynamique.

Citation :

Et puis la reprise de Die ersten Menschen de Rudi Stephan.

Une merveille (mais pas du tout contemporaine en effet).

Citation :

• à Hambourg : un opéra d’Unsuk Chin, Die dunkle Seite des Mondes, histoire imaginée par la compositrice d’après la relation entre Wolgang Pauli et Carl Gustav Jung.

Je veux pas dire, mais ça fait peur : entre le sujet très abstrait (leur pensée commune sur la psyché, bon, pourquoi pas, mais en opéra, ça va être compliqué de faire des phrases courtes et une musique qui avance...) et l'écriture défragmentée de Chin, ça va être compliqué pour les voix...

Citation :

opéra de chambre de Thomas Larcher, Das Jagdgewehr (Le Fusil de chasse), d’après une nouvelle de Yasuhi Inoue.

Son style syncrétique fait très envie à l'opéra, mais je ne sais pas du tout comment il écrit pour les voix.

Citation :

Et un opéra de Toshio Hosokawa d’après une pièce de Nō, Matsukaze, avec un orchestre de chambre.

J'avais adoré Hanjo, très atmosphérique et bien prosodié. Pas entendu celui-là.

Matsukaze avait été donné à La Monnaie il y a quelque temps, avec Barbara Hannigan, il y avait eu une captation vidéo.
Superbe.

Citation :

Citation :

• à Zurich : Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jonathan Dove.

C'est sympa Dove aussi (même si rien ne m'a jamais bouleversé, c'est toujours confortable à écouter). Je ne connais pas celui-là. .

C'est une nouvelle création.

Citation :

Citation :

• à Hambourg : un opéra d’Unsuk Chin, Die dunkle Seite des Mondes, histoire imaginée par la compositrice d’après la relation entre Wolgang Pauli et Carl Gustav Jung.

Je veux pas dire, mais ça fait peur : entre le sujet très abstrait (leur pensée commune sur la psyché, bon, pourquoi pas, mais en opéra, ça va être compliqué de faire des phrases courtes et une musique qui avance...) et l'écriture défragmentée de Chin, ça va être compliqué pour les voix...

Il me semble que Chin a une écriture plus lisible à l'opéra (pour Alice au pays des merveilles en tout cas, dont le livret se prête il est vrai facilement aux coq-à-l'âne), mais là le sujet est un peu flippant a priori c'est sûr. Ce sera sans doute une œuvre courte non je vérifie et c'est un des opéras contemporains les plus grand format de la saison, grand orchestre, chœur mixte, sept solistes, 2h30. Livret de la compositrice. Ça passe ou ça casse.


Autre création d'envergure attendue : Le Nom de la Rose de Filidei à la Scala en 2025, puis à Gênes et Paris, dont on avait déjà parlé.

Un opéra que j'ai apprécié sur Operavision : The Listeners, de Missy Mazzoli, continue sa route à Philadelphie et Chicago après avoir été créé à Oslo. L'héroïne est une mère de famille d'un suburb américain, victime d'un bourdonnement, un drone ou un hum, dont elle n'arrive pas à se défaire. Elle rejoint une communauté d'autres de ces listeners, organisés en secte autour d'un gourou charismatique.

• à Berlin, au Deutsche Oper : le premier opéra de Rebecca Saunders, Lash – Acts of Love, sur un livret de Saunders et d'Ed Atkins. Enno Poppe à la direction. Aussi au Deutsche Oper : Written on Skin et Nixon in China. Ainsi que La fiamma de Respighi et Antikrist de Langgaard, pour les raretés.

mickt a écrit:

Livret de la compositrice.

Oh là là ça sent pas bon.

Citation :

Autre création d'envergure attendue : Le Nom de la Rose de Filidei à la Scala en 2025, puis à Gênes et Paris, dont on avait déjà parlé.

Ce sera dans quelle salle à Paris. :ounce:

Citation :

Un opéra que j'ai apprécié sur Operavision : The Listeners, de Missy Mazzoli, continue sa route à Philadelphie et Chicago après avoir été créé à Oslo. L'héroïne est une mère de famille d'un suburb américain, victime d'un bourdonnement, un drone ou un hum, dont elle n'arrive pas à se défaire. Elle rejoint une communauté d'autres de ces listeners, organisés en secte autour d'un gourou charismatique.

Ah oui, à nouveau un truc perché. Breaking the Waves était très impressionnant.

Citation :

Ainsi que La fiamma de Respighi

Bof.

Citation :

Antikrist de Langgaard, pour les raretés.

Un opéra hallucinant, qui revient un peu en grâce... quelle voix singulière ce Langgaard. (En revanche, côté action, n'en attendez pas trop, c'est très... vaporeux.)

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Et puis la reprise de Die ersten Menschen de Rudi Stephan.

Une merveille (mais pas du tout contemporaine en effet).

Musicalement, c'est bien, oui, mais le livret, atrocement bavard et sans action

Stolzing a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Et puis la reprise de Die ersten Menschen de Rudi Stephan.

Une merveille (mais pas du tout contemporaine en effet).  

Musicalement, c'est bien, oui, mais le livret, atrocement bavard et sans action

Ah, sa relecture complètement sexualisée, névrotique et arbitraire de l'Ancien Testament, d'après le "mystère érotique" de Borngräber, j'aime beaucoup.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Unsuk Chin, Die dunkle Seite des Mondes : livret de la compositrice.

Oh là là ça sent pas bon.

Je me suis reporté au résumé que propose l'opéra de Hambourg, et finalement ça donne : « Le docteur Kieron est un brillant scientifique, respecté et craint. Mais personne ne se doute que toutes les nuits il est hanté dans ses rêves par trois êtres récurrents, chiffres énigmatiques et symboles mystérieux, qui se présentent à lui avec une intensité insupportable. C'est de ces apparitions qu'il reçoit ses intuitions scientifiques – l'origine de son succès. Il mène aussi une double vie. Savant honorable le jour, il se plonge la nuit dans des mondes interlopes, en quête du bonheur. Mais il perd peu à peu toute maîtrise de soi. Pour satisfaire sa soif de connaissance et son besoin d'une vie épanouissante, Kieron veut que ses rêves soient analysés et fait alliance avec le maître diabolique Astaroth. Les conséquences sont fatales. » Tout un programme !

 https://www.staatsoper-hamburg.de/en/schedule/event.php?AuffNr=210255

Citation :

Citation :

Autre création d'envergure attendue : Le Nom de la Rose de Filidei à la Scala en 2025, puis à Gênes et Paris, dont on avait déjà parlé.

Ce sera dans quelle salle à Paris.

Bastille ! C'est annoncé en français (la création sera en italien). Michieletto met en scène.

Citation :

Citation :

Un opéra que j'ai apprécié sur Operavision : The Listeners, de Missy Mazzoli, continue sa route à Philadelphie et Chicago après avoir été créé à Oslo. L'héroïne est une mère de famille d'un suburb américain, victime d'un bourdonnement, un drone ou un hum, dont elle n'arrive pas à se défaire. Elle rejoint une communauté d'autres de ces listeners, organisés en secte autour d'un gourou charismatique.

Ah oui, à nouveau un truc perché. Breaking the Waves était très impressionnant.

Il y a des thèmes communs aux deux œuvres (l'emprise, la folie, la vulnérabilité), mais The Listeners est beaucoup moins extrême. La protagoniste est une femme tout à fait ordinaire, simplement elle n'arrive pas se débarasser de ce maudit bruit qu'elle a dans les oreilles, et elle dérive insensiblement. Le gourou est lui assez banal dans son genre. Et il y a un retournement dans la dernière partie (que je ne dévoilerai pas !). C'est encore visible mais sans sous-titres : https://mat6tube.com/watch/536128688_456240618

• à Bergen et Copenhague : une création qui attire l'attention, Jon Fosse tire de sa Trilogie un livret, Asle og Alida, mis en musique par Bent Sørensen. En norvégien. Copenhague propose aussi Orest (2011), de Manfred Trojahn. Marie Jacquot dirige.

• à Dresde, Innocence de Kaija Saariaho sera donné dans une nouvelle production de Lorenzo Fioroni. La tâche n'est pas facile : la mise en scène de Simon Stone formait avec le livret de Sofi Oksanen et la musique de Saariaho un ensemble d'une telle évidence qu'on a du mal à en imaginer une autre. Pas facile non plus d'imaginer une autre interprète du rôle de Markéta que Vilma Jää (et son yodel). À voir. Aussi à Dresde, humanoid (2018) de Leonard Evers, opéra de science-fiction, en format de chambre, à destination des adolescents et des plus grands.

• au Staatsoper de Berlin, Fin de partie (2018) de Kurtág, dans une nouvelle mise en scène (Johannes Erath), et Cassandra de Bernard Foccroulle, créé à la Monnaie. Christian Thielemann commence à prendre ses quartiers et dirige Die Schweigsame Frau de Strauss. Les fans de Thielemann pourront aussi l'entendre à la Scala (début d'une intégrale du Ring), et à Vienne, où il dirige trois productions – Palestrina, Arabella, Lohengrin. Vienne propose par ailleurs, comme Berlin, une nouvelle production de Fin de partie, de Herbert Frisch.

mickt a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Unsuk Chin, Die dunkle Seite des Mondes : livret de la compositrice.

Oh là là ça sent pas bon.

Je me suis reporté au résumé que propose l'opéra de Hambourg, et finalement ça donne : « Le docteur Kieron est un brillant scientifique, respecté et craint. Mais personne ne se doute que toutes les nuits il est hanté dans ses rêves par trois êtres récurrents, chiffres énigmatiques et symboles mystérieux, qui se présentent à lui avec une intensité insupportable. C'est de ces apparitions qu'il reçoit ses intuitions scientifiques – l'origine de son succès. Il mène aussi une double vie. Savant honorable le jour, il se plonge la nuit dans des mondes interlopes, en quête du bonheur. Mais il perd peu à peu toute maîtrise de soi. Pour satisfaire sa soif de connaissance et son besoin d'une vie épanouissante, Kieron veut que ses rêves soient analysés et fait alliance avec le maître diabolique Astaroth. Les conséquences sont fatales. » Tout un programme !

 https://www.staatsoper-hamburg.de/en/schedule/event.php?AuffNr=210255

Le sujet est assez attirant ! Il faudra voir le résultat.