Concours Reine Elisabeth 2024 - Violon

Cette semaine a lieu la finale du Concours Reine Elisabeth 2024 dédié au violon.
Les 12 finalistes sont :

- Lundi 27/05 à 20h15 : Hanna Chang
                                   Dayoon You
- Mardi 28/05 à 20h15 : Karen Su
                                   Ruslan Talas
- Mercredi 29/05 à 20h15 :  Anne Im
                                        Elli Choi
- Jeudi 30/05 à 20h15 : SongHa Choi
                                  Julian Rhee
- Vendredi 31/05 à 20h15 : Kevin Zhu
                                       Minami Yoshida
- Samedi 01/06 à 20h15 : Dmitro Udovyschenko
                                      Joshua Brown
Le programme ici : https://concoursreineelisabeth.be/fr/concours-details-calendrier-epreuves-seances/activites/finale-violon-2024/6438/

Extrait de l'article du SOIR de ce 27/05 :
La finale de la 20e édition du Concours Reine Elisabeth consacrée au violon commence ce lundi. Passage en revue du parcours et de la personnalité des finalistes.  

On ne cesse de le répéter depuis le début de la première épreuve : cette année, le niveau du Concours Reine Elisabeth est remarquable. Une des explications : le parcours déjà riche des violonistes en lice, multiplement primés lors de compétitions internationales et possédant déjà une véritable expérience de la scène. Nous vous le présentons dans les fiches consacrées à chaque candidat, où nous détaillons aussi notre avis basé sur leurs prestations en première épreuve et en demi-finale, ainsi que le programme de chacun.
Toute cette semaine, les douze candidats retenus pour la finale du 20e Concours Reine Elisabeth consacré au violon se produiront au Palais des Beaux-Arts. Chaque soir, deux violonistes se présenteront sur scène, accompagnés par le Belgian National Orchestra sous la direction d’Antony Hermus.

Ils interpréteront chacun un concerto de leur choix. Et, comme lors de chaque session instrumentale, une œuvre imposée créée spécialement pour le concours et apprise lors d’une semaine à huis clos à la Chapelle musicale Reine Elisabeth, sans aide extérieure. Cette année, la mission a été confiée à Thierry Escaich, compositeur mais aussi organiste (il est titulaire du grand orgue de Notre-Dame de Paris).
Intitulée Variations Litaniques, l’œuvre imposée cuvée 2024 s’inspire des contours d’une vieille antienne (un refrain liturgique repris par le chœur entre chaque verset d’un psaume) grégorienne Veni Sancte Spiritu. « Elle sert de base litanique à un cycle de variations ininterrompu et de plus en plus foisonnant qui explorent toutes les possibilités de dialogue entre le violon et l’orchestre », explique Escaich dans sa note d’intentions. « Bien au-delà des références à la tradition grégorienne, on est à la frontière de divers types d’expressions litaniques, d’où parfois un aspect presque tribal qui parfois se mue en improvisations à la limite du jazz ou de danses rituelles. »

Pour départager les douze finalistes, un jury composé d’Augustin Dumay, Miriam Fried, Lorenzo Gatto, Philippe Graffin, Koichiro Harada, DongSuk Kang, Kyung Sun Lee, Midori, Vadim Repin, Vineta Sareika, Dmitry Sitkovetsky et Isabelle van Keulen, et présidé par Gilles Ledure.
Proclamation samedi 1er juin vers minuit !

Finale à suivre en direct sur: https://auvio.rtbf.be/live/concours-reine-elisabeth-finale-violon-2024-523470
en TV sur : La Trois, troisième chaîne de la RTBF
en radio sur : RTBF Musiq3

Extrait du journal Le SOIR :

Ce lundi 27/05 :
Hana Chang, Etats-Unis, 21 ans

Née en 2002, Hana Chang a commencé le violon à 4 ans avec Klaudia Szlachta avant de donner son premier concert solo trois ans plus tard avec le NEC Baroque Chamber Orchestra. Dès le plus jeune âge, elle construit une solide carrière de soliste, devenant aussi lauréate de divers concours internationaux. Elle joue sur un violon Niccolò Amati de 1647 .
Etudes : Passée par le Curtis Institute (avec Ida Kavafian), elle a également étudié à la Haute école de musique de Sion avec Janine Jansen (toujours son professeur aujourd’hui), et se perfectionne désormais à la Kronberg Academy avec Christian Tetzlaff.
Concours : Grand Prix des YCAT Auditions à Londres l’an dernier, elle reçut une distinction au 16 e Concours Wieniawski dont elle était la plus jeune finaliste en 2022. Elle est aussi notamment lauréate du Concours Yehudi Menuhin.
Expériences professionnelles : Hana Chang s’est récemment produite comme soliste avec des orchestres comme le Prague Radio Symphony, le Baden-Baden Philharmonic Orchestra, les Czech Virtuosi, et des artistes tels que Janine Jansen, Daniel Müller-Schott ou Timothy Ridout.
Notre avis : Candidate d’une grande finesse, Hana Chang possède une sorte de nonchalance assez captivante. Une manière de se glisser entre les notes de manière très expressive, et une volonté de toujours chercher le dialogue avec les musiciens qui l’accompagnent. Chez elle, les nuances sont subtiles et
le jeu d’une grande délicatesse. A tel point parfois qu’on espère qu’elle se libérera pleinement en finale.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en ré majeur op. 35 de Tchaïkovski.
Passage : Lundi, 1 re candidate.

Dayoon You, Corée, 22 ans

Né à Séoul, il commence l’étude du violon à 6 ans et donne son premier récital deux ans plus tard. Il joue un Johannes Baptista Guadanini de 1774. Ce deuxième lauréat du Concours Jacques Thibault vient incontestablement au Reine Elisabeth avec de grandes ambitions.
Etudes : Il étudie à la National University of Arts (Seoul) avec Bonjiu Koo (2017-2021) et à la Hochschule für Musik Hanns Eisler (Berlin) avec Kolja Blacher (2021-2023).
Concours : Depuis 2020, il se fait remarquer au Concours Sungjun, reçoit un Prix spécial de la Kronberg Academy (Concours ARD) est finaliste du Concours Weniawski et premier prix d’un concours de quatuor à Salzbourg (2023). La même année, il remporte le deuxième Prix du Concours Jacques Thibaud à Paris.
Expériences professionnelles : Depuis 2021, divers concerts au Prinzregentheater Munich, à l’Université Adam Mickiewicz, au Festiwal Muziki Polskiej, à l’Université Panthéon-Assas (Paris), au Kuhmo Art Hall et au Seoul Arts center (Corée).
Notre avis : Une belle maîtrise d’un musicien aguerri et sérieux. Ses exécutions vont droit au but avec une belle netteté qui manque parfois d’une once de surprise. Ce jeu solide mais un peu froid convient au répertoire contemporain même si l’approche reste très frontale dans Schönberg et Poulenc.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en si mineur op. 61 d’Elgar.
Passage : Lundi, 2 e candidat.

Finale à suivre en direct sur: https://auvio.rtbf.be/live/concours-reine-elisabeth-finale-violon-2024-523470
en TV sur : La Trois, troisième chaîne de la RTBF
en radio sur : RTBF Musiq3

Extrait du journal Le SOIR :

Ce mardi 28/05 :
Karen Su, Etats-Unis, 25 ans

Née à Los Angeles dans une famille de musiciens, Karen Su commence l’étude du violon à 4 ans avec son père, s’installe en 2013 aux Pays-Bas et rejoint la Chapelle Musicale en 2020. Elle joue un Nicolo Gagliano de 1747.
Etudes : Elle étudie avec Vesna et Igor Gruppman qu’elle suit d’ailleurs aux Pays-Bas où elle obtient sa maîtrise à 21 ans. Depuis 2020, elle travaille avec Augustin Dumay à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth où elle est actuellement artiste en résidence.
Concours : Ces dernières années, elle a remporté la première édition du Concours Lipizer (2020), le deuxième Prix du Concours Princess Astrid (2021) et un Prix spécial, Concours Weniawski (2022).
Expériences professionnelles : A partir de 2019, elle se produit plusieurs fois au Mexique avec le chef Robert Beltran-Zavala, assure la création européenne du 2e concerto de Florence Price, récemment redécouvert et participe au Gergiev Festival de Rotterdam. Elle a joué à Flagey avec l’OPRL (2022) et à Mons avec l’ORCW (2023).
Notre avis : Dès les éliminatoires, Karen Su s’impose comme une redoutable technicienne qui met d’impressionnants moyens au service d’une musicalité fine et tranchée. Elle a l’art de construire une partition sans toutefois aller trop loin mais en y insufflant une vie interne débordante. Le type même de la (très) bonne élève qui doit juste oser dépasser sa perfection formelle pour signer de grandes choses.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en ré majeur op. 77 de Brahms.
Passage : Mardi, 1re candidate.

Ruslan Talas, Kazakhstan, 25 ans  

Ce violoniste kazakh est un pur produit de l’école russe. Ce fort en thème collectionne concours et expériences à un rythme effréné.
Etudes : Elève d’Irina Borchkova et de Graf Mourja au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou (2017-2022), il a aussi beaucoup travaillé avec Vladimir Reider (Israël). Il étudie actuellement avec Janine Janssen à l’Hemu Valais-Wallis. Il a assisté à un impressionnant nombre de masterclass pour le violon et quatuor à cordes.
Concours : Il cumule succès au concours (Yankelevich 2011, Jeunes Tchaïkovski, 2014, « Debut Concert à l’Elbphilharmonie » et « Postacchini, 2018). En 2019, il remporte le Vietnam International Violin and Chamber Music Competition, bientôt suivi en 2022 par les premiers Prix des concours Rodolfo Lipizer et Worldvision Music Center.
Expériences professionnelles : Il sillonne comme concertiste la Russie et les ex-pays communistes où il joue avec des ensembles renommés (Orchestre National Russe, Virtuoses de Moscou). Il s’est produit en 2022 à Vienne et en 2023 à Gênes pour les Amici di Paganini.
Notre avis : Dès les éliminatoires, Ruslan Talas s’affirme comme un redoutable technicien, capable d’utiliser des moyens imposants pour construire des interprétations solides et pensées. Il peut aussi discipliner ses moyens au service d’une musicalité enjouée comme dans son 4 e concerto de Mozart où il se permet même à la fin de sa cadence finale un instant d’auto-ironie. Une personnalité riche mais discrète dont on n’a pas encore fait le tour.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en ré majeur op. 77 de Brahms.
Passage : Mardi, 2e candidat.

Finale à suivre en direct sur: https://auvio.rtbf.be/live/concours-reine-elisabeth-finale-violon-2024-523470
en TV sur : La Trois, troisième chaîne de la RTBF
en radio sur : RTBF Musiq3

Extrait du journal Le SOIR :

Ce mercredi 29/05 :
Anna Im, Corée, 26 ans

Anna Im commence l’étude du violon à 7 ans et, un an plus tard, est invitée à jouer devant la famille royale thaïe. Une victoire au Little Mozart Competition lui permet de se produire au Schlosskonzert de Mirabell à Salzbourg à l’occasion du 250 e anniversaire de Mozart.
Etudes : Elle commence en 2012 des études avec So-Ock Kim tout en fréquentant la Millfield School avant de rejoindre deux ans plus tard le Curtis Institute à Philadelphie dont elle sort bachelor pour revenir à Londres et obtenir son mastership à la Royal Academy.
Concours : Elle remporte les premiers Prix des concours de Michael Hill, et en 2024 Stuttgart et Ars Classica, un concours qui se passe en ligne.
Expériences professionnelles : L’enregistrement live d’un quatuor de Brahms dont elle est le leader au premier violon lui vaut un prix spécial au Curtis. Elle se produit ensuite avec les orchestres de Stuttgart, Baden Baden et Auckland et avec les Mozart Solisten. En musique de chambre, elle participe à des festivals comme Ravinia, Aspen et, surtout, Kronberg.
Notre avis : Anna Im a le talent de laisser aux œuvres qu’elle joue leur simplicité naturelle tout en les stimulant de l’intérieur. Fine chambriste, elle combine atmosphères méditatives et passion latente pour rendre son délicat équilibre à la 1 re sonate de Fauré. Les mêmes qualités se retrouvent dans un concerto de Mozart à la fois doux et enjoué. Une musicienne d’une belle maturité qui ne laisse rien au hasard.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en ré mineur op. 47 de Sibelius.
Passage : Mercredi, 1re candidate.

Elli Choi, Etats-Unis, 22 ans

Née en 2001 à San Diego, Elli Choi a commencé le violon à l’âge de 3 ans et étudie depuis 2009 à la Juilliard School. La jeune femme multiplie par ailleurs les expériences puisqu’en plus de son parcours musical, elle prépare actuellement un diplôme de premier cycle à l’Université de Columbia où elle se spécialise en économie-philosophie. Elle joue un Antonio Stradivari de 1706 .
Etudes : Parmi les professeurs qui ont marqué son apprentissage : Li Lin (depuis 2023), Joseph Lin (2017 – 2023) et Ida Kavafian (2013 – 2017).
Concours : Elle est lauréate du Classic Strings Competition à Dubai, du Concours Fritz Kreisler et du Qingdao Competition. Et s’est présentée à deux reprises au concours de Montréal.
Expériences professionnelles : Elli Choi s’est produite tant en Amérique du Nord qu’en Europe et au Moyen-Orient, avec des orchestres comme l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, le Juilliard Orchestra ou les Salzburg Chamber Soloists. Dans des lieux comme la Maison Symphonique de Montréal, le Carnegie Hall, la Philharmonie de Berlin ou le National Center for the Performing Arts à Pékin.
Notre avis : Elli Choi est une violoniste rayonnante. Lors de ses différents passages, elle parvient à donner une impression de décontraction, entrant sur scène d’un pas franc. Pleinement investie, elle ponctue ses phrases musicales de réelles intentions, trouve la profondeur de la partition de manière assez musicale, s’investissant pleinement pour révéler les différentes couleurs de l’œuvre (chez Mozart notamment). Des qualités parfois assombries par quelques problèmes de justesse et de précision.
Programme : Œuvre imposée et Concerto n° 1 en la mineur op. 77 de Chostakovitch.
Passage : Mercredi, 2e candidate.

A mi parcours, la prestation de Elli Choi (Le 1er concerto de Chostakovitch) retient mon attention.

Les journalistes spécialisés sont très élogieux à son égard.
J'ai un faible pour Anna Im et Ruslan Talas.

Finale à suivre en direct sur: https://auvio.rtbf.be/live/concours-reine-elisabeth-finale-violon-2024-523470
en TV sur : La Trois, troisième chaîne de la RTBF
en radio sur : RTBF Musiq3

Extrait du journal Le SOIR :
Ce jeudi 30/05 :

SongHa Choi, Corée, 24 ans

Né à Bielefeld (Allemagne) en 2000, SongHa Choi a grandi en Corée avant de revenir en Europe à l’âge de 12 ans pour étudier à la Yehudi Menuhin School en Grande-Bretagne. Elle est la sœur cadette d’Hayoung Choi, gagnante du Concours de violoncelle en 2022. Elle joue un Stefan-Peter Greiner de 2005 .
Etudes : Après avoir suivi les cours Lutsia Ibragimova à la Yehudi Menuhin School, elle étudie actuellement à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin avec Kolja Blacher.
Concours : Deuxième Prix et le Prix du public au Concours de Montréal en 2023, elle s’est auparavant distinguée au concours Yehudi Menuhin, de Berlin ou encore à la Rudolfo Lipizer International Violin Competition.
Expériences professionnelles : Elle s’est produite comme soliste avec des orchestres tels que le Lithuanian National Symphony, le Sinfonia of Cambridge et s’est produite à la Kammermusiksaal de la Philharmonie de Berlin, au Wigmore Hall, au Concertgebouw d’Amsterdam, à Verbier, à l’Elbphilharmonie de Hambourg. Elle a notamment collaboré avec Fasil Say.
Notre avis : Candidate lumineuse, SongHa Choi s’est démarquée dès la première épreuve grâce à sa personnalité captivante, incarnant la musique de tout son corps et jouant pour la salle. Instantanément, on sent qu’elle comprend les œuvres qu’elle incarne et qu’elle construit de manière inspirée et subtile. Si des partitions purement techniques comme les Caprices de Paganini sont empreintes d’une liberté un peu moins grande, SongHa Choi est sans conteste une vraie personnalité musicale.
Programme : Œuvre imposée et Concerto n° 1 en la mineur op. 77 de Chostakovitch.
Passage : Jeudi, 1re candidate.

Julian Rhee, Etats-Unis, 23 ans

Julian Rhee a commencé le violon à 4 ans, avant de faire ses débuts avec le Milwaukee Symphony Orchestra à 8 ans seulement. Et de multiplier très vite les expériences sur scène en Amérique puis à l’international. Il joue le Stradivarius « Lady Tennant » de 1699 , joué par le passé par le Belge Yossif Ivanov.
Etudes : Il a étudié avec Hye-Sun Lee et Almita Vamos au Music Institute of Chicago Academy. Il poursuit aujourd’hui un master dans la classe de Miriam Fried au New England Conservatory.
Concours : Médaillé d’argent du Concours international d’Indianapolis (2022), il a remporté le Premier Prix du Concours Elmar Oliveira en 2020. Passionné de musique de chambre, il a aussi remporté plusieurs concours avec son quatuor à cordes.
Expériences professionnelles : Il s’est produit comme soliste avec des orchestres comme l’Indianapolis Symphony, le Pittsburgh Symphony et le San Diego Symphony. En musique de chambre, Julian Rhee a participé à des festivals tels que le Ravinia Steans Institute et le North Shore Chamber Music Festival.
Notre avis : Voilà un candidat à la technique solide, qui livre des prestations d’un grand soin, ultra en place. Il touche à la délicatesse extrême (chez Ysaÿe), presque de velours (chez Clara Schumann) mais son jeu brillant manque parfois un peu d’incarnations. Chez Mozart, la mécanique est efficace, l’ensemble élégant mais un peu formaté. Un violoniste virtuose mais des prestations souvent plus impressionnantes que réellement émouvantes.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en ré majeur op. 35 de Tchaïkovski.
Passage : Jeudi, 2e candidat.

2 magnifiques prestations !

SongHa Choi s'est battu comme une lionne dans le dernier mouvement de Chostakovitch, le son est un peu grinçant par moment mais quelle énergie. Malgré tout je préfère Elli Choi ma veille, où elle sa qualité rythmique est meilleur à mon sens.

Pas toujours d'accord avec les choix d'interprétation de Julian Rhee dans Tchaikovsly. J'en ai entendu meilleur.

Finale à suivre en direct sur:
https://auvio.rtbf.be/live/concours-reine-elisabeth-finale-violon-2024-523950

en TV sur : La Trois, troisième chaîne de la RTBF
en radio sur : RTBF Musiq3

Extrait du journal Le SOIR :
Ce vendredi 31/05 :

Kevin Zhu, Etats-Unis, 23 ans

Kevin Zhu commence l’étude du violon à 3 ans et se fait très vite remarquer, notamment du magazine spécialisé The Strand. Il est ambassadeur culturel de la Fondation Lin Yao Ji Music Foundation of China. Il joue l’« ex-Petri » d’Antonio Stradivarius (+/- 1700).
Etudes : Il étudie avec Ian Swensen et à la Julliard School avec Li Lin et Itzhak Perlman.
Concours : A 12 ans, il gagne le Concours Menuhin (section junior) et le Concours Paganini à 18 ans.
Expériences professionnelles : Il a joué dans les plus grandes salles du Konzerthaus de Berlin, au festival Hall de Londres en passant par la salle de concert de la Cité Interdite à Bejing. Il vient de réaliser une tournée de villes chinoises en récital. Chambriste passionné, il collabore avec Louis Lortie et Boris Giltburg. En 2024, il s’est produit à Singapour, New York, Washington, Mexico ainsi qu’au Canada et au Lichtenstein.
Notre avis : Ce pur produit de la Julliard School a une assurance folle. Techniquement rien ne semble lui poser problème et il se promène avec aisance au travers de tous les répertoires. Encore ne se contente-t-il pas de cette facilité d’apparence et n’a-t-il pas le knack inimitable pour aller déceler un moment d’imagination à l’intérieur de pages archiconnues. Il imprime un relief indéniable aux pages modernes (Bray, Bartók) mais déniche des moments d’extase imprévus dans le Nocturne de Lili Boulanger. Sans doute un des musiciens les plus accomplis de cette édition.
Programme : Œuvre imposée et Concerto n°1 en la mineur op. 77 de Chostakovitch
Passage : Vendredi, 1er candidat.

Minami Yoshida, Japon, 25 ans

Née dans la ville traditionnelle de Nara, Minami Yoshida (à ne pas confondre avec une célèbre joueuse de volley-ball japonaise) commence l’étude du violon à 5 ans et débute à 12 ans avec l’Orchestre philharmonique d’Ozawa.
Etudes : Elle commence ses études à la Toho Gakuen School (professeur Kochiro Hanada) et les continue au Conservatoire de New England avec Myriam Fried et au Tokyo College of Music (Kyoko Takezawa).
Concours : Reconnue par divers prix au Japon, elle est lauréate des Concours Sibelius (2015) et troisième Prix des Concours de Montreal (2016) et d’Indianapolis (2022).
Expériences professionnelles: Outre des concerts avec les orchestres de la NDR et d’Indiapolis, elle s’est produite ces dernières années avec de nombreux orchestres japonais.
Notre avis : Voilà une musicienne accomplie, à l’expression naturelle et habitée par un lyrisme chaleureux. Son jeu a d’emblée quelque chose de communicatif comme si elle voulait enclencher une conversation avec son public. Son approche des œuvres n’est jamais démonstrative, même dans les pages virtuoses où elle reste toujours attentive à la beauté presque voluptueuse du son.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en si mineur op. 61 d’Elgar.
Passage : Vendredi, 2e candidate.

Kevin Zhu, (Chostakovitch) son jeu n'est pas trop rassurant à mon avis, trop de glissandi mal placés et une intonation douteuse. J'abandonne au milieu du concert.

Minami Yoshida (Elgar) j'aime beaucoup son jeu, jamais flashy et élégant. Elle me fait penser à Larrocha: des doigts doudounes mais tellement adroits, elle maitrise l'arche de ce long concerto. Du coup je regarde sa prestation en Demi-finale (Mozart) où elle faisait de la dentelle avec.

Le concerto de Shosta me rebute. Dans les forte ou fortissimo, le violon force, grince, c'est strident ... SongHa Choi l'a prouvé
Quant à Minami Yoshida ... je me suis endormie pendant l'entracte ... Va falloir que je la réécoute

lamy a écrit:

Le concerto de Shosta me rebute. Dans les forte ou fortissimo, le violon force, grince, c'est strident ...

Un son grinçant est-il vraiment un problème en soi ?

Songeur a écrit:

lamy a écrit:

Le concerto de Shosta me rebute. Dans les forte ou fortissimo, le violon force, grince, c'est strident ...

Un son grinçant est-il vraiment un problème en soi ?

Pour moi, oui. Je lis sur FB qu'au moins une autre personne s'en plaint également.
Problème de sensibilité féminine ???

C’est un autre débat, mais pour moi le son grinçant fait partie de la musique, et c’est un outil d’expressivité extrêmement puissant. Stravinsky, Bartok ou Chostakovitch jouent beaucoup là-dessus.

J’ai un problème avec les sons stridents, mais cela vient de la prise de son généralement.

Je préfère l'interprétation de Kevin Zhu à celle de SongHa Choi.

Ce soir : les 2 derniers candidats et proclamation des résultats (vers minuit)

Finale à suivre en direct sur: https://concoursreineelisabeth.be/fr/concours-details-multimedias/activites/violon-2024/
en TV sur : La Trois, troisième chaîne de la RTBF
en radio sur : RTBF Musiq3

Extrait du journal Le SOIR :

Dmytro Udovychenko, Ukraine, 24 ans

Dmytro Udovychenko, qui fêtera ses 25 ans le jour de son passage en finale, étudie la musique depuis l’âge de 5 ans. A 6 ans, il commence ses études à l’internat musical spécialisé de Kharkiv. Il joue l’« Ex-Kingman » de Giovanni Battista Guadagnini de 1769 .
Etudes : Formé à Kharkiv avec Ludmila Varenina, il a ensuite suivi les cours de Boris Garlitsky à Essen (Allemagne), se perfectionnant aussi lors de master classes avec Ana Chumachenco, Dmitry Sitkovetsky, Stephan Picard et Leonidas Kavakos. Depuis 2022, il est l’élève de Christian Tetzlaff à Kronberg.
Concours : Premier Prix aux Concours de Singapour (2022) et de Montréal (2023). Il a reçu le Troisième Prix au Concours Jean Sibelius (2022). Il a aussi remporté le Concours Heifetz à Vilnius, le Concours d’Odessa et le Grand Prix du concours Andrea Postacchini à Fermo.
Expériences professionnelles : Sur scène, il s’est produit au Wigmore Hall avec la Kronberg Academy et à Bozar l’an dernier avec le Youth Symphony Orchestra of Ukraine dirigé par Oksana Lyniv.
Notre avis : Habitué à l’exercice des concours, Dmytro Udovychenko, en petite forme lors de la première épreuve, a peu à peu révélé tout son potentiel. Ses atouts majeurs : sa délicieuse expressivité et son engagement total au service de la partition. Avec un langage imagé et inspiré, il crée des atmosphères et dessine une histoire, aussi bien chez Ysaÿe, que chez Schnittke et Mozart. Trouvant dans ce dernier une réelle complicité avec l’orchestre, ce qui promet un grand moment de concert ce samedi !
Programme : Œuvre imposée et Concerto n°1 en la mineur op. 77 de Chostakovitch.
Passage : Samedi, 1er candidat.

Joshua Brown, Etats-Unis, 24 ans

Originaire de Gurnee dans l’Illinois, Joshua Brown s’est fait remarquer lors de ses débuts, à l’âge de 15 ans, avec le Cleveland Orchestra. Concerné par la recherche de nouveaux publics, il est très actif sur les réseaux sociaux (avec 42 000 abonnés sur Instagram). Il joue un Niccolò Amati de 1635.
Etudes : Elève d’Amy Beth Horman (2005-2013), puis de Almita et Roland Vamos au Music Institute de Chicago (2013-2018), il étudie actuellement avec Donald Weilerstein au New England Conservatory.
Concours : Il a remporté le Premier Prix et plusieurs prix spéciaux au Concours Leopold Mozart à Augsbourg. A son palmarès également, le Concours d’Indianapolis et la Médaille d’Or au premier China International Music Competition.
Expériences professionnelles : Sur scène, Joshua Brown a joué avec le Münchner Rundfunkorchester, l’Indianapolis Symphony Orchestra, dans des salles comme le Kennedy Center de Washington, le Carnegie Hall, le Symphony Center de Chicago, le National Centre for the Performing Arts de Pékin ou le Stiftung Mozarteum de Salzbourg.
Notre avis : Un vrai musicien, d’une grande sensibilité, qui n’en rajoute jamais inutilement. Capable pourtant d’être flamboyant. Chez Joshua Brown, le son est ample, le jeu – à l’intensité grandissante – est éclatant, avec un vrai sens de la nuance (déchirant dans le deuxième mouvement de la Sonate n°7 de Beethoven). La vision de la musique est construite avec finesse, imagée, dans tous les répertoires. Un violoniste solide et mature, à l’âme de musicien.
Programme : Œuvre imposée et Concerto en ré majeur op. 77 de Brahms.
Passage : Samedi, 2e candidat

Magnifique prestation de Dmytro Udovychenko !

Un Joshua Brown magistral. Je parie qu’il rafle le 1er prix !

Joshua Brown, pas si vite : s'ils sont indulgents avec lui: une grosse cafouillage juste avant la cadence du 1ere mouvement (22h36). Mais c'est le meilleur Brahms des finalistes (si je compte bien il y en a trois).

Dmytro Udovychenko je suis dubitatif, j'ai l'impression que dans le Scherzo (2e mouvement) il n'est jamais ensemble avec l'orchestre. Rythmiquement c'est instable et on (l'orchestre) a dû mal à le suit. Comparaison avec la vidéo d’Elli Choi dans le même passage, on voit tout de suite la différence. D'ailleurs le publique a applaudit pour cette dernière et elle avait une large sourire. Avec Udovychenko, silence de la salle.

Palmarès

1. Dmytro Udovychenko Premier Prix, GRAND PRIX INTERNATIONAL REINE ELISABETH - Prix de la Reine Mathilde (25.000 €)
2. Joshua Brown Deuxième Prix, PRIX DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE – offert par la Politique scientifique fédérale (20.000 €)
3. Elli Choi – Troisième Prix, PRIX COMTE DE LAUNOIT – Troisième Prix (17.000 €)
4. Kevin Zhu - Quatrième Prix, PRIX DES GOUVERNEMENTS COMMUNAUTAIRES DE BELGIQUE, offert cette année par le Gouvernement de la Communauté germanophone (12.500 €)
5. Julian Rhee - Cinquième Prix, PRIX DE LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE (10.000 €)
6. Minami Yoshida - Sixième Prix, PRIX DE LA VILLE DE BRUXELLES (8.000 €)

Les lauréats non classés sont proclamés par ordre alphabétique :
Hana Chang
SongHa Choi
Anna Im
Karen Su
Ruslan Talas
Dayoon You

AVEC LE SOUTIEN DE LA LOTERIE NATIONALE les six lauréats non-classés recevront chacun 4.000 €

Le Prix Musiq3 du public est attribué à Joshua Brown. (2.500 €)

Mes réflexions :

J'avais les 2 premiers au feeling mais il est à remarquer que:
1. Souvent, le(s) finalistes du dernier jour se retrouve(nt) 1er prix.
2. Chostakovitch a écrit des concertos pour piano et violon qui sont un ticket gagnant pour le 1er prix (quand le finaliste est de qualité, bien sûr).

Qui sont dans le jury?

EDIT j'ai trouvé:

Gilles Ledure (nl) (Belgique) : Président du jury
Augustin Dumay (France)
Miriam Fried (Israël)
Lorenzo Gatto (Belgique)
Philippe Graffin
Koichiro Harada (ja) (Japon)
Dong-Suk Kang (en) (Corée)
Victor Kissine (Belgique)
Kyung Sun Lee (Corée)
Midori
Vadim Repin (Russie)
Tatiana Samouil (de) (Russie)
Vineta Sareika (Lettonie)
Dmitri Sitkovetsky
Baiba Skride (Lettonie)
Isabelle Van Keulen

Il semble que seul la moitié était présentée hier.

Je me trompe à chaque fois à deviner le gagnant. Qui c'est qui se rappelle des gagants des deux avant derniere éditions?

Ce coup si mes chouchous sont en 2e, 3e et 6e place.

Concernant les membres du jury, je n'ai pas Baiba Skride dans la liste : https://concoursreineelisabeth.be/fr/concours-details-jury/activites/violon-2024/, soit 15 au total. Mais je n'en ai compté que 13 présents hier soir.

Quant aux dates de passage des heureux élus lors de leurs finales, j'ai trouvé ceci et leur choix de concerto:

VIOLON 2019 :
1er prix : Stella Chen, passée le vendredi 24/05/2019 (Tchaikovski)
2ème prix : Timothy Chooi, passé également le vendredi 24/05/2019 (Tchaikovski)
4ème prix: Shannon Lee, passée le samedi 25/05/2016 (Tchaikovski)

VIOLON 2015
1er prix : Ji Young Lim, passée samedi 30/05/2015 (Brahms)
2ème prix: Aleksey Semenenko, passé vendredi 29/05/2015 (Sibelius)

PIANO 2021
1er prix : Jonathan Fournel, passé le samedi 29/05/2021 (Brahms n°2)
2ème prix : Sergei Redkin, passé le jeudi 27/05/2021 (Rachmaninov n°3)

PIANO 2016
1er prix : Lukas Vondracek, passé le jeudi 26/05/2016 (Rachmaninov n°3)
2ème prix : Henry Kramer, passé le samedi 28/05/2016 (Prokofiev n°2)

PIANO 2013
1er prix : Boris Giltburg, passé le mercredi 29/05/2013  (Rachmaninov n°3)
2ème prix : Rémi Geniet, passé le mardi 28/05/2013  (Rachmaninov n°3)
3ème prix : Mateusz Borowiak, passé le samedi 01/06/2013  (Rachmaninov n°3)

Conclusions:
- Sans vouloir faire de procès d'intention, il est quand même curieux de voir que ce sont souvent le dernier ou l'avant-dernier jour de finale qui détermine les premiers prix. C'est moins clair en 2013 (piano), mais la tendance va dans ce sens-là. La question qui se pose dès lors est : comment le choix du passage à la finale est-il fait ?

- Au piano, le concerto n°3 de Rachmaninov est le favori des gagnants. Pour le violon, c'est Tchaikovski jusque cette année où Chostakovitch l'a emporté.

Udovychenko (Ukraine) n'a pas serré la main de Repin (Russe) lors de la cérémonie.

Quelle enflure ce Udovymachinchouette

lamy a écrit:

- Au piano, le concerto n°3 de Rachmaninov est le favori des gagnants. Pour le violon, c'est Tchaikovski jusque cette année où Chostakovitch l'a emporté.

Je savais que le répertoire employé dans les grands concours internationaux était restreint, mais là .