Il y a quelques années (1991), j'ai participé à la régie technique à une pièce de théâtre : « On ne badine pas avec l'amour » de Musset.
Les décors étaient très limités : Scène noire ; des panneaux bordeaux et des tentures noires délimitent les coulisses. Seul élément tangible : une fontaine partant de la scène et coulant vers l’avant-scène (au niveau du public).
Les changements de décor sont matérialisés par les changements d’ambiance musicale.
On a utilisé des CD reprenant, de mémoire, le Canon de Pachelbel, l’un ou l’autre Concerto de Vivaldi, l’Adagio d’Albinoni,…
Concernant l’Adagio, on l’a utilisé pour la scène finale :
Rosette se suicide en apprenant que Perdigan s’est joué de ses sentiments. Perdigan arrive sur scène en tenant Rosette dans ses bras et la dépose près de la fontaine. La main de Rosette tient le bijou que Perdigan lui avait offert.
La lumière baisse puis disparaît ; sauf un fin rayon sur le bijou.
Puis noir total pendant quelques secondes… puis pleins feux. Rosette a disparu en catimini et en silence.
Dans la salle, le public était scié et les mouchoirs sont sortis.
Rien que de vous l’écrire, je revis cet instant magique.