Orlando Gibbons

Orlando Gibbons (1583-1625)

Orlando Gibbons est le compositeur préféré du très excentrique Glenn Gould, dont on peut supposer parfois qu'il fait exprès de porter en si haute estime de si illustres inconnus. Compositeur anglois de la fin de la renaissance, à cheval entre deux siècles à l'instar de son lointain contemporain Girolamo Frescobaldi, Gibbons intègre le choeur du Kings College de Cambridge en 1596 pour y rester trois ans. Il devient organiste de la chapelle du roi Jacques premier (rien que ça) en 1604, à 21 ans (Xavier, tu as quel âge déjà ? ). En 1606, il obtient le grade de Bachelor of music à Cambridge (non ce n'est pas comme dans l'émission « le bachelor célibataire »), puis celui de doctor of music 16 ans plus tard, pour succéder en 1623 à J. Parson à l'orgue de Wetminster Abbey. Le pauvre homme ne pourra véritablement profiter de sa précocité puisqu'il meurt 2 ans plus tard d'une crise d'apoplexie (vous savez c'est la maladie du beau gosse "dans my private own in idaho").




Je ne connais rien d'Orlando Gibbons, mais je pense qu'il pourrait me plaire parce qu'il est proche de William Byrd que j'aime beaucoup, et parce que le 16ème et le 17ème sont des périodes musicales qui me plaisent beaucoup. Il y a le disque de Monsieur Glenn Gould, mais commencer par du piano ne me tente vraiment pas, et de toutes façons, à l'exception de quelques disques eux-même exceptionnels, je trouve le piano vulgaire appliqué à la musique ancienne. J'aimerais mieux un musicien qui sache tâter du viriginal, du clavecin, de l'orgue ou de la viole.

Ce disque c'est le mal et ça coûte 54 euros sur amazon.fr :

En espérant qu'il y ait quelques fanatiques de musique angloise dans le coin.

J'ai écouté il y a quelque temps ce CD:



(Royal Fantasies - Musique pour violes volume 1 par l'ensemble Concordia)

Tout ce que je peux dire, pour comparer, c'est que ça m'avait assez ennuyé par rapport aux oeuvres du même genre de Byrd.

A réécouter plus attentivement peut-être.

Bonjour,


Je vous propose un magnifique enregistrement de concert tombé dans le domaine public du Deller Consort interprétant Orlando Gibbons avec le Grand Alfred Deller à sa tête.

Hélas le son sature pas mal sur certaines pistes (c'est une converion analogique/numérique d'un amateur apparemment) mais si l'enregistrement en intéresse il a dernièrement été réédité avec une remasterisation peut-être efficace.

Indiscutablement pour moi LE CD de Gibbons à se procurer, Deller est au sommet de son art, avec lui comme aucun autre on se sent projeté au fin fond de l'Angleterre elisabéthaine.

Dessus se trouve évidemment le plus magnifique des magnifiques chorals jamais écrit "Thus Angels sung", un diamant de lumière que nul nuage ne peut obscurcir.


Je l'ai converti en MP3 215 kb/s pour que tout le monde puisse le lire (vu la qualité c'est suffisant ^^)
http://www.megaupload.com/fr/?d=HVB2WCE0

Bon, moi ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, mais passons.

J'ai un vinyle Gibbons/Deller dont le programme a l'air différent :

Orlando Gibbons, vocal and instrumental music
Deller consort, Jaye consort of viols.
Harmonia mundi musique d'abord, hmu 219

Prayer to Hezekiah, Behold thou hast made my days, The secret sins, O Lord in Thy Wrath etc...

Tu connais ?

Hélas non je ne connais pas :/

Et à part Deller, tu connais d'autres interprétations pour comparer, ou pas ?

Pour les morceaux à la viol il y a le Rose Consort of Viol et plus moderne le Phantasm.

Pour le choral il y a le coeur du King's College de Cambridge qui ont gravé un CD d'anthologie.

Alors c'est bien ce que je craignais, tu aimes le Deller Consort en connaissance de cause.

Blague à part, je n'ai jamais compris les jugements laudatifs sur Gibbons (le maître de la Verse Anthem, etc), il me touche beaucoup moins que Byrd, et Tomkins qu'on oublie souvent.
Les Rose + Red Byrd, j'adore carrément (mais plus l'interprétation que les pièces), et sinon celui-ci me plaît aussi pas mal :

Eh ben moi je viens de finir de l'écouter ce concert Gibbons et je trouve ça franchement pas mal du tout ! Merci Doc !

Il est vrai que la qualité sonore n'est pas au top du top ; quant aux mérites particuliers de la formation de Deller sur ce coup-là, n'ayant jamais rien entendu d'autre auparavant de Gibbons, je m'abstiendrais de juger. En tout cas, dans l'ensemble, ce qui parvient à mes oreilles me plait beaucoup. La pièce placée en ouverture, "What is our life?", m'a même carrément soufflé. Et la Fantasia In Nomine qui conclut le tout... waaaa... Entre les deux, je trouve du très-bon et du un-peu-moins-mais-pas-déplaisant-du-tout. - Seul "The Cries of London" m'a un peu écorché l'oreille, les voix étant... criardes, pour le coup (je ne sais pas si c'est fait exprès pour coller avec le thème, mais euh... bon...). - L'alternance de pièces vocales et purement instrumentales donne un résultat assez sympathique. Bref, ça me semble tout à fait recommandable.