Bien, quand je passe sur Paris, je te fais signe, on se fait un casse. [Il y a des pianos en prison ?]
Il n'existe quasiment rien d'Erlanger : un air par Alessandro Bonci, un air par Amedeo Bassi (traduction en italien bien entendu). Une pièce pour trompette et piano dans un récital publié par Capriccio. Bien sûr Fedia par Victor Maurel (qui a aussi enregistré la Mandolinata de Paladilhe dont nous parlait Machinade). Et ça s'arrête à peu près là.
En revanche, j'ai eu le bonheur qu'une dame généreuse me lègue tout le corpus d'une accompagnatrice de ses ancêtres, de la première moitié du vingtième. Quasiment pas de Debussy, pas de Ravel ni de Cras, une mélodie de Roussel, une mélodie religieuse de Caplet, un peu de Franck, mais beaucoup de Fauré et Hahn, un peu de Chausson, quantité de choses du genre J.-B. Faure-Godard-Dubois-Hüe, et un tombereau d'inconnus qui écrivent des bluettes pas toujours inintéressantes. J'ai même un hymne patriotique vichyste, plutôt bien fait (et, ce qu'il y a d'étonnant, c'est que les paroles sonnent extrêmement républicaines...).
Je peux chercher si je n'ai pas du Erlanger, c'est fort possible. En tout cas, lorsque j'ai dépioté tout cela, ça ne m'a pas attiré l'oeil comme quelque chose d'intéressant (j'ai fait mon tri...).
Côté opéras, il a collaboré avec le grattin de l'époque (Cain, Mendès...), et adapté de grands sujets : Saint Julien de Flaubert, son premier opéra ; la Sorcière d'après Sardou ; et même Faublas d'après Louvet de Coubray ! Il s'est surtout partagé entre l'Opéra et l'Opéra-Comique (les salles), mais à la fin de sa carrière, il a aussi versé dans la musique de scène pour des théâtres plus confidentiels.