Opéra de Rouen 2010-2011

alexandreg a écrit:

L'orchestre est passé pro entre temps, et ça a dû pas mal prendre sur le budget.

Pourquoi, l'orchestre d'Ethuin, c'était des amateurs?

alexandreg a écrit:

Jef a écrit:

alexandreg a écrit:

Pour moi ce n'est pas mieux : l'opérette ne m'intéresse pas, Puccini, Gounod, Massenet, Bizet, Verdi ne m'intéressent que très peu comparés à Debussy, Lully, Janáček.
Certes vocalement c'était un peu plus exaltant mais musicalement je n'y trouve pas du tout mon compte.

Oui mais cela intéresse peut être les autres. Il en faut pour tout le monde.

Justement actuellement il y en a pour tout le monde : un français, un italien, un Mozart, un européen central, un baroque, une création. Difficile de faire plus varié.

Bof, cela reste très branchouille tout de même.

Jef a écrit:

Bof, cela reste très branchouille tout de même.

Aurele, sors de ce pseudo !

Jef a écrit:

alexandreg a écrit:

Jef a écrit:

alexandreg a écrit:

Pour moi ce n'est pas mieux : l'opérette ne m'intéresse pas, Puccini, Gounod, Massenet, Bizet, Verdi ne m'intéressent que très peu comparés à Debussy, Lully, Janáček.
Certes vocalement c'était un peu plus exaltant mais musicalement je n'y trouve pas du tout mon compte.

Oui mais cela intéresse peut être les autres. Il en faut pour tout le monde.

Justement actuellement il y en a pour tout le monde : un français, un italien, un Mozart, un européen central, un baroque, une création. Difficile de faire plus varié.

Bof, cela reste très branchouille tout de même.

C'est pas parce que c'est branchouille que c'est mauvais.

Clairement, ça a plus pour ambition de faire un parcours découverte d'excellence (parce que les distributions... même à Paris elles sont pas toujours aussi bonnes !) que de proposer beaucoup de titres célèbres que le public aime déjà. C'est un choix qu'il faut faire a priori et qu'on peut regretter, mais il faut bien admettre qu'il est bien défendu.

Je vois le lever de bouclier à propos de branchouille

DavidLeMarrec a écrit:

Jef a écrit:

alexandreg a écrit:

Jef a écrit:

alexandreg a écrit:

Pour moi ce n'est pas mieux : l'opérette ne m'intéresse pas, Puccini, Gounod, Massenet, Bizet, Verdi ne m'intéressent que très peu comparés à Debussy, Lully, Janáček.
Certes vocalement c'était un peu plus exaltant mais musicalement je n'y trouve pas du tout mon compte.

Oui mais cela intéresse peut être les autres. Il en faut pour tout le monde.

Justement actuellement il y en a pour tout le monde : un français, un italien, un Mozart, un européen central, un baroque, une création. Difficile de faire plus varié.

Bof, cela reste très branchouille tout de même.

C'est pas parce que c'est brancouille que c'est mauvais.

Clairement, ça a plus pour ambition de faire un parcours découverte d'excellence (parce que les distributions... même à Paris elles sont pas toujours aussi bonnes !) que de proposer beaucoup de titres célèbres que le public aime déjà. C'est un choix qu'il faut faire a priori et qu'on peut regretter, mais il faut bien admettre qu'il est bien défendu.

Bien évidemment, mais si toutes les saisons de tous les théâtres sont sur ce même moule?

Jef a écrit:

Bien évidemment, mais si toutes les saisons de tous les théâtres sont sur ce même moule?

Ce temps béni est malheureusement encore très loin d'être arrivé. Si tu regardes le nombre de Tosca à l'année, ça va, le grand répertoire n'est pas en péril. C'est vrai qu'il y a un effort de diversification, et c'est très bien, ça donne à manger à tout le monde. Et il n'y a généralement pas besoin de traverser de frontière pour aller entendre un Verdi célèbre ou un Mozart de maturité.

De toute façon, on dépend avant tout, à moins d'habiter Londres, Vienne ou Paris, du théâtre de sa ville... et donc de son choix.

DavidLeMarrec a écrit:

Jef a écrit:

Bien évidemment, mais si toutes les saisons de tous les théâtres sont sur ce même moule?

Ce temps béni est malheureusement encore très loin d'être arrivé. Si tu regardes le nombre de Tosca à l'année, ça va, le grand répertoire n'est pas en péril. C'est vrai qu'il y a un effort de diversification, et c'est très bien, ça donne à manger à tout le monde. Et il n'y a généralement pas besoin de traverser de frontière pour aller entendre un Verdi célèbre ou un Mozart de maturité.

De toute façon, on dépend avant tout, à moins d'habiter Londres, Vienne ou Paris, du théâtre de sa ville... et donc de son choix.

Et oui et c'est pour cela que je vais à Paris.

Cololi a écrit:

Jef a écrit:

Saison 1984-1985

Opéra
Massenet - Le Cid (2 représentations)
Puccini - Turandot (3 représentations)
Puccini - Tosca (3 représentations)
Bizet - Les Pêcheurs de Perles (2représentations)

Opérette
Strauss - Valses de Vienne (3 représentations).
Friml - Rose-Marie (6 représentations).
Lehar - Le Pays du Sourire (3 représentations).
Offenbach - La Belle Hélène (2 représentations)
Planquette - Les Cloches de Corneville (2 représentations)
Offenbach - La Vie Parisienne (3 représentations)

Saison 1985-1986

Opéra
Verdi - Nabucco (3 représentations)
Delibes - Lakmé (2 représentations) avec Mariella Devia.
Rossini - Le Barbier de Séville (3 représentations)
Wagner - Tristan et Isolde (2 représentations) avec Johanna Meier.
Tchaikowski - La Dame de Pique (2 représentations) avec Rita Gorr, Natlia Troitskaya et Wieslaw Ochman.
Britten - Le Viol de Lucrèce (2 représentations).
Puccini - Madame Butterfly (2 représentations) avec Zylis-Gara et Alain Vernhes
Gounod - Roméo et Juliette (2 représentations) avec Vanzo.

Opérette
Straus - Rêve de Valse (2 représentations).
Scotto - Violettes Impériales (6 représentations).
Christiné - Phi Phi (2 représentations).
Varney - Les Mousquetaires au Couvent (2 représentations).
Rodgers - Oklahoma (3 représentations).

Voila voila

Une chose me choque quand je vois ça : le nombre d'opéra n'a pas évolué, et il n'y a plus d'opérette. Je ne suis pas un fondu d'opérette ... loin de là, mais je trouve ça dommage d'avoir supprimé la saison d'opérette (même phénomène à Bordeaux). Et le pire c'est que ce n'est pas même pas pour faire plus d'opéra ... par ex découvrir des raretés, rajouter du baroque ... mais purement et simplement moins de spectacles. Alors quand on nous parle de budget ... il faudra aussi coller les saisons passées au directeurs actuels, pour leur expliquer que l'argument budget il tient pas des masses.

Pour la saison 1985-1986, cela fait une trentaine de représentations pour le lyrique. Les budgets doivent être équivalents pour la saison 1985-1986 et la saison actuelle, je suppose. La grande différence avec ce qui se passe aujourd'hui, comme l'expliquait Raymond Duffaud sur un autre forum, est qu'il y avait sûrement moins de jours de répétition et que les productions devaient tourner pas mal. Donc des coûts moindres.

Là où cela va sans doute encore évoluer, c'est avec les différentes réformes concernant les finances des collectivités territoriales. L'arrêt du versement de la TP aux communes et au CG va sûrement faire revoir à la baisse leurs recettes et c'est encore la culture qui va en faire les frais. Il faudra s'attendre à des saisons qui vont encore plus rétrécir et Jef qui va raler encore plus.....

Nous serons 2 à râler dans ce cas. Mais en fait ... pour ma part c'est déjà fait. Le nombre de spectacle à Bordeaux c'est réduit exactement de la même façon qu'à Rouen, donc même combat.

Concert de ce soir :
Gounod, Symphonie n°1
Cherubini, Requiem en ut mineur
Orchestre de l'Opéra de Rouen / Accentus / Hervé Niquet

Concert très agréable, grâce à Niquet qui a su habiter ces œuvres (ce qui n'était pas vraiment gagné) et a su rendre l'orchestre engagé.
La position du quintette était assez inhabituelle avec violons à gauche et à droite, altos et violoncelles sur deux lignes au centre et contrebasses éclatées derrières les violons. D'ailleurs ce quintette s'est montré plus enthousiaste qu'à l'accoutumée. Par contre vrai manque de cohésion dans le finale de la symphonie de Gounod, les traits étaient tous un peu mélangés.
Accentus a été excellent, avec une belle homogénéité même dans les fortissimo et une diction très satisfaisante.

Par contre les œuvres ne m'ont pas ébloui. La symphonie de Gounod est très sympathique mais reste très ancrées dans la tradition symphonique germanique sans avoir la puissance des compositeurs allemands. Le scherzo en particulier n'est pas très intéressant, ressemblant vraiment aux menuets que l'on composait 50 ans auparavant. Heureusement, Niquet était surmotivé, ce qui a permis de rendre cette œuvre agréable à défaut de transcendante.

Le requiem de Cherubini m'a un peu mieux plus. Là encore Niquet sert très bien l'œuvre, instaurant un vrai climat de furie pour le Dies Irae. Même chose pour l'Agnus Dei (d'ailleurs Niquet s'est tourné spontanément vers le public, lui aussi avait l'air furieux).

L'orchestre gagnerait vraiment à travailler un peu plus avec Niquet, d'autant plus que le répertoire abordé sort des programmes habituels.

31 mars 2011
Schoenberg : Farben (transcription de l'op.16 n°3), Dreimal tausend Jahre, De Profundis, Friede auf Erden
Pintscher : She cholat ahavah ani
Stockhausen : Welt-Parlament (tiré de Licht)

accentus, Equilbey / de Boer, Romain Champion, Julie Fuchs


Le niveau global de la soirée a été excellent, d'une maîtrise assez stupéfiante.
Les Schoenberg sont vraiment très beaux, l'impact des frottements lorsqu'ils sont chantés par un chœur est assez fort, c'est impressionant en salle. J'ai un peu plus de difficultés avec le De Profundis, mais je trouve que ces pièces pourraient être un peu plus chantées.
Le Pinscher ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, mais ça s'écoutait quand même avec un certain plaisir.
La pièce de Stockhausen en revanche me pose quelques problèmes : certains passages soutiennent un intérêt assez élevé sur le plan musical, mais sinon j'ai vraiment eu l'impression de longueurs. C'était mis en scène donc ça donnait plus de vie à ce texte un peu allumé, sans l'image je pense que je n'aurai pas tenu jusqu'au bout. Romain Champion excellent dans le rôle du Président.

1er avril 2011
Rachmaninov : Préludes op.23 n°1 à n°7, Sonate n°2 (version de 31), Variations sur un thème de Chopin, Etudes-Tableaux op.33 n°7 à n°9.
Andreï Korobeinikov

J'ai été assez déçu par rapport à toute la réputation qui précède ce pianiste ("meilleur musicien de la décennie" au Conservatoire de Moscou). Mais bon, certains journalistes l'annoncent aussi comme le nouveau Kissin (journalistes qui pensent du bien de Kissin).

Certes c'était plutôt propre, sans trop de vulgarités (juste une petite (grosse) propension à vouloir pilonner rapidement et avec force son instrument dans les climax des pièces), et sans ostentation visuelle. Mais qu'est-ce que son jeu manque de chant ! Dans les préludes c'était vraiment impossible par moments, très prosaïque. Et si on ne fait pas chanter cette musique, c'est d'un ennui assez terrible. A ce manque flagrant de chant s'associe une faiblesse dans la qualité de timbre, ce qui fait qu'il n'y a pas de tension harmonique : les passages denses de la sonate (que je n'aime pas beaucoup, je préfère de loin la 1ère) étaient totalement flous, avec un son bordélique, tout est noyé dans la pédale. Légère amélioration dans les études-tableaux, mais avec toujours des duretés assez désagréables dans les forte.
Sinon il a été intelligent en jouant un peu de Chtchédrine en bis.

Léos Janacek est l'un des plus grands compositeur Thèques avec Dvorak, Martinu et Swetena. On peut en citer d'autres tels Sorisek, Joseph Suti, Zdenek Fich, Aunnin Benda, Viktor Ulman (mort gazé à Auschwitz en 1944).



Léos Janacek est né à Hukvaldy en 1854 et décèdera 1928.



Sa musique est singulière, empreinte d'une étrange écriture très reconnaissaissable par sa complexité rythmique et orchestration éclante.



Ce n'est qu'à 61 ans , et l'occasion de la reprise à l'opéra de Prague de jenufa qu'il atteint une reconnaissance internationale.



C'est cet ouvrage que l'opéra de Rouen nous présentait ces jours-ci.Il y fut deja donné au théâtre des Arts en 1970 à l'époque d'André Cabourg sous la direction muscical de Maître Paul Ethuin en version française. Cette représentation fut mal accueillie par le public choqué par ce langage muscical original,! pourtant, ce chef oeuvre fut defendu par un ensemble de voix remarquables avec Mégina Sarfaty, Michèle Lebus, et Denise Charley.



Janacek écrivit lui-même le le livret s'inpirant d'une pièce de théâtre de Gabriella Treissova.Ils'agit d'une tragique histoire d'infanticide et de repentance dont le réalisme des sentiments humain apporte une grande intencité dramatique.



Dans ce village morage opressé par un climat difficile, le destin de jenufa enceinte de qui l'a séduite puis abandonnée, défigurée par le jaloux qui finira de l'épouser. Fille mère dont l'enfant est froidement assassiné par une belle mère craignant l'indignation, tout celà s'exécute avec une banalité d'un fait divers.



Le metteur en scène Freich Meyer Ortel nous offre une production de très belle facture. On lui a cependant reproché un aspect "trop prope", pas assez réalite, quelque chose de plus glauque !



Il s'est refusé de tomber, fort heureusement , dans le mélodrame. On ne plaindera pas ! Toufois, le troisième acte est d'une parfaite réssute.



La direction d'orchestre par O.sallaberger manque à la fois de précision, de couleur et dénuée d' émotion.

Jenufa nécessite un orchestre rès important en effectif. Elle demande une exécution d'une grande finesse dans sa sonorité . A Rouen, ce fut pas toujours le cas avec seulement 55 musciens. Néanmoins, nos musciens ont observé une précision rythmique remarquable ainsi qu'un lyrisme vivant mais peut-être pas assez souligné.



Sur la sceine, tous les chanteurs s'investissent dans l' émossion. Tout les roles de deuxième plan prennent toute leur part dans cette reussite. Les choristes sont enjouées et dynamiques puis attérés et menaçants au dernier acte. Coté solite, notons la grand -mère de Elzbieta Ardam, une authentique voix contralto large en profondeur.

Attila B.kiss, ténor éclatant, fut ovationné par son laka vibrant et émotif. Une grande voix! Dans le role de la Sacristime, souvent attribué à de célèbres sopranos en fin de carrière, ce fut le cas d'Anna Silja, Astrica Varnay et Léonie Mysanek.



C'est également le cas à Rouen avec Hedwig fassbender qui termine une grande carrière débutée il y a uen trentaine années. Après un premier acte douloureux tant les aigues semblaient difficement émis. Elle fut extraordinaire dans les deux actes suivant où sa voix s'accordait merveilleusement avec situations dramatiques atteignant leur paroxysme! Elle fut magistrale.



La triomphatrice fut le jenufa de Barbara haveman (soprano ) dotée d'une voix puissante, émouvente et touchante au jeu aussi nuancé que le chant.



On l'aura compris, Rouen en donnant jenufa dans sa langue d'origine peut-être fière d'avoir mis ce chef d'oeuvre à l'affiche dans ces conditions.



Merci et bravo à Monsieur Roëls!



Nicolas Delaporte

Merci! Dommage qu'on a du rater ce beau Janacek a Rouen.

Le programme 2011-2012 n'est pas mal meme si un peu en deca de la saison actuelle. Cet Egisto pourrait etre sympa (malgre Lazar ). Sinon c'est decevant de voir qu'une reprise de L'amour coupable n'etait pas programme (et on s'y attendait tellement... )

fliegender a écrit:

Merci! Dommage qu'on a du rater ce beau Janacek a Rouen.

J'ai trouvé ça excellent, la meilleure prod que j'ai vu cette année (mais je n'ai pas pas pu voir le Pelléas). Au niveau du chant on était nettement devant la Flûte et l'Elixir.

fliegender a écrit:

Le programme 2011-2012 n'est pas mal meme si un peu en deca de la saison actuelle. Cet Egisto pourrait etre sympa (malgre Lazar ). Sinon c'est decevant de voir qu'une reprise de L'amour coupable n'etait pas programme (et on s'y attendait tellement... )

Je la trouve moyenne la nouvelle programmation, mais je m'en fous, je m'échappe de Rouen pour un an et demi.

Et puis c'est "a deux pas" de Paris aussi...

L'elixir etait le meme spectacle par Richard Brunel qui tourne encore a Nantes ?
A Lille ca a ete vraiment excellent de tous les points de vue (meme si a priori je n'aime pas cet opera, c'etait jubilatoire -- avec Peretyatko et friends).

fliegender a écrit:

L'elixir etait le meme spectacle par Richard Brunel qui tourne encore a Nantes ?

Oui, c'est le même. Excellente mise en scène, plutôt vivante et avec beaucoup d'humour. Et ça a déplu aux rombières.

"rombières"

Tout va bien alors

fliegender a écrit:

"rombières"

Tout va bien alors

Ce n'était pas spécialement provocant, et ça respectait de façon assez fidèle les événements, rien de bien méchant.