Société des concerts du conservatoire (1828-1967)

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Wah, beau sujet dis donc !

(Sur la Veuve avec Dax, c'est très bien, une valeur sûre en fait. )

C'est un sujet vraiment très intéressant. Cela varie les choses de parler des orchestres en particulier et tu as raison de le faire. Merci pour ton panorama discographique.

Ça va être drôle quand tu arriveras à la discographie du LSO.

Tu ne rates rien en ne connaissant pas les Chopin de Weissenberg (c'est parmi ce que j'ai entendu de pire dans ces concertos).

J'aime plutôt bien le son de cet orchestre avec ses bassons français et malgré que ce ne soit pas toujours propre. Et il a été enregistré avec la plupart des grands chefs français du moment, ce qui permet de se donner une idée de la façon dont sonnait un orchestre français.

Il vaut quoi l'album de Ferras (je ne connais aucune des oeuvres au programme) ?

alexandreg a écrit:

Tu ne rates rien en ne connaissant pas les Chopin de Weissenberg (c'est parmi ce que j'ai entendu de pire dans ces concertos).

Pourquoi parmi ?

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Citation :

Enfin, dans les grandes raretés, qui font bien envie, il y a les concertos de Saint-Saëns et pour la main gauche de Ravel par Cortot (avec Munch), et un couplage L'oiseau de feu - Pétrouchka par Monteux. Ceux qui ont ça ou les trouvent gagnent ma jalousie [Edit : les Cortot existent en fait, chez Naxos, à voir...].

Tout ça, ce ne sont vraiment pas des raretés.

Les concertos de Ravel et Saint-Saëns par Cortot et Munch chez HMV, c'est un classique du 78t qui a toujours été au catalogue depuis lors (la dernière réédition en date est en effet celle de Naxos). Le 4ème de Saint-Saëns est excellent ; le main gauche de Ravel a plus de détracteurs, à cause des faiblesses de Cortot surtout (qui selon la légende a pourtant utilisé ses deux mains lors de l'enregistrement !), mais la direction de Munch rattrape tout.

Les Stravinski de Monteux (il y a le Sacre, aussi) sont dans ce coffret, encore disponible:
http://www.amazon.fr/dp/B000G6BJKS
Profitez-en avant que ça ne disparaisse. Pour ma j'adore ces lectures alertes, un peu vertes, que j'imagine proches de l'esprit de la création de ses oeuvres par le même Monteux au début du siècle.



Le pan vraiment rare de la discographie de l'OSCC, ce sont les enregistrements effectués par Munch pendant la guerre pour diverses maisons françaises et après-guerre pour Decca. Ça représente plusieurs dizaines de disques et autant d'heures de musique.
Une partie de ce legs a autrefois eu l'honneur du CD (au Japon, et en France chez Lys), mais presque toutes ces rééditions sont maintenant introuvables.
Il y a pourtant des choses formidables: Symphonie classique de Prokofiev, 5e de Mendelssohn, Variations symphoniques de Franck (pour parler seulement des choses que je connais)
Qui nous rendra tout ça ?

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adriaticoboy a écrit:

Le pan vraiment rare de la discographie de l'OSCC, ce sont les enregistrements effectués par Munch pendant la guerre pour diverses maisons françaises et après-guerre pour Decca. Ça représente plusieurs dizaines de disques et autant d'heures de musique.
Une partie de ce legs a autrefois eu l'honneur du CD (au Japon, et en France chez Lys), mais presque toutes ces rééditions sont maintenant introuvables.
Il y a pourtant des choses formidables: Symphonie classique de Prokofiev, 5e de Mendelssohn, Variations symphoniques de Franck (pour parler seulement des choses que je connais)
Qui nous rendra tout ça ?

Les enregistrements qui ont lieu pendant l'Occupation sont chapeautés par Pathé Marconi France (sous la houlette de René Dommange). Philippe Morin* parle d'une cinquantaine de compositeurs différents enregistrés : de Strauss à Brahms, de Hindemith à Messiaen, en passant par Honegger et Berlioz. Avec des interprètes comme Ginette Neveu, Pierre Fournier, Marius Casadesus... On les trouve à l'Ina et à la bibliothèque de Radio-France mais aussi, bien sûr, dans les archives de Pathé Marconi. Quasiment aucun n'a été commercialisé après la guerre.

*voir son article : une nouvelle politique discographique pour la France dans Myriam Chimènes (dir), la vie musicale sous Vichy, 2001

alexandreg a écrit:

Ça va être drôle quand tu arriveras à la discographie du LSO.

Tu ne rates rien en ne connaissant pas les Chopin de Weissenberg (c'est parmi ce que j'ai entendu de pire dans ces concertos).

J'aime plutôt bien le son de cet orchestre avec ses bassons français et malgré que ce ne soit pas toujours propre. Et il a été enregistré avec la plupart des grands chefs français du moment, ce qui permet de se donner une idée de la façon dont sonnait un orchestre français.

Il vaut quoi l'album de Ferras (je ne connais aucune des oeuvres au programme) ?

Tiens pour en revenir au LSO , je pense que c'est l'orchestre qui a le plus enregistré et dans tous les styles - un orchestre genre fourre tout mais bon j'en conviens

Ophanin a écrit:

adriaticoboy a écrit:

Le pan vraiment rare de la discographie de l'OSCC, ce sont les enregistrements effectués par Munch pendant la guerre pour diverses maisons françaises et après-guerre pour Decca. Ça représente plusieurs dizaines de disques et autant d'heures de musique.
Une partie de ce legs a autrefois eu l'honneur du CD (au Japon, et en France chez Lys), mais presque toutes ces rééditions sont maintenant introuvables.
Il y a pourtant des choses formidables: Symphonie classique de Prokofiev, 5e de Mendelssohn, Variations symphoniques de Franck (pour parler seulement des choses que je connais)
Qui nous rendra tout ça ?

Les enregistrements qui ont lieu pendant l'Occupation sont chapeautés par Pathé Marconi France (sous la houlette de René Dommange). Philippe Morin* parle d'une cinquantaine de compositeurs différents enregistrés : de Strauss à Brahms, de Hindemith à Messiaen, en passant par Honegger et Berlioz. Avec des interprètes comme Ginette Neveu, Pierre Fournier, Marius Casadesus... On les trouve à l'Ina et à la bibliothèque de Radio-France mais aussi, bien sûr, dans les archives de Pathé Marconi. Quasiment aucun n'a été commercialisé après la guerre.

*voir son article : une nouvelle politique discographique pour la France dans Myriam Chimènes (dir), la vie musicale sous Vichy, 2001

Tiens, il va vraiment falloir que j'achète ce bouquin !

Avant de fonder Andante, Philippe Morin était justement le directeur artistique de Lys, il a donc supervisé la série Munch donc je parlais.

En plus de Jolivet et Honegger, Munch a enregistré (je dis bien enregistré, pas seulement joué) avec l'OSCC pendant la guerre des oeuvres de compositeurs plus ou moins complètement oubliés aujourd'hui: Louis Aubert, Alfred Bachelet, Georges Dandelot, Marcel Delannoy, Raymond Gallois-Montbrun, Ernesto Halffter, Yves Nat (le pianiste), Jean Rivier, Gustave Samazeuilh.

Il y a sûrement de l'académisme là-dedans, mais aussi sans doute des choses intéressantes.