Juan Pons

Né le 8 août 1946 à Ciudadela (Ciutadella de Menorca en catalan) dans les Iles Baléares. C'est un baryton espagnol. Il s'est fait remarqué en 1980 lors de l'ouverture de la saison de La Scala dans le rôle de Falstaff sous la direction de Lorin Maazel dans une mise en scène de Giorgio Strehler. Il a chanté beaucoup de rôles divers et variés, notamment chez Verdi, Puccini et le répertoire vériste. Le seul rôle dans lequel je l'ai entendu en intégralité est celui d'Amonasro et je n'en garde aucun souvenir (2006, live Zurich, Adam Fischer, mise en scène de Joël vu lors d'une diffusion à la TV). Il paraît que c'est normal avec ce baryton qui n'est pas mauvais mais qui est oubliable le plus souvent. Je m'en tiens à ce qu'en dit Otello dans un autre topic. Certains apporteront peut être des contradictions. Il est toujours en activité puisque certains d'entre vous l'ont entendu et vu en vrai dans Il Tabarro et Gianni Schicchi à l'Opéra Bastille en octobre dernier. L'un des rôles qu'il chante le plus aujourd'hui est celui de Scarpia qu'il a enregistré en 1989 sous la direction de Michael Tilson-Thomas. On le retrouve dans beaucoup d'enregistrements lives ou de studios pour Deutsche Grammophon, Decca, Philips ou Sony Classical.
En tout cas, dans le coffret "Plácido Domingo - The Opera Collection", il apparaît dans 3 enregistrements : Lucia di Lammermoor (version de Ion Marin), Pagliacci (version de Georges Prêtre) et Cavalleria Rusticana (version Sinopoli).
J'espère qu'il y aura quelques commentaires de votre part.

Oubliable, tu exagères. Mais il n'est pas le meilleur de sa génération, ni le plus séduisant de timbre, ni le plus fin interprète, ni le plus grand technicien, donc ça donne l'impression d'un second couteau. Ca reste quand même toujours assuré et vaillant, et pas si grossier que la voix pourrait le faire penser.

DavidLeMarrec a écrit:

Oubliable, tu exagères. Mais il n'est pas le meilleur de sa génération, ni le plus séduisant de timbre, ni le plus fin interprète, ni le plus grand technicien, donc ça donne l'impression d'un second couteau. Ca reste quand même toujours assuré et vaillant, et pas si grossier que la voix pourrait le faire penser.

C'est Otello qui pense cela. Je n'ai pas gardé de souvenirs de son Amonasro. C'est la seule chose que je disais. On le retrouve beaucoup dans des enregistrements avec Domingo et avec Carreras en particulier en comptant les lives officialisés, en tout cas ceux réportoriés sur operaclass. Dans quels rôles le connais tu David et dans lesquels t'intéressent-ils le plus?

Otello a écrit:

on va dire que Juan Pons n'est en général vraiment mauvais nulle part et qu'il est oubliable à peu près partout. Un baryton générique qui a fait une carrière internationale un peu usurpée surtout si on met dans la balance pour le coup un Zancanaro qui avait de bien plus beaux moyens vocaux à la base.

Ce que j'ai mis en gras veut dire qu'il est plus marquant dans quelques rôles. Lesquels selon toi?

aurele a écrit:

Otello a écrit:

on va dire que Juan Pons n'est en général vraiment mauvais nulle part et qu'il est oubliable à peu près partout. Un baryton générique qui a fait une carrière internationale un peu usurpée surtout si on met dans la balance pour le coup un Zancanaro qui avait de bien plus beaux moyens vocaux à la base.

Ce que j'ai mis en gras veut dire qu'il est plus marquant dans quelques rôles. Lesquels selon toi?

ah non ça je suis désolé! "marquant" est un terme que je n'associe jamais à Juan Pons.

Otello a écrit:

ah non ça je suis désolé! "marquant" est un terme que je n'associe jamais à Juan Pons.

Si tu préfères, dans quels rôles est il moins oubliable?

aurele a écrit:

Otello a écrit:

ah non ça je suis désolé! "marquant" est un terme que je n'associe jamais à Juan Pons.

Si tu préfères, dans quels rôles est il moins oubliable?

allez on va dire son enregistrement d'Aroldo de Verdi avec Caballé et Poliuto avec Carreras.

Otello a écrit:

allez on va dire son enregistrement d'Aroldo de Verdi avec Caballé et Poliuto avec Carreras.

Poliuto avec Carreras et Ricciarelli.

aurele a écrit:

Otello a écrit:

allez on va dire son enregistrement d'Aroldo de Verdi avec Caballé et Poliuto avec Carreras.

Poliuto avec Carreras et Ricciarelli.

oui voilà

J'aime beaucoup son Melitone, dans la Forza dirigée par Sinopoli, ça change des chanteurs (plus ou moins) en fin de carrière ou des barytons basses bouffes qui en font des tonnes.

Juan Pons. Son Boccanegra il y a quelques années à Bastille. Un sommet d'ennui. Comme toute la soirée chiantissime d'ailleurs.

RAV : Quelqu'un sait ce que devient Carlos Alvarez suite à sa crise vocale ?

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Otello a écrit:

allez on va dire son enregistrement d'Aroldo de Verdi avec Caballé et Poliuto avec Carreras.

Poliuto avec Carreras et Ricciarelli.

oui voilà

Falstaff avec Muti.
J'ai envie de dire aussi Nabucco, au MET, avec Levine (dvd DG).
Pas irréprochable, c'est évident ; le problème restant la voix elle-même grise et sans accroche véritable. Pour autant, à voir au moins (ou à saisir dans le sillage d'un live comme le Falstaff de Muti), le chanteur s'avère convaincant. Pas dans tout ; rarement comme une évidence mais on ne peut pas, non plus, complètement le rejeter en bloc (cf. dans une moindre mesure, Butterfly dirigée par Sinopoli ou la Tosca de Tilson-Thomas où l'affrontement avec Marton tourne au catch ou au tir à balles réelles !).

bAlexb a écrit:

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Otello a écrit:

allez on va dire son enregistrement d'Aroldo de Verdi avec Caballé et Poliuto avec Carreras.

Poliuto avec Carreras et Ricciarelli.

oui voilà

Falstaff avec Muti.
J'ai envie de dire aussi Nabucco, au MET, avec Levine (dvd DG).
Pas irréprochable, c'est évident ; le problème restant la voix elle-même grise et sans accroche véritable. Pour autant, à voir au moins (ou à saisir dans le sillage d'un live comme le Falstaff de Muti), le chanteur s'avère convaincant. Pas dans tout ; rarement comme une évidence mais on ne peut pas, non plus, complètement le rejeter en bloc (cf. dans une moindre mesure, Butterfly dirigée par Sinopoli ou la Tosca de Tilson-Thomas où l'affrontement avec Marton tourne au catch ou au tir à balles réelles !).

Ah oui, j'aime beaucoup ces deux enregistrements, surtout la Butterfly