J.S. Bach : Orgelbüchlein, BWV 599-644 (1708-14) + flood DLM

http://en.wikipedia.org/wiki/Orgelb%C3%BCchlein

• Advent:
  
  BWV 599 — Nun komm, der Heiden Heiland
  BWV 600 — Gott, durch deine Güte (or Gottes Sohn ist kommen)
  BWV 601 — Herr Christ, der einge Gottes-Sohn (or Herr Gott, nun sei gepreiset)
  BWV 602 — Lob sei dem allmächtigen Gott
  
  
• Christmas:
  
  BWV 603 — Puer natus in Bethlehem
  BWV 604 — Gelobet seist du, Jesu Christ
  BWV 605 — Der Tag, der ist so freudenreich
  BWV 606 — Vom Himmel hoch, da komm ich her
  BWV 607 — Vom Himmel kam der Engel Schar
  BWV 608 — In dulci jubilo
  BWV 609 — Lobt Gott, ihr Christen, allzugleich
  BWV 610 — Jesu, meine Freude
  BWV 611 — Christum wir sollen loben schon
  BWV 612 — Wir Christenleut
  
  
• New Year:
  
  BWV 613 — Helft mir Gotts Güte preisen
  BWV 614 — Das alte Jahre vergangen ist
  BWV 615 — In dir ist Freude
  
  
• Feast of the Purification:
  
  BWV 616 — Mit Fried und Freud ich fahr dahin
  BWV 617 — Herr Gott, nun schleuß den Himmel auf
  
  
• Lent:
  
  BWV 618 — O Lamm Gottes, unschuldig
  BWV 619 — Christe, du Lamm Gottes
  BWV 620 — Christus, der uns selig macht
  BWV 621 — Da Jesus an dem Kreuze stund
  BWV 622 — O Mensch, bewein dein Sünde groß
  BWV 623 — Wir danken dir, Herr Jesu Christ
  BWV 624 — Hilf, Gott, daß mir's gelinge
  BWV Anhang 200 — O Traurigkeit, o Herzeleid (fragment)
  
  
• Easter:
  
  BWV 625 — Christ lag in Todesbanden
  BWV 626 — Jesus Christus, unser Heiland, der den Tod überwand
  BWV 627 — Christ ist erstanden
  BWV 628 — Erstanden ist der heil'ge Christ
  BWV 629 — Erschienen ist der herrliche Tag
  BWV 630 — Heut triumphieret Gottes Sohn
  
  
• Pentecost:
  
  BWV 631 — Komm, Gott Schöpfer, Heiliger Geist
  BWV 632 — Herr Jesu Christ, dich zu uns wend
  BWV 634 — Liebster Jesu, wir sind hier
  BWV 633 — Liebster Jesu, wir sind hier (distinctius)
  
  
• Preludes based on catechism hymns:
  
  BWV 635 — Dies sind die heil'gen zehn Gebot
  BWV 636 — Vater unser im Himmelreich
  BWV 637 — Durch Adams Fall ist ganz verderbt
  BWV 638 — Es ist das Heil uns kommen her
  
  
• Miscellaneous:
  
  BWV 639 — Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ
  BWV 640 — In dich hab ich gehoffet, Herr
  BWV 641 — Wenn wir in höchsten Nöten sein
  BWV 642 — Wer nur den lieben Gott läßt walten
  BWV 643 — Alle Menschen müssen sterben
  BWV 644 — Ach wie nichtig, ach wie flüchtig
  

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Ophanin a écrit:

Bach - le petit livre d'orgue
Trois fois

Cololi a écrit:

C'est bien mon petit, je suis fier de toi

Ophanin a écrit:

Ce serait joué au piano, je l'aurais certainement écouté une fois de plus.

Cololi a écrit:

C'est que long est encore le chemin que tu dois parcourrir

Plus sérieusement : les oeuvres pour orgue de Bach sont jouées en général sur des orgue du facteur Silbermann. Qu'on dise qu'un Cavaillé-Coll ce soit trop épais, trop énorme ... passe encore (c'est oublié totalement à mon avis la clarté et la diversité des timbres ... et oublier aussi que le répertoire moderne sonne très bien dessus) ... mais un Silbermann ?
C'est d'une beauté inouïe.

Ophanin a écrit:

Silbermann ou Cavaillé-coll, ça reste de l'orgue



Ça me touche beaucoup plus au piano.
/watch?v=Zky2YUek4zo

Cololi a écrit:

Je viens d'écouter, ça romantise Bach je trouve
Je préfère le son si particulier et si charmant de l'orgue baroque

Pareil, je ne suis pas très intéressé par l'aspect "recueil mécanique pour la Secte Internationale des Organistes". Par contre, en tant qu'oeuvre, j'aime beaucoup. Les transcriptions de Busoni ont elle aussi un petit côté "recueil mécanique pour la Secte Internationale des Pianistes", mais elles ont le mérite d'exister. Il y a des transcriptions à 4 (ou 3 ?) mains sur IMSLP, pour ce que j'en ai vu c'était pas terrible.

Pour en finir avec la série des "j'aime pas", je trouve la traduction française du titre abominable en terme de saveur. Ça fait mamie, et/ou grenouille de bénitier buffet.

Sur le disque Alio Modo de Fretwork il y a quelques belles transcriptions pour Consort.
Koroliov joue quelques préludes sur son récent album de transcriptions.
Ça fonctionne pas mal aussi en duo violon-piano, on en a essayé quelques-un avec Antrav mais malheureusement les producteurs semblent assez peu chauds pour financer un disque.
Quand même, l'orgue a un gros avantage sur le piano du point de vue de la tenue du cantus firmus - ça dépend des pièces, de la façon dont c'est écrit.

Lesquelles préférez-vous ?

Au piano, j'ai du entendre des busoni, ce n'est pas mal mais souvent on doit se coltiner du rubato à n'en plus finir. (Comme Queffélec au-dessus. Mais là ça passe) J'eu préféré que les pianistes les joua plus métronomiques. (à vouloir faire le malin, je m'aperçois que je n'ai aucune idée de la manière dont tout cela se conjugue)

Mes préférés :
BWV 599 — Nun komm, der Heiden Heiland
BWV 601 — Herr Christ, der einge Gottes-Sohn
BWV 604 — Gelobet seist du, Jesu Christ
BWV 605 — Der Tag, der ist so freudenreich
BWV 614 — Das alte Jahre vergangen ist
BWV 622 — O Mensch, bewein dein Sünde groß
BWV 625 — Christ lag in Todesbanden
BWV 633 — Liebster Jesu, wir sind hier
BWV 639 — Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ
BWV 641 — Wenn wir in höchsten Nöten sein

J'en oublie sans doute.

Mais on oublie l'essentiel, jusque là : cette musique est d'une humanité, d'une bienveillance, d'une tendre consolation, comme rarement j'en ai entendu.

Ophanin a écrit:

(à vouloir faire le malin, je m'aperçois que je n'ai aucune idée de la manière dont tout cela se conjugue)

Pas comme ça, en tout cas.

Jesu, meine Freude fonctionne bien aussi quand il est pris dans l'ambiance feutrée de Nun komm (c'est pas toujours le cas).

J'ai un gros gros faible pour Christum, wir sollen loben schon, les couleurs sont magnifiques ; mais l'interprétation est difficile. Le cantus firmus est noyé dans la partie inférieure de la main droite ; j'ai vu plusieurs gars sur YT qui parvenaient à extraire la mélodie en répartissant la partie de MD sur deux claviers. Ça change radicalement le rendu, puisque le cantus firmus peut de cette manière être joué avec un registre différent du reste de la polyphonie. Sinon, l'optique "apocalypse" (Warnier) me séduit aussi beaucoup pour celui-ci - même si le texte est plutôt doux.

Das Alte Jahr Un modèle de mélodie ornée, et de chromatisme (énormément d'accords qui passent rapidement de majeur à mineur, ou inversement).

Herr Gott, nun schleuss me touche beaucoup, surtout avec un cantus firmus bien nasillard.

Nun komm, Durch Adams Fall et Ich ruf zu dir sont parmi les plus célèbres, et ils le méritent bien.

Les deux derniers, Alle Menschen müssen sterben et Ach, wie flüchtig sont souvent joués tout guillerets, c'est assez drôle comme contraste avec le texte.

jerome a écrit:

J'ai un gros gros faible pour Christum, wir sollen loben schon, les couleurs sont magnifiques ; mais l'interprétation est difficile. Le cantus firmus est noyé dans la partie inférieure de la main droite ; j'ai vu plusieurs gars sur YT qui parvenaient à extraire la mélodie en répartissant la partie de MD sur deux claviers. Ça change radicalement le rendu, puisque le cantus firmus peut de cette manière être joué avec un registre différent du reste de la polyphonie. Sinon, l'optique "apocalypse" (Warnier) me séduit aussi beaucoup pour celui-ci - même si le texte est plutôt doux.

J'adore me concentrer sur la basse dans celui-là.
Tu connais Rubsam ? Difficile de faire plus extravertie. Je n'aime pas spécialement, d'ailleurs. Cet ensemble de chorals est trop intime.

Citation :

Das Alte Jahr Un modèle de mélodie ornée, et de chromatisme (énormément d'accords qui passent rapidement de majeur à mineur, ou inversement).

Ces chromatismes, c'est le pied.

Citation :

Herr Gott, nun schleuss me touche beaucoup, surtout avec un cantus firmus bien nasillard.

Ah oui !

Citation :

Nun komm, Durch Adams Fall et Ich ruf zu dir sont parmi les plus célèbres, et ils le méritent bien.

Durch Adams Fall mériterait d'être joué très lentement. Là il me plairait beaucoup. Mais je n'ai encore jamais trouvé mon bonheur avec lui, même pas chez Koroliov. Tu t'y colles ?

Citation :

Les deux derniers, Alle Menschen müssen sterben et Ach, wie flüchtig sont souvent joués tout guillerets, c'est assez drôle comme contraste avec le texte.

Tellement que je les zappe le plus souvent.

Niveau disco, et au risque de faire un HS, je pose donc la question. Par qui, quoi commencer ?
A moins qu'on ait un fil la dessus, mais j'ai pas trouvé.

Ben c'est dans l'index discographique: https://classik.forumactif.com/t1663-bach-oeuvres-pour-orgue

Ophanin a écrit:

(à vouloir faire le malin, je m'aperçois que je n'ai aucune idée de la manière dont tout cela se conjugue)

Une petite révision du subjonctif s'impose en effet. En plus c'est très facile à conjuguer : deuxième personne du passé simple + -se. => J'eus-se voulu qu'ils les jouas-sent.

jerome a écrit:

"recueil mécanique pour la Secte Internationale des Organistes" [...] "recueil mécanique pour la Secte Internationale des Pianistes"

Le tout commenté par la "réunion pénible de la Secte Internationale d'Ophanistes", peuplée de contrapuncteurs-stricts de sinistre réputation.

DavidLeMarrec a écrit:

"réunion pénible de la Secte Internationale d'Ophanistes", peuplée de contrapuncteurs-stricts de sinistre réputation.

Il y a du contrepoint dans Glass ?

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

"réunion pénible de la Secte Internationale d'Ophanistes", peuplée de contrapuncteurs-stricts de sinistre réputation.

Il y a du contrepoint dans Glass ?

Bien sûr, regarde :

ligne 1 :
sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi

ligne 2 :
do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol

ligne 3 :
mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi

Moi je dis : respect.

--

Jérôme, la prochaine fois tu ne négligeras pas le cercle magique anti-boulets.

Le disque des Fretwork est vraiment excellent ! Je découvre ces transcriptions dont maître Jérôme parle tout là-haut, au sommet de ce sujet divin dont il est le Créateur. Les tempos changent de ce qu'on entend habituellement à l'orgue ou au piano. Et pas de rubato ridicule ici. Et puis, le son des violes...



Il y a aussi la fameuse passacaille en Do mineur, assez impressionnante et inattendue. De bonnes idées d'interprétation.

DavidLeMarrec a écrit:

jerome a écrit:

"recueil mécanique pour la Secte Internationale des Organistes" [...] "recueil mécanique pour la Secte Internationale des Pianistes"

Le tout commenté par la "réunion pénible de la Secte Internationale d'Ophanistes", peuplée de contrapuncteurs-stricts de sinistre réputation.

Deux messages ici furent effacés par leur auteur avant que je ne puisse les consulter, serait-ce pour écrire ces vénielles lignes ? J'eusse préféré que vous la bouclâtes.

Dites, les deux, je réponds à un extrait de votre propos, et je fais UN message de flood ensuite, et vous pleurez comme si j'avais assassiné vos enfants...

Pour la peine, voici un SECOND message de flood. Et vous l'avez bien mérité !

Curieusement, et alors que Bach est mon compositeur d'orgue favori (et de loin), et que l'orgue est lui-même mon instrument favori (et de loin aussi), j'ai toujours eu du mal à pénétrer l'Orgelbüchlein... Je suis peut-être victime peut-être du titre qui donne l'impression d'une partie mineure de son oeuvre ? Peut-être aussi que sa dimension pédagogique ne l'a pas non plus servie à mes yeux (et à mes oreilles)...

Je ne sais pas comment prendre cette oeuvre en fait. A chaque approche, j'ai tendance à enchaîner les préludes dans l'ordre de leur numérotation en espérant entendre un morceau qui provoque enfin une étincelle en moi... Hélas, j'ai écouté plusieurs intégrales (Koopman, Preston, Foccroule, Vernet, Richter...) sans que leur différence d'approche ne me parle particulièrement.

Est-ce qu'il y a dans ce corpus un prélude que vous pourriez me recommander, plus facile d'accès, qui pourrait enfin entrouvrir la porte ?

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

[
Il y a du contrepoint dans Glass ?

Bien sûr, regarde :

ligne 1 :
sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi

ligne 2 :
do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol do mi sol

ligne 3 :
mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi mi do mi

Moi je dis : respect.

Excellent !

Pat17 a écrit:

A chaque approche, j'ai tendance à enchaîner les préludes dans l'ordre de leur numérotation en espérant entendre un morceau qui provoque enfin une étincelle en moi...

Ce sont des miniatures, il faut prendre ça en compte. A enchaîner d'un bloc, je ne sais pas si c'est génial pour se familiariser ; moi, la plupart du temps, je pioche.

Les mélodies de chorals, ce sont comme des chansons, ou des standards de jazz, plus elles te parlent et plus tu les connais individuellement, plus tu as de plaisir à les retrouver dans un nouveau contexte. Enfin, je crois. Alors je te recommanderais de piocher dans les listes "best-of" ci-dessus, et d'écouter plusieurs mises en musique de la mélodie sur laquelle tu auras choisi de t'arrêter. Il y en a souvent plusieurs chez Bach, et chez d'autres compositeurs allemands. Certaines proviennent même d'un passé catholique plus ancien, on peut les pister dans des formes musicales antérieures à la réforme.

Je crois que tout simplement quand j'aime un de ces préludes c'est, déjà pour moitié, que j'aime la mélodie qu'il exploite.