- Citation :
- J'attends d'éventuelles réaction avant de donner mon propre avis.
Mes impressions sur ses quelques extraits :
Je connais mal les premiers chefs cités, mais je suis impressionné par la gradation que
Furtwängler imprime à ce petit passage : entrée successive des bois, puis développement de la phrase qui amène les pizzicatis, et non l'inverse pour une fois. Belle énergie chez
Toscanini, bien que
Knappertbusch le surpasse encore. Est-ce un live ? - le ton semble passionné en tout cas. Belle clarté de l'orchestre pour
Abendroth, qualité qui fait un peu défaut à
Walter, dans un passage où l'orchestre de Columbia ne se couvre pas de gloire.
Mon cher
Dorati ensuite
, peut-être pas dans le passage le plus éloquent ni le plus représentatif de sa direction plus hachée mais néanmoins brillante - poursuivant sur
Szell, que je trouve presque maniéré à côté de
Giulini, qui imprime des nuances subtiles et bienvenues à ce solo de flûte.
Haitink, lyrique, a pour lui les magnifiques couleurs d'Amsterdam. Je trouve
Jochum un peu pesant, surtout en regard de ce qu'a Dorati avec le même orchestre.
Poursuivons avec
Levine, très direct, et avec le sommet d'exaltation qu'est
Kleiber - quelles inflexions magistrales ! Autre chef de caractère, Lenny
Bernstein qui ralentit Brahms et libère tout le son des Wiener avec une énergie et une conviction qui soulèveraient des montagnes. Toujours un chef de forte personnalité,
Celidibache, qui campe en démiurge les accents de la musique à la mesure de son autorité - précédant le dernier
Karajan, plus épris que jamais du beau son et de la pâte sonore (et d'ailleurs, pourquoi Karajan 88 et pas 78
?). A l'opposé, les dialogues finement ciselés de Sanderling, bien plus authentiques que la précipitation toute beethovienne de Gardiner - avant cette fin en apothéose, menée par un Rattle grandiose et des Berliner chauffés à blanc.
Voilà, désolé pour l'étalage de lieux communs.