Don Giovanni-Opéra Bastille (mars-avril 2012)

Même CHERES.....je voulais bien ! C'est dire !!!!!!!

Ah oui, parce que déjà 115... t'es sûr que c'est pas des francs?

Xavier a écrit:

Ah oui, parce que déjà 115... t'es sûr que c'est pas des francs?

Non, parce que ces strapontins confortables sont placés côte à des places encore plus chers ! Et que la vision y est même meilleur, car ils sont coté couloirs, bien au centre du parterre d'ailleurs.

Siegmund a écrit:

Non, parce que ces strapontins confortables sont placés côte à des places encore plus chers !

Hum... enfin confortables si tu as la chance de tomber sur un strapontin qui n'est pas instable...

Polyeucte a écrit:

Je veux bien que l'ONP c'est le grand méchant loup qui mange le budget de tous les autres théâtres et tout et tout... mais quand même!!

Regarde juste la distribution et franchement, c'est quand même d'un très haut niveau et finalement peut-être beaucoup plus intéressant que le platouilleux Don Giovanni de La Scala qui affichait certes des stars, mais franchement le résultat était bien triste...

Alors je comprend tout à fait qu'on puisse vouloir y aller!

Et pour les distrib mauvaises ou les mises en scène sans intérêt, c'est sûr que cette année :
Salomé : distribution au top
Tannhäuser : distrib et mise en scène géniales!
Lulu : idem
La Force du Destin : distrib qu'on retrouve partout sur les grandes scènes
La Dame de Pique : Immense mise en scène et distrib parfaite ou presque
Don Giovanni : distribution franchement intelligente et de haut vol


Donc bon... je veux bien que tout ne soit pas parfait, mais rabaisser les distributions et les mises en scène de façon aussi global...

Tu peux rajouter l'excellent Rigoletto avec la belle Nino Marchaidze...
Je te signale quand même que toutes les créations ont eu des mes archi-loupées.
Ce sont les reprises qui ont sauvé la mise.

Polyeucte a écrit:

Siegmund a écrit:

Non, parce que ces strapontins confortables sont placés côte à des places encore plus chers !

Hum... enfin confortables si tu as la chance de tomber sur un strapontin qui n'est pas instable...

Exact ...Certains sont redoutables ... Mais si tu tombes sur l'un d'eux, tu peux toujours demander à une ouvreuse de te replacer...
Ça m'est arrivé , et pour le Crépuscule !!
Sur un strapontin instable ,c'est 12 séances de kiné assurées...

Personne n'a parlé du Commandeur de Paata Burchuladze.
Bon ?

wababelooba a écrit:

Polyeucte a écrit:

Siegmund a écrit:

Non, parce que ces strapontins confortables sont placés côte à des places encore plus chers !

Hum... enfin confortables si tu as la chance de tomber sur un strapontin qui n'est pas instable...

Exact ...Certains sont redoutables ... Mais si tu tombes sur l'un d'eux, tu peux toujours demander à une ouvreuse de te replacer...
Ça m'est arrivé , et pour le Crépuscule !!
Sur un strapontin instable ,c'est 12 séances de kiné assurées...

Dire que je vantais toujours le confort de Bastille perché... sur une marche d'escalier.

Je crois que je vais finir sur les genoux de mon accompagnateur....

Athénaïs a écrit:

Je crois que je vais finir sur les genoux de mon accompagnateur....

Serait-ce une mauvaise chose ?

Froberger a écrit:

Athénaïs a écrit:

Je crois que je vais finir sur les genoux de mon accompagnateur....

Serait-ce une mauvaise chose ?

Non, pas vraiment.....en fait....

J'y serai Dimanche, j'ai pris ma place hier sur le site de l'ONP et il y en avait encore ...

Représentation d'hier soir.
Au premier balcon, la sonorisation (à supposer qu'elle existe, bien sûr... sinon c'est moi qui souffre d'hyperacousie) m'a quelque peu cassé les oreilles ; plus d'une fois j'ai eu envie de crier: baissez le son ! (A quand, outre des écrans individuels avec surtitres et gros plan des chanteurs, mise à disposition de casques audio qui permettrait, double avantage ! non seulement de régler le volume sonore de l'amplification mais aussi de s'isoler de ses voisins bruyants... Et puis, alors, on pourrait même rester bien assis chez soi...)

Celà dit ce qu'on entend est fort beau et l'orchestre ne couvre pas les chanteurs ! Comme déjà dit, très belle distribution : Richter et Petibon forment un couple Ottavio-Anna fébrile, très occupés d'eux-mêmes, l'un par l'autre tourmenteurs et tourmentés, ce que les voix traduisent bien, l'une tendre, l'autre mordante ; magnifique Gens qui campe une Elvira sensible malgré les humiliations : son "E mio marito !" (à l'acte 2) est à faire pleurer les pierres... Masetto très bien, j'ai moins aimé la Zerlina et le Leporello ne fait pas oublier, dans ce même role, Pisaroni qui jouait dans les précédentes séries (il formait un si beau couple avec son maître...). Mattei dans le rôle titre est toujours royal (un roi sans divertissement)... il faut l'entendre tour à tour séducteur comme personne (quand il drague Donna Elvira avant de la reconnaître), violent et suicidaire dans l'air du Champagne, et régressif, murmurant sa sérénade (qu'il chante lové dans le manteau abandonné de Donna Elvira).

en tout cas, l'avis critique est bien écrit, et très évocateur en peu de touches, on s'y croirait!
bravo pour le compte-rendu.

J'ai assisté à une représentation hier soir, et j'ai passé une excellente soirée ! Je vais même essayer d'y retourner mardi !

Sinon, j'ai trouvé qu'au début l'orchestre était un peu mou, j'avais envie de le secouer pour qu'il soit un peu plus réactif, mais c'était beaucoup mieux par la suite.
J'ai trouvé les performances de Bernard Richter et de Peter Mattei remarquables et très réussies ! Excellente surprise aussi pour Gaëlle Arquez que je ne connaissais pas. Par contre, au début je n'entendais par Patricia Petibon (j'étais en galerie), et je trouve qu'elle ne correspond pas au rôle, elle n'a pas la voix pour. Par conséquent, je l'ai trouvée assez effacée, absente. Véronique Gens, décidément, je n'accroche pas, surtout dans Mozart ! Son premier air n'était vraiment pas terrible, après ça allait mieux mais bon, c'est pas ma tasse de thé.
Pour la mise en scène, je ne sais que dire ! C'est une bonne idée cette transposition, mais pour l'échange des costumes, ça ne marchait pas vraiment. Et c'était dommage que Il Commendatore ait un masque sur la tête, le son était un peu étouffé.

Cleme a écrit:

Sinon, j'ai trouvé qu'au début l'orchestre était un peu mou, j'avais envie de le secouer pour qu'il soit un peu plus réactif, mais c'était beaucoup mieux par la suite.

C'est souvent comme ça, surtout avec Jordan. Et rajoutons le fait que l'auditeur lui aussi est souvent un peu mou au début. C'est une sorte de tradition à l'ONP, on commence lentement, il y a un marathon à tenir (et ils le tiennent généralement très bien par la suite !).

J'étais aussi à la représentation d'hier.

Cleme a écrit:

Excellente surprise aussi pour Gaëlle Arquez que je ne connaissais pas.

Mais si, c'était Iphise dans Dardanus à Versailles !

_______

Tout d'abord, je me suis posé deux questions.

1) Les chanteurs étaient-ils sonorisés ?
2) Que s'est-il passé lors de la sérénade de DG "Deh vieni alla finestra" ? DG est censé tenter de séduire la servante de Donna Elvira mais là Mattei chantait seul sur scène en tripotant le manteau d'Elvira. ????

_______

Mon avis sur la représentation :

Chanteurs :
Patricia Petibon m'a fait apprécier un personnage que j'avais envie de claquer : Donna Anna
Richter : très beau "il mio tesoro intanto". Il chantait fort et bien.
Mattei : Un des plus beaux "La ci darem la mano" que j'ai pu entendre, excellent jeu de scène. J'ai applaudi à tout rompre.
David Bizic : Très belle voix mais manque de puissance, souvent couvert par l'orchestre. Air du catalogue pratiquement inaudible (j'étais bien placé pourtant!) quel dommage.

Mise en scène :
Beaucoup de chose à dire. La première : qu'elle m'a plu. La deuxième : que j'aurais malgré tout préféré éviter la transposition à notre époque.
La transposition n'apporte rien hormis le caractère névrotique violent violeur et lunatique de Don Giovanni (sympa, j'ai adoré le "Finch'han dal vino" (on peut le voir sur youtube d'ailleurs). Il y a un autre aspect subtil mais intéressant : j'ai eu comme l'impression que Haneke était partisan de la thèse Don Juan homosexuel et voulait nous expliquer pourquoi. Dans la mise en scène de ce spectacle, DG essaie constamment de toucher et même d'embrasser Leporello.

Wilhelm Stekel a écrit:

Seule l'homosexualité latente de Don Juan permet de le rendre compréhensible [..] Il cherche toujours parce qu'au fond, il veut l'homme. Son but sexuel est l'homme. Dans chaque femme nouvelle il voudrait trouver enfin la satisfaction de son grand désir. Il les abandonne toutes successivement, déçu, parce qu'aucune ne lui apporte ce qu'il demande.

Je trouve cette psychanalyse qui voit DJ comme un homosexuel qui s'ignore intelligente.

Voilà, donc d'accord il y a ce côté-là en plus qui est bien vu, mais ça ne compense pas du tout la perte que représente la réécriture du final. DG jeté d'une tour de la Défense c'est sympa mais ça reste cent fois moins fort qu'un Commandeur revenant d'entre les morts pour l'emporter en enfer.
Et puis toute les incohérences dû au livret original. (Pourquoi est-ce qu'il fait tout noir alors qu'on est dans des bureaux ? Pourquoi DG et Leporello échange leurs habits alors qu'ils ont le même costume ? et j'en passe et j'en passe..)

Malgré tout j'étais scotché tout au long de la soirée et j'y retournerais bien plusieurs fois si j'en avais la possibilité.

Siegmund a écrit:

Cleme a écrit:

Sinon, j'ai trouvé qu'au début l'orchestre était un peu mou, j'avais envie de le secouer pour qu'il soit un peu plus réactif, mais c'était beaucoup mieux par la suite.

C'est souvent comme ça, surtout avec Jordan. Et rajoutons le fait que l'auditeur lui aussi est souvent un peu mou au début. C'est une sorte de tradition à l'ONP, on commence lentement, il y a un marathon à tenir (et ils le tiennent généralement très bien par la suite !).

Ça a fait ça aussi au rugby……… Très certainement une des formes du génie français !

Ah a écrit:

J (Pourquoi est-ce qu'il fait tout noir alors qu'on est dans des bureaux ? Pourquoi DG et Leporello échange leurs habits alors qu'ils ont le même costume ? et j'en passe et j'en passe..)

Malgré tout j'étais scotché tout au long de la soirée et j'y retournerais bien plusieurs fois si j'en avais la possibilité.

Réponse 1- Parce que c'est la nuit et que les bureaux sont livrés aux équipes de nettoyage et aux cadres qui ne pensent qu'au pouvoir.

Réponse 2- Parce qu'on est au théâtre, et que l'idée que seule la couleur de la cravate fait la différence est absolument superbe.
Haneke rejoint les jumeaux de Sellars qui ne se différenciaient qu'à la couleur du jean.

Et c'est vrai qu'Anna et Elvira ont de la chair (à défaut de voix...)

Ce qui me fait plaisir, c'est ta conclusion... On est SCOTCHE...Et comme je revoyais cette mise en scène, je peux te l'assurer: Elle est d'une rare densité!

@ Ah :

D G homosexuel, c'est un classique de l'interprétation du mythe - si je me souviens bien, j'ai du lire ça la première fois dans Pierre-Jean Jouve ; l'autre hypothèse, c'est qu'il est semi-impuissant : il déçoit à chaque fois, et donc doit chercher ailleurs...

Autrement je suis content d'aller revoir ce spectacle : d'après ce que je lis des uns et des autres, la distribution vocale est plutot intéressante, et puis je vais voir si Haneke résiste au passage des ans.

Montfort

Montfort a écrit:

@ Ah :

D G homosexuel, c'est un classique de l'interprétation du mythe - si je me souviens bien, j'ai du lire ça la première fois dans Pierre-Jean Jouve ; l'autre hypothèse, c'est qu'il est semi-impuissant : il déçoit à chaque fois, et donc doit chercher ailleurs...

Autrement je suis content d'aller revoir ce spectacle : d'après ce que je lis des uns et des autres, la distribution vocale est plutot intéressante, et puis je vais voir si Haneke résiste au passage des ans.

Montfort

Dans la vision d' Haneke, DG aime surtout le pouvoir, la domination.
Le sexe n'est pour lui qu'un moyen d'asservir ceux qui l'entourent ., femmes ou hommes.
La scène du baiser à Leporello va dans ce sens ( "toi aussi, tu es ma chose").

Alors que chez Tcherniakov à Aix, il y avait une vraie dimension sexuelle.
J'avais à l'époque beaucoup pensé au personnage de Brando dans "le Dernier Tango". Charisme, attractivité , animalité...

Sellars avait transposé cette attractivité en faisant de DG un dealer.
Ça accentuait le côté rebelle , mais aboutissait à des choses un peu lourdaudes comme les vocalises de Donna Anna justifiées par un shoot d'héro.

Pour un mythe pareil, il peut y avoir autant de lectures que de mises en scène...

Athénaïs, as-tu essayé de regarder sur la bourse aux billets de l'ONP ?

Athénaïs a écrit:

Même CHERES.....je voulais bien ! C'est dire !!!!!!!

Voilà, je les ai....mais soirée AROB oblige, elles sont à 400 €....Si l'argent va effectivement à la restauration et l'amélioration des opéras de Paris....
Quelqu'un a t-il déjà été présent lors de ces soirées ? Sont elles plus "mondaines" ? J'imagine que oui vu le tarif.....

Faut il prévoir la rivière de diamants (et je démonte le lustre de mère grand) et autres fioritures ?

Bon, déménager et aller à l'opéra en matinée, c'est un peu compliqué...

Donc je revends mes places :

Dimanche 8 avril à 14h30 - 3 places - 1er balcon rang 7 - 115 € par place - raisonnablement négociable.

Me contacter par M P.

Montfort

En quelques mots mon avis sur la représentation de dimanche dernier:

Excellent au plan vocal mais hélas peu de dynamique de la mollesse dans la direction.

Concernant la mes elle ne mérite pas le scandale de son lancement mais elle m'a un peu déçu, notamment:

Le meurtre du commandeur est absurde, il est présenté comme un acte délibéré pratiqué avec désinvolture, ce qui ne correspond pas au contexte ni original et encore moins celui d'Haneke. Le mieux aurait été de figurer un accident...

Les masques de Mickey apportent peu notamment pour le personnel de nettoyage,.
Le fait que tout le monde à la fin porte la meme blouse n'est pas terrible non plus.

Mais c'était quand même très bien pour Paris mais pour moi le top du top de la mes c'est celle de Guth et de très très loin.

fb a écrit:

Le meurtre du commandeur est absurde, il est présenté comme un acte délibéré pratiqué avec désinvolture, ce qui ne correspond pas au contexte ni original et encore moins celui d'Haneke. Le mieux aurait été de figurer un accident...

Les masques de Mickey apportent peu notamment pour le personnel de nettoyage,.
Le fait que tout le monde à la fin porte la meme blouse n'est pas terrible non plus.

Alors la je suis bien d'accord ! Sa mort perd toute sa symbolique, toute se grandeur, c'est dommage. Et les masques à force ça tourne un peu au ridicule.

Montfort a écrit:

Bon, déménager et aller à l'opéra en matinée, c'est un peu compliqué...

Donc je revends mes places :

Dimanche 8 avril à 14h30 - 3 places - 1er balcon rang 7 - 115 € par place - raisonnablement négociable.

Me contacter par M P.

Montfort

Sur le site de l'Opéra de Paris, tu as un service "Bourse d'échanges". Tu peux y mettre tes places en vente. Très efficace...

Athénaïs a écrit:

Montfort a écrit:

Bon, déménager et aller à l'opéra en matinée, c'est un peu compliqué...

Donc je revends mes places :

Dimanche 8 avril à 14h30 - 3 places - 1er balcon rang 7 - 115 € par place - raisonnablement négociable.

Me contacter par M P.

Montfort

Sur le site de l'Opéra de Paris, tu as un service "Bourse d'échanges". Tu peux y mettre tes places en vente. Très efficace...

Merci pour l'info - j'ai fait une tentative - infructueuse - car on me demandait une "preuve photographique" de l'existence des places - comme si quelqu'un allait passer une annonce de ce genre pour des places imaginaires..
Ton commentaire m'encourage à réessayer, en ayant fait au préalable une photo de mes places...

Montfort

fb a écrit:

En quelques mots mon avis sur la représentation de dimanche dernier:

Mais c'était quand même très bien pour Paris mais pour moi le top du top de la mes c'est celle de Guth et de très très loin.

Bonsoir, je voulais juste savoir ce que tu entendais par ces mots "très bien pour Paris".
Moi provinciale, je peux te parler de "notre" orchestre régional (celui de Rennes) qui est très "fonctionnaire" (sans vouloir être désagréable envers ceux qui en ont le statut dans la vie professionnelle, mais simplement pour des musiciens, c'est très plon-plon, sans enthousiasme, sans ambition....). Celui de Nantes est beaucoup plus vivant...
Alors, me rendant à Pris spécialement pour ce DG, je m'enthousiasmais d'entendre l'ONP...

Pour avoir déjà entendu l'Orchestre de Nantes-Angers (Elektra, Tristan, Lucia, Lohengrin...), je te rassure. Même si l'orchestre breton est très bon (ils ont vraiment été impressionnant dans des partitions plutôt difficiles!), l'orchestre de l'ONP est un orchestre assez magnifique, et en plus Jordan en tire souvent le meilleur par des couleurs et des textures splendides!

Donc pas de soucis!

L'orchestre de l'ONP est sans doute le meilleur de France, même si pas spécialement le plus régulier, en partie en cause de son planning particulier comparé à un orchestre symphonique qui joue d'avantage sur l’événement d'un concert.
L'autre orchestre majeur, c'est le Philharmonique de Radio-France ; on peut parfois observer dans ses rangs certains musiciens de l'ONP soit dit au passage.

Polyeucte a écrit:

Pour avoir déjà entendu l'Orchestre de Nantes-Angers (Elektra, Tristan, Lucia, Lohengrin...), je te rassure. Même si l'orchestre breton est très bon (ils ont vraiment été impressionnant dans des partitions plutôt difficiles!), l'orchestre de l'ONP est un orchestre assez magnifique, et en plus Jordan en tire souvent le meilleur par des couleurs et des textures splendides!

Donc pas de soucis!

Angers-Nantes n'a pas d'orchestre. La plupart des productions sont assurées par l'Orchestre national des Pays de la Loire, mais celui-ci n'a pas de lien institutionnel avec l'opéra.

Ah oui... c'est vrai... mais ça n'enlève rien aux compliments que je fais...

Polyeucte a écrit:

Ah oui... c'est vrai... mais ça n'enlève rien aux compliments que je fais...

Par contre c'est pas un orchestre breton puisque c'est les Pays de la Loire

Bref, non bien sûr ça n'enlève rien, ça explique même un peu, un orchestre national ayant plus de moyens... Sinon, de toute façon, il est évident que l'ONP est meilleur, justement pour une question de moyens... C'est la calamité en France, les orchestres ont peu de subventions (en général) et n'ont aucune politique envers les mécènes (à part l'orchestre de Paris qui est un peu efficace à ce niveau). Franchement, il y aurait largement la place (et les moyens, et le public) pour plus d'orchestres, et meilleurs. À part Paris il faut penser que Lyon est la seule grande ville où coexistent vraiment deux orchestres (et encore il y a toujours des arrière-pensées sur le sujet)...

discobole a écrit:

Par contre c'est pas un orchestre breton puisque c'est les Pays de la Loire

Va leur dire ça tiens... tu risques de recevoir une volée d'archers
(au moins d'une partie des musiciens! )

Montfort a écrit:

Bon, déménager et aller à l'opéra en matinée, c'est un peu compliqué...

Donc je revends mes places :

Dimanche 8 avril à 14h30 - 3 places - 1er balcon rang 7 - 115 € par place - raisonnablement négociable.

Me contacter par M P.

Montfort

Le système de bourse ONP - Zepass est très efficace : j'ai vendu mes places 2 heures après avoir passé l'annonce - attention à bien surveiller sa messagerie : les messages d'offre d'achat ont une durée de validité limitée à deux heures.
Le système permet de vendre en affichant une décote - comme il a été conçu pour éliminer la spéculation je présume qu'il n'accepterait pas une offre avec un prix demandé supérieur au prix facial....

Montfort

Je vais revendre mon billet de jeudi car même s'il y a des auberges de jeunesse pour dormir, j'ai lu des commentaires catastrophiques. Je pensais qu'une personne de ma famille pouvait m'acueillir mais elle ne veut pas.

aurele a écrit:

Je vais revendre mon billet de jeudi car même s'il y a des auberges de jeunesse pour dormir, j'ai lu des commentaires catastrophiques. Je pensais qu'une personne de ma famille pouvait m'acueillir mais elle ne veut pas.

même l'auberge qui est rue faidherbe? (en plus assez idéalement située pour l'opéra)
je suis désolé d'être à deux dans un studio; c'est trop bête de rater une soirée à Bastille pour ça...

Il n'y a plus de place visiblement. C'est de ma faute. J'aurais pu m'y prendre plus à l'avance de toute manière.

Pour ceux qui sont intéressés, mon annonce est sur la bourse en ligne de l'Opéra de Paris.

J'ai un acheteur. Je me contenterai donc de la diffusion sur France Musique même si j'aurais aimé entendre Petibon et Mattei en salle. Je m'y suis encore une fois mal pris.

C'est que t'a pas vraiment voulu. Parce si tu veux te loger une nuit à Paris à bas prix, tu trouves (sauf à faire le difficile sur le confort). Alors certes, il ne faut pas s'attendre à être obligatoirement à 100m de Bastille. Mais la banlieue est vaste, pour peu qu'on ait pas peur de prendre les transports en commun. Il y a tout un cas d’hôtels douteux, où l'on survit bien.

Tu peux même faire du couchsurfing, si tu aimes l'aventures. Mais de ce que j'ai pu constater, mieux vaut être femme ; la chose ressemble souvent à des harems géants de jeunes célibataires aisés avec grand frigo

Don Giovanni : 14/04/2012


Opéra Bastille, Paris

Don Giovanni : Peter Mattei
Il Commendatore : Paata Burchuladze
Donna Anna : Patricia Petibon
Don Ottavio : Saimir Pirgu
Donna Elvira : Véronique Gens
Leporello : David Bizic
Masetto : Nahuel Di Piero
Zerlina : Gaëlle Arquez

Orchestre et Choeur de l'Opéra National de Paris

Direction musicale : Philippe Jordan

Mise en scène : Michael Haneke


Cette production avait beaucoup fait parler d'elle lors de sa création et je dois bien dire que maintenant, on se demande bien pourquoi un tel refus de la vision de Haneke... La transposition dans le monde du milieu d'affaires avec cadre supérieur, personnel d'entretien et autres intervenants extérieurs est particulièrement cohérente avec l'histoire de Don Giovanni telle que raconté par Da Ponte et Mozart. Ainsi, au lieu d'être un grand noble, Don Giovanni devient un cadre supérieur : toujours supérieur et carnassier, il est le prédateur parfait. Donna Anna, en tant que fille d'un patron, est donc une fille riche, là où Donna Elvira reste une bourgeoise plus limitée financièrement. Leporello devient plus un collègue utilisé par Don Giovanni car inférieur à lui en rang (costume de moins bonne coupe, cravate plus traditionnelle...), Ottavio tout comme Elvira reste un personnage extérieur à tout ce monde des affaires. Zerlina et Masetto quant à eux sont des personnages du plus bas rang social dans un tel milieu d'entreprise vu par Don Giovanni : des agents d'entretien.
En déplaçant de façon parallèle les relations des personnages entre le cadre original et cette atmosphère étouffante et blafarde d'une tour de la Défense de nuit, on retrouve tout à fait les motivations et les liens entre les différents personnages, sans que l'intrigue en soit défigurée. Elle porte même une violence qui peut nous toucher de manière plus proche qu'une vision en costumes d'époque qui peut-être violente, mais reste un peu lointaine pour nous autres. Ici, on a vraiment une peinture d'une société parallèle à la notre qui évolue dans son cadre fermé, sorte de micro civilisation régie par des règles bien établies.
Le décor unique n'est vraiment pas embêtant. Sorte de croisement où seuls toutes les fonctions de la société peuvent se croiser, il est habillé de différents éclairages en fonction du moment. Les éclairages justement sont assez judicieux. Si certains se plaignent du manque de lumière, je trouve au contraire que ça montre bien ce que peut donner une grande entreprise une fois la majorité des occupants partis... Très judicieux aussi de régulièrement faire intervenir les chanteurs dans les récitatifs depuis l'extérieur de la scène avant leur arrivée, ce qui donne vraiment une impression de réalité. L'action en devient beaucoup plus réelle car non réduite à un unique lieu. Et puis la conception des décors semble particulièrement propice aux voix puisque les chanteurs étaient particulièrement sonores et clairs !
Chaque personnage est très bien définit, mais c'est véritablement Mattei/Don Giovanni qui impressionne par le charisme et l'imposante stature que dégage ce cadre. Il n'a pas besoin d'en faire trop pour tout de suite en imposer. Et même dans le final du premier acte, où il se doit de montrer toute sa force, il conserve cette aisance et ce pouvoir de fascination. Du coup, personne ne peut rivaliser. Donna Anna reste une petite fille assez fragile. Leporello est un admirateur plus qu'un vrai serviteur et on voit tout de suite la différence de statu entre les deux hommes. Elvira quant à elle possède une certaine noblesse mais reste toujours extérieure à ce milieu du pouvoir de l'argent et de la position sociale.
Vraiment une mise en scène sans faute, mis à part un final assez étrange et pas vraiment convaincant. Que le Commandeur arrive sur la chaise où il a été disposé en début de nuit, ce n'est pas choquant. Lui avoir collé une affiche sur le visage... pourquoi pas. Par contre, c'est vraiment le lieto final qui me pose soucis. En mettant tout le monde au même niveau, c'est une espèce de morale sociale avec l'intégration des "nobles" parmi les petites gens... mais aussi un espèce de contrat tacite : nul ne dira ce qui s'est passé cette nuit, tout le monde restera muet et conservera ce souvenir pour lui... Pourquoi pas ! Mais du coup, cette note joyeuse qui tranche si bien normalement avec la mort de Don Giovanni se trouve réduite. De même, la vision du décor sous le grand jour blafard nous montre un lieu finalement froid et gris, presque vieux et décrépit là où les éclairages réduits nous montraient un lieu assez agréable à vivre. Enfin ce n'est qu'un point sur toute la soirée !

Pour la partie musicale, on était aussi à la fête ! A la tête de son orchestre, Philippe Jordan nous a proposé une vision assez dense et sombre de la partition, avec dès l'ouverture un orchestre plutôt lent et tendu. Ainsi, c'est la noirceur qui ressort ici, avec cette chape de plomb où flotte l'eau sombre d'un canal. Pas de giocoso ici... Et tout au long de la soirée, seuls quelques moments seront illuminés par l'humour qui peut arriver. Mais ce n'est pas parce que la direction est lente qu'elle en devient molle. Elle peut même s'animer pour certains airs ou passages pour donner vie aux airs. Ainsi, le trio des masques se trouve être pris très lentement alors que le "Mi tradi" d'Elvira sera bien nuancé pour varier les tempi en fonction des reprises. Question chant, on sent aussi beaucoup de travail pour la mise en place mais aussi les nuances dynamiques. Les reprises ne sont jamais gratuites et montrent toujours une vision différente de la mélodie. Seul point négatif : la présence d'un pianoforte en lieu et place d'un clavecin pour les récitatifs...
On notera aussi l'immense travail sur les récitatifs qu'on doit sûrement au metteur en scène. Chacun est travaillé pour qu'il s'intègre parfaitement au jeu des personnages. La scène de reconnaissance de son violeur par Donna Anna est vraiment un grand moment de théâtre. En fait, alors que souvent les récitatifs sont des moments de vide théâtrale, ils sont ici totalement intégré dans l'avancée dramatique de l'oeuvre ! Splendide !
Le Commandeur de Burchuladze impressionne par cette voix tonnante et puissante. Par contre, cela reste un peu trop violent et manque un peu distinction avec un vibrato légèrement trop présent. Mais la voix est de bronze et impressionne lors de ses interventions hors de la scène pour la dernière scène.
En Masetto et Zerline, Nahuel Di Piero et Gaëlle Arquez font merveille. Lui possède un timbre noir et sec qui donne un personnage assez violent et ombrageux, tout à fait capable de s'emporter au moindre faut pas de sa fiancée. Mais c'est elle qui retient le plus l'attention. Déjà par ses deux airs fort bien chantés, avec ce qu'il faut de sous-entendu pour répondre à la mise en scène. La voix est claire, fraiche sans pour autant en être trop légère. Elle m'a fait pensé à la voix si particulière d'Anne-Catherine Gillet avec un petit grelot rapide. Une grande découverte, qu'on espère pouvoir entendre dans d'autres rôles jeunes comme cela !
Véronique Gens propose son Elvira depuis bien des années et on comprend en entendant le portrait tellement détaillé et varié qu'elle propose. Personnage le plus changeant de l'opéra, elle passe allègrement de la femme outragée à l'amoureuse pleine d'espoir. La voix semble faite pour le rôle, avec ce mélange de froideur et de douceur qu'elle sait si bien mêler. En technicienne accomplie, les airs sont enlevés avec aisance. Et puis sur scène, elle a cette noblesse dans le port naturel qui créé dès son apparition cette femme de principe. Femme qui sera d'autant plus surprenante lors de sa déchéance lors du "Mi tradi".
David Bizic chantait lors des précédentes saisons le personnage de Leporello. Il monte ici en grade pour Leporello. Peut-être un peu trop sage quand on a peu entendre des valets caustiques ou pleutres, il donne néanmoins la vision d'un adulateur de Don Giovanni très convaincant. La voix sonne très bien et avec ce grain un peu plus sombre que son maître, ils sont très bien appariés. Manquant peut-être un peu d'aisance scénique et vocale, il donnera sûrement dans quelques années un Leporello plus poussé, mais ce qu'il a proposé ici reste de très bonne facture. Il arrive à vivre son personnage sans se faire totalement écrasé par le monstre de Don Giovanni qui lui est imposé.
Samir Pirgu partageait les représentations avec Bernard Richter. Déçu de ne pas entendre ce dernier, j'attendais tout de même de bonnes choses de Pirgu. Après un début assez moyen, il va vraiment se révéler lors de son premier air. Alors que la voix semblait un peu grossie artificiellement au début, elle va ici se faire plus naturelle et légère pour nous chanter un air magnifique, avec une reprise usant magnifiquement de voix mixte. Ténor superbe, il n'aura qu'un léger moment de flottement lors des vocalises de son deuxième air (mais combien sont ceux qui s'y prennent les pieds dans le tapis!). Cet Ottavio est très vivant, moins niais qu'à l'habitude, mais possédant une douceur qui fait plaisir !
Celle qui était attendue au tournant, c'est Patricia Petibon. Habituée des rôles plus légers et hauts, elle prenait ici les habits de Donna Anna ! Et bien quelle prestation ! Loin des effets qu'elle peut donner souvent, elle est ici d'une grande sobriété. Particulièrement habitée par le rôle, elle vit intensément la blessure du personnage, et le récit de son viol sera un grand moment. Bien sûr, les notes les plus aigus du rôle ne lui posent pas de soucis (mis à part un aigu pris très droit dans le "Non mi dir"), la voix semble avoir beaucoup gagné en corps puisqu'elle assume aussi bien le médium que les graves du rôle. D'une silhouette fragile, elle est parfaite dans la vision du metteur en scène et c'est un personnage très torturé qu'on entend. Vraiment une grande prise de rôle, qui appel une évolution passionnante dans les années qui viennent !
Mais le maître incontesté de la soirée, c'est Peter Mattei. Alors que sa prestation de La Scala m'avait vraiment laissé dubitatif avec un personnage sans angles, plutôt mou, il propose ici une prestation immense ! Le personnage est mordant et fascinant que ce soit lors de la séduction ou de la menace. Totalement en osmose avec la production, il se déplace comme un fauve. La voix ? Mais elle est tout bonnement parfaite dans le rôle ! Miel à certains moments, tranchante à d'autres, elle épouse les variations du personnage avec un art rare. Moi qui suit souvent plus sensible aux Don Giovanni sombres, j'ai vraiment été fasciné par sa prestation si intelligente et musicale. Et qui en plus est totalement en accord avec la production. Un grand moment !!

Du coup, ce Don Giovanni dont je craignais un peu la mise en scène est une très très très grande soirée, avec une partition chantée et dirigée avec beaucoup d'intelligence et de soin, donnant tout son sens théâtral à l'oeuvre et répondant parfaitement au travail théâtrale du metteur en scène Haneke. On avait beaucoup parlé de trahison de l'oeuvre de Mozart lors de la création de la mise en scène. Pour moi, il n'en ait rien. On est ici au plus près des intentions des personnages et des motivations de chacun. Seul le cadre change, mais cela rend la violence encore plus palpable !

Pas mal du tout ton texte, assez éclairant sur le parti pris de mise en scène, dans l'ensemble ça donne assez envie de voir le spectacle, ou mieux encore l'impression qu'on l'a vu, même si l'on peut conserver certains point de vue différents sur les chanteurs (-et là c'est très fort justement le fait qu'on se dit que tu as raison sans être forcément d'accord.)
Merci! à quelques détails près facilement perfectibles, c'est vraiment ce qu'on attend d'un critique.

Merci de ces compliments...
Je suis confus...

Polyeucte a écrit:

Celle qui était attendue au tournant, c'est Patricia Petibon. Habituée des rôles plus légers et hauts, elle prenait ici les habits de Donna Anna ! Et bien quelle prestation ! Loin des effets qu'elle peut donner souvent, elle est ici d'une grande sobriété. Particulièrement habitée par le rôle, elle vit intensément la blessure du personnage, et le récit de son viol sera un grand moment. Bien sûr, les notes les plus aigus du rôle ne lui posent pas de soucis (mis à part un aigu pris très droit dans le "Non mi dir"), la voix semble avoir beaucoup gagné en corps puisqu'elle assume aussi bien le médium que les graves du rôle. D'une silhouette fragile, elle est parfaite dans la vision du metteur en scène et c'est un personnage très torturé qu'on entend. Vraiment une grande prise de rôle, qui appel une évolution passionnante dans les années qui viennent !

Depuis le temps que je me tue à le dire !

En effet, très bonne analyse de Polyeucte !
J'étais à la même représentation que toi, et j'ai globalement passé une agréable soirée. J’ai particulièrement été séduit par Mattei et Petibon.
En revanche, le manque de lumière m’a particulièrement gêné, du haut du 9e rang du 2e balcon, avec tous les autres abonnement jeunes. Pendant près de la moitié du spectacle, on ne voyait même pas les lèvres bouger dans la pénombre : ça aurait très bien pu être du playback, je n’aurai pas vu la différence.

Autre petit bémol : un groupe de 30 jeunes américains arrivés en retard, qui s’assoient devant moi pendant l’ouverture. Franchement étonné que l’ouvreur les ait laissé entrer ! Ces jeunes red-necks ont passé la soirée à chuchoter, dormir, ou manger des chips.
L’année prochaine je casse ma tirelire et m’offre la 1ere catégorie.

Wredo a écrit:

En effet, très bonne analyse de Polyeucte !
J'étais à la même représentation que toi, et j'ai globalement passé une agréable soirée. J’ai particulièrement été séduit par Mattei et Petibon.
En revanche, le manque de lumière m’a particulièrement gêné, du haut du 9e rang du 2e balcon, avec tous les autres abonnement jeunes. Pendant près de la moitié du spectacle, on ne voyait même pas les lèvres bouger dans la pénombre : ça aurait très bien pu être du playback, je n’aurai pas vu la différence.

Autre petit bémol : un groupe de 30 jeunes américains arrivés en retard, qui s’assoient devant moi pendant l’ouverture. Franchement étonné que l’ouvreur les ait laissé entrer ! Ces jeunes red-necks ont passé la soirée à chuchoter, dormir, ou manger des chips.
L’année prochaine je casse ma tirelire et m’offre la 1ere catégorie.

C'était un stagiaire ou quoi ?

calbo a écrit:

Wredo a écrit:

En effet, très bonne analyse de Polyeucte !
J'étais à la même représentation que toi, et j'ai globalement passé une agréable soirée. J’ai particulièrement été séduit par Mattei et Petibon.
En revanche, le manque de lumière m’a particulièrement gêné, du haut du 9e rang du 2e balcon, avec tous les autres abonnement jeunes. Pendant près de la moitié du spectacle, on ne voyait même pas les lèvres bouger dans la pénombre : ça aurait très bien pu être du playback, je n’aurai pas vu la différence.

Autre petit bémol : un groupe de 30 jeunes américains arrivés en retard, qui s’assoient devant moi pendant l’ouverture. Franchement étonné que l’ouvreur les ait laissé entrer ! Ces jeunes red-necks ont passé la soirée à chuchoter, dormir, ou manger des chips.
L’année prochaine je casse ma tirelire et m’offre la 1ere catégorie.

C'était un stagiaire ou quoi ?

J'ai connu un truc plus ou moins similaire à Aix pendant la Flûte de Jacobs et à Vienne pendant un Rigoletto.
A Genève, très sincèrement, c'est "open bar ": lors du Chevalier, la semaine dernière, j'ai vu quelqu'un entrer au deux-tiers du premier acte !
Quel que soit l'endroit et quelle que soit l'oeuvre, le respect le plus élémentaire voudrait (je devrais ouligner, hélas, le conditionnel), qu'on ne bouge pas de la première à la dernière note de chaque partie !