Concert d'improvisation

Non, il ne l'a pas fait, il va peut-être le faire?
La prise de son est plus qu'audible sur mes magneplans (j'ai pas mal d'enregistrements des années 60/70 qui sont pires).

Demande-lui par MP.
Et oui, la prise de son est vraiment excellente !

N'exagérons pas tout de même sur la prise de son, mais beaucoup de celles-ci n'ont pas de dynamique et sont "sourdes", ce qui n'est pas le cas ici.
J'écoute en ce moment Gieseking dans les préludes de Debussy et là c'est pire.
Du point de vue musical, ce qui est intéressant, c'est d'entendre du neuf et de l'agréable aux oreilles en musique classique.

Je parle de la seconde prise de son sur minidisc, la première dans l'église est excellente.

L'intégralité du film Puzzle (court-métrage) que j'ai accompagné hier au Balzac: https://www.youtube.com/watch?v=dRdLWgFQVzc

bravo pour la synchronisation avec les images sans perdre le fil de ce que tu jouais (par exemple, pour certains points culminants, tu tapes quelques notes marquantes sur le clavier, sans pour autant perdre le rythme de ce que tu jouais avant). Aussi, certains moments sonnent carrément contemporains (dans le labyrinthe, etc.) quand d'autres rappellent les musiques de dessins animés de ces années là. Enfin tu retombes sur ton thème à la fin, comme si de rien n'était !
Le film est vraiment très bon, aussi !

Merci pour tes commentaires.
J'essaie d'anticiper au maximum en effet, même si pour le coup, pour le labyrinthe atonal, je suis en retard d'une ou deux secondes, ça va tellement vite!

Un autre film de la séance d'hier, là aussi en intégralité:
https://www.youtube.com/watch?v=2MXf5j_lRTE

Je viens de visionner ça, quels regrets de ne pas avoir pu être là. Mais bon, ce sera pour une prochaine fois.

C'est toujours excellent. La musique semble se dérouler naturellement tandis que le film avance images par images. J'imagine que tu avais vu ces vidéos au moins une ou deux fois, parce que dans le cas contraire, c'est plus que bluffant.

Ma préférence va pour Puzzle et ses harmonies "debussystes" et modernes, mais Alice est fort sympathique également. J'avais déjà remarqué, en regardant certains vieux charlots (les années vingt, là aussi, voire même avant), que la musique d'accompagnement était souvent assez intéressante à écouter.

Corvus Corax a écrit:

C'est toujours excellent. La musique semble se dérouler naturellement tandis que le film avance images par images. J'imagine que tu avais vu ces vidéos au moins une ou deux fois, parce que dans le cas contraire, c'est plus que bluffant.

Ca serait pas bluffant, ça serait tout simplement impossible, on ne peut pas prévoir à l'avance ce qu'il va se passer dans un film qu'on n'a jamais vu, quelle va être la scène suivante, quand est-ce qu'elle se termine, etc...
J'ai vu les films 4 fois en tout avant, l'idéal est de les connaître presque par coeur.
Mais avec le métier, on finit par avoir besoin de moins en moins de visions pour retenir les choses et anticiper. (même si, comme je le disais, on se fait encore surprendre parfois, comme dans l'exemple de Puzzle où ça va très vite et où j'étais parfois un tout petit peu en retard)

Youtube me permet maintenant de mettre des vidéos beaucoup plus longues, j'en profite donc pour mettre en ligne l'intégralité de l'Homme qui rit, de Paul Leni, que j'avais accompagné en 2004.
https://www.youtube.com/watch?v=CWBwvDPQ3sk

Désolé pour la qualité du son (avec un grésillement très embêtant) et de l'image (ne pas zoomer, c'est méga-compressé!), tous les deux catastrophiques, mais on m'a livré l'enregistrement comme ça. (désolé pour les pains aussi )

Dans ces conditions, merci et bravo à ceux qui auront le courage de regarder le film jusqu'au bout, c'est un excellent film, mais assez long, et je me rappelle de chutes de tension (ou d'inspiration) assez nettes dans mon accompagnement. Mais j'avais bien travaillé le film et ça doit se voir à certains moments j'espère, il me semble que j'en avais été assez content.
J'étais encore étudiant à l'époque, et je me rappelle avoir accompagné tout le film avec une migraine persistante.

Vous verrez que c'est assez différent de ce que j'ai pu faire pour le Docteur Caligari ou bien évidemment pour les burlesques comme Chaplin, Keaton ou Lloyd.

Génial ! Il est sur ma liste de film à voir, c'est l'occasion. Je pense le regarder ce soir.

A cause de la qualité de l'image, je m'y suis plus tard que prévu.

Le film est à l'image du roman que Paul Leni entend reprendre, monumental, grandiose, délitescent. L'accompagnement est dans un tout autre style que celui de Caligari, c'est tonal déjà. J'ai entendu des couleurs proche de Wagner, Ravel et Prokofiev, parfois même Debussy. C'est très beau et saisissant. J'ai particulièrement adoré la marche des sauvages de Rameau passée à la moulinette de Prokofiev Au début quand même je me suis demandé si tu allais continuer la citation dans le style encore longtemps parce qu'on sent un certain agacement, du second degrés en tout cas, et puis ça part en vrille bien comme il faut. J'ai cru repérer un thème qui revenait et se transformait mais je n'ai pas suffisamment fait attention.

Bref, c'est formidable !

Le seul point un peu négatif, c'est le manque de silence (par rapport à Caligari, encore). On a pas toujours le temps de souffler... mais, vu la construction du film, ça reste cohérent. Et, j'imagine que quand tu t'arrêtes les spectateurs se demandent un peu pourquoi.

Merci de tes commentaires!

Ophanin a écrit:

L'accompagnement est dans un tout autre style que celui de Caligari, c'est tonal déjà. J'ai entendu des couleurs proche de Wagner, Ravel et Prokofiev, parfois même Debussy. C'est très beau et saisissant. J'ai particulièrement adoré la marche des sauvages de Rameau passée à la moulinette de Prokofiev Au début quand même je me suis demandé si tu allais continuer la citation dans le style encore longtemps parce qu'on sent un certain agacement, du second degrés en tout cas, et puis ça part en vrille bien comme il faut.

Tant mieux car il n'y a absolument pas de citation de Rameau, ou en tout cas c'est involontaire, mais en tout cas je ne connaissais absolument pas cette marche à ce moment-là.
Par contre si je me souviens bien il y a un peu de la sarabande de Haendel quand il y a les scènes avec la reine. (c'est peut-être là que tu as entendu du Rameau?)

Citation :

J'ai cru repérer un thème qui revenait et se transformait mais je n'ai pas suffisamment fait attention.

Je crois qu'il y a au moins un motif conducteur qui est fait d'un demi-ton descendant, associé au désespoir de l'homme qui rit et qui est harmonisé de plusieurs façons différentes selon les situations.

Citation :

Bref, c'est formidable !

Merci.

Ophanin a écrit:

Le seul point un peu négatif, c'est le manque de silence (par rapport à Caligari, encore). On a pas toujours le temps de souffler... mais, vu la construction du film, ça reste cohérent. Et, j'imagine que quand tu t'arrêtes les spectateurs se demandent un peu pourquoi.

Oui, dans Caligari le directeur de la salle avait trouvé ça étrange... du coup j'évite le plus possible, je respire juste quelques secondes à certains moment vraiment choisis.

Après, je pense qu'il y a quand même des moments de détente dans la musique, même s'il n'y a pas de silence.

Il y a certains passages dont je suis assez content, par exemple quand l'homme qui rit entre en scène et que beaucoup de choses assez ambigües se jouent, entre fascination, rires, moqueries... à partir de 47'00 jusqu'à 49'00. (tiens, là il y en a un de silence )
La mélancolie de la scène qui suit aussi...
En fait, ce sont souvent les passages les plus simples qui sont les meilleurs et les plus efficaces, par exemple quand Gwynplaine va voir la comtesse et que Dea est seule à partir de 52'30 jusqu'à 58'30.
Ou le passage un peu Arvo Pärt en mode de la de 9'20 à 11'16.

Xavier a écrit:

Ophanin a écrit:

L'accompagnement est dans un tout autre style que celui de Caligari, c'est tonal déjà. J'ai entendu des couleurs proche de Wagner, Ravel et Prokofiev, parfois même Debussy. C'est très beau et saisissant. J'ai particulièrement adoré la marche des sauvages de Rameau passée à la moulinette de Prokofiev Au début quand même je me suis demandé si tu allais continuer la citation dans le style encore longtemps parce qu'on sent un certain agacement, du second degrés en tout cas, et puis ça part en vrille bien comme il faut.

Tant mieux car il n'y a absolument pas de citation de Rameau, ou en tout cas c'est involontaire, mais en tout cas je ne connaissais absolument pas cette marche à ce moment-là.
Par contre si je me souviens bien il y a un peu de la sarabande de Haendel quand il y a les scènes avec la reine. (c'est peut-être là que tu as entendu du Rameau?)

Je viens de réécouter, effectivement c'est Haendel. En fait, le Haendel et le Rameau sont assez proches : /watch?v=3zegtH-acXE

Xavier a écrit:

Après, je pense qu'il y a quand même des moments de détente dans la musique, même s'il n'y a pas de silence.

Oui, il y en a et même quelques silences, c'était une impression globale que je donnais.

J'accompagnerai une séance de cinéma jeune public (du Walt Disney, du Buster Keaton) le dimanche 5 février au Balzac: http://cinemabalzac.com/public/musique/pochette.php

Je serais à Paris, je viendrais avec plaisir!
Si tu veux accompagner des films muets en province, on a un parc magnifique dans le village et j'assurerai la projection.
Daniel.

Argf ................ Encore un vikend ou je serai pas à Paris . En plus j'ai un concert le samedi soir à Saintes

Xavier a écrit:

J'accompagnerai une séance de cinéma jeune public (du Walt Disney, du Buster Keaton) le dimanche 5 février au Balzac: http://cinemabalzac.com/public/musique/pochette.php

Je regrette beaucoup de ne pas pouvoir venir. Surtout, préviens s'il y a d'autres projections jeune public !

Je sais qu'il fera froid dimanche matin... mais ceux qui seraient intéressés seront invités, il suffit de me le demander par MP.

Je fais une nouvelle séance de ciné-concert dimanche 13 janvier; toutes les infos ici: http://www.cinemabalzac.com/public/musique/pochette.php

Est-ce qu'il faut réserver ?

Tu peux peut-être me demander une invitation par MP.

Le problème c'est que je ne suis pas sûr à 100% de pouvoir venir... Je te demanderai quand je saurai (et si c'est trop tard... )

Je regrette de ne pas pouvoir venir cette fois, mais je recommande vivement l'expérience à ceux qui peuvent y aller. C'est très rafraîchissant et les accompagnements improvisés par Xavier sont très bien faits.

Dimanche 13... Ca me tente bien Par contre effectivement le site ne parle pas de réservation, et comme j'en tendance à me décider / partir au dernier moment...

En général c'est pas tout à fait plein quand même ces séances du dimanche matin.
Si tu arrives 15/20 minutes en avance tu es tranquille.

Ok merci (faudra que je parte en avance aussi pour être sûr de trouver le lieu de toute façon... )

Hé bien pour faire court : très bonne séance (bien qu'au tout début j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le premier film, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu de films muets de cette époque, avec ce rythme très rapide )
Pour l'accompagnement de Xavier, ce qui m'a le plus impressionné est la sensation de fluidité, de cohérence, ça ne donnait pas tellement l'impression d'être improvisé (à part peut-être celle du dessin animé de 2 minutes, "fantasmagorie", en même temps c'est celle que j'ai préférée au niveau du style et de l'univers harmonique )
On entendait aussi clairement des thèmes ou motifs récurrents (par dans "Dog Days", un qui semblait associé au chien), souvent assez limpides et affirmés, je me suis demandé s'ils sont tous "pré-composés" (mentalement) ?

Dub-Manu a écrit:

Pour l'accompagnement de Xavier, ce qui m'a le plus impressionné est la sensation de fluidité, de cohérence, ça ne donnait pas tellement l'impression d'être improvisé (à part peut-être celle du dessin animé de 2 minutes, "fantasmagorie", en même temps c'est celle que j'ai préférée au niveau du style et de l'univers harmonique )

C'est surtout dû je pense à la connaissance des films, je les regarde 6 ou 7 fois avant pour pouvoir tout anticiper, pour que la synchronisation et l'adéquation musicale soient les meilleures possibles.
Pour le dessin animé en question, là il n'y avait ni thématique ni mickey-mousing, donc oui, c'était juste une atmosphère, et c'était 100% improvisé pour le coup puisque j'avais prévu quelque chose d'un peu différent.

Dub-Manu a écrit:

On entendait aussi clairement des thèmes ou motifs récurrents (par dans "Dog Days", un qui semblait associé au chien), souvent assez limpides et affirmés, je me suis demandé s'ils sont tous "pré-composés" (mentalement) ?

Oui, c'est à peu près la seule chose musicale vraiment préparée, un ou deux petits thèmes par film. Mais il m'arrive bien sûr d'en trouver un autre en cours de route et de changer légèrement ce que j'avais prévu.
Pour Dog days, le thème était plutôt associé à la bande de gamins (mais c'est vrai qu'ils sont indissociables de leurs chiens), mais il y en avait un 2è assez important, associé à la petite fille bourgeoise.
Le but étant qu'ils soient bien différents, mais finalement réunis à la fin. (avec les chiens des deux milieux qui se mélangent justement)
Dans le Harold Lloyd aussi il y avait une mélodie principale, elle n'était peut-être pas hyper caractérisée ou marquante, mais sa simplicité me permettait de la transformer au gré des différentes scènes.

Il faut rajouter aussi les différentes citations que j'ai utilisées pour illustrer telle ou telle scène: Casse-noisette, la marche funèbre de Chopin... ça c'est préparé, je prévois de faire telle ou telle citation à tel passage.

Merci pour tes commentaires.

Et si tu aimes les choses plus chargées et/ou modernes, tu peux jeter une oreille à mon accompagnement du docteur Caligari:
https://www.youtube.com/watch?v=xJZXHAXtAR0

Ah oui merci, je crois que j'avais vu/écouté le début, j'y retournerai

Je viens de le visionner, c'est vraiment superbe !
Il se trouve que je découvrais le film en même temps que la musique (oui je suis une vraie b... en cinéma muet), or l'ensemble fonctionne parfaitement - entre autres le côté anguleux du piano et celui des décors, l'ambiance fantastique que tu épouses parfaitement - et est captivant de bout en bout.
J'ai particulièrement aimé les passages où l'accompagnement est flottant et minimaliste, notamment le début et la première partie de l'"Acte VI" (avec le retour des gammes montantes très douces mi-"par tons" mi-chromatiques : j'avais adoré ce passage au début et j'ai beaucoup apprécié qu'il revienne), mais il y en a beaucoup d'autres...
Je remettrai ça évidemment, d'autant que là les conditions n'étaient pas idéales (au début je ne pensais pas tout regarder mais j'ai été scotché), et ton accompagnement mérite d'être réécouté en lui-même. Merci en tout cas.

Merci beaucoup pour ces commentaires, ça fait plaisir.

Autant je ne peux pas vraiment me satisfaire du rendement purement pianistique de cette soirée, autant je reste, plusieurs années après, assez satisfait du résultat musical de l'ensemble.
C'est bien que ça ait été enregistré dans des bonnes conditions (j'ai ensuite recalé le son avec l'image du DVD), malgré la qualité tout à fait moyenne du piano droit.

Plusieurs personnes du forum ont regardé/écouté cette séance, mais on n'est pas toujours d'accord sur les influences du style que j'utilise ici... toi tu entends quoi?
En réécoutant un ou deux passages, j'entends pas mal de Bartok surtout pour ma part.

Oui Bartók effectivement, j'ai pas mal pensé aux Musiques nocturnes de En plein air (que j'adore) dans les passages lents, entre autres. Sinon le fait que ce soit un piano droit de base n'est pas gênant du tout, peut-être même au contraire (à la limite) vu le style et les décors du film : un Steinway aurait sans doute trop "arrondi" tout ça...
(Et pour le "rendement purement pianistique", même si on n'est jamais entièrement satisfait de ce qu'on fait franchement là il n'y a pas grand-chose à dire, de toute façon la perfection n'est ni de ce monde ni forcément souhaitable : je suis sûr que le film lui-même est plein de petits défauts, et d'une certaine façon heureusement.)

Xavier a écrit:

Merci beaucoup pour ces commentaires, ça fait plaisir.

Autant je ne peux pas vraiment me satisfaire du rendement purement pianistique de cette soirée, autant je reste, plusieurs années après, assez satisfait du résultat musical de l'ensemble.
C'est bien que ça ait été enregistré dans des bonnes conditions (j'ai ensuite recalé le son avec l'image du DVD), malgré la qualité tout à fait moyenne du piano droit.

Plusieurs personnes du forum ont regardé/écouté cette séance, mais on n'est pas toujours d'accord sur les influences du style que j'utilise ici... toi tu entends quoi?
En réécoutant un ou deux passages, j'entends pas mal de Bartok surtout pour ma part.

Moi j'y entend beaucoup de Messiaen

Ah tiens je n'aurais pas pensé à Messiaen, je trouve ça trop dur, trop sombre, trop "méchant" pour du Messiaen.
M'enfin de toute façon on est en plein dans des compositeurs que j'adore, donc rien de surprenant...

Xavier a écrit:

Ah tiens je n'aurais pas pensé à Messiaen, je trouve ça trop dur, trop sombre, trop "méchant" pour du Messiaen.
M'enfin de toute façon on est en plein dans des compositeurs que j'adore, donc rien de surprenant...

Oui tu as tout fait raison. Mais je pensais à des passages bien précis.
j'ai écrit ça avant d'avoir fini.

Effectivement c'est trop sombre pour du Messiaen c'est vrai.
Ca colle très bien au film, c'est assez bluffant. Mais sur le plan strictement musical c'est un peu trop sombre à mon goût.

Je te rassure, si j'écoutais ce que j'ai fait là sans le film, je crois que je n'aimerais pas beaucoup non plus. (peut-être 5 ou 10 minutes oui, ou sur certains passages, mais pas pendant 1h20)

Mais il n'empêche (là je vais être un peu prétentieux pour le coup), je regrette de ne pas entendre de temps en temps des BO de cette modernité pour certains films actuels. (trop de soupe...)

Je redonne le lien pour ceux qui voudraient le télécharger en entier: ici

Les épisodes flottants ne sont pas si sombres que ça, mais c'est plutôt de la lumière "nocturne" effectivement. J'ai beaucoup aimé la façon dont tu gères les silences (parfois très longs, mais évidemment dans ce cas ils sont remplis par les images).

Par contre je n'entends pas du tout de Messiaen.

...Et je préfère ça à du Messiaen.

J'y étais aussi.

J'y reviens tardivement : je n'ai jamais rien écrit de conséquent sur l'art de Xavier, qui le mérite bien, et je voulais en toucher un mot plus structuré, mais le temps file et continue à me manquer, donc je voulais quand même partager mon impression ici.

Je crois que tous, lors de notre concertation en l'absence du Chef, avons été avant tout frappé la profonde déférence qu'il y a dans ces accompagnements : il serait facile, à ce degré de maîtrise, de multiplier les clins d'oeil, les effets spectaculaires. Or, le plus souvent, on entend un tapis sonore, où reviennent certes des thèmes bien modelés, mais qui sert d'écrin à ce que l'on voit, seconde les émotions, sans jamais chercher à se faire entendre en tant que telle ("coucou, il y a de la musique"). Il y a une forme d'humilité qui force l'admiration, surtout que, les films n'étant pas tous des chefs-d'oeuvre, l'essentiel de l'émotion provient souvent de la musique en réalité - et pourtant elle reste discrète.

Par ailleurs, ça a déjà été mainte fois souligné dans ce film, la plasticité de l'inspiration de Xavier est vraiment impressionnante, on ne peut pas dire qu'il se repose sur des ficelles ! Chaque court-métrage a droit à son univers sonore propre.


Si je peux me permettre un souhait, j'aimais particulièrement les récitals "libres" avec propositions de l'auditoire, ça produisait des choses magnifiques aussi, et très différentes. L'avantage était qu'on pouvait les réécouter après, parce que ces productions-là n'étaient pas dépendantes des images.

Merci pour tes commentaires ici et sur ton blog.

DavidLeMarrec a écrit:

Si je peux me permettre un souhait, j'aimais particulièrement les récitals "libres" avec propositions de l'auditoire, ça produisait des choses magnifiques aussi, et très différentes. L'avantage était qu'on pouvait les réécouter après, parce que ces productions-là n'étaient pas dépendantes des images.

Oui... à vrai dire je n'ai plus trop l'occasion de le faire en concert, il faut dire que c'étaient à chaque fois des concerts que je donnais tout à fait gratuitement.

Ah flûte, je croyais que tu touchais un petit quelque chose, moi. Effectivement, ça tient du sacerdoce dans ces conditions.

Cela dit, ce peut être sympa pour toi, et puis si c'est bien annoncé, ça peut toujours donner envie à des programmateurs. Il existe de petites salles dans Paris très peu chères à louer, et si tu remplis, tu gagnes un peu d'argent et de visibilité.

à mon avis, Xavier, tu devrais cibler le public des enfants parisiens. Les parents sont très demandeurs de ces concerts interactifs pour faire découvrir la musique à leurs enfants. Et puis il faut avouer que les parents eux-mêmes se prennent vite au jeu
Et profite de la chance que tu as d'être à Paris pour organiser ce type d’évènement, beaucoup plus difficile à mettre en place en province (ou alors avec un public forcément plus restreint)

La vérité c'est que je ne sais pas m'y prendre... il me faudrait un agent.

déjà, tu devrais prendre contact avec le service culturel de ta commune. Ils sont preneurs de ce genre d'initiative, surtout si tu leur donnes quelques unes de tes références. Tu pourrais aussi te faire pistonner par tes anciens profs qui doivent être au courant de ce qui se passe (lettre de recommandation, etc.)
Aussi, tu pourrais rechercher d'autres musiciens comme toi qui seraient partants (1 ou 2 autres pour commencer) et qui pourraient compléter le programme.
Enfin, ne me dis pas qu'il n'existe pas une association des anciens élèves du conservatoire ?

Tu as surement raison en tous points.

Mais...



Ca me gonfle d'avance.

Evidemment grâce à des connaissances j'ai déjà fait plein de choses, mais à chaque fois on m'a appelé, on m'a proposé des trucs... mais aller moi-même me proposer, me vendre, etc... ça, non, pas envie.

tu me rappelles certains de mes collègues qui se plaignent de ne pas avoir d'augmentation... et qui finissent par avouer qu'ils n'osent pas en demander à leur chef
Evidemment, je ne dis pas que tu te plains (ce n'est pas le cas) mais c'est pour dire qu'on doit souvent se vendre un peu pour obtenir ce qu'on veut...

Je suis pas souvent d'accord avec OYO TOHO, mais là ... il a raison

Se vendre ? T'y vas fort ... c'est pas ça qui fait bouillir la marmite, donc aucun risque
Et il est clair que Paris représente forcément un nombre de gens intéressés par la musique sans commune mesure avec une ville de province.

Oui mais (au risque d'enfoncer une porte tellement béante qu'on essaie généralement plutôt de la fermer), il faut le plus souvent choisir entre se vendre et continuer à faire ce que l'on veut vraiment faire.

Évidemment il y a différents niveaux d'intransigeance (et d'amour de l'argent), mais au bout du compte on se retrouve toujours face au même dilemme : transformer en "gagne-pain" ce que l'on aime le plus, ou gagner son pain autrement ?...