Opéra de Lille 2012-2013

J'ai reçu le programme 2012-2013 :

Two Lives to live, cabaret Kurt Weill : Angela Denoke, Sasha Rau, Tal Barshai et Norbert Nagel.
Parlez-moi d'amour, extraits d'opérettes et de musicals, mélodies et chansons : Felicity Lott, Jason Carr
Purcell, Songs / Moussorski, Chants et danses de la mort / Mahler, Rückert Lieder / mélodies de Vaughan Williams, Finzi, Quilter et Bridge : Christopher Purves, Simon Lepper
Lieder et duos de Haydn, Schubert, Brahms : Bernarda et Markos Fink. Anthony Spiri, piano

Une nuit à la cour, soirée en trois tableaux consacrée à Charpentier : Haïm, Concert d'Astrée
Ballets mécaniques (Varèse, Ionisation / Antheil, Ballet mécanique / Roque Rivas et Carlos Franklin, Mutations of Matter / Kurt Schwitters, Sonate in Urlauten, Poème phonétique / Xénakis, Nuits) : ensemble Ictus, l'ensemble vocal Les Cris de Paris, Luciano Chessa et ses machines à bruit futuristes
Rumeurs futuristes (Stochausen, Freude / Reich, Music for pieces of wood / Cowell, pièces courtes pour piano solo) : Ictus
Vêpres de la vierge, Monteverdi. Concert d'Astrée, Haïm

Vénus et Adonis, John Blow : Bertrand Cuiller avec les Musiciens du Paradis et la maîtrise de Caen. mes Louise Moaty
Médée, Charpentier. Haïm, Concert d'Astrée. Michèle Losier, Anders Dahlin, Sophie Karthäuser, Stéphane Degout, Laurent Naouri. mes Pierre Audi
Actéon, Charpentier : Concert d'Astrée, Atsushi Sakaï. mes Damien Caille-Perret
Le Barbier de Séville, Rossini : Orchestre de Picardie, Antonello Allemandi, Taylor Stayton, Tiziano Bracci, Edurda Melo, Armando Noguera, Adam Palka - mes Jean-François Sivadier
Jenufa, Janacek : Orchestre national de Lille, Mark Shanahan, Olga Guriakova, Diane Pilcher, Paul O'Neill, Tom Randle, Kathryn Harries. mes Patrice Caurier et Moshe Leiser

Mozart, Quatuor K.575 / Beethoven opus 18-1 / Debussy, Quatuor : Quatuor Hagen
Mozart, Sonate K.306 / Brahms, Sonate opus 100-2 / Bartok, Sonate n°1 : Isabelle Faust et Alexander Melnikov
Fauré, quatuor avec piano n°1, Sicilienne et Berceuse pour violon et piano / Schumann, Quatuor avec piano , Fünf Stücke im Volkston : Eric Le Sage / Daishin Kashimoto, violon / Lise Berthaud, alto / François Salque, violoncelle

J'attends vos conseils pour cette programmation originale et alléchante

Pour la musique de chambre, c'est the top!

Mariefran a écrit:

J'ai reçu le programme 2012-2013 :

Two Lives to live, cabaret Kurt Weill : Angela Denoke, Sasha Rau, Tal Barshai et Norbert Nagel.

Vénus et Adonis, John Blow : Bertrand Cuiller avec les Musiciens du Paradis et la maîtrise de Caen. mes Louise Moaty

Médée, Charpentier. Haïm, Concert d'Astrée. Michèle Losier, Anders Dahlin, Sophie Karthäuser, Stéphane Degout, Laurent Naouri. mes Pierre Audi

Actéon, Charpentier : Concert d'Astrée, Atsushi Sakaï. mes Damien Caille-Perret

Le Barbier de Séville, Rossini : Orchestre de Picardie, Antonello Allemandi, Taylor Stayton, Tiziano Bracci, Edurda Melo, Armando Noguera, Adam Palka - mes Jean-François Sivadier

Jenufa, Janacek : Orchestre national de Lille, Mark Shanahan, Olga Guriakova, Diane Pilcher, Paul O'Neill, Tom Randle, Kathryn Harries. mes Patrice Caurier et Moshe Leiser

Merci MF!

Toujours la classe a Lille. Et puis toujours c'est un plaisir de decouvrir des beaux chanteurs qui s’épanouissent dans la salle de l'OdL.


Ces spectacles baroques seront donnes a Paris aussi. En revanche Il barbiere mis en scene par Sivadier peut etre une experience curieuse. Je ne le vois pas avec un sens de l'humour prononce, mais attendons pour voir !

Mais le vrai bijou a ne pas rater a Lille la saison prochaine sera, ama, Jenufa.
Meme s'il s'agit d'une reprise, c'est un spectacle tres-tres passionnant, profond et intelligent (ce qui est tres rare a l'opera) et avec un cast fantastique...

http://www.opera-lille.fr/fr/saison-12-13/

"Le baroque et le fantastique à l'honneur à Lille en 2013" titre le Parisien. Le baroque ? Sivadier ? Haïm ? Quelle surprise, tout ça est fort original...Ca fait 3 ans qu'on nous sert la même chose.
Mozart ? Strauss ? Wagner ? Verdi ? Ce sont justes les plus grands compositeurs d'opéras mais apparemment ça n'intéresse pas Caroline Sonrier. Je sais, ça coûte cher etc. mais bon...Ok c'est super pour la musique de chambre, ceux qui aiment la danse contemporaine...les "spectacles-rencontres-déjeuners-happy days" où l'on "décloisonne"... Je suis un peu déçu même si j'irai voir Médée et Jenufa sur les conseils de Fliegender

Peu d'opéras, c'est vrai mais c'est comme ça un an sur deux : question budgétaire, je présume… Il y a eu les Nozze en 2008 / 2009 et Lady MacBeth l'an dernier, tu ne te souviens pas ?

Pour Sivadier, il a montré pas mal d'humour dans le Couronnement de Poppée, on peut espérer un bon Barbier !

Oui, questions budgetaires... 10 millions d'euros de budget plus 1,8 millions de subventions de la Communauté urbaine...je ne sais pas ce que ça représente par rapport aux autres maisons d'opéra en France, ce n'est sans doute pas pharaonique, mais la danse, les concerts classiques ou pas, les "ateliers" et le reste sont des choses auxquelles la direction tient, et qui coûtent de l'argent, parce qu'il faut que l'opéra de Lille soit "un lieu ouvert sur"machin bidule...Ils ne peuvent pas tout consacrer aux productions d'opéras mais je trouve ça peu équilibré justement, autant rebaptiser l'Opéra de Lille et l'appeller "Théâtre de Lille", ça sera plus clair..

Vous avez le mieux de ce qui se fait en France. Tu as du voir la merde de Martinoty, l'horreur de Serreau, catastrophe Joel, idioties totales de Del Monaco, la parade pour des vieux d'Auvray -- de plus, chacune de ces daubes coute l'equivalent de toute une saison a Lille.

Macbeth de Jones, Sivadier pour 2 productions magnifiques, Brunel pour la seule intelligente production de L'elisir dans l'histoire de l'opera, Ascot pour le Rake's progress - grand moment, un cool Orlando par McVicar, Kafka pour l'histoire... toujours des casts tres interessants...

C'est un excellent theatre lyrique et tres bien gere!

Pour moi, ce sera les 3 gros opéras : Médée, Jenufa et Barbier, les vêpres et enfin Faust et les Hagen.
Un programme riche et varié somme toute. Comme tous les ans.

Pareil mais avec le Kurt Weill et sans doute une soirée découverte Stokhausen, pour ne pas mourir idiote. Peut-être aussi que je finirai par tout prendre

Les autres concerts, à voir selon disponibilités car le nouvel auditorium de l'ONL, j'ai hâte d'essuyer les plâtres après cette saison franchement bancale avec le casino et le colisée.
Même si le concert de Gastinel reste un bon souvenir.

Hier soir j'ai donc fait ma rentrée à l'Opéra de Lille avec Two Lives to live, cabaret Kurt Weill : Angela Denoke, Sasha Rau, Tal Barshai et Norbert Nagel.
Amère déception. J'aime beaucoup Kurt Weill mais la dame n'a vraiment pas le profil pour le chanter… Une vision aseptisée de son univers, nettoyée au karcher du bon goût. La première partie du récital était consacrée à la période allemande. Minauderies, chatteries, voix bien sage, aucune acidité, aucune restitution de l'univers sulfureux du compositeur allemand même dans Die Ballade von der sexuellen Hörigkeit et Alabama song…
La deuxième, consacrée à la période américaine, était du pur cross over. Insupportable… J'aime la comédie musicale mais pas interprétée comme cela. Norbert Nagel aux sax, flûte et clarinette s'éclatait comme un petit fou, peinant à ne pas couvrir la voix de Denoke. Pendant leur "bœuf", le piano était la plupart du temps inaudible, on avait une espèce de bouillie musicale
La salle a adoré - le public lillois doit être un des meilleurs de France, toujours enchanté de tout. Il n'y a que dans le répertoire contemporain qu'il rechigne. Ca doit être génial pour les artistes
Bon, vendredi prochain, je devrais être contente, c'est Blow.

Denoke couverte par un ensemble de chambre? Alors qu'elle sait faire face à l'orchestre de Salomé, même à Bastille??

Il y avait un micro pour Nagel, ceci expliquant peut-être la chose… Peu de volume dans le chant de la dame, j'ai été la première surprise. Elle n'a donné son vrai son qu'au dernier bis. J'ai eu l'impression qu'elle s'économisait pendant le spectacle.

Denoke, c'est un chant qui ne paraît jamais très puissant, jamais énorme, mais qui passe toujours. (évidemment si on met des micros aux instruments j'imagine que ça peut être différent effectivement)

Pour moi , Jenufa . Un des grands opéras du XX ème siècle avec Pélléas.

Vu hier Vénus et Adonis de Blow. Précédé de Begin the song, Ode on St-Cecilia's day.
Je me suis horriblement ennuyée… Mise en scène de Louise Moaty sombre et sans intérêt avec des ballets dignes d'une fête de patronage. L'interprétation de Marc Mauillon et Céline Scheen était très satisfaisante (horrible Cupidon en revanche…), la direction de Bertrand Cuiller aussi, c'est juste que je n'ai pas du tout aimé ce petit opéra. Au point de vue musical, Purcell et LULLY sont des génies…

J'ai une place sur les bras pour la Médée de Charpentier, samedi à 19h30. Si un Lillois passe par ici…

Soirée Charpentier ce soir

http://www.opera-lille.fr/fr/saison-12-13/bdd/cat/concert/sid/99350_une-nuit-a-la-cour

J'en reviens et c'était fabuleux ! Un enchantement…
Une soirée en trois parties donc et ça commence très fort dans la grande salle par des petits motets de LULLY, Lorenzani et Charpentier, entrecoupés de trucs à l'orgue qui m'ont ennuyée mais qui avaient le bon goût d'être courts…
C'était chanté par 3 Dessus dont la merveilleuse Katherine Watson qui jouait l'Italienne/un fantôme/ la Vengeance dans le Médée de la semaine dernière, accompagnées par l'orgue et une viole.
LULLY est grand, je peux en témoigner, ma conversion est achevée… Son Ô dulcissime Domine LWV 77/9 m'a tout de suite bouleversée.

En deuxième partie, Welcome all the pleasures de Purcell, la 2ème Suite en sol mineur de Marin Marais et en apothéose Les Plaisirs de Versailles de Charpentier ! On y retrouvait Katherine Watson dans le rôle de la Musique et une jeune débutante, qui vient d'entrer au Concert d'Astrée, tout aussi épatante, Eugénie Lefèvre dans la Conversation. C'était drôle, chantant, dansant, du bonheur ! Et, bien sûr, on nous a servi du chocolat chaud à l'entracte…
ça fait plaisir d'entendre de vraies voix dans de la musique baroque.

Dernière partie, au foyer, les chanceux dans des chaises longues, comme lors de la soirée Ligeti, les autres, comme moi, debout. Un simple luth, mais quel son ! Comme toujours, c'est Laura Monica Pustilnik, frêle jeune femme à la toute petite voix mais aux doigts d'ange. Au chant, à une voix ou en duo, Cécile Dalmon et Geoffroy Buffière. Très très bien tous les deux. "Hélas, une chaîne si belle" de LULLY et "Le repos, l'ordre, le silence" de Michel Lambert pour de vraies émotions. ça a fini par un "Auprès du feu l'on fait l'amour aussi bien que sur la fougère" réjouissant de Charpentier.

Je ne sais pas si le Concert d'Astrée reconduira la formule dans d'autres villes, mais si c'est le cas, croyez-moi, précipitez-vous !

Mariefran a écrit:

LULLY est grand, je peux en témoigner, ma conversion est achevée… Son Ô dulcissime Domine LWV 77/9 m'a tout de suite bouleversée.

Enfin !

Citation :

. ça a fini par un "Auprès du feu l'on fait l'amour aussi bien que sur la bruyère" réjouissant de Charpentier.

Sur la fougère (c'est plus confortable en plus)

Mariefran a écrit:

Un simple luth, mais quel son ! Comme toujours, c'est Laura Monica Pustilnik, frêle jeune femme à la toute petite voix mais aux doigts d'ange.

Pustilnik est une grande luthiste/théorbiste, qui joue aussi chez Les Talens Lyrique et Amarillis, mais qui est effectivement un pur régal quand on l'entend à effectif réduit.

D'ailleurs, si tu ne connais pas, je te conseille le disque "Odi Euterpe" où elle a l'occasion d'improviser et de broder comme personne d'autre (avec en plus le mezzo ensoleillé de Rosa Dominguez). Les deux extraits que propose Glossa comptent parmi les plus beaux airs du disque (qui n'a aucun temps mort) :

http://www.glossamusic.com/glossa/reference.aspx?id=204
http://www.qobuz.com/album/giulio-caccini-maria-menadori-giovanni-girolamo-kapsberger-odi-euterpe-italian-monody-from-the-early-17th-century/8424562225022

Dans "Dalla porte d'oriente", il faut quand même louer les petites citations musicales faite par Pustilnik (par exemple un air de Kapsberger entre deux couplets).

Mariefran a écrit:

Je ne sais pas si le Concert d'Astrée reconduira la formule dans d'autres villes, mais si c'est le cas, croyez-moi, précipitez-vous !

Au passage, cette formule ressemble quand même étrangement à ce qu'a proposé Christie (à grand succès) dans ses jardins cet été... Juste pour dire

http://www.jardindewilliamchristie.fr/rencontres_musicales.php

Hidraot a écrit:

Sur la fougère (c'est plus confortable en plus)

Que veux-tu, l'abus de chocolat est hautement nuisible !

On a plus qu'à espérer que le concert avec stockhausen te convertisse définitevement à Sto

Je ne l'ai pas pris dans mon abonnement Je me suis contentée du Varèse.

Tu as eu tort à mon avis, le concert avec sto me semble plus accessible que celui avec varèse (surtout que tu n'aimes, ni varèse, ni xenakis, pas sûr que tu aimes cette pièce d'antheil, que "mutations of matter" de je ne sais plus qui a l'air bien bizarre (a priori je pense que cela ne va pas te plaire du tout) et pas sûr que tu puisses apprécier à sa juste valeur la pièce de Schwitters ; la pièce la plus accessible, c'est celle de Varèse ).
La pièce de Sto est plutôt joli et "gentille", Steve Reich, c'est gentil (et pas trop mal) et cowell, c'est à connaitre (et c'est moins méchant que Varèse). D'ailleurs le concert est tout public. la pièce de sto en question : /watch?v=Es6n8J1QvM8 ; nuits de xenakis (dans une excellente version) : /watch?v=l18GwrKBvNY
(bref si tu peux changer, tu devrais ).

Ben non, on ne peut pas changer… Ceci dit, j'ai un anniversaire le même soir (7/12), je me demande du coup si je ne vais pas faire l'impasse et refiler ma place

Ce soir, le quatuor Hagen

entendus la saisons dernière à Bordeaux, j'avais beaucoup aimé.

Et bien, je suis très mitigée… Une première partie avec le K.575 joué de façon bien froide, étroite, suivi de la pire version de l'opus 18-1 (Beethoven) jamais entendue… Dès les premières notes, j'ai su que j'allais souffrir… Un alto faux, un violoncelliste au son rêche, des tuttis brouillons, cacophoniques, des pains tels que même moi je les entendais… Malgré cela, une salle qui applaudit à tout rompre alors que j'avais envie de huer - mais je ne l'ai pas fait.
Si je suis restée après l'entr'acte, c'est parce qu'ils jouaient le quatuor de Debussy et j'ai bien fait. Je ne sais pas si c'est parce que cette musique leur convient mieux ou s'ils avaient décidé de remercier le chaleureux public lillois, mais plus de fausses notes, des instruments accordés, des musiciens qui s'écoutaient et donc une interprétation très honorable, malgré les baisses de tension dans le dernier mouvement. Ouf !

Quand je pense qu'ils donnent un cycle Beethoven cette année, j'ai peur.

qui ça au fait?

Les Hagen, c'est écrit au dessus

Hagen, was tatest du?


(oui, je sors... )

Mariefran a écrit:

Et bien, je suis très mitigée… Une première partie avec le K.575 joué de façon bien froide, étroite, suivi de la pire version de l'opus 18-1 (Beethoven) jamais entendue… Dès les premières notes, j'ai su que j'allais souffrir… Un alto faux, un violoncelliste au son rêche, des tuttis brouillons, cacophoniques, des pains tels que même moi je les entendais… Malgré cela, une salle qui applaudit à tout rompre alors que j'avais envie de huer - mais je ne l'ai pas fait.
Si je suis restée après l'entr'acte, c'est parce qu'ils jouaient le quatuor de Debussy et j'ai bien fait. Je ne sais pas si c'est parce que cette musique leur convient mieux ou s'ils avaient décidé de remercier le chaleureux public lillois, mais plus de fausses notes, des instruments accordés, des musiciens qui s'écoutaient et donc une interprétation très honorable, malgré les baisses de tension dans le dernier mouvement. Ouf !

Quand je pense qu'ils donnent un cycle Beethoven cette année, j'ai peur.

Leur intégrale des quatuors de Mozart est pour moi très décevante tant au niveau interprétation que dans la justesse des instruments !

La soirée de vendredi 7 décembre : 4 heures…

PHASE I CRIS !
Clément Janequin (XVIe s.), Voulez Ouyr les Cris de Paris pour 28 chanteurs répartis dans l’espace
Arthur Lavandier (création), Fureurs Héroïques, œuvre en miroir à celle de Janequin

PHASE II BALLET MÉCANIQUE
Edgar Varèse (1929), Ionisation pour 13 percussions
Beat Furrer (2012), Enigma pour 28 chanteurs a cappella
George Antheil (1924), Ballet Mécanique pour pianos, percussions, machines

PHASE III RUMEURS ET HURLEMENTS
John Cage (1940), Once Upon a Time, extrait de Living Room Music
Iannis Xenakis (1967), Nuits pour 12 voix a capella
Filippo Tommaso Marinetti, Bombardamento di Adrianopoli
Kurt Schwitters (1922/1932), Sonate in Urlauten

PHASE IV MUTANTS !
Maurillio Cacciatore (2012), Tamonontamo pour quatuor vocal
Roque Rivas, Carlos Franklin (2008), Mutations of Matter
Eva Reiter, Kounter pour flûte basse
Clinton Mc Callum (1993), April Eighteenth
Frédéric Pattar, This is not a crescendo
Morten John Olsen, No Heavy Trucking
Alexander Schubert, Bird Snapper

PHASE V CINÉMA MUET
Viking Eggeling (1921), La Symphonie diagonale
Eugene Deslaw (1927), La Marche des Machines
Hans Richter (1926), Filmstudie
Man Ray (1927), Emak Bakia
Fernand Léger, Dudley Murphy (1924), Le Ballet mécanique

Machines à bruits futuristes (Intona Rumori construites en 1910 par Luigi Russolo) reconstruites par Pietro Verardo.

Tapas futuristes en vente au bar de la Rotonde dès 19h.
En partenariat avec Meert.



Avec

Ictus, ensemble en résidence à l’Opéra de Lille
Direction Georges-Elie Octors

Les Cris de Paris
Direction Geoffroy Jourdain

Michaël Schmid (d’Ictus) voix, flûte basse, hélices et accessoires
Fabian Fiorini piano (films muets)
Machines futuristes de Luigi Russolo reconstituées par Pietro Verardo

Pourquoi est-ce que je n’habite pas à Lille, moi ?

Z'avez pas peur à Lille, dis donc !

C'est pas cher dis-donc pour 4h de musique et de cinéma

Les films sont à voir (et très bien dans l'ensemble) ; par contre, ils abusent : il aurait pu jouer le ballet mécanique d'antheil avec la projection du film de léger qui va avec (et pas en différé)

Citation :

Tapas futuristes en vente au bar de la Rotonde dès 19h.
En partenariat avec Meert

Alors ?

Spoiler:

J'ai adoré A entendre en vrai, c'est tout à fait autre chose ! Ionisations, j'ai trouvé ça trop court et les Ballets mécaniques, tout simplement prodigieux !!! Alors même que je pense être incapable d'écouter ces derniers au disque, à entendre (et voir), c'est une expérience fantastique ! Il y avait une projection réalisée à partir d'un acousmographe (c'est la prof de zicmu du collège qui me l'a expliqué) à la place du film de Léger.
J'ai moins aimé Beat Furrer et son Enigma car trop long pour moi… Mais je salue la prestation des chanteurs, vraiment épatants !
Auparavant, les cris de Paris avaient investi les escaliers d'honneur. Tu arrives, tu montres ton ticket et tu t'installes comme tu peux sur une marche. J'adore cette déconstruction du spectacle mais j'ai croisé une connaissance qui n'a pas du tout apprécié l'inconfort Jannequin, très bien, of course, mais la création de Arthur Lavandier, Fureurs héroïques, aussi. J'aime beaucoup les chants a capella en fait …
En troisième partie, j'avais choisi d'aller écouter Bombardamento di Adrianapoli de Marinetti et deux mouvements de la Sonate in Urlauten de Kurt Schwitters. Expérience bruitiste pure pour cette dernière pièce. Un type seul pousse des cris, onomatopées, qui m'ont fait parfois penser au discours de Hynkel dans le Dictateur…
Après, j'ai dû partir Enchantée, la Marie ! Bravo à Caroline Sonrier pour cette programmation !

Citation :

Ionisations, j'ai trouvé ça trop court

Tu vois que Varèse c'est grandissime !
(Tu as des disques de lui ? Si oui, lesquelles ? (parce qu'en vieillerie, il y a vraiment des trucs à peine écoutable).

Tu as raté le Xenakis ?!?

(sinon il y a des disques de Schwitters par Schwitters, comme Ursonate).

Il fallait choisir à un moment donné entre deux trucs et j'ai choisi les moins connus (l'Italien et l'Allemand)
Varèse, j'ai ça dans le coffret Boulez (Webern, Carter, Varèse, Bério) et une autre version par Friedrich Cerha chez Vox. Et la création de Déserts par Scherchen, bien sûr

Citation :

Varèse, j'ai ça dans le coffret Boulez (Webern, Carter, Varèse, Bério) et une autre version par Friedrich Cerha chez Vox. Et la création de Déserts par Scherchen, bien sûr Mr. Green

Tu m'étonnes que tu trouves ça mou

(non, plus sérieusement, essaye la version chailly (tu devrais pouvoir trouver en médiathèque) ou la version naxos conseillée par Siegmund récemment (qui a l'air pas trop mal en effet).

Dans le même genre que Schwitters, essaye de trouver les poèmes de Raoul Hausmann enregistrés par lui même (mais bon, ce n'est pas facile à trouver*).

Citation :

j'ai choisi les moins connus (l'Italien et l'Allemand) Wink

C'est plutôt l'inverse, à mon avis… (enfin… dans l'ordre du plus connu au moins connu : Schwitters, Cage, Marinetti, Xenakis).

________________________________________________

*on peut en trouver une version en supplément d'un recueil de ses poésies (mais faut le trouver ce recueil).

Boulez, c'est pas le top ? Je suis sûre que c'est recommandé par Diapason Si on ne peut même plus faire confiance à Bouboule…

Citation :

C'est plutôt l'inverse, à mon avis… (enfin… dans l'ordre du plus connu au moins connu : Schwitters, Cage, Marinetti, Xenakis).

Tu te fous de moi, là ? Cage et Xenakis, c'est vachement connu… Schwitters et Marinetti, je n'en avais jamais entendu parler avant hier…

Tu n'avais jamais entendu parler de Kurt Schwitters avant hier ?!?!!!????
(C'est un des dadas (enfin… les dadas* l'ont refusé alors il a créé Merz) les plus connus, un grand nom de l'art moderne pour ses MerzBau, un des pionniers et maître du graphisme ; et tu trouves des bouquins sur lui ou de lui dans toute (bonne) librairie ; alors que Xenakis faut remuer ciel et terre pour trouver un disque neuf ou un livre sur lui, même à Paris ! **
).


Marinetti, c'est l'inventeur du fascisme…

________________________________________
*j'utilise dada plutôt que dadaïste
** Tu connais Xenakis parce que tu fréquentes des mélomanes et un forum spécialisé, en dehors, personne ne le connais.

Je viens de regarder sur wiki pour Marinetti et c'est vrai Curieux parcours tout de même… d'anar à facho…
Xenakis, on le voyait à la télé quand j'étais petite, tu exagères…

Enfin… il n'a jamais été anar (il y avait des anarchistes chez les futuristes comme Carrà mais Marinetti non).

Citation :

Xenakis, on le voyait à la télé quand j'étais petite, tu exagères…

Oui, parce que c'était un pote à Pompidou et à Schaeffer, entre autres…
Mais depuis il est largement oublié (plus que schwitters en tout cas ).

Prochain récital mercredi 12 décembre avec Felicity Lott : ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais…

Parlez-moi d'amour

Extraits d’opérettes et de musicals, mélodies et chansons.

Mise en scène Laurent Pelly
Lumières Paul Boggio

Avec

Dame Felicity Lott soprano
Jason Carr piano
Olivier Sferlazza acteur-danseur
Quatuor Leonis :
Guillaume Antonini, Sébastien Richaud violons, Alphonse Dervieux alto et Julien Decoin violoncelle

http://www.opera-lille.fr/fr/saison-12-13/bdd/cat/opera/sid/99339_parlez-moi-d-amour-

C'était très sympa avec plein de petits gags. La dame a vieilli mais ça passe dans le cross over. On a eu droit à la Dame de Monte Carlo mais c'était beaucoup moins émouvant que la version de Mesplé… En bis, Have yourself a merry little christmas - clin d'œil à Sud

2 Mireille et Jean Nohain : ça c'était génial