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| Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? | |
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+5Bruno Luong gluckhand pianissimo Mariefran Papagena 9 participants | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Ven 10 Aoû 2012 - 21:16 | |
| Maintenant que je vous ai - de façon très perverse j'en conviens - attiré sur ce sujet, je vais vous faire découvrir ou vous rabâcher ( pour ceux le connaissant déjà) un violoniste russe d'exception : Leonid Kogan. Si vous ne tenez pas à trop lire, la lecture du paragraphe entre spoiler n'est absolument pas nécessaire pour comprendre le reste. PrésentationVoici une courte biographie tirée de l'encyclopédie Universalis - Spoiler:
La découverte en Occident de Leonid Kogan , à la fin des années 1960, a symbolisé un renouveau au sein de l'une des principales écoles de violon du monde. En dehors de David Oïstrakh, l'U.R.S.S. n'avait en effet engendré aucun nouveau talent d'envergure depuis la génération des émigrés (Jascha Heifetz, Nathan Milstein, Efrem Zimbalist, Mischa Elman, Toscha Seidel). La « percée » de Leonid Kogan apparut comme un événement majeur qui sera confirmé par la suprématie soviétique dans les grands concours internationaux de violon.
Leonid Borisovitch Kogan voit le jour à Dniepropetrovsk (Ukraine) le 14 novembre 1924. Son père, un photographe passionné de musique, l'encourage dès qu'il découvre ses dons précoces : il commence le violon à sept ans. En 1934, il est admis dans la classe d'Abram Yampolski à l'école centrale de Moscou. Il donne ses premiers concerts en 1941 puis entre au conservatoire de Moscou, où il travaille, toujours avec Yampolski, de 1943 à 1948, et se perfectionne de 1948 à 1951. Dès 1947, il remporte un premier prix ex æquo au Festival mondial de la jeunesse démocratique à Prague. Quatre ans plus tard, il triomphe au Concours international Reine Élisabeth de Belgique. En 1953, il devient l'assistant de Yampolski au conservatoire de Moscou et professeur titulaire en 1963. Sa carrière prend alors des dimensions internationales : il débute en Europe occidentale en 1955, aux États-Unis en 1958, est nommé artiste du peuple de l'Union soviétique en 1964, et reçoit le prix Lénine en 1965. Au cours des années 1960, sa notoriété en Occident atteint son apogée : il enregistre en France et en Grande-Bretagne l'essentiel des œuvres pour violon. En U.R.S.S., il joue en trio avec Emil Guilels et Mstislav Rostropovitch, en duo à deux violons avec sa femme Élisabeth Guilels (1919-1982), la sœur du pianiste, puis à trois violons avec leur fils Pavel (né en 1952). Il meurt à Moscou le 17 décembre 1982.
Le répertoire de Leonid Kogan était très vaste. S'il s'est imposé au Concours Reine Élisabeth avec le Premier Concerto de Paganini, il a su rapidement effacer l'image de virtuose qu'on lui attribuait peu à peu, au profit de celle d'un musicien complet, capable d'interpréter aussi les pages méconnues ; il a révélé le Concerto à la mémoire d'un ange de Berg en U.R.S.S. et les concertos de Glazounov, Prokofiev, Chostakovitch ou Khatchatourian hors de son pays. Revol Bounine, Moisseï Vainberg, Tikon Khrennikov (Concerto), Khatchatourian (Concerto-Rhapsodie), Franco Mannino (Concerto pour trois violons) ont écrit pour lui. Vers la fin de sa vie, il se faisait accompagner au piano par sa fille Nina.
Kogan détenait de son maître Yampolski la tradition de Leopold Auer. Mais, à la différence de Jascha Heifetz ou de Nathan Milstein, il en avait cultivé la rigueur et le dépouillement. Sa sobriété impressionnait et on l'a souvent taxé de froideur, car sa recherche du contenu profond de la musique écartait toute concession formelle. Seul élément de séduction extérieure, sa sonorité attirait par sa générosité. Mais jamais il ne cultiva le brillant qu'il aurait pu obtenir de l'extraordinaire instrument sur lequel il jouait, un Guarnerius de 1726. Et lorsqu'on compare son jeu à celui des disciples de Youri Yankelevitch, le fameux pédagogue soviétique, lui-même élève de Yampolski, on constate que la génération suivante (Vladimir Spivakov, Victor Tretiakov) a maintenu cette esthétique d'introspection et de réserve, contrairement à l'école de David Oïstrakh (Victor Pikaisen, Oleg Kagan, Gidon Kremer), qui a vu éclore des talents de plus en plus expansifs. Reconnu comme un pédagogue éminent, Leonid Kogan enseignait aussi en Occident, notamment à l'Académie internationale d'été de Nice et à l'Académie Chigiana de Sienne. Parmi ses élèves figurent Andrei Korsakov, Yoko Sato et son fils Pavel.
Caractéristiques ( un peu arbitraire m'enfin il faut bien quelque chose) violonistiques : -> Un son très chaud et expressif -> Une palette de nuances extrêmement étendue, ses forte dans le Tchaikovsky étant sans égal. -> Un jeu très net ( relativement peu de dégueulando entre chaque note, il doit y avoir un terme technique mais je ne le connais pas, bref le fait de faire des glissades de mauvais goût entre chaque notes) : son jeu devient de plus en plus net au fur et à mesure de sa vie, les deux versions de Tchaikovsky sont très significatives à ce sujet -> Une technique impressionnante, dans le paganini et autres oeuvres virtuoses, Kogan déploie une technique proprement ahurissante tout à fait caractéristique de l'école soviétique -> Une relative froideur physique contraire au son qu'il dégage. En effet, là où les violonistes ( et encore plus aujourd'hui, on peut penser à Vengerov ou tout ce que l'on voit sur les concours internationaux) multiplient les clignements des yeux, déhanchés, et mouvement scéniques, Kogan reste relativement neutre, ce qui donne une impression glaciale, impression qui disparait bien vite quand on ferme les yeux. Comme mentionné sur beaucoup de sites, Wikipedia en tête, Kogan est souvent passé pour le "dauphin" d'Oistrakh, mais comme le rapportent certains Russes, il est probable qu'Oistrakh ait été volontairement avancé par le régime parce que d'abord, Oistrakh ne possédait pas un don excessivement grand et correspondait à l'archétype de ce que le régime soviétique voulait exporter : "Un enfant issu de famille pauvre qui ayant travaillé beaucoup - grâce au confort du régime évidemment - devient un très grand artiste. Allez, assez parlé, je vais maintenant tenter de vous convaincre, enfin vous persuader d'écouter davantage ce violoniste. Les liens utiles : YOUTUBE :-> Un "documentaire" sur Kogan ( avec bien 99% de musique et 1% de parole, les documents comme on les aime quoi ) : /v/3yHkOpMrJno ->Le concerto de Beethoven : ( j'espère que c'est dans l'ordre) -> Partie 1 : /v/KmTSfHbbSgo -> Partie 2 : /v/lNnmb9c-4FU -> Partie 3 : /v/dc2O97WBno0 -> Partie 4 : /v/ClVrkFRPgAQ -> Partie 5 : /v/ilscxnoJdXM SPOTIFY ( que je ne cesserai jamais de conseiller, pour son prix relativement bas et son catalogue relativement bon) -> Lien vers la plus vieille de ses versions de Tchaikovsky ( la meilleure selon moi) http://open.spotify.com/album/4C3ODKFZqpsuxjBIpJt7Ca -> Lien vers le concerto de Paganini,Vieuxtems et Tzigane de Ravel : http://open.spotify.com/album/3npAUjZjgATJjb2kcsRFhU Le reste je vous laisse découvrir, il y a tellement de choses à son sujet sur Spotify, notamment de très bons enregistrements de la musique de Chambre de Fauré avec Gilels et Rostropovitch. Deezer -> Lien vers une de ses versions de Tchaikovsky http://www.deezer.com/fr/music/leonid-kogan/tchaikovsky-violin-concerto-valse-schro-4318961 ( c'est une version qu'il a enregistré quand il était relativement jeune, du coup son 1er mouvement est très fougueux et comporte quelques imperfections mais son 2e mouvement est le plus beau que j'ai jamais entendu. Pour aller plus loin Amazon dispose de nombreux CD de Kogan, dont un très très bon coffret peu cher ( encore trouvable d'occasion) http://www.amazon.fr/Kogan-Archives-historiques-russes-Coffret/dp/B000FOTI4U/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1344624849&sr=8-1 Je vous laisse faire vos retours, à la fois sur le sujet ( c'est la première fois que j'en crée un) mais aussi sur l'interprète en lui-même! A vos claviers ! |
| | | Papagena Néophyte
Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 10/12/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 27 Sep 2012 - 18:45 | |
| Hello ! pas oublié par moi, c'est avec l'un de mes violoniste préférés (avec A. Dumay et Christian Ferras, etc ...) J'ai à peu près tous ses enregistrements ! Il est tout sauf froid, comme disait mon prof, l'expression que l'on met à l'extérieur (mouvements), on la perd dans l'interprétation. Je ne suis cependant pas complètement d'accord avec cet avis. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 27 Sep 2012 - 19:02 | |
| Tu ne peux pas t'empêcher de descendre Oistrakh Jolie présentation ! Le titre est douteux, il est loin d'être oublié… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 27 Sep 2012 - 20:25 | |
| @Mariefran : Hmm, certes, certes, mais par oublié je sous-entendais d'abord "oublié des sujets créés". Puis sinon pour Oistrakh, je n'ai fait que rapporter une hypothèse émise tant par des personnes du monde du violon, que certains musicologues. @Papagena : Oh mais par froid, je parlais vraiment spécifiquement du côté physique, c'est à dire que si on prend l'image, sans le son, il paraît être de marbre. De mon côté, je suis assez d'accord avec la citation de ton professeur, et je pense que les personnes jouant en bougeant beaucoup sont une exception. |
| | | pianissimo Mélomane averti
Nombre de messages : 334 Age : 37 Localisation : Lille Date d'inscription : 26/01/2008
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Ven 28 Sep 2012 - 10:17 | |
| Pas oublié de moi non plus ! Dans les grands concertos du répertoire (Beethoven, Mendelssohn, Brahms...), Kogan reste pour moi inégalé, seul Milstein fait jeu égal. Un de mes disques préférés : |
| | | Papagena Néophyte
Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 10/12/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Ven 28 Sep 2012 - 15:50 | |
| @Samgnardidovslavatovsky : nous sommes d'accord Parmi les exceptions je me souviens de la jeune Midori dans son interprétation de la sonate de Mozart K 301 à Carnegie Hall en 1990 - avec Robert Mc Donald au piano) ... elle a une "gestique" incroyable !!! pas gênante cependant et son jeu est très expressif, on a le sentiment qu'elle fait complétement corps avec son violon. J'ai revue cette VHS hier soir avant de venir dire des idioties Quel beau concert ! C'est pour cette raison que je dis : pas complètement d'accord ... mais il y aurait tellement à dire ... @pianissimo : très beau disque en effet |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 29 Aoû 2013 - 4:47 | |
| il faudrait accorder vos violons et en effet comme le dit cet invité qui semble avoir disparu et créateur de ce post , Kogan est vraiment un violoniste exceptionnel et qui mériterait peut être qu'on en parle plus ici? On le voit souvent assez jeune sur les pochettes pourtant il est mort vers la soixantaine , voici une petite bio trouvée sur Wikipedia! Leonid Borissovitch Kogan (en russe : Леонид Борисович Коган; ISO 9 : Leonid Borisovič Kogan), né le 14 novembre 1924 à Dnipropetrovsk (alors Union soviétique, aujourd'hui Ukraine) et mort le 17 novembre 1982 était un violoniste soviétique. Il décède subitement à Mytichtchi dans un train qui reliait Moscou à Iaroslavl, où il devait donner un concert avec son fils Pavel, également violoniste. |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 29 Aoû 2013 - 9:09 | |
| - Invité a écrit:
Comme mentionné sur beaucoup de sites, Wikipedia en tête, Kogan est souvent passé pour le "dauphin" d'Oistrakh, mais comme le rapportent certains Russes, il est probable qu'Oistrakh ait été volontairement avancé par le régime parce que d'abord, Oistrakh ne possédait pas un don excessivement grand et correspondait à l'archétype de ce que le régime soviétique voulait exporter : "Un enfant issu de famille pauvre qui ayant travaillé beaucoup - grâce au confort du régime évidemment - devient un très grand artiste.
Il est évident que le régime contrôlait tout, et décider de promouvoir Oistrakh comme 1er artiste (du peuple) pendant la période de guerre froide. Je ne crois pas qu'il y ait du favoritisme, faute de preuve d'un sens ou d'un autre. Par contre il est clair de dire que Oistrakh "n'a pas de don excessivement grand " est une betise sans pareil. En passant, j'adore Kogan, il est parmi les 3 violonistes que je voue une admiration sans borne. Cordialement, Bruno |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 29 Aoû 2013 - 9:26 | |
| - Invité a écrit:
-> Lien vers une de ses versions de Tchaikovsky http://www.deezer.com/fr/music/leonid-kogan/tchaikovsky-violin-concerto-valse-schro-4318961 ( c'est une version qu'il a enregistré quand il était relativement jeune, du coup son 1er mouvement est très fougueux et comporte quelques imperfections mais son 2e mouvement est le plus beau que j'ai jamais entendu.
Je ne vois pas où sont les imperfections. J'imagine que c'est l'enregistrement en 1959 avec Nobolsin, Il exste au moins un autre enregistrement avec Gauk en 1948. Bruno |
| | | rubber Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 26/03/2013
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Sam 31 Aoû 2013 - 18:16 | |
| Kogan dans " Ma nuit chez Maud ":
https://www.dailymotion.com/video/xbul1w_ma-nuit-chez-maud-le-concert-mozart_music
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| | | Nestor Mélomaniaque
Nombre de messages : 1587 Date d'inscription : 05/10/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Dim 8 Déc 2013 - 17:41 | |
| Je viens d'écouter un enregistrement dont la pochette est la suivante : Je ne sais pas si il s'agit de rééditions , mais la qualité de l'enregistrement est très bonne ( contrairement aux micros parfois un peu défaillants de ceux faits pendant les concerts en ex-urss). |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Dim 8 Déc 2013 - 19:52 | |
| Bonjour,
J'ai forte impression qu'il s'agit des même enregistrements publiés il y a une dizaine d'année par Testament, d'origine EMI me semble t-il.
Bruno |
| | | Nestor Mélomaniaque
Nombre de messages : 1587 Date d'inscription : 05/10/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Dim 8 Déc 2013 - 20:52 | |
| Bonjour Bruno,
Merci pour l'information. Est-ce que tu saurais pas hasard si il s'agit d'enregistrements studio ou live ? |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Dim 8 Déc 2013 - 21:00 | |
| Studio. Ils sont enregistré dans la Salle Wagram à Paris (pas loin de l'Arc de Triomphe) en pendant une semaine en Novembre 1959.
Cordialement,
Bruno |
| | | Nestor Mélomaniaque
Nombre de messages : 1587 Date d'inscription : 05/10/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Dim 8 Déc 2013 - 21:04 | |
| Ok merci beaucoup. Je vais continuer à essayer d'écouter ces enregistrements, ils sont de qualité sonore vraiment supérieure au coffret que je possédais ( URSS archive). |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Lun 9 Déc 2013 - 9:14 | |
| On ne peut quand même pas dire que Leonid Kogan soit ou ait été oublié. EMI et Testament lui ont rendu hommage et la quasi-totalité de ses enregistrements "occidentaux" et quelques "Live" (me semble-t-il) ont été réédités en CDs. J'ai toujours beaucoup aimé cet artiste, un de mes violonistes préférés, mais je me suis toujours beaucoup interrogé sur son parcours. Après des enregistrements EMI significatifs et marquants autour de 1960, il semble qu'il n'ait plus que très peu enregistré par la suite : - Sonates pour Violon et clavecin de Bach, avec Karl Richter à Munich (1972) - Concertos de Bruch et Mendelssohn à Berlin, sous la baguette de Lorin Maazel à Berlin (1974). De même, il semble qu'il soit relativement peu sorti du bloc communiste à partir de 1970, alors qu'il avait accompli pas mal de tournées en Occident et au Japon entre 1955 et 1963. Par ailleurs, à l'occasion de sa disparition, en 1982, je me souviens avoir lu dans des revues musicales anglo-saxonnes qu'il était de santé fragile et que ses collègues solistes et musiciens soviétiques le tenait pour un agent du fameux KGB. En quelques mots, j'attendais beaucoup de Leonid Kogan et je regrette profondément qu'il se soit trouvé en retrait, quelle qu'en soit la raison, à la fin des années soixante. Pour info, un mélomane japonais, Kenzo Amoh, a établi une discographie de Leonid Kogan en 1997, à l'occasion du quinzième anniversaire de sa mort. |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Lun 9 Déc 2013 - 12:49 | |
| - fomalhaut a écrit:
- On ne peut quand même pas dire que Leonid Kogan soit ou ait été oublié. EMI et Testament lui ont rendu hommage et la quasi-totalité de ses enregistrements "occidentaux" et quelques "Live" (me semble-t-il) ont été réédités en CDs.
Un peu quand même dans la mesure où son éditeur officiel (Melodiya) ne lui a toujours pas consacré un coffret remasterisé comportant ses meilleurs enregistrements concertants. Et c'est d'autant plus dommage qu'il y est beaucoup mieux entouré (Kondrashine, Rojdestvensky....) que dans ses gravures occidentales. Il reste le coffret Brilliant pour se consoler....mais dans un son si pourri que je ne l'ai pas acheté en espérant (vainement ?) que Melodiya "fasse enfin son job". |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Lun 9 Déc 2013 - 16:05 | |
| - hugo75 a écrit:
- fomalhaut a écrit:
- On ne peut quand même pas dire que Leonid Kogan soit ou ait été oublié. EMI et Testament lui ont rendu hommage et la quasi-totalité de ses enregistrements "occidentaux" et quelques "Live" (me semble-t-il) ont été réédités en CDs.
Un peu quand même dans la mesure où son éditeur officiel (Melodiya) ne lui a toujours pas consacré un coffret remasterisé comportant ses meilleurs enregistrements concertants. Et c'est d'autant plus dommage qu'il y est beaucoup mieux entouré (Kondrashine, Rojdestvensky....) que dans ses gravures occidentales. Il reste le coffret Brilliant pour se consoler....mais dans un son si pourri que je ne l'ai pas acheté en espérant (vainement ?) que Melodiya "fasse enfin son job". Melodiya, éditeur officiel ? Disons plutôt, éditeur obligé ! Ceci écrit, il est vrai que, du point de vue répertoire, une réédition soignée d'un certain nombre d'enregistrements Melodiya serait la bien venue sans trop en attendre du point de vue sonore car les enregistrements soviétiques n'ont que bien rarement compté parmi les meilleurs sinon même parmi les bons. Du point de vue interprétatif, ce que tu écris est très discutable : tu as la dent bien dure envers les occidentaux ! D'abord, plusieurs enregistrements "occidentaux" ont été faits sous la direction précisément de Kyrill Kondrachine et ensuite, Kogan a été accompagné par des chefs de qualité (Bruck, Monteux, Maazel, Silvestri) qui n'ont pas à souffrir de la comparaison avec des chefs soviétiques. Quoiqu'il en soit, à mon avis, l'affaire n'est pas tant de discuter la qualité des chefs que de constater (et regretter) le peu d'enregistrements (et même de témoignages "live") laissés par Leonid Kogan durant les quinze dernières années de sa vie. |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Lun 9 Déc 2013 - 20:14 | |
| Oui, enfin, le coffret Kogan auquel tu fais allusion (avec le Brahms de Kondrashine) se trouve à plus de 250 euros sur internet. Du coup, cela calme... De surcroit, les gravures Melodiya sont en réalité de grande qualité car les russes avaient pris pour butin lors de la 2ème guerre mondiale, une bonne partie des équipements Telefunken de la radio berlinoise. Simplement, on s'est rendu compte qu'ils faisaient deux pressages : un de bonne qualité pour la Nomenklatura et une édition médiocre à bas cout pour le petit peuple...que Brilliant a largement exploité. Mais si on accède au pressage d'origine, on peut avoir une très belle restitution sonore (cf la dernière édition de l'Onéguine de Khaïkine chez Melodiya) à condition de soigner le remastering (j'ai une édition japonaise, parue il y a dix ans, du Sibelius d'Oïstrakh avec Rojdestvensky d'une présence et d'un grain remarquables). |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Lun 9 Déc 2013 - 23:03 | |
| J'ai lu des choses incroyables.
- Les archives Brilliant Classics sont des Lives, donc moins bonnes techniquement. Je doute qu'il existe une de double qualités sur les bandes originales.
- Les techniciens russes ne savant pas vraiment bien enregistrés le violon solo avant le milieu des années 60s. Toutes les enregistrements précédents cette date sont mal équilibrés. Tantdis que l'Est (EMI, Captitole, RCA, Mercury, Decca, Philips, DG) savaient maitriser une bonne 10 années auparavant.
- Les solistes russes ne sont pas toujours bien accompagnés par leurs compatriottes. Si vous pensez ainsi, écoutez Nebolsin puis Bruck en compagnie de Kogan dans Paganini, puis on reparlera.
Les archives de Kogan étaient bien édités par Arlechino, Russian Revelation, Yedand, EMI, Testament. Malheureusement ce n'est plus maintenu en ce moment. |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mar 10 Déc 2013 - 10:57 | |
| Quelques info sur Leonid Kogan :
http://www.andromeda.at/mus/kog/index_e.shtml |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mar 10 Déc 2013 - 12:23 | |
| - Bruno Luong a écrit:
- J'ai lu des choses incroyables.
Les archives Brilliant Classics sont des Lives, donc moins bonnes techniquement. Je doute qu'il existe une de double qualités sur les bandes originales.
Brilliant a toujours fait un travail de sagouin sur les remasterings pour limiter les couts et Emi, dans les années 50-65, avait pris un retard de 10 ans sur les prises de son en raison des réticences de Walter Legge vis à vis de la stéréo. Il suffit de comparer le Cosi de Karajan chez EMI au Chant de la terre de Walter chez Decca pour s'en convaincre. Bref, ce qui doit être surtout intéressant chez Kogan, ce sont ses concertos gravés en studio chez Melodiya mais impossible d'en trouver une liste précise sur le net. Quant aux problèmes d'équilibre des enregistrements russes de Kogan, cela vient du fait que les éditeurs occidentaux n'ont pas eu accès aux masters d'origine ou ont mal fait leur boulot. Mais bon, le seul moyen d'en avoir le cœur net, c'est d'attendre que Mélodiya rende enfin un hommage au second violoniste russe de son temps avec Oïstrakh. Et je me demande ce qu'ils attendent car cela pourrait être assez vendeur si la presse spécialisée et les réseaux sociaux en parlent. |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mar 10 Déc 2013 - 14:03 | |
| Je ne suis pas d'accord avec les clichés que vous avez fait Hugo.
Ecoutez le concerto Mendelssohn de David Oistrakh/Kondrashin dans le coffret Brilliant puis DG. Et puis dites moi si Brillilant est inferieur ? Si vous pensez que oui alors nous n'avons les mêmes perceptions auditives.
Je trouve très bon les enregistrements de Walter Legge lorsque le remastering rend la justice (écoutez la 2e Mahler de Klemperer dans le dernier coffret dédié au chef).
Les déséquilibres soliste/orchestre des enregistrements russes après guerre s'entendent partout, même chez les publications Melodyia récentes (par exemple les divers publication de David Oistrakh). Je suis presque certain qu'ils sont équipés les dernières techno de remastering (les DSCH et Mahler de Kondrashin ne sont jamais aussi bien rendus).
Cordialement,
Bruno |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mar 10 Déc 2013 - 19:49 | |
| - hugo75 a écrit:
- Oui, enfin, le coffret Kogan auquel tu fais allusion (avec le Brahms de Kondrashine) se trouve à plus de 250 euros sur internet. Du coup, cela calme...
De surcroit, les gravures Melodiya sont en réalité de grande qualité car les russes avaient pris pour butin lors de la 2ème guerre mondiale, une bonne partie des équipements Telefunken de la radio berlinoise. Simplement, on s'est rendu compte qu'ils faisaient deux pressages : un de bonne qualité pour la Nomenklatura et une édition médiocre à bas cout pour le petit peuple...que Brilliant a largement exploité. Mais si on accède au pressage d'origine, on peut avoir une très belle restitution sonore (cf la dernière édition de l'Onéguine de Khaïkine chez Melodiya) à condition de soigner le remastering (j'ai une édition japonaise, parue il y a dix ans, du Sibelius d'Oïstrakh avec Rojdestvensky d'une présence et d'un grain remarquables). Cela calme ? Cela montre surtout que Leonid Kogan est apprécié et n'est pas oublié ! Ce double CD, comme on dit, est sorti en 1997, me semble-t-il. La série Testament dédiée à Kogan a été publiée en 2002 et, en 2006, EMI a publié "Les Introuvables de Leonid Kogan". On ne peut pas écrire que les éditeurs occidentaux n'ont pas fait leur travail. Les CDs Testament sont toujours disponibles et il est regrettable que les CDs EMI ne le soit plus mais cela tient vraisemblablement aux errements et vicissitudes de cette firme depuis une quinzaine d'années. Quant à Melodya, j'ignorais complètement cette affaire de "double pressage".....tout à fait dans la ligne de la nomenklatura soviétique. Pour ma part, après avoir acheté des LPs de symphonies de Mahler dirigées par Kyrill Kondrachine en 1969/1970 et, ensuite m'être intéressé à Prokofiev et Sibelius dirigé par Rojdestvensky, j'ai trouvé ces LPs si lamentables que je n'ai plus acheté de disques Melodya avant de succomber devant une intégrale des symphonies de Brahms dirigée par Kondrachine en 1978, qui, techniquement, n'était pas glorieuse. A ma grande surprise, j'ai trouvé en Allemagne, entre 1981 et 1983, des éditions Eurodisc des symphonies de Mahler par Kondrachine et de Sibelius par Rojdestvensky enfin audibles. Ceci écrit, j'ai eu l'occasion de me rendre en Russie ces dernières années et j'y ai trouvé les CDs des symphonies de Mahler par Kondrachine et de concerts d'Emile Guilels, entre autres, de qualité acceptable...et je trouve même que ce CD d'Oïstrakh sonne beaucoup mieux que celui la Quant à Kogan, La majorité des enregistrements Melodya est assez ancienne, disons antérieure à 1970, et je crains qu'une réédition ne soit pas techniquement satisfaisante. |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mer 11 Déc 2013 - 8:37 | |
| [quote="Bruno Luong"]J'ai lu des choses incroyables.
- Les solistes russes ne sont pas toujours bien accompagnés par leurs compatriottes. Si vous pensez ainsi, écoutez Nebolsin puis Bruck en compagnie de Kogan dans Paganini, puis on reparlera.
quote]
Qui a écrit cela ? |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mer 11 Déc 2013 - 13:14 | |
| - fomalhaut a écrit:
- A ma grande surprise, j'ai trouvé en Allemagne, entre 1981 et 1983, des éditions Eurodisc des symphonies de Sibelius par Rojdestvensky enfin audibles.
On sort un peu du sujet mais dans l'intervalle, il y a eu la parution de ces deux coffrets (il y a deux ans) dont le remastering est remarquable : Bref, depuis 7-8 ans (en gros la réédition de l'intégrale Chosta par Kondrashine), Melodiya soigne bien davantage sa présentation et ses remasterings. C'est pourquoi, on peut toujours espérer que le tour de Leonid Kogan viendra. Quant à la médiocrité des accompagnements des compatriotes de Kogan, j'ai du mal à vous suivre. Tout dépend en effet de qui il s'agit : si c'est Kondrashine, Rojdestvensky, Niebolssine ou Golovanov, je suis preneur ! D'où la nécessité de mieux connaitre cette discographie qui doit être trouvable sur des sites russes...dont je ne parle pas la langue. Sinon on trouve encore facilement ce concerto de Khatchaturyan avec Monteux qui est très bien capté et dont on n'a pas parlé : |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mer 11 Déc 2013 - 15:34 | |
| - Citation :
- Qui a écrit cela ?
Suite à ceci (par Hugo75): - Citation :
Un peu quand même dans la mesure où son éditeur officiel (Melodiya) ne lui a toujours pas consacré un coffret remasterisé comportant ses meilleurs enregistrements concertants. Et c'est d'autant plus dommage qu'il y est beaucoup mieux entouré (Kondrashine, Rojdestvensky....) que dans ses gravures occidentales.
|
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mer 11 Déc 2013 - 19:18 | |
| - Bruno Luong a écrit:
-
- Citation :
- Qui a écrit cela ?
Suite à ceci (par Hugo75):
- Citation :
Un peu quand même dans la mesure où son éditeur officiel (Melodiya) ne lui a toujours pas consacré un coffret remasterisé comportant ses meilleurs enregistrements concertants. Et c'est d'autant plus dommage qu'il y est beaucoup mieux entouré (Kondrashine, Rojdestvensky....) que dans ses gravures occidentales.
Et je persiste et signe : Kondrashine et Rojdestvenky n'ont pas besoin de moi pour être défendus car il suffit d'écouter les Chosta du premier et les Prokofiev ou Sibelius du second pour se rendre compte que ces chefs sont exceptionnels. Mais juger Niebolssine uniquement à travers l'accompagnement du Paganini qui ressemble à un crincrin, c'est un peu court quand on sait qu'il a signé des "contes du tsar Saltan" et "une vie pour le tsar" (avec Reïzen) de référence. Même chose pour Golovanov dont le Boris et le Sadko sont anthologiques. Bref, à mon avis, Rimsky Korsakov et Moussorgsky permettent plus surement que Paganini de se faire une idée de la valeur d'un chef... |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Mer 11 Déc 2013 - 22:14 | |
| - Citation :
- Et je persiste et signe : Kondrashine et Rojdestvenky n'ont pas besoin de moi pour être défendus car il suffit d'écouter les Chosta du premier et les Prokofiev ou Sibelius du second pour se rendre compte que ces chefs sont exceptionnels. Mais juger Niebolssine uniquement à travers l'accompagnement du Paganini qui ressemble à un crincrin, c'est un peu court quand on sait qu'il a signé des "contes du tsar Saltan" et "une vie pour le tsar" (avec Reïzen) de référence. Même chose pour Golovanov dont le Boris et le Sadko sont anthologiques. Bref, à mon avis, Rimsky Korsakov et Moussorgsky permettent plus surement que Paganini de se faire une idée de la valeur d'un chef...
Encore incroyable. Personne ici ne juge Nebolsin avec un son accompagnement de Paganini. J'ai juste dit que Kogan est mal accompagné par Nebolsin sur *CE* coup là. Personne non plus ne dit que Rozhdestvensky et Kondrashin sont des mauvais chefs. Nous ne comprenons pas pouquoi vous affirme que les accompagnement des chefs de l'Ouest ne sont pas comparables. Avez vous écouter - Cluytens/Oistrakh dans Beethoven ? - Klemperer/Oistrakh dans Brahms ? - Ormandy Oistrakh dans Shoatakovitch ? - Silvestri/Kogan dans Mendelssohn ? - Silvestri/Kogans dans Tchaikovsky ? Sont-ils mal accompagnés ? Bruno |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 12 Déc 2013 - 10:32 | |
| - Bruno Luong a écrit:
- hugo75 a écrit:
- Et je persiste et signe : Kondrashine et Rojdestvenky n'ont pas besoin de moi pour être défendus car il suffit d'écouter les Chosta du premier et les Prokofiev ou Sibelius du second pour se rendre compte que ces chefs sont exceptionnels. Mais juger Niebolssine uniquement à travers l'accompagnement du Paganini qui ressemble à un crincrin, c'est un peu court quand on sait qu'il a signé des "contes du tsar Saltan" et "une vie pour le tsar" (avec Reïzen) de référence. Même chose pour Golovanov dont le Boris et le Sadko sont anthologiques. Bref, à mon avis, Rimsky Korsakov et Moussorgsky permettent plus surement que Paganini de se faire une idée de la valeur d'un chef...
Encore incroyable . Personne ici ne juge Nebolsin avec un son accompagnement de Paganini. J'ai juste dit que Kogan est mal accompagné par Nebolsin sur *CE* coup là. Personne non plus ne dit que Rozhdestvensky et Kondrashin sont des mauvais chefs.
Nous ne comprenons pas pouquoi vous affirme que les accompagnement des chefs de l'Ouest ne sont pas comparables. Avez vous écouter - Cluytens/Oistrakh dans Beethoven ? - Klemperer/Oistrakh dans Brahms ? - Ormandy Oistrakh dans Shoatakovitch ? - Silvestri/Kogan dans Mendelssohn ? - Silvestri/Kogans dans Tchaikovsky ?
Sont-ils mal accompagnés ? Bruno Est-il nécessaire d'utiliser le terme "incroyable" pour qualifier un point de vue différent du votre ? Vous n'êtes pas le seul à détenir la vérité et mon ressenti est aussi respectable que le votre. Inutile aussi de commencer votre phrase par "nous" quand seule votre opinion est en cause. Sinon Cluytens et Klemperer sont de bons chefs mais on ne peut pas dire que le rebond rythmique et la passion slave (et ses excès) caractérisent leur direction. Cluytens est en effet très classique dans Beethoven et Klemperer très monumental et hiératique dans Brahms. Et j'ai toujours eu le sentiment qu'ils muselaient un peu Oïstrakh qui est capable d'emportements bien plus surprenants quand il est accompagné par d'autres chefs. De surcroit, pour avoir ces deux versions (qui restent fort belles) chez moi et en import japonais remasterisé en 24 bits, je continue à penser que les prises de son EMI de l'époque restent un peu sèches et arides et gomment un peu la richesse harmonique et le grain si particuliers d'Oïstrakh. Quant à Ormandy, oui, c'est un bon chef qui n'arrive pas à la cheville de Rojdestvensky dans Tchaïkovsky comme l'a justement souligné Fomalhaut. Enfin, pour en revenir à Kogan, ni vous, ni moi, ne pouvons dire si les enregistrements soviétiques de Kogan sont supérieurs ou non à ses gravures occidentales. Et ceci pour une raison très simple : elles n'ont pas été rééditées en CD. Simplement, contrairement à vous, les gravures occidentales de Kogan me laissent un peu sur ma faim. Peut être parce que j'aimerais entendre dans Beethoven, Sibelius ou Prokofiev des lectures plus passionnées que celles qui sont disponibles sous étiquette Testament ou EMI (et assez bizarrement le Brahms/Lalo avec Kondrashine qui m'a l'air très bien n'est pas disponible en séparé et ne figure que dans un coffret au prix prohibitif). C'est pourquoi j'aimerais connaitre ses gravures russes car l'abondance de biens n'a jamais nui. |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 12 Déc 2013 - 14:52 | |
| - hugo75 a écrit:
- Bruno Luong a écrit:
- hugo75 a écrit:
- Et je persiste et signe : Kondrashine et Rojdestvenky n'ont pas besoin de moi pour être défendus car il suffit d'écouter les Chosta du premier et les Prokofiev ou Sibelius du second pour se rendre compte que ces chefs sont exceptionnels. Mais juger Niebolssine uniquement à travers l'accompagnement du Paganini qui ressemble à un crincrin, c'est un peu court quand on sait qu'il a signé des "contes du tsar Saltan" et "une vie pour le tsar" (avec Reïzen) de référence. Même chose pour Golovanov dont le Boris et le Sadko sont anthologiques. Bref, à mon avis, Rimsky Korsakov et Moussorgsky permettent plus surement que Paganini de se faire une idée de la valeur d'un chef...
Encore incroyable . Personne ici ne juge Nebolsin avec un son accompagnement de Paganini. J'ai juste dit que Kogan est mal accompagné par Nebolsin sur *CE* coup là. Personne non plus ne dit que Rozhdestvensky et Kondrashin sont des mauvais chefs.
Nous ne comprenons pas pouquoi vous affirme que les accompagnement des chefs de l'Ouest ne sont pas comparables. Avez vous écouter - Cluytens/Oistrakh dans Beethoven ? - Klemperer/Oistrakh dans Brahms ? - Ormandy Oistrakh dans Shoatakovitch ? - Silvestri/Kogan dans Mendelssohn ? - Silvestri/Kogans dans Tchaikovsky ?
Sont-ils mal accompagnés ? Bruno Est-il nécessaire d'utiliser le terme "incroyable" pour qualifier un point de vue différent du votre ? Vous n'êtes pas le seul à détenir la vérité et mon ressenti est aussi respectable que le votre. Inutile aussi de commencer votre phrase par "nous" quand seule votre opinion est en cause.
Sinon Cluytens et Klemperer sont de bons chefs mais on ne peut pas dire que le rebond rythmique et la passion slave (et ses excès) caractérisent leur direction. Cluytens est en effet très classique dans Beethoven et Klemperer très monumental et hiératique dans Brahms. Et j'ai toujours eu le sentiment qu'ils muselaient un peu Oïstrakh qui est capable d'emportements bien plus surprenants quand il est accompagné par d'autres chefs. De surcroit, pour avoir ces deux versions (qui restent fort belles) chez moi et en import japonais remasterisé en 24 bits, je continue à penser que les prises de son EMI de l'époque restent un peu sèches et arides et gomment un peu la richesse harmonique et le grain si particuliers d'Oïstrakh. Quant à Ormandy, oui, c'est un bon chef qui n'arrive pas à la cheville de Rojdestvensky dans Tchaïkovsky comme l'a justement souligné Fomalhaut.
Enfin, pour en revenir à Kogan, ni vous, ni moi, ne pouvons dire si les enregistrements soviétiques de Kogan sont supérieurs ou non à ses gravures occidentales. Et ceci pour une raison très simple : elles n'ont pas été rééditées en CD. Simplement, contrairement à vous, les gravures occidentales de Kogan me laissent un peu sur ma faim. Peut être parce que j'aimerais entendre dans Beethoven, Sibelius ou Prokofiev des lectures plus passionnées que celles qui sont disponibles sous étiquette Testament ou EMI (et assez bizarrement le Brahms/Lalo avec Kondrashine qui m'a l'air très bien n'est pas disponible en séparé et ne figure que dans un coffret au prix prohibitif). C'est pourquoi j'aimerais connaitre ses gravures russes car l'abondance de biens n'a jamais nui. Un soliste ukrainien peut être très bien accompagné par un chef occidental, tel que Cluytens, Klemperer ou Ormandy, tout comme il peut l'être par un chef soviétique, tel que Kondrachine ou Rojdestvensky. A ce niveau de qualité, on peut préférer l'un ou l'autre, bien sur. En ce qui concerne David Oïstrakh, il existe un livre, publié par Cassell en 1979, livre de conversations avec son fils Igor, écrit par Viktor Jusefovich: Page 84, on lit que David Oïstrakh préférait l'enregistrement du concerto de Beethoven qu'il avait fait sous la direction d'André Cluytens. Il est donc permis de penser que le classicisme de Cluytens a apporté à Oïstrakh quelque chose que d'autres chefs ne lui apportaient pas et qu'il l'a apprécié. Plus loin, dans même livre, Igor Oïstrakh détaille les relations que son père a eu avec plusieurs chefs dont deux "occidentaux", précisément Klemperer et Ormandy. De toute évidence, David Oïstrakh avait beaucoup d'estime musicale et humaine pour ces chefs, il avait apprécié l'enregistrement du concerto de Brahms avec Klemperer et il aimait jouer sous la direction d'Eugene Ormandy. A ce propos, je n'ai pas écrit que Ormandy n'arrivait pas à la cheville de Rojdestvensky mais que le CD BMG-Melodia des concertos de Sibelius et Tchaikovsky sonnait (techniquement) beaucoup mieux que le "remastering" DSD-Sony...ce qui n'est pas la même chose. Encore une fois, à chacun ses préférences...Pour ma part, je préfére entendre David Oïstrakh dans Brahms à Cleveland avec George Szell. Revenons à Leonid Kogan. La discographie de Kenzo Amoh possède un copyright. Par ailleurs, elle date de 1997 et est malheureusement dépassée. On peut néanmoins en tirer quelques informations quant aux concertos enregistrés par Kogan pour Melodia et réenregistrés ensuite en Occident. Voici les chefs et dates des enregistrements Melodia en question: Beethoven Kondrachine, 1958 à Moscou Kondrachine, 3/11/62 à Moscou, live publié en CD par Arlecchino Brahms Eliasberg, 3/10/53 à Moscou, live publié en CD par Arlecchino Kondrachine, 24/04/59 à Moscou, live publié en CD par Arlecchino Rojdestvensky, 19/02/61 à Moscou, live publié en CD par "Triton" (?) Kondrachine, 05/67 à Moscou, publié en CD par Arlecchino Lalo Kondrachine, 21/10/59 à Moscou, live publié en CD par Arlecchino Mendelssohn Svetlanov, 24/04/60 à Moscou, publié en CD par Arlecchino Mozart 3 Eliasberg, 21/11/53 à Moscou, live publié en CD par Arlecchino Rojdestvensky, 19/02/61 à Moscou, live publié en CD par "Triton" (?) Barchai, 11/02/64 à Moscou, publié en CD par Arlecchino Mozart 5 Kondrachine, 21/10/1959 à Moscou, live publié en CD par Arlecchino Barchai, 11/02/64 à Moscou, publié en CD par Arlecchino Paganini 1 Nebolsin, 20/03/50 à Moscou Prokofiev 2 Kondrachine, 28/02/56 à Moscou Shostakovitch Kondrachine, 1962 à Moscou Svetlanov, 25/09/76 à Moscou, publié en CD par Arlecchino Tchaikovsky Nebolsin, 31/10/50 à Moscou, publié en CD par Arlecchino Un dernier mot en ce qui concerne Leonid Kogan et les chefs : je trouve pour ma part que les "binômes" Kokan/Kondrachine et Kogan/Silvestri fonctionnent très bien. |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Jeu 12 Déc 2013 - 17:47 | |
| - fomalhaut a écrit:
Revenons à Leonid Kogan :
Beethoven Kondrachine, 1958 à Moscou Brahms Kondrachine, 05/67 à Moscou, publié en CD par Arlecchino Mendelssohn Svetlanov, 24/04/60 à Moscou, publié en CD par Arlecchin Prokofiev 2 Kondrachine, 28/02/56 à Moscou Shostakovitch Kondrachine, 1962 à Moscou Tchaikovsky Nebolsin, 31/10/50 à Moscou, publié en CD par Arlecchino
Merci pour ces précisions : tout cela fait très envie surtout s'il s'agit d'enregistrements faits en studio et donc souvent mieux captés que les live. Quant à Oïstrakh, qu'il préfère dans Beethoven, l'accompagnement de Cluytens à celui de Gauk et Ehrling, c'est quand même assez logique : la concurrence n'était pas très rude...et Cluytens est parfait dans une optique classique. Mais personnellement, je préfère un Beethoven plus passionné. Sinon, oui, les goûts et les couleurs... |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Ven 13 Déc 2013 - 9:23 | |
| Une partie des enregistrement Melodyia mentioné par fomalhaut ont été publié chez Russian Revelation. Je ne suis pas certain du lien entre Melodyia et RV.
RV ont publé entre autre les concertos de Barber et Berg. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Ven 13 Déc 2013 - 14:33 | |
| Juste pour rappeler que Melodiya a publié un coffret de 20 disques (que des concerts), en 1990 et j'ai plusieurs arlecchino, et même qu'il y en a qui sont libres de droits… |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? Ven 13 Déc 2013 - 21:27 | |
| J'ai mis sur Musique ouverte quelques vieilles gravures soviétiques de Kogan libres de droits, :
Les concertos de Beethoven et Mendelssohn, le poème de Chausson, du Lalo (Symphonie espagnole), St-Saens et Vieuxtemps, son Tchaikovsky (Concerto avec Nebolsin et divers). |
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
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| Sujet: Re: Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? | |
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| | | | Leonid Kogan, un dieu du violon oublié ? | |
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