Concert au TCE le 18 novembre : Nikolaï Demidenko

Bonsoir,

Une question en guise de bouteille jetée à la mer, vers ceux qui auraient eu la chance, hier soir au Théâtre des Champs-Elysées, d'assister au concert du philarmonique de Saint-Pétersbourg. Auriez-vous reconnu quel était le premier bis donné par Nikolaï Demidenko après le 3ème concerto de Prokofiev ? Un déluge d'arpèges : Rachmaninov ? Trop moderne peut-être... Scriabine ? Ne connais pas assez pour en avoir la certitude... Je suis preneur en tout cas de l'information, si vous l'avez !

En vous remerciant par avance,

Dr Faustus

Bonjour!

Et sinon, c'était bien comme concert?

Le même bis que la dernière fois : la Campanella de Medtner (Op. 20 n°2)

Merci beaucoup mr.hutz ! Et il faudra un jour que je me mette à Medtner...

Quelques mots pour répondre à la question légitime de Polyeucte

Pas mal du tout, comme concert, et même très bien. En première partie, le concerto n°3 de Prokofiev donc, par Nikolaï Demidenko, pianiste que je ne connaissais pas mais que le programme présentait, dans des termes très élogieux, comme poursuivant une "immense carrière internationale" (plutôt dans les pays anglo-saxons semble-t-il). Ne sachant trop néanmoins à quoi m'attendre, je dois avouer que les superlatifs de la notice étaient mérités : une puissance impressionnante surtout, qui permettait à Demidenko de ne pas se laisser submerger par l'orchestre, de faire ressortit extrêmement bien les thèmes ou les notes-clés, et d'enchaîner avec fougue les obstacles de ce redoutable concerto... Quant à l'orchestre, au risque de paraître hélas peu original, on ne peut penser s'empêcher d'admirer l'extraordinaire discipline qui y règne, avec ce son métallique, acide, qui rappelle les interprétations de Mravinski (désolé, j'enfonce à dessein cette porte ouverte )

La deuxième partie du concert était consacrée à la symphonie n°4 de Tchaïkovski : rien à redire, tout en place - j'ai trouvé que le tempo était un peu lent au début du premier mouvement - et un déchaînement d'applaudissements à la fin...

Cela dit, j'ai préféré la première partie du concert à la deuxième... Et histoire de faire un peu le rabat-joie, malgré le plaisir à chaque fois renouvelé d'entendre le philarmonique de Saint-Pétersbourg, on peut peut-être lui reprocher ce que certains appelleraient un manque de "prise de risque" : le concerto n°3 de Prokofiev avait déjà été donné il y a trois ou quatre ans ; la suite Roméo et Juliette de Prokofiev, du concert de la veille, l'avait été aussi il y a trois ans ; pour Tchaïkovksi, c'était la symphonie n°5 que j'avais entendue il y a cinq ans... Bref, ça fait un peu "musique russe pour tous" !