15 inédits pour piano, de Bach à Bartok !

Bonjour à tous

Je suis tombé ce matin sur cette page, via Mediapart. Jean-jacques Birgé et Bernard Vitet mettent en ligne cette enregistrement de 15 pièces pour piano inédites de grands compositeurs. L'histoire de ces partitions et de brèves descriptions des pièces se trouvent sur la page.

Concernant les attributions de ces pièces aux Bach, Chopin, Ravel, Scriabine, etc. je m'en remets à vous

Les pièces sont jouées par Brigitte Vée, âgée de 12 ans (!) au moment de l'enregistrement (en 1996).

J'oubliais, le flux audio ne fonctionne pas sous Firefox

Salut Dave !

Cela ressemble fort à une imposture : pourquoi cette concentration d'inédits aussi disparates, cette apparition soudaine ?

Je prends le Schubert :
1) il n'écrivait pas de pièces à programme pour le piano ;
2) on entend clairement un pastiche de l'impromptu D.899-4, pris à l'envers (ce qui descendait monte).

Le Chopin, lui, ressemble à un mauvais pastiche, là aussi j'ai l'impression d'un thème pris à l'envers (Septième Etude de l'opus 25 ?).

Pareil pour le Ravel, on dirait un essai de classe d'écriture, avec plus de Bizet que de Ravel dedans, sans que ça ressemble beaucoup à du Ravel de jeunesse.

Et pourquoi ces pièces n'auraient-elles depuis pas été incluses dans d'autres disques et intégrales depuis 1996 ? J'ai vérifié pour Chopin, les catalogues musicologiques n'ont pas été mis à jour. Depuis 1996 !


Jusqu'à plus ample informé, je tiens ça pour un canular pas très bien fait.

(Et dans le cas contraire, les pièces n'ayant à peu près aucun intérêt, ce n'est pas une révolution non plus.)

Salut David

Effectivement pour le Schubert, la ressemblance est évidente.
As-tu lu les explications sur l'origine des partitions ? J'avoue qu'elles sont pour le moins foireuses

"L’aventure commence pour nous à Paris un soir de novembre 1989. C’est en fait là qu’elle se termine après un long et invraisemblable périple débuté deux siècles plus tôt. Il est vingt trois heures. Jean-Jacques Birgé reçoit un coup de téléphone d’un très vieux monsieur, un certain John Birge, homonyme américain à la recherche de ses origines en Europe. Il arrive de Stockholm et tient absolument à rencontrer Jean-Jacques Birgé le soir-même à l’Hôtel Intercontinental. L’entrevue est chaleureuse, on parle beaucoup de musique, de Charles Ives, d’Arnold Schönberg, d’Edgard Varèse, mais aussi de Sidney Bechet et Duke Ellington. Quant à leurs origines il semble impossible que les deux hommes aient quelque lien de parenté que ce soit. Trois ans plus tard, John Birge meurt sans descendance en léguant à Jean-Jacques Birgé un trésor inestimable. Dans la lettre bouleversante accompagnant son testament il estime que les manuscrits autographes seront mieux placées entre les mains d’un musicien, charge à lui de les faire connaître au public.

Il précise tenir ces partitions de son grand-père, Abraham Birge, qui avait été conducteur de convoi avec le jeune Buffalo Bill et avait fait fortune dans les mines de cuivre au Chili. C’est à Valparaiso qu’Abraham rencontre un éditeur ruiné transportant avec lui deux malles remplies de partitions et de manuscrits autographes, autant de musique que de littérature. Le nom de l’éditeur n’est jamais cité. La seule chose qui soit suggérée dans la lettre c’est que la quasi intégralité de ces merveilles lui fut probablement ravie par Abraham Birge d’une manière tout aussi malhonnête que l’avait été leur acquisition par lui-même. Des recherches sont effectuées aujourd’hui pour tenter de découvrir comment autant de manuscrits d’origines si diverses et d’époques si différentes aient pu tomber entre les mains d’un seul homme.

Avec les partitions Jean-Jacques Birgé reçoit la statuette en verre d’un trompettiste nègre et un sabre de cavalerie ! "

Pour le reste, les 2 musiciens à l'origine de cette parution paraissent crédibles, mais je n'ai pas le temps de faire des recherches approfondies. Comme toi, ces pièces ne m'ont pas fait grande impression.

Je vous tiendrai au courant s'il y a de nouveaux éléments à ce propos

Dave a écrit:

Bonjour à tous

Je suis tombé ce matin sur cette page,

Merci Dave, c'est à hurler de rire...

Oh, mais on n'a rien retrouvé de Mozart, Beethoven et Schumann dans les malles de Papy Abraham...

Quel dommage...

Le son du piano ne choque personne? Pas une fois on n'entend de résonance de pédale, c'est surement du midi tout simplement.
Le Rachmaninov et le Scriabine sont particulièrement nuls.

Citation :

Pareil pour le Ravel, on dirait un essai de classe d'écriture, avec plus de Bizet que de Ravel dedans, sans que ça ressemble beaucoup à du Ravel de jeunesse.

Je te rassure, on fait beaucoup mieux que ça dans les classes d'écriture.

Voici la page wikipédia consacrée au monsieur :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Birg%C3%A9

Et regardez ça :

http://blogs.mediapart.fr/edition/la-galerie-des-mediapartistes/article/240413/coucher-de-soleil-lavacourt-effet-dhiver-monet

Voyez notamment cette partie de l'article :

Ben c'est très mauvais.

Et s'il y a une vraie pianiste derrière, elle aurait dû apprendre à se servir de la pédale.

Xavier a écrit:

Et s'il y a une vraie pianiste derrière, elle aurait dû apprendre à se servir de la pédale.

Mais elle n'avait que douze ans, le tabouret était peut-être réglé trop haut pour que ses pieds n'atteignent les pédales...

Xavier a écrit:

Et s'il y a une vraie pianiste derrière, elle aurait dû apprendre à se servir de la pédale.

C'est un synthé, non ?

Oui, je disais du midi, mais c'est l'un ou l'autre en tout cas il me semble.

@ Dave : Non, j'ai écouté seulement la musique, à dessein, pour ne pas altérer ma réception auriculaire.

@ Xavier : Je te rassure à mon tour, j'ai bien parlé de mauvais pastiches. Pour avoir entendu des devoirs de classe d'écriture de plusieurs personnes différentes et de niveaux différents, oui, clairement ceux-ci auraient fini au panier ! Il y a des moments valables, mais énormément de recopoiage servile d'une part, de remplissage hors style d'autre part.


Concernant le piano, je me suis posé la question du MIDI aussi, mais il y a quand même des articulations incertaines ou maladroites, c'est probablement un vrai quelqu'un (qui a de bons doigts mais une technique très incomplète).

Citation :

Concernant le piano, je me suis posé la question du MIDI aussi, mais il y a quand même des articulations incertaines ou maladroites, c'est probablement un vrai quelqu'un (qui a de bons doigts mais une technique très incomplète).

Oui, un vrai quelqu'un qui joue du synthé

Brigitte Vée, c'est tout simplement l'anagramme à une lettre près de Birgé et Vitet, les deux animateurs d'Un Drame Musical Instantané, cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_drame_musical_instantan%C3%A9