[Bastille] Oiseau de Feu, Im Sommerwind, Pintscher (oct 13)

Tout est dans le titre. Ça a l'air génial, surtout à Bastille avec l'Orchestre de l'Opéra, où l'on entend toujours merveilleusement. Il faudrait réaffecter la nef de la base sous-marine aux concerts, et jouer les opéras ailleurs. Tenez, plutôt que de bâtir une Philharmonie dont on n'a que faire...

J'ai seulement une question, puisque la dernière fois je n'ai eu que la Suite, et j'étais très mécontent (au point de lire pendant le concert, j'en ai encore le rouge aux joues) : Im Sommerwind + une création, normalement c'est l'Oiseau intégral, non ?

Tout dépend de la durée de la création, vous me direz.  En plus, c'est du Pintscher... donc il y a intérêt à ce que ce soit court.

Ca n'est pas précisé, je ne trouve pas ça honnête, je crois que c'est pour ça que j'ai zappé cette date... et puis j'ai entendu un superbe Oiseau l'an dernier par Dudamel.

Bon a priori, je pense que le Webern et la création feront la 1ère partie, soit 30-35 minutes de musique, les 45 minutes de l'Oiseau intégral faisant la 2è, j'imagine.

Xavier a écrit:

Ca n'est pas précisé, je ne trouve pas ça honnête, je crois que c'est pour ça que j'ai zappé cette date... et puis j'ai entendu un superbe Oiseau l'an dernier par Dudamel.

Moi, l'année dernière, j'ai eu la Suite de 1919 (mollement) jouée par Temirkanov, et il n'était indiqué nulle pas qu'il s'agissait de la Suite. Je croyais que Shéhérazade de RK était plus courte, ça demande quand même une compétence musicale invraisemblable pour être sûr de ce qu'on va voir : essayer soi-même de recomposer la disposition du concert.

Mon dernier (et premier) Oiseau en salle, c'était Metzmacher avec le DSO Berlin, début 2010. Or c'est l'une des rares œuvres, comme la Deuxième de Mahler, que j'aime réécouter en concert.

Citation :

Bon a priori, je pense que le Webern et la création feront la 1ère partie, soit 30-35 minutes de musique, les 45 minutes de l'Oiseau intégral faisant la 2è, j'imagine.

C'était mon pari aussi. Le problème dans ces cas est qu'il n'existe aucun interlocuteur valable pour avoir confirmation...

Et quand Boulez dirige le ballet intégral du Mandarin merveilleux sans le choeur... bon certes, quand on connaît l'oeuvre et qu'on sait qu'il y a un choeur, on peut voir qu'il n'y a pas de choeur dans la programmation du concert et en déduire que ce ne sera pas l'oeuvre intégrale avec choeur, mais difficile d'imaginer que ce sera la version intégrale mais sans choeur!
Quand même, un Oiseau de feu de 20 ou de 45 minutes ça n'est pas la même chose.  

Xavier a écrit:

Et quand Boulez dirige le ballet intégral du Mandarin merveilleux sans le choeur... bon certes, quand on connaît l'oeuvre et qu'on sait qu'il y a un choeur, on peut voir qu'il n'y a pas de choeur dans la programmation du concert et en déduire que ce ne sera pas l'oeuvre intégrale avec choeur, mais difficile d'imaginer que ce sera la version intégrale mais sans choeur!
Quand même, un Oiseau de feu de 20 ou de 45 minutes ça n'est pas la même chose.  

Surtout que pour moi, le meilleur se trouve entre l'entrée d'Ivan et l'arrivée de Kastcheï, donc à part la danse des princesses, il n'en reste à peu près rien dans la suite. Et puis c'est surtout l'enchaînement de tout cela qui est magnifique, les transitions étant des bijoux au moins autant que les grands thèmes...

Entendre la danse de Kastcheï (certes renversante), la Berceuse et le Final ne suffisent vraiment pas à me satisfaire ; sans parler de la durée.

DavidLeMarrec a écrit:

Surtout que pour moi, le meilleur se trouve entre l'entrée d'Ivan et l'arrivée de Kastcheï, donc à part la danse des princesses, il n'en reste à peu près rien dans la suite. Et puis c'est surtout l'enchaînement de tout cela qui est magnifique, les transitions étant des bijoux au moins autant que les grands thèmes...

C'est exactement ce que je pense, j'adore tout l'Oiseau, mais tout ce qui précède la danse de Katscheï est également ce que je préfère, et notamment toutes ces transitions harmoniquement très incertaines et magnifiquement orchestrées.

Finalement, c'était en entier, mais pas très bon.  

Au bout de plusieurs minutes à me demander pourquoi je ne « décolle » pas, pourquoi l'œoeuvre me semble pour une fois une suite de fragments épars, je remarque que Pintscher privilégie la netteté des entrées. Effectivement chaque nouveau groupe qui entre est très audible, mais sans qu'il y ait de hiérarchie ni de poussée d'ensemble, de façon très mécanique. (Clairement, peu de travail sur les phrasés, que ce soit en solo ou en groupe.)
C'est à tel point que dans plusieurs climax les accords joués semblent faux (on croirait rebasculer dans la pièce composée par Pintscher), sans doute parce que tous les plans étant joués également, les notes-pivots ne sont plus audibles.

En plus la pièce de Pintscher n'était pas particulièrement passionnante (sans être moche), comme on peut s'en douter.

Je le sentais pas trop bien ce concert, j'avais raison.  

Bon ceci dit, j'ai un concert dirigé par Pintscher à la Cité dans quelques mois, j'espère que ça sera quand même bien...
http://www.citedelamusique.fr/francais/activite/concert/13217-turbulences-week-end-ensemble-intercontemporain-matthias-pintscher-nouvelle-s--direction-s--

Xavier a écrit:

Je le sentais pas trop bien ce concert, j'avais raison.  

Bon ceci dit, j'ai un concert dirigé par Pintscher à la Cité dans quelques mois, j'espère que ça sera quand même bien...
http://www.citedelamusique.fr/francais/activite/concert/13217-turbulences-week-end-ensemble-intercontemporain-matthias-pintscher-nouvelle-s--direction-s--

Tu me dirais si Gabrieli s'insère bien !

L'avantage, c'est qu'il y a tellement de choses jamais données dans ce long concert que tu auras forcément des choses qui te plairont.

Après, sur l'interprétation, j'ai trouvé que ça faisait vraiment caricature de chef contemporain : tout était super net... mais on aurait dit qu'il ne se préoccupait pas vraiment de ce qu'il jouait, qu'il tirait seulement des leviers à l'instant T. Bon, avec l'Orchestre de l'Opéra, le résultat était quand même plus beau que du MIDI, hein.

Franchement, à un moment, pendant plusieurs secondes, j'étais totalement perdu, j'avais l'impression qu'il avait inséré une pièce symphonique de son cru dans les danses de Kastcheï. Parce qu'il n'y avait aucune hiérarchie entre les plans. Très bizarre, je n'avais jamais vécu ça.

DavidLeMarrec a écrit:

L'avantage, c'est qu'il y a tellement de choses jamais données dans ce long concert que tu auras forcément des choses qui te plairont.

Oui, j'y vais surtout pour Anahit de Scelsi... et Slopiewnie de Szymanowski. Mais il y a 2-3 autres curiosités effectivement.
D'ailleurs il est indiqué que le concert sera diffusé par France Musique.

Xavier a écrit:

Oui, j'y vais surtout pour Anahit de Scelsi... et Slopiewnie de Szymanowski.

C'est exactement ce que je me suis dit.

Et puis il y a les Mallarmé de Ravel, ça ne peut pas faire de mal.

Evidemment.  

Ca m'obligera à écouter un peu de Kagel et de Cage, mais c'est pas grave.

Surtout, Anahit, entendre ça en salle, vraiment... c'est inespéré.

Xavier a écrit:

Ca m'obligera à écouter un peu de Kagel et de Cage, mais c'est pas grave.

Et de Pintscher.

Et même du baroque, mais tu vas revenir en disant que Gabrieli c'est mieux que LULLY, juste pour faire ton intéressant.