Philharmonie - Mahler 2 Franck Philhar' (oprf) 10/11/2017

Bonjour,

Vendredi prochain, soit le 10 novembre 2017, l'Orchestre Philharmonique de Radio France vient visiter la Philharmonie afin de donner la Symphonie n°2 de Mahler intituliée Résurrection. Ce sera sympa de comparer après la tentative de l'orchestre de Paris avec Daniel Harding en mai dernier.

Souvenir de leur concert à Pleyel avec Chung dans le même programme.

Lien retiré (non libre de droits)
Pour rappel: https://classik.forumactif.com/t1249-faq-du-forum-a-lire-avant-de-poster-vos-premiers-messages

Franck et le Philhar' avaient déjà fait le Titan l'année dernière, toujours à la philharmonie , ça sent l'intégrale non ?

Gustav Mahler
Symphonie n°2 « Résurrection »

Dorothea Röschmann soprano
Ekaterina Gubanova mezzo-soprano
Chœur de Radio France
Alfonso Caïani chef de chœur
Orchestre philharmonique de Radio France
Mikko Franck direction

Ma symphonie préférée tous compositeurs confondus.
J'y serai (comme j'y étais aussi à Pleyel pour Chung et à la Philharmonie pour Harding).

Pareil, une oeuvre que j'adore et des conditions à priori optimales. J'ai aussi eu la chance d'entendre Harding (2ème concert) en fin de saison de derrière (Superbe).
Sinon dans un passé un peu plus lointain j'ai un souvenir assez phénoménale de Gergiev/Mariinsky à Pleyel.

andika a écrit:

Franck et le Philhar' avaient déjà fait le Titan l'année dernière, toujours à la philharmonie , ça sent l'intégrale non ?

Ce serait une bonne idée: on a si peu souvent l'occasion d'entendre du Mahler à Paris...

Ça aurait néanmoins l'avantage de faire jouer la Huitième, qu'on ne joue jamais hors intégrales. (Or j'ai laissé passer les précédentes occasions.   )

Et puis, s'il y a bien une musique (avec Beethoven…) qu'il est légitime de surreprésenter au concert, c'est bien Mahler, tellement ça fonctionne bien.

Ce n'est pas parce qu'on ne jouera pas Mahler qu'on jouera Hausegger, Fried ou van Gilse, je le crains.

[Tu as bien sûr totalement raison, je suis juste de mauvaise foi parce que je suis toujours content d'entendre la Deuxième ou la Troisième. ]

Ca risque d'être excellent, comme les 1 et 3 données ces deux dernières saisons par Franck et le Philhar, toujours merveilleux dans ce répertoire.
Content que ça n'ait pas lieu à la Maison de la Radio.
Dommage que le concert ne soit pas doublé
(quand on voit qu'aux Etats-Unis, la plupart des grandes phalanges jouent le même programme 3 ou 4 fois dans leur salle!)

Il y a le récital Saint-Saëns-Hahn-Poulenc-Rosenthal-Constantinidis de Christoyannis en même temps… choix déchirant. D'un côté l'ivresse assurée avec la Deuxième dans ces circonstances, de l'autre des raretés plus pudiques (pas toujours vertigineuses non plus, en l'occurrence). Dure torture quotidienne du mélomane des métropoles musicale.

DavidLeMarrec a écrit:

Il y a le récital Saint-Saëns-Hahn-Poulenc-Rosenthal-Constantinidis de Christoyannis en même temps… choix déchirant. D'un côté l'ivresse assurée avec la Deuxième  dans ces circonstances, de l'autre des raretés plus pudiques (pas toujours vertigineuses non plus, en l'occurrence). Dure torture quotidienne du mélomane des métropoles musicale.

Pour te convaincre de venir à la Philharmonie, je t'offre l'apéro !

J'y serai aussi pour ma première Deuxième en salle ! J'ai bien évidemment hâte

andika a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Il y a le récital Saint-Saëns-Hahn-Poulenc-Rosenthal-Constantinidis de Christoyannis en même temps… choix déchirant. D'un côté l'ivresse assurée avec la Deuxième  dans ces circonstances, de l'autre des raretés plus pudiques (pas toujours vertigineuses non plus, en l'occurrence). Dure torture quotidienne du mélomane des métropoles musicale.

Pour te convaincre de venir à la Philharmonie, je t'offre l'apéro !

Difficile de se soustraire à une telle munificence !

DavidLeMarrec a écrit:

andika a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Il y a le récital Saint-Saëns-Hahn-Poulenc-Rosenthal-Constantinidis de Christoyannis en même temps… choix déchirant. D'un côté l'ivresse assurée avec la Deuxième  dans ces circonstances, de l'autre des raretés plus pudiques (pas toujours vertigineuses non plus, en l'occurrence). Dure torture quotidienne du mélomane des métropoles musicale.

Pour te convaincre de venir à la Philharmonie, je t'offre l'apéro !

Difficile de se soustraire à une telle munificence !

Je suis comme ça, tout en générosité ! Banco alors

Assez bluffé par la qualité de l'orchestre et par la direction de Mikko Franck qui distille mille nuances et un rubato parfaitement adapté à Mahler dans les trois premiers mouvements. Ensuite, l'arrivée de Gubanova gâche un peu le paysage et je ne comprends même pas que l'on puisse distribuer dans cette oeuvre une chanteuse aussi peu subtile...

Oh, Gubanova, j'ai trouvé ça très bien. Certes, pas du tout dans la demi-teinte, mais ça se projetait bien, c'était correctement dit et joliment chanté, et la beauté de la musique a fait le reste.

Dorothea Röschmann en revanche !  Cette voix glorieuse et élancée, et ses légendaires ( http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2009/07/21/1318-coups-de-glotte-roeschmann-mozart ) coups de glotte mozartiens, toujours audible, très loin des jolis sopranos pépiant habituels (plus à mon goût sur le papier, mais Röschmann !).

J'y étais aussi, après un concert (encore plus extraordinaire !) au CNSM. Le Philhar' au sommet, un délice dans l'acoustique généreuse et précise de la Philharmonie.

Très atypique lecture d'ailleurs, puisque Mikko Franck exalte en particulier toutes les beautés pastorales des moments intermédiaires. Le reste étant écrit de façon immédiatement exaltante… pas le moindre tassement de la tension ni de l'attention !

Par ailleurs, le Chœur de Radio-France s'est beaucoup assoupli sous Jeannin, très belle entrée en allègements. Toujours assez lourd dans les forti, mais l'équilibre avec l'orgue (totalement fondu, même pas audible) était parfaitement réalisé, illusion totale.

Engagement total de toutes les parties de l'orchestre, Olivier Doise d'outre-monde au hautbois – et jouant avec Magali Mosnier, se donnant ostensiblement les départs communs avec un grand sourire (s'il est possible avec les joues gonflées par les pipeaux…).

Voilà, à l'autre bout du spectre de la carrière musicale après les petits jeunes de l'Orchestre des Lauréats du CNSM, des pros encore grisés de la musique !

Spatialisation réussie, cordes splendides, tuba richement timbré (et nullement gras), et plusieurs pupitres très français : cors et trombones très clairs, trompettes un peu stridentes, deux (superbes) bassons français (si j'ai bien vu) légèrement granuleux. Miam.

Tous les détails étaient parfaits : distance des cors en coulisse, entrée intégrée de l'orgue (ou des cordes sur le chœur), fusion flûte-piccolo sur les longues tenues communes…

Dans une vision neuve de l'œuvre (pour moi en tout cas : jamais entendu quelque chose de semblable au disque), tout ça conjugué, c'était merveilleux.

Et bien sûr, quelle œuvre tout de même !  (comme Arnaud, je n'en mets pas beaucoup au-dessus)  

À chaque écoute, comme dans du Wagner, on cerne mieux la récurrence et l'intrication des motifs… et sous une forme tuilée très particulière qui crée la tension.

Donc David content.

Que du bonheur.

Lors du concert je me faisais la réflexion que je n'avais jamais entendu Mahler joué ainsi, avec une telle élégance, à mille lieux des interprétations roboratives et grasses .

Tous les solistes de l'orchestre sont à féliciter cependant je crois que ce qui était le plus remarquable c'était l'impression de cohérence et d'homogénéité des cordes avec des phrasés très nets.

Les épisodes parodiques étaient aussi réussis que les tutti d'orchestre et c'est alors que la plus-value de la salle de la Philharmonie se mesure au regard de Pleyel (voire de la Maison de la Radio ?)

Quelques détails : la soprano m'a donné le sentiment d'une voix quelque peu engorgée au début et plus du tout ensuite. Mikko Frank débout avec ses musiciens irradiait de bonheur.

Pas trop aimé Gubanova non plus, son style ne collait pas bien avec la douceur et les caresses infinies de Franck à l'orchestre.
Pas de quoi redescendre sur Terre non plus car le hautbois de Doise que mentionne David émeut de toute façon aux larmes dans cet Urlicht.

Comme d'habitude, Franck refuse toute grandiloquence inutile, ce n'est pas une épopée mais un voyage. C'est souple, apaisé, voire radieux (le 2e mouvement!), on ça coule de source du début à la fin, c'est remarquablement tenu mais ça respire tout le temps, là où Harding privilégiait la violence, l'affrontement et les sonorités râpeuses (ce qui peut marcher aussi, mais j'avais trouvé que l'OP ne répondait pas parfaitement à ses demandes).
Röschmann très expressive pendant ses interventions. Entrée tétanisante du choeur, avec des graves à glacer le sang, et une progression remarquable jusqu'à la fin.

Philhar des grands soirs habituel : cordes soyeuses, petite harmonie qui se tire toujours la bourre avec celle de l'Orchestre de Paris, et cuivres raffinés et glorieux (malgré quelques infimes fragilités chez les cors), toutes les entrées d'une précision diabolique.

Dur de rester en place pendant le grandiose finale, où Franck déploie toutes les forces avec majesté, tout en gardant le contrôle total sur les masses (pas de problème d'orgue cette fois-ci), j'ai cru que j'allais exploser

Enfin, quel plaisir de voir Franck quitter son siège au bout de 3 minutes et rester debout quasiment non stop jusqu'à la fin.
Ca doit être le seul chef à diriger à côté de son podium !

L'une des plus belles soirées de 2017.

tomseche89 a écrit:

Pas de quoi redescendre sur Terre non plus car le hautbois de Doise que mentionne David émeut de toute façon aux larmes dans cet Urlicht.

Oui, c'est le moment où je l'ai remarqué… et ça n'a plus cessé jusqu'à la fin.

Il ne m'avait jamais fait cet effet (mais je crois que la plupart du temps, j'ai eu Devilleneuve à ce poste).

Enthousiasme partiel lié à un placement problématique pour cette oeuvre (premier rang).

J'ai très vite pris la mesure de mon erreur en constatant dés le premier mouvement que j'étais enveloppé par le son des cordes avec donc pour corollaire des bois et des cuivres en arrière-plan. J'ai donc passé toute la soirée avec cette image acoustique faussée...

Le premier rang, ça marche pour une oeuvre très rythmique et homogène comme la 7ème de Beethoven, mais pour une oeuvre qui joue de la spatialisation, des plans multiples et des jeux de résonance comme la 2ème de Mahler, on y perd beaucoup.

Bien sûr, l'effet de souffle de cette construction gigantesque était présent et les climaxes à la verticale m'ont électrisé.

Il n'empêche, à la sortie il m'est resté un petit sentiment de frustration (entièrement de mon fait, Mikko n'y est pour rien) que je n'avais pas avec Harding et Chung.

Je partage votre enthousiasme, j'ai préféré mille fois cette interprétation à celle de Harding en mai dernier, ça aurait vraiment été dommage de ne pas retenter le coup. J'étais au deuxième balcon, face à la scène et lorsqu'on surplombe l'orchestre comme ça, niveau acoustique, c'est parfait.

J'avais envie d'éclater mon voisin de devant qui ne cessait de s'avancer sur son siège de sorte que sa tête me bouchait la vision de la scène. Sinon, j'ai vu des gens arriver au plein milieu de l'Andante, un mec sortir de la salle toutes les 5 minutes, un autre aller aux toilettes après le premier mouvement

Trêve de plaisanteries, voici ma critique:

Vendredi 10 novembre avait lieu à la Philharmonie de Paris un concert de l'Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par son directeur musical, Mikko Franck. Le programme comprenait la Deuxième symphonie en do mineur, Résurrection de Gustav Mahler et rien de plus. Mais la deuxième de Mahler se suffit à elle même, et comble amplement les besoins en musique du mélomane averti. Il s'agissait de la seconde tentative cette année après celle mitigée de l'Orchestre de Paris en Mai.

D’emblée, il nous faut avouer que nos impressions sont beaucoup moins mitigées aujourd'hui après la lecture faite par Mikko Franck. Bien entendu tout n'a pas été parfait car la perfection n'existe pas, là une petite imprécision, là carrément une fausse note, ou là des solistes un peu décevantes, là un chœur qui n'entre pas exactement pianissimo comme il le devrait. Oui nous avons entendu tout cela mais ça ne pesait guère face à l'incroyable enthousiasme du chef ! Quelle imagination, quelle inventivité. Franck est connu pour diriger assis, sa chaise était même sur son pupitre mais dès les premières mesures de la Totenfeier, il était déjà debout, en bas de son estrade au plus près des musiciens, mu par une force incroyable, il insufflait son énergie qui se répercutait sur l'ensemble des pupitres. Tout cela passait par une gestion parfaite des nuances et dynamiques, des courbes bien dessinées, des sons réfléchis. Des rubatos bien sentis, des accélérations, des ralentis, tout était tellement inspiré. Bien entendu, Franck n'était pas seul, bien au contraire, il était souvent placé au plus près des cordes, pupitres qui ont été irréprochables durant toute cette soirée.

Malgré le très large effectif de cet orchestre bibendum chez Mahler, l'écoute mutuelle et la complicité des musiciens étaient à leur comble dans une ambiance quasi chambriste qui étonne beaucoup dans cette musique mais qui est du plus bel effet. Cela se traduisait le plus aux bois. La subtilité de la direction de Franck s'incarnait dans le premier mouvement par un début excellent avec un merveilleux crescendo, une polyphonie magique, un tempo modéré pour un Allegro mais qui fonctionne car très subtile, construit. Les phrases vivent et ont une cohérence. Même si le premier mouvement est une sorte de marche funèbre, le premier mot qui vient à l'esprit est l'envoutement. Le texte est décortiqué et épuré, de sorte qu'il n'y en a jamais de trop.

L'étonnement continue dans cet Andante qui contrairement aux attentes avance allègrement en sautillant, en bondissant, en chantant. L'attention portée au contrechant des cordes basses, ces notes en pizzicati qui swinguent ! Une espèce de féérie s'empare alors de l'auditoire pour mieux être frappée par ces coups de timbale initiateurs du fameux Scherzo. In Ruhig fliessender Bewegung...Tempo très vif, sarcastique, des bois colorés, notamment aux clarinettes et au hautbois, mention spéciale à Olivier Doise, merveilleux hautbois solo avec un timbre si séduisant. L'arrivée de la Mezzo, Ekaterina Gubanova amène un peu de gravité dans cet Urlicht. Une belle diction mais un timbre pas assez chaleureux et à l'encontre de la lumière originelle scandée et pourtant, cette voix se marie tellement bien avec le hautbois solo.

Enfin ce mouvement final. Cette cinquième partie cosmique qui nous fait passer par tous les états. Cette véritable fanfare dans la coulisse à laquelle répond celle présente sur scène avec ces cuivres magnifiques. Ces percussions variées, notamment cette grosse casse qui résonne dans le ciel de cette philharmonie. Ces fortissimos qui ne saturent pas et qui restent parfaitement intelligibles. L'élan est constant, le dialogue entre les musiciens et leur écoute mutuelle au maximum. Et enfin ce chœur avec des graves magnifiques. Oui, il n'entre pas pianissimo mais quelle conviction, notamment lorsqu'il scande "Was vergangen, auferstehen !" (Ce qui a disparu doit renaître). Ou cette merveilleuse Dorothea Röschmann, soprano solo si poignante et convaincante lorsqu'elle nous dit "Hast nicht umsonst gelebt, gelitten !" (Tu n'as pas vécu, souffert pour rien). Enfin cet orgue qui se fond parfaitement à l'ensemble tout en se faisant entendre. Encore de l'équilibre dans ce final qui implique pourtant tellement de musiciens. Une épure, une émotion manifeste, une joie surtout, en un mot, une résurrection !

PS: Je ne me féliciterai jamais assez d'avoir pris allemand LV1 au collège  

andika a écrit:

là carrément une fausse note

Quand ça ? J'en ai entendu parler dans les couloirs, mais je n'ai rien perçu de tel. Au contraire, tout m'a paru d'une telle netteté et d'une telle sûreté…

Citation :

là un chœur qui n'entre pas exactement pianissimo comme il le devrait

Pas entendu ça. Après, c'est le Chœur de Radio-France, donc très chargé en harmoniques, ce n'est pas pur comme celui de l'Orchestre de Paris, c'est sûr, maisje n'ai pas trouvé ça en décalage avec la partition. D'une manière générale, il y avait un ambitus dynamique relativement réduit par rapport à ce qu'osent d'autres formations, à mon avis par habitude de la salle plus petite et plus sèche de la Maison de la Radio. Mais rien n'est raboté pour autant je trouve, on sent juste qu'ils ont l'habitude de maîtriser leurs effets pour ne pas faire saturer une salle – à la fin en revanche, ils s'en sont donnés à cœur joie !

Citation :

cette voix se marie tellement bien avec le hautbois solo.

C'est vrai, l'enchaînement avec la fin de phrase de Doise dans la première moitié de l'Urlicht, c'était quelque chose ! (surtout grâce à Doise, je crois, mais la transition était remarquablement réalisée)

DavidLeMarrec a écrit:

andika a écrit:

là carrément une fausse note

Quand ça ?  J'en ai entendu parler dans les couloirs, mais je n'ai rien perçu de tel. Au contraire, tout m'a paru d'une telle netteté et d'une telle sûreté…

Dans le Scherzo, le hautbois en a fait une belle, dans son premier solo mais c'est cool si t'as pas entendu. Mais ça ne gâche rien de toute façon.

Citation :

là un chœur qui n'entre pas exactement pianissimo comme il le devrait

Pas entendu ça. Après, c'est le Chœur de Radio-France, donc très chargé en harmoniques, ce n'est pas pur comme celui de l'Orchestre de Paris, c'est sûr, maisje n'ai pas trouvé ça en décalage avec la partition. D'une manière générale, il y avait un ambitus dynamique relativement réduit par rapport à ce qu'osent d'autres formations, à mon avis par habitude de la salle plus petite et plus sèche de la Maison de la Radio. Mais rien n'est raboté pour autant je trouve, on sent juste qu'ils ont l'habitude de maîtriser leurs effets pour ne pas faire saturer une salle – à la fin en revanche, ils s'en sont donnés à cœur joie ! Very Happy

Là question de sensibilité personnelle, j'avais vécu l'entrée du chœur de l'orchestre de Paris en Mai et c'était tout autre chose. Donc oui, RF a chanté un peu plus fort mais on peut admettre que c'est un pianissimo, je te le concède.

andika a écrit:

Dans le Scherzo, le hautbois en a fait une belle, dans son premier solo mais c'est cool si t'as pas entendu. Mais ça ne gâche rien de toute façon.

Rien entendu de tel en effet. Mais bon, dans la multiplicité de plan, la possible déconcentration après une journée de boulot… ça a tout à fait pu avoir lieu sans que je le remarque.

Seule paille repérée pour moi, un aigu tenu un peu acide de la trompette solo (manifestement pas le timbre voulu, pas la même couleur avant et après), qui a fait sursauter mes voisins, mais qui était au demeurant parfaitement juste, donc bien en deçà du pain. Pour le reste, j'ai surtout été frappé par la perfection des synchronisations entre pupitres (et la joie qu'ils en retiraient manifestement).

Citation :

Là question de sensibilité personnelle, j'avais vécu l'entrée du chœur de l'orchestre de Paris en Mai et c'était tout autre chose. Donc oui, RF a chanté un peu plus fort mais on peut admettre que c'est un pianissimo, je te le concède.

Disons qu'on ne peut pas prendre le miracle pour étalon. Le Chœur de l'Orchestre de Paris, amateurs ou pas, est de loin le meilleur chœur symphonique que j'aie pu entendre. En salle, mieux que le RIAS Kammerchor ou la Radio de Berlin, tout de même.

Et, surtout, leurs voix moins chargées en harmoniques (plus juvéniles aussi) leur autorisent des allègements plus grands, ce n'est pas du tout, structurellement, le même type d'ensemble.

La différence m'est plus apparue dans les tutti ou l'addition des voix lourdes brouillaient le texte et couvraient l'orchestre, mais comme je n'aime pas le Chœur de Radio-France, je n'ai pas été surpris et j'ai au contraire apprécié qu'ils fassent l'effort de chanter avec plus de souplesse, du moins avant les grands climax.

La seule bizarrerie que je pense avoir entendue était au niveau du cor d'Antoine Dreyfuss mais comme au même moment une voisine écoutait le répondeur de son téléphone alors qu'une autre était en plein solo de toux mon attention était de toute façon distraite.

Peut-être la Philharmonie aurait-elle pu afficher les paroles des solistes et/ou du chœur, pour une meilleure écoute du texte, plutôt que de placer les retardataires en plein mouvement.

Olivier Doise s'est couvert de gloire et son collègue au cor anglais Schuchanek n'était pas en reste mais Virginie Buscail a aussi très bien emmené les pupitres des cordes.

Première Seconde de Mahler en salle... et j'ai pris une bonne claque! Du haut du second balcon, vue plongeante sur les musiciens, sur ce spectacle continue des musiciens très actifs!
Impressionné par la direction de Franck, très attentif et directif tout en étant aussi exalté. Je ne l'avais jamais vu en salle, mais c'était très beau à voir aussi.

L'oeuvre, je la connaissais, mais en salle, elle a une toute autre dimension, surtout dans cette salle ou le moindre frémissement de l'orchestre se déploie, alors que les plus puissants moments restent écoutables (le final au TCE ou à Pleyel, ça doit être limite insupportable non?).

J'y étais avec un couple d'ami qui venaient à la Philharmonie pour la première fois et franchement, c'était vraiment une oeuvre parfaite pour découvrir la salle. Difficile après ça de rentrer tranquillement chez soi!

@kv :

Oui, seconde fois que j'entends Buscail, vraiment une bonne recrue comme konzertmeisterin après les désertions remarquées de Coeytaux et Roussev.

Je n'y étais pas : mon programme est déjà pas mal  chargé par ailleurs, mais pas du tout surpris par l'enthousiasme général : Franck est un grand, est l'orchestre continue à progresser, avec un cumul de magnificence dans les pupitres de vents, et de virtuosité collective...

J'ai rendez - vous avec eux dans la même salle pour une Elektra en V C avec quelques pointures vocales  - j'espère que ça sera aussi scotchant que le Tristan donné par les mêmes à Pleyel il y a quelques années.

Belcore

Rien à ajouter sur les commentaires du dessus. Excellent concert, toujours autant surpris et bluffé par le Philhar (comme après leur formidable Titan l'année dernière).
Au-delà du final ébouriffant et du début tempétueux, j'ai vraiment redécouvert les mouvements intermédiaires (le 2ème !!!!) qui sont des moments magnifiques lorsqu'ils sont joués comme ça (la tendresse folle du hautbois dans le 3ème).

Sinon par rapport à ce qui se dit au-dessus, je n'ai pas été marqué par le choeur qui rentrerait trop fort (au contraire, j'ai trouvé ça assez parfaitement pesé) mais c'était ma première en concert donc peut-être que le contraste était ici suffisant. J'ai aussi entendu le petit couac du hautbois mais clairement pas de quoi altérer l'ensemble. J'ai quelques réserves sur la soprano Röschmann, un peu trop en avant quand elle chantait les pianissimo avec le choeur. Après, je n'avais plus la partition en tête pour voir si le soliste est vraiment intégré à la ligne de choeur ici ou s'il a un petit quelque chose en plus.
Tout ça a permis un grand concert, c'était beau !

DavidLeMarrec a écrit:

@kv :

Oui, seconde fois que j'entends Buscail, vraiment une bonne recrue comme konzertmeisterin après les désertions remarquées de Coeytaux et Roussev.

La désertion de Coeytaux, je l'ai constatée car son nom a subitement disparu de la liste ds musiciens dans les programmes. En revanchen Roussev y apparait encore. Buscail apparait d'ailleurs encore comme 2ème violon solo dans la liste présente sur le programme du concert. Toutefois, il me semblait bien qu'il ne s'agissait pas de Collerette.
Il faut être attentif pour remarquer tout ce turnover.

Je me souviens d'un concert où Coeytaux dirigeait, de sa position de premier violon, c'est un très agréable souvenir.

Ah voilà, on peut être d'accord! Très beau concert, avec quelques petites faiblesses instrumentales (je préfère quant à moi la hautboiste solo du philhar à celui de vendredi, dont le couac du scherzo a bien amusé sa collègue de droite!) mais magnifique orchestre (notre meilleur) et superbe direction de Franck, comme d'habitude. Une deuxième de Mahler sobre, modeste et pleine de poésie, très supérieure selon moi à celle d'Harding (je ne dirai rien de celle de Rattle, promis!) Chanteuses assez peu subtile pour l'une et usée pour l'autre, mais ce n'est pas très grave. Le plus réussi fut pour moi les mouvements pairs.

andika a écrit:

La désertion de Coeytaux, je l'ai constatée car son nom a subitement disparu de la liste ds musiciens dans les programmes.

La raison en est très valable : il se consacre désormais exclusivement au quatuor (avec les Modigliani).

Citation :

En revanchen Roussev y apparait encore.

Pourtant il est parti au même poste pour la Suisse Romande, ça a été annoncé il y a un an et je ne l'ai pas vu beaucoup depuis (la bascule a dû se faire avec la nouvelle saison, je suppose).

Citation :

Buscail apparait d'ailleurs encore comme 2ème violon solo dans la liste présente sur le programme du concert. Toutefois, il me semblait bien qu'il ne s'agissait pas de Collerette.

Flûte, je me disais qu'ils l'avaient promue, elle fait peut-être toujours l'intérim. (J'aime davantage Buscail que Collerette, aussi bien dans le résultat des concerts entendus que dans les solos, mais enfin, difficile de juger des interactions dans un orchestre – et donc a fortiori de juger des konzermeister ou des chefs – simplement en restant assis sur son siège le soir du concert. )

Citation :

Il faut être attentif pour remarquer tout ce turnover.

Oui, c'est surtout le signe qu'on va trop au concert : on aime bien un solo, on regarde le nom sur le programme, et si on les voit dix fois par an, on remarque forcément les changements. Sinon, oui, c'est quand même un truc de geek.

DavidLeMarec a écrit:

La raison en est très valable : il se consacre désormais exclusivement au quatuor I love you (avec les Modigliani).

Oui, quand j'ai vu son nom disparaitre des programmes, j'ai fait mes recherches. Il apparaissait encore dans les programmes des concerts du mois dernier.

DavidLeMarec a écrit:

Flûte, je me disais qu'ils l'avaient promue, elle fait peut-être toujours l'intérim. (J'aime davantage Buscail que Collerette, aussi bien dans le résultat des concerts entendus que dans les solos, mais enfin, difficile de juger des interactions dans un orchestre – et donc a fortiori de juger des konzermeister ou des chefs – simplement en restant assis sur son siège le soir du concert. Embarassed )

En fait, le nom de Buscail apparait en deuxième page du programme, fallait être attentif, mais elle sera certainement promue à mon avis, elle a fait de beaux solos.

DavidLeMarec a écrit:

Oui, c'est surtout le signe qu'on va trop au concert : on aime bien un solo, on regarde le nom sur le programme, et si on les voit dix fois par an, on remarque forcément les changements. Sinon, oui, c'est quand même un truc de geek. geek

Ca a son utilité de les connaitre mine de rien. Quand j'ai croisé Sarah Nemtanu, violon solo à l'ONF, à la sortie de la maison de la radio le mois dernier, elle m'a fait un grand sourire. Quand je suis allé voir Yann Dubost (contrebasse solo du Philhar) à la fin d'un concert, il était bien content d'échanger avec moi, je lui ai dit que je le suivais sur twitter. Enfin, quand j'ai croisé Eric Picard, violoncelle solo à l'OP, dans le métro, il voulait m'offrir des places pour un concert !
Je pense que ces musiciens apprécient qu'on les reconnaisse . Ils passent des concours très difficiles, hyper sélectifs pour se retrouver un parmi tant d'autres dans un orchestre, surtout pour les cordes. Savoir que les spectateurs arrivent à les différencier, les distinguer, ça doit leur faire du bien je pense.

J'ai aussi eu l'occasion d'échanger avec un éminent musicien du Philar croisé dans mon quartier (nous sommes voisin) et qui était très content de pouvoir discuter avec un abonné des concerts où il jouait et des impressions respectives.

Sinon le recrutement d'un premier violon c'est un moment particulier, pas anodin.

@ Andika

Tu as parfaitement raison : un orchestre ce n'est pas un chef et une masse d'instrumentistes anonymes.
Lors des concerts j'essaie de repérer les instrumentistes talentueux, et de les citer dans mes C R.
D'ailleurs certains chefs prennent l'habitude de faire saluer les instrumentistes remarquables.

Belcore

DavidLeMarrec a écrit:

andika a écrit:

La désertion de Coeytaux, je l'ai constatée car son nom a subitement disparu de la liste ds musiciens dans les programmes.

La raison en est très valable : il se consacre désormais exclusivement au quatuor (avec les Modigliani).

Citation :

En revanchen Roussev y apparait encore.

Pourtant il est parti au même poste pour la Suisse Romande, ça a été annoncé il y a un an et je ne l'ai pas vu beaucoup depuis (la bascule a dû se faire avec la nouvelle saison, je suppose).

Depuis l'annonce de son départ, il a été là pour certaines oeuvres où un tel konzertmeister est appréciable : Heldenleben, Eroica entre autres.

Donc pas des concerts auxquels j'ai été.

Oui, c'est une perte, et étrange, ce choix de la Suisse Romande, qui n'est pas d'un prestige supérieur (et plutôt d'un niveau inférieur, même si, comme le Philhar', ils a vécu une belle transfiguration ces dernières décennies). Choix de vie je suppose.

@Andika : Effectivement, il y a un avantage, ça fait plaisir aux artistes.
Pour Buscail, comme ça se déroule par concours, je ne sais même pas si elle peut y participer, et en tout cas elle n'aura pas de coup de pouce… C'est assez rigide dans le milieu – c'est ainsi qu'on se retrouve régulièrement avec des solos de violon pas extraordinaires de la part de très bons konzertmeister, alors qu'il y aurait sans doute des individualités plus adéquates dans l'orchestre. En général il faut changer d'orchestre quand on veut monter en grade.

Je crois que le départ des deux premiers violons est directement lié à l'épisode qu'ont connu il y a deux ans les deux orchestres de la Maison de la Radio avec les menaces de fusion. L'épisode et ses différents à côté (gel des recrutements, etc...) a marqué les sensibilités.

De mémoire, Luc Herry du National a débuté comme violoniste de rang et en passant le concours a réussi à être premier violon par la suite. En même temps, il faut beaucoup s'investir pour passer un concours (devant ses pairs et derrière un rideau) et donc avoir envie de se faire mal.

Concert formidable ! J'ai adoré la direction de Franck qui a su tour à tour prendre son temps ou aller de l'avant avec une expressivité, une poésie et une maîtrise permanente. Jamais entendu le 2 sonner avec une telle évidence (tempo très allant). Petite réserve aussi pour la chanteuse de l'Urlicht. Enfin bref, tout a déjà été dit avec beaucoup de justesse. J'ai testé pour l'occasion le 1er rang du balcon latéral, à quelques mètres des contrebasses, c'est génial !  
Le concert a été enregistré mais je ne trouve rien sur le site de Radio France ou France Musique. Quelqu'un a trouvé ça ?

*Nico a écrit:

Le concert a été enregistré mais je ne trouve rien sur le site de Radio France ou France Musique. Quelqu'un a trouvé ça ?

C'était noté dans le programme que ce sera diffusé le 15 décembre à 20h sur France Musique donc surement dispo en replay après (?).

Bloups a écrit:

*Nico a écrit:

Le concert a été enregistré mais je ne trouve rien sur le site de Radio France ou France Musique. Quelqu'un a trouvé ça ?

C'était noté dans le programme que ce sera diffusé le 15 décembre à 20h sur France Musique donc surement dispo en replay après (?).

Super, merci !

Oui, France Mu, quand c'est pas en direct, c'est un à deux mois après, parfois caché dans un fond d'après-midi.

Je ne me suis jamais expliqué pourquoi.

Forum Opéra a publié une critique si ça vous intéresse. https://www.forumopera.com/mahler-2e-symphonie-paris-paris-philharmonie-la-symphonie-concentree

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, France Mu, quand c'est pas en direct, c'est un à deux mois après, parfois caché dans un fond d'après-midi.

Je ne me suis jamais expliqué pourquoi.

En fait, les concerts du Philhar passent obligatoirement dans "Les vendredis du Philhar", chaque vendredi à 20h.
Quand un concert est délocalisé à la Philharmonie (avec un début à 20h30), ils préfèrent l'enregistrer et le diffusent... à la place du prochain concert à la Philharmonie !

La Résurrection sera diffusée le 15 décembre, c'est à dire le soir d'Elektra. Pour Elektra, ça sera probablement mis sur les ondes lors du premier concert délocalisé de 2018.

C'est un peu démotivant, je trouve.

Quand j'étais en Province, tout le monde parlait de la production et moi je découvrais le son deux mois après, quand tout le monde était fatigué d'en parler. Et à présent, si j'ai envie de réécouter, j'ai plutôt envie de le faire tout de suite, pour vérifier un détail, pour profiter de l'œuvre dans une version qui m'a plu. Si c'est trop loin dans le temps, je ne surveille plus la date et je n'y reviens pas.

Bon, après, comme en valeur relative personne n'écoute France Mu (en-deçàdu seuil de sondage à une époque…), ça ne change pas grand'chose sur les stats, je l'admets.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est un peu démotivant, je trouve.

Quand j'étais en Province, tout le monde parlait de la production et moi je découvrais le son deux mois après, quand tout le monde était fatigué d'en parler. Et à présent, si j'ai envie de réécouter, j'ai plutôt envie de le faire tout de suite, pour vérifier un détail, pour profiter de l'œuvre dans une version qui m'a plu. Si c'est trop loin dans le temps, je ne surveille plus la date et je n'y reviens pas.

Bon, après, comme en valeur relative personne n'écoute France Mu (en-deçà du seuil de sondage à une époque…), ça ne change pas grand'chose sur les stats, je l'admets.

Je serai là pour te rappeler la date Mais en effet, c'est vraiment pas cool, au moins sur radio classique, c'est en replay direct...
En revanche, t'es méchant sur les audiences de France musique, moi j'écoute et après mon passage en juin, j'ai constaté une augmentation significative de l'audience de mon blog !

Sinon j'ai assisté aux 4 saisons de piazzolla jouées par le Philhar le mois dernier et je dois attendre le 7 décembre pour réécouter à la radio, c'est vrai que c'est naze. Celui ci, ce n'est qu'un mois au final, le 15 décembre arrivera vite !

Mais je vais en toucher un mot à des gens que je connais...

"On tombe de haut, malheureusement, quand vient le poignant « Urlicht » : Eboli de haut vol à Bastille, Ekaterina Gubanova a l’émission instable et cherche son phrasé – est-il bien sérieux de passer de falcon à contralto entre deux représentations de Don Carlos"

Extrait du compte rendu ConcertoNet

J'ai réécouté le concert sur le site de France Musique qui le rend disponible pour encore un mois. Très intéressant de comparer l'écoute avec les souvenirs et impressions sonores du direct. Un point m'a frappé : c'est le vibrato très large de la soprano. Sinon l'enregistrement rend grâce à cette magnifique interprétation d'un chef d'oeuvre.

kv a écrit:

J'ai réécouté le concert sur le site de France Musique qui le rend disponible pour encore un mois. Très intéressant de comparer l'écoute avec les souvenirs et impressions sonores du direct. Un point m'a frappé : c'est le vibrato très large de la soprano. Sinon l'enregistrement rend grâce à cette magnifique interprétation d'un chef d'oeuvre.

Enfin, très large… C'est un grand lyrique au lieu des lyriques légers habituels, donc ça fait un gros décalage (les coups de glotte !), mais ce n'est pas non plus une grosse voix. J'avais adoré, moi qui suis plutôt favorable aux petits formats en général, beaucoup de caractère en si peu de temps (et on l'entendait très bien, même derrière les chœurs de Radio-France).

DavidLeMarrec a écrit:

andika a écrit:

Dans le Scherzo, le hautbois en a fait une belle, dans son premier solo mais c'est cool si t'as pas entendu. Mais ça ne gâche rien de toute façon.

Rien entendu de tel en effet. Mais bon, dans la multiplicité de plan, la possible déconcentration après une journée de boulot… ça a tout à fait pu avoir lieu sans que je le remarque.

Seule paille repérée pour moi, un aigu tenu un peu acide de la trompette solo (manifestement pas le timbre voulu, pas la même couleur avant et après), qui a fait sursauter mes voisins, mais qui était au demeurant parfaitement juste, donc bien en deçà du pain. Pour le reste, j'ai surtout été frappé par la perfection des synchronisations entre pupitres (et la joie qu'ils en retiraient manifestement)

Mea culpa, j'ai diffamé ce pauvre Olivier Doise, j'ai réécouté le concert à la radio en Décembre et je n'ai entendu aucun souci dans le scherzo, comme quoi ! C'était toujours aussi bon d'ailleurs à la radio.