Playlist (130)

Plastic a écrit:

Tournesol a écrit:

Wagner : Lohengrin - Acte III (Barenboim/Staatskapelle Berlin)

Scriabine : Op.72-74 (Ashkenazy) et Op.73 (Richter)

Strauss : Symphonie alpestre (Haitink/Philharmonique de Vienne)

Reyer : Sigurd - Actes I et II (Rosenthal/Chœurs et Orchestre Philharmonique de l'ORTF)

Du Mahler à proposer ? je sais pas par où commencer, je connais mal ce compositeur.

Comme mes camarades, je te conseille la 1°. Plus simple ... et pas loin d'être la plus géniale je trouve. Version Boulez !

Béla Bartok : Quatuor à cordes n°5       1934 / Quautor Végh

Véritable chef-d'oeuvre grisant et épique à souhait ! Un sommet de frénésie dans le I, et un sommet de tension dans le V. Quelques moments plus éthérés que viennent ponctuer des poudroiements irisés ; nonobstant la juxtaposition d'atmosphères raréfiées et de débordements jouissifs, les interprètes ne sont jamais sur leur quant-à-soi dans cette épopée au long cours et la parcourent avec un reflet sonore à se damner ! Si c'était orchestral, l'on pourrait presque parler d'onirisme concertant dans le III... Et ce final trollesque à souhait... 

"poudroiements irisés" est une marque déposée par ArnoldSchoenberg Compagny je suis désolé

Tu découvres ou quoi ?

Cololi a écrit:

"poudroiements irisés" est une marque déposée par ArnoldSchoenberg Compagny je suis désolé

Tu découvres ou quoi ?

Oh bah, comme de multiples expression ci-dessus. 

Non non, je connais déjà bien ce quatuor. 

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

"poudroiements irisés" est une marque déposée par ArnoldSchoenberg Compagny je suis désolé

Tu découvres ou quoi ?

Oh bah, comme de multiples expression ci-dessus. 

Non non, je connais déjà bien ce quatuor. 

S'il s'agit ainsi de désigner l'idiome du compositeur magyar, ce pourrait aussi sous copyright Mélo

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

"poudroiements irisés" est une marque déposée par ArnoldSchoenberg Compagny je suis désolé

Tu découvres ou quoi ?

Oh bah, comme de multiples expression ci-dessus. 

Merci de défendre mon idiome, cher Cololi.

Antonio Vivaldi
* Concerto pour 2 violons et orchestre op.3 no.8
Stern / Zukerman
Saint Paul Chamber Orchestra
CBS, 1982

Wagner : Le Crépuscule des dieux
Knappertsbusch, Bayreuth, 1958

C'est tout de même quelque chose de considérable, surtout Varnay !

J'ai l'impression d'écouter les oiseaux chanter

Gérard Grisey (1946-1998)
Quatre chants pour franchir le seuil
pour soprane et ensemble

Sylvain Cambreling / Klangforum Wien
Catherine Dubosc, soprano

Prokofiev : Concerto pour piano n°2 (Toradze/Gergiev)

La coda est délirante.

Ravel orchestration Maresz: Sonate pour violon et piano en sol majeur/Capuçon, Slatkin (sur Mezzo)



Ca se trouve sur YouTube.

Ravel orchestration Boulez: Frontispice/Pintscher



https://www.youtube.com/watch?v=dYdOjdP5-oI

Metalleux avant l'heure ce Royer  

Une version très sobre et très précise des Préludes, j'ai beaucoup aimé.

DavidLeMarrec a écrit:

Tournesol a écrit:

Reyer : Sigurd - Actes I et II (Rosenthal/Chœurs et Orchestre Philharmonique de l'ORTF)

Il te reste donc encore le meilleur.  (acte IV)

Le II est déjà superbe : très lumineux et poétique  
J'écoute la suite cet après-midi !

Tournesol a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Tournesol a écrit:

Reyer : Sigurd - Actes I et II (Rosenthal/Chœurs et Orchestre Philharmonique de l'ORTF)

Il te reste donc encore le meilleur.  (acte IV)

Le II est déjà superbe : très lumineux et poétique  
J'écoute la suite cet après-midi !

Le IV est vraiment à l'étage supérieur, que des merveilles qui s'enchaînent sans discontinuer, et ce sont les plus belles de l'opéra ! (j'avoue ne plus jouer que celui-là, mais tout est beau, oui !)

(jouer, parce que les enregistrements sont assez largement coupés, trop frustrant)

Les Maestros de la Nuit...





Au programme ce soir :   J. Haydn – L. Beethoven – J. Brahms – P. Hindemith – C. Debussy

1) Joseph Haydn (1732-1809) :

Symphonie n°84, en mi bémol majeur
Symphonie n°85, en si bémol majeur

= Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin

(DG, juin-juillet 1980)

Des interprétations bien huilées mais pas grasses, -les basses ne pèsent rien mais contribuent à une articulation très structurante.
Pour le maestro, le vecteur expressif du discours haydnien se situe dans les cordes et particulièrement violons et altos,
ce qui nous vaut un luxe de matières finement grenues qu'émulsionnent ses archets berlinois.
On dirait que les textures et la netteté du dessin important davantage que le potentiel expressif.
Certes, en ces années-là, le style du dernier Karajan tend à se parcheminer, à poser pour la postérité,
et à défaut de regretter des raideurs (l'agogique reste aérée voire limpide) du moins souhaiterait-on un surcroît de spontanéité.
Pour comparer à une autre pointure du classicisme austro-allemand, le vieux Klemperer avec le Philharmonia usait d'un geste plus rigide,
mais obtenait un résultat bien mieux communicatif !

DavidLeMarrec a écrit:

Le IV est vraiment à l'étage supérieur, que des merveilles qui s'enchaînent sans discontinuer, et ce sont les plus belles de l'opéra !  (j'avoue ne plus jouer que celui-là, mais tout est beau, oui !)

Oui, en effet, il y a une sacrée différence de densité entre l'Acte IV et les autres. Les duos, notamment, sont magnifiques.

DavidLeMarrec a écrit:

(jouer, parce que les enregistrements sont assez largement coupés, trop frustrant)

Ah oui ? Lesquels ? Pas dans la version de Rosenthal, j'espère  

2) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Symphonie n°4 en si bémol majeur, Op. 60

= Eugen Jochum, Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam

(Philips, juin 1968)

Après Haydn, Beethoven ; après Karajan à Berlin, Jochum à Amsterdam : ça ne rigole pas ce soir, que de la grande pointure !
Une interprétation sûre, d'une parfaite clarté de conception, très lisiblement rendue par des lignes plutôt dures, et sans mollesse.
Un certain triomphe de l'équilibre formel, celui du suprême architecte qu'était Jochum.

Tournesol a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Le IV est vraiment à l'étage supérieur, que des merveilles qui s'enchaînent sans discontinuer, et ce sont les plus belles de l'opéra !  (j'avoue ne plus jouer que celui-là, mais tout est beau, oui !)

Oui, en effet, il y a une sacrée différence de densité entre l'Acte IV et les autres. Les duos, notamment, sont magnifiques.

DavidLeMarrec a écrit:

(jouer, parce que les enregistrements sont assez largement coupés, trop frustrant)

Ah oui ? Lesquels ? Pas dans la version de Rosenthal, j'espère  

La version Rosenthal est la seule publiée commercialement ; et dans les bandes de représentations, les coupures sont les mêmes. Il manque notamment un bout de la superbe tirade d'Hilda au I (qui explicite l'intervention de Sigurd), un duo entre Uta et Brunehild au III, qui explique bien des choses, et surtout, au IV, la moitié de l'air de Brunehild (qui inclut une superbe prière à Odin !), et un second duo Hilda-Brunehild où la première fait un chantage à l'amour pour sauver Sigurd, débat qui dure trop longtemps, Sigurd est frappé à mort.

Que de l'excellente musique pourtant, du niveau du reste.

Je ne sais pas si le matériel est simplement coupé, ou perdu (les rats ont fait des ravages dans le grenier de Choudens, m'a-t-on dit).

Enfin, en attendant, on a ce qu'on a, qui est quand même très très beau… (et la popularité passée de l'œuvre permet de mettre la main très facilement sur la partition chant-piano, au besoin)

3) Johannes Brahms (1833-1897) :

Symphonie n°2 en ré majeur, Op. 73

= Arturo Toscanini, Orchestre symphonique de la NBC

(RCA, février 1952)

Quand je vous disais que ce soir au programme, c'est de la grosse pointure !
Après Karajan et Jochum : Toscanini !
Magnifique, un orchestre gonflé à bloc, un chef qui polarise les phrasés et fait tout avancer par une énergie irrépressible.
Dans la même veine, thésaurisez aussi les Variations sur un thème de Haydn enregistrées dans les mêmes circonstances, quelques jours plus tôt :
une autre leçon de direction d'orchestre, d'une prodigieuse motricité, qui rayonne à mille ampères !

¶ Różycki – Eros i Psyche (Operavision)
Tient toutes ses promesses. Même la naïveté du livret fonctionne très bien.

¶ Tchaïkovski – Manfred – Opéra de Munich, K. Petrenko (bande de la radio WQXR)
Lecture de feu – si on augmente bien le son, on sent le grain des cordes, et la réverbération sur les murs de la salle !
https://www.wqxr.org/story/kirill-petrenko-conducts-bayerisches-staatsorchester-live-carnegie-hall/

¶ C.-M. Schoenberg – Miss Saigon – Salonga

¶ Kodály – Duo violon-violoncelle – J. Fischer, Müller-Schott
¶ Schulhoff – Duo violon-violoncelle – J. Fischer, Müller-Schott
¶ Ravel – Sonate violon-violoncelle – J. Fischer, Müller-Schott
¶ Halvorsen – Passacaglia, d'après Haendel– J. Fischer, Müller-Schott

¶ Legrenzi, La Divisione del Mondo, extraits

¶ Wagner – Das Rheingold, deuxième tableau – Solti Bayreuth 1983

¶ Stravinski – Le Sacre du Printemps – Atlanta SO, Levi (Telarc)
J'aime beaucoup leur association, mais ce n'est pas dans le Sacre qu'elle fonctionne le mieux.

¶ Brahms – Quatuor avec piano n°2 – Capuçon, Caussé, Capuçon, Angelich (Virgin)
Rarement donné hors des intégrales Brahms, car long (presque une heure à lui tout seul), mais le meilleur des trois, même si j'aime beaucoup le Troisième !

¶ Crusell – Concerto pour clarinette n°1 – Kriikku, Radio Finlandaise, Oramo (Ondine)
¶ Crusell – Concerto pour clarinette n°2 – Kriikku, Radio Finlandaise, Oramo (Ondine)
¶ Crusell – Concerto pour clarinette n°3 – Kriikku, Radio Finlandaise, Oramo (Ondine)
Des mélodies de Mozart avec du ploum-ploum de ballet façon Boïeldieu-Adam-Hérold, vraiment délicieux, surtout le 2 !

¶ Bartók – Concerto pour piano n°1 – Kocsis, Budapest FO, Iván Fischer (Philips)
¶ Bartók – Concerto pour piano n°2 – Kocsis, Budapest FO, Iván Fischer (Philips)
¶ Bartók – Concerto pour piano n°3 – Kocsis, Budapest FO, Iván Fischer (Philips)
Le Deuxième, le Deuxième… quelle orgie !
(en termes de versions, il y a plus grisant, sinon)

¶ Vaughan Williams – Symphonie n°5 – Liverpool RPO, Manze (Onyx)
¶ b]Vaughan Williams – Symphonie n°6[/b] – Liverpool RPO, Manze (Onyx)
Flatte plutôt le côté étale que l'originalité de ces symphonies. Pas passionné, un peu frustré que Manze n'y déploie pas sa meilleure netteté de trait.

¶ Mireille / Nohain – Mais pourquoi t'es-tu teinte ? – Pills & Tabet
/watch?v=RkhdzmNkwY8

¶ Larsson – Symphonie n°1 – Helsingborg SO, Manze (CPO)
Une semaine n'est pas complète sans son petit shoot CPO. Même si la poésie fonctionne moins avec orchestre qu'en quatuor, chez Larsson.

Herbert Kegel (1920-1990)


4) Paul Hindemith (1895-1963) :

Symphonie « Mathis le Peintre »

= Herbert Kegel, Orchestre philharmonique de Dresde

(Eterna, mars 1980)

5) Claude Debussy (1862-1918) :

La Mer
Nocturnes

= Paavo Järvi, Orchestre symphonique de Cincinnati

(Telarc, janvier-février 2004)

Bof, interprétativement rien de neuf ni de passionnant.
Et le prise de son manque de finesse, et s'avère assez déséquilibrée quant aux proportions tonales,
épaisse et bourbeuse dans les graves.
Je ne raffole pas des captations malingres, et je n'aime pas entendre la pâte debussyste trop tréfilée.
Mais là a contrario, comment apprécier la science des dosages instrumentaux quand le spectre en sort bouffi ?

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Brahms – Quatuor avec piano n°2 – Capuçon, Caussé, Capuçon, Angelich (Virgin)
Rarement donné hors des intégrales Brahms, car long (presque une heure à lui tout seul), mais le meilleur des trois, même si j'aime beaucoup le Troisième !


¶ Bartók – Concerto pour piano n°2 – Kocsis, Budapest FO, Iván Fischer (Philips)
Le Deuxième, le Deuxième… quelle orgie !
(en termes de versions, il y a plus grisant, sinon)

Deux absolus chefs d'œuvre!

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Prokofiev : Concerto pour piano n°3 (Toradze/Gergiev)

Version superlative de ce grand classique de la littérature concertante.

Schumann Etudes symphoniques Maria Grinberg (1961)

2 symphonies :  

Dora Pejacevic Symphonie (1918)  Rasilainen / Rheinland-Pfalz
Cpo a sorti quelques cd consacré à cette compositrice croate.
Une symphonie très romantique en 4 mouvements (Allegro,Andante,Scherzo,Allegro), gouleyante excepté le final  , les 45 minutes passent vite .

DavidLeMarrec a écrit:

Larsson – Symphonie n°1 – Helsingborg SO, Manze (CPO)
Une semaine n'est pas complète sans son petit shoot CPO. Même si la poésie fonctionne moins avec orchestre qu'en quatuor, chez Larsson.

Lars-Erik Larsson Symphonie n°3 (1945)  Helsingborg/fryberg
j'aime cette symphonie , assez "néo-classique" (le final ça sonne comme la symphonie classique de prokofiev ) avec un parfum scandinave .

Les Maestros de la Nuit...





Au programme ce soir :   J. Haydn – W.A. Mozart – F. Schubert – A. Dvořák – G. Kochan

Sous influence de mélo et DLM , ce soir :

Halvorsen – Passacaglia, d'après Haendel     renaud & gautier capuçon

Brahms Symphonie n°2   Toscanini/NBC

Brahms Variations sur un thème de Haydn  Toscanini/NBC , j'aime peu la forme "thème et variations" mais vu la pub de Mélo pour la version Toscanini , j'espère  ne pas d'être déçu  

1) Joseph Haydn (1732-1809) :

Symphonie n°101, en ré majeur

= Otto Klemperer, Philharmonia Orchestra

(Columbia, janvier 1960)

La prise de son correspond aux plus anciennes sessions haydniennes de Klemperer à Londres et s'avère un peu moins transparente,
un peu plus déteinte que les symphonies enregistrées ensuite, entre 1964-1971.
Si vous écoutez en CD, préférez d'ailleurs les parutions japonaises en single plutôt que le coffret emi
qui ne me semble pas aussi propre ni chatoyant que le sculptural remastering nippon.
Pour autant, quel que soit le support, la robustesse, l'épanouissement de la sonorité s'imposent à l'oreille.
Autant l'avouer : je suis très client du Haydn du vieux maestro allemand !
La clarté de l'architecture (certes obtenue par des tempi fort prudents, mais aussi par la disposition en vis-à-vis des violons),
le gourmand matériau de l'orchestre anglais (cordes riches, bois très individualisés),
le soin extrême prodigué aux phrasés se placent à l'entier service de la communication des ambiances.
Le ton est aimable, affable parfois (le célèbre balancement de l'Andante qui vaut le surnom de l'œuvre ), tout de douceur.
L'on y admire les précis rouages de l'orchestre haydnien,
mais surtout on trouve dans ces témoignages mille occasions de s'émouvoir du contenu expressif.
Klemperer me semble avoir trouvé l'équilibre parfait entre la lisibilité et la caractérisation, entre l'aplomb formel et le charme  

greg skywalker a écrit:

Brahms Symphonie n°2   Toscanini/NBC

Brahms Variations sur un thème de Haydn  Toscanini/NBC, j'aime peu la forme "thème et variations"
mais vu la pub de Mélo pour la version Toscanini, j'espère  ne pas d'être déçu

Reviens vite nous dire ce que tu en as pensé

E. Jacquet de la Guerre Sonates pour violon Ensemble La Réveuse

Mélomaniac a écrit:

greg skywalker a écrit:

Brahms Symphonie n°2   Toscanini/NBC

Brahms Variations sur un thème de Haydn  Toscanini/NBC, j'aime peu la forme "thème et variations"
mais vu la pub de Mélo pour la version Toscanini, j'espère  ne pas d'être déçu

Reviens vite nous dire ce que tu en as pensé

ça change des versions "bucoliques" de la 2ème    , Toscanini embrase le  final ,entre autre . Pour les variations , j'apprécie Toscanini qui caractérise chaque variations .
Après le son n'est pas chouette , j'aimerai avoir une version moderne avec la fougue de Toscanini

2) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°39 en mi bémol majeur, K. 543
Symphonie n°40 en sol mineur, K. 550

= Nikolaus Harnoncourt, Concentus Musicus de Vienne

(Sony, décembre 2012 – octobre 2013)

Découverte de ces enregistrements du dernier Harnoncourt, plus extrémistes que jamais !
Bilan mitigé.
Dans ces deux interprétations, la composante mélodique du discours mozartien se soumet ici à une direction essentiellement rythmique
qui privilégie la dramatisation du discours et le relief du texte.
Le style exacerbe la vivacité et le contraste : dynamique, prosodique (legato/hiatus), texturaliste (le duvet des cordes, la verdeur des vents)...
Au point que l'on se croit sur des montagne russes, dans un wagonnet qui tressaute chaque seconde pendant qu'il caracole sur des rails accidentés.
Bref, faut avoir le cœur bien accroché au risque que l'écoute devienne une expérience émétique.
Pourtant, ces cavalcades ne compromettent en rien la lisibilité, mais elles la (sur)chargent d'effet démonstratif, comme une prose à thèse.
Certes, on s'en doute, les timbres à cru correspondent aux critères HIP du moment.

J'ai été dérouté par cette lecture à contrevent de la 39°, avec ses phrasés en saccade que contondent les timbales.
Allegro chavirant. Le Menuet s'encanaille comme larrons en foire.

La 40° s'en sort mieux. Introduction doucereuse du Molto allegro, mais illico les jaillissements écrasent cette douceur sous des mugissements.
Beaucoup de finesse dans l'Andante travaillé à l'épidermique.
Belle surprise avec ce Menuet ébroué, d'une prodigieuse intensité -mes habitudes tolèrent mieux cette lecture que dans la 39°
où l'orchestre viennois se montrait trop yoyotesque à mon goût.
Tempo retenu et scrutateur dans le Finale, où Harnoncourt ose une scénarisation très théâtrale (surlignée par les ahans de cornistes,
par les césures appuyées), et là ça fonctionne fort bien, même si la rhétorique triomphe de l'affect :
comparé aux grandes versions "classiques", on y pressent moins les froides vérités funestes que la catharsis des planches telle que l'énonçait Boileau.

greg skywalker a écrit:

j'aimerais avoir une version moderne avec la fougue de Toscanini

Ça n'existe pas, vilain hifiste

3) Franz Schubert (1797-1828) :

Symphonie n°8 en si mineur, D. 759

= Charles Munch, Orchestre symphonique de Boston

(RCA, décembre 1955)

Après les traumatisantes expériences mozartiennes, je me sens mieux dans ces pantoufles

J S Bach
* Concerto no.4 en la majeur BWV 1055
Glenn Gould, piano
Columbia Symphony Orchestra
Vladimir Golschmann

4) Antonín Dvořák (1841-1904) :

Le Rouet d'or, poème symphonique Op. 109
La Colombe sauvage, poème symphonique Op. 110

= Václav Neumann, Orchestre philharmonique tchèque

(Supraphon, février-août 1977)

Pour la caractérisation, la dramatisation du propos, l'idiome du timbre, je reste fidèle à Talich avec le même orchestre.
Toutefois, voilà des interprétations frémissantes, remarquables de finesse, et d'une poésie très subtile.

L'anniversaire de naissance de Karajan qui aurait 110 ans aujourd'hui (5 avril).
Mon choix se porte sur le Concerto Brandebourgeois no.3 de Bach.


watch?v=q6Dm-SD8FE4

Ravélavélo a écrit:

L'anniversaire de naissance de Karajan

Zut, tu aurais dû le dire avant, j'aurais programmé une complète soirée HvK revival

5) Günter Kochan (1930-2009) :

Symphonie n°2

= Kurt Sanderling, Orchestre symphonique de Berlin

(Eterna, mars 1970)

Une œuvre pour grand orchestre écrite en 1968, d'un bon quart d'heure, annoncée comme monobloc,
mais soudée par des épisodes rythmiquement très contrastés, où les tableaux s'enchainent abruptement, avec une verve cinématographique.
Langage tonal clair et net, au service d'une pensée lucide et d'un activisme terriblement efficace, notamment les passages percussifs.

Mélomaniac a écrit:

Ravélavélo a écrit:

L'anniversaire de naissance de Karajan

Zut, tu aurais dû le dire avant, j'aurais programmé une complète soirée HvK revival

Oui, c'est dommage.
J'étais occupé plus tôt.
Je rajoute quand même le deuxième mouvement du Concerto no.21 de Mozart. Il dirige du piano cette fois.


/watch?v=S614RBjxt9c

Loyset Compère (1445-1518)  Missa Gaillaezescha  - musique pour le duc de Milan  Odhecaton/la pifareschia/la reverdie/ensemble pia&forte , paolo de col

Prokofiev : Concerto pour piano n°5 (Toradze/Gergiev)

Cet opus ne dissimule guère ses accointances néo-classiques.

Je préfère nettement le 2 et le 3.

Maurice Ravel
* Ma Mère l'Oye
London Symphony Orchestra
Michael Tilson Thomas
CBS Masterworks, 1989

L. v. Beethoven
* Sonate 'Waldstein'
Louis Lortie, piano