Très agréablement surpris par ce jeune chef britannique qui a donné un très beau concert avec l'orchestre de Paris.
On pourrait peut-être aussi penser que ce sont des œuvres que l'orchestre connaît et domine très bien, mais tout de même…
Les Métaboles étaient vraiment bien, comme avec Järvi, ou presque, mais un (gros) détail m'a vivement interpellé: dans la première pièce, le contrebasson donnait des basses vraiment bizarres que je n'avais jamais entendues et qui déséquilibraient les incantations chorales des bois.
Je viens de vérifier sur la partition, le contrebasson ne joue normalement rien avant la troisième pièce.
C'est comme si la bassoniste avait joué le 3è basson mais avec le contrebasson, qui sonne à l'octave inférieure, d'où cette impression bizarre.
Alors je me suis dit que peut-être Dutilleux avait révisé son œuvre tardivement et que je ne m'en étais pas rendu compte lors de mes dernières écoutes… sauf qu'il n'y a rien de tout ça non plus dans l'enregistrement de Järvi avec le même orchestre (déjà après la mort du compositeur) ou si on regarde la vidéo de Kwamé Ryan avec le Philhar par exemple, où on voit bien le contrebasson posé pendant la première pièce…
Ca n'aura peut-être gêné que moi… hyper bizarre, quand même.
Je n'ose croire à une telle étourderie.
Si certains vont au concert de jeudi, je serais curieux de voir si cela se confirme ou au contraire si c'est une erreur qui aura été corrigée...
Le concerto pour violoncelle de Schumann, que dire… Effectivement…
J'aurai l'occasion (
) de le réentendre la saison prochaine, par Sol Gabetta et Lintu, en première partie de la Turangalîla.
Bizarrement, G.Capuçon a joué Après un rêve de Fauré en bis, mais très très lentement, et sans accompagnement aucun.
C'était assez beau, mais ça ne ressemblait plus trop à Après un rêve de Fauré du coup.
Le meilleur du concert a pour moi été Petrouchka (version 1911), vraiment saisissant, très maîtrisé, mordant aussi, très virtuose de la part de l'orchestre, avec plein d'effets géniaux. (un passage où on croyait vraiment entendre l'imitation de l'accordéon, je ne sais plus si c'était avec des clarinettes ou des cors, ou les deux)
J'ai juste regretté que le piano soit un peu loin au fond de la scène.
Visuellement c'est un chef qui paraît très clair dans sa battue, avec des gestes précis (pas de gestes parasites à mon sens) et un grand engagement physique.
On a senti une belle entente avec l'orchestre.