Voici quelques années j'assistai aux Quatre Saisons de Vivaldi, précédées du concerto de Noël de Corelli. Spinosi, Jean-Christophe dirige avec divination l'Ensemble Matheus dans ces œuvres baroques italiennes. Comment exprimer les vagues lumineuses de ces notes de musique, comme autant de bougies constellant ma mémoire, comme d'aquatiques versailles, comme seules ce temps a pu les produire...
Il y a mieux, encore avec Matheus, l'an dernier dans Rinaldo. Accompagné d'une sublime boréade amie à l'opéra de Handel, livré dans son Ie Acte habillé de flûtes à foison, de flûtes à champagne et de zinguerie cosmogonique à tous les pupitres, nous fûmes fascinées et heureux. Et qu'importe si ce beau monde n'a pas eu le temps de nous torcher mieux féalement la suite : Merci Handel.