TCE - Best of Stravinsky - 30/09/22 Roth

Ce soir à 20h:

PROGRAMME
LES TROIS CHEFS-D'ŒUVRE DE STRAVINSKY

L’Oiseau de feu
Petrouchka
Le Sacre du printemps

Les Siècles
François-Xavier Roth

C'est pas potentiellement un des concerts du mois ou de l'année, ça?

En tout cas ça a l'air très très bien rempli.

Rattle avait donné le même programme à la philharmonie il y a quelques années avec le LSO.
Fameux concert!

Le TCE m'a écrit pour dire qu'ils avaient changé les fauteuils cet été, mais que les strapontins auraient du retard... Replacé dans un endroit pourri (fond de baignoire). C'est assez frustrant ! Apparemment, ils replacent beaucoup de monde, toujours à l'arrache.

Ça commence bien la saison...

Rocktambule a écrit:

Le TCE m'a écrit pour dire qu'ils avaient changé les fauteuils cet été, mais que les strapontins auraient du retard... Replacé dans un endroit pourri (fond de baignoire). C'est assez frustrant ! Apparemment, ils replacent beaucoup de monde, toujours à l'arrache.

Ça commence bien la saison...

En général, le service Relations avec le public est très arrangeant, il ne faut pas hésiter à les appeler.

Exactement: je les ai appelés et j'ai été replacé à une place qui me convient très bien.

(quand on prend ses places des mois à l'avance et qu'on se fait replacer le jour même, on peut être agacé!)

DavidLeMarrec a écrit:

En général, le service Relations avec le public est très arrangeant, il ne faut pas hésiter à les appeler.

Fait, merci du conseil. Place beaucoup moins bonne que la première, mais moins pire que la baignoire... Je n'apprécie pas la méthode, et ça va se reproduire la semaine prochaine (ce serait étonnant qu'ils installent les strapontins ce week-end). Au téléphone, il n'a pas pu me replacer pour lundi, il faut attendre... Relou !

Rocktambule a écrit:

Le TCE m'a écrit pour dire qu'ils avaient changé les fauteuils cet été, mais que les strapontins auraient du retard... Replacé dans un endroit pourri (fond de baignoire).

Ça reste malgré tout l'excellente nouvelle de la rentrée : tous les fauteuils des 1er et 2e balcon ont été remplacés ! Les précédents étaient un modèle d'inconfort. En route pour découvrir les nouveaux.

Rocktambule a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

En général, le service Relations avec le public est très arrangeant, il ne faut pas hésiter à les appeler.

Fait, merci du conseil. Place beaucoup moins bonne que la première, mais moins pire que la baignoire... Je n'apprécie pas la méthode, et ça va se reproduire la semaine prochaine (ce serait étonnant qu'ils installent les strapontins ce week-end). Au téléphone, il n'a pas pu me replacer pour lundi, il faut attendre... Relou !

La vraie question que tout le monde se pose sans oser la poser : pourquoi tu t'abonnes aussi ?

Bon, les sièges, c'est vraiment exceptionnel comme problématique, tu ne devrais pas en souffrir trop souvent.

DavidLeMarrec a écrit:

La vraie question que tout le monde se pose sans oser la poser : pourquoi tu t'abonnes aussi ?

Bon, les sièges, c'est vraiment exceptionnel comme problématique, tu ne devrais pas en souffrir trop souvent.

Quel rapport ?

Je m'abonne justement dans cette salle pour avoir les quelques strapontins qui conjuguent bonne visibilité / acoustique et prix convenable (catégorie 3). Hier soir, c'était plutôt bien rempli, le replacement aurait été tendu !

J'ai testé les nouveaux fauteuils : confortables (ie pas encore défoncés), mais l'espacement entre les rangs n'a pas changé (et c'est normal, mais dommage). Ils ont aussi changé les moquettes en salle. Finitions en cours, il manquait pas mal de détails (plinthes, jointures, quelques peintures...).

Oui, les nouveaux fauteuils sont assez beaux, et assez confortables; reste en effet le peu de places pour les jambes, ça ça ne change pas.

Un mot sur le dispositif du concert: le "programme de salle" (annoncé comme tel et disponible en pdf sur la fiche du concert) n'est pas disponible en salle.
On a un simple feuillet avec un truc à scanner avec son smartphone si on veut lire le programme. Economies de papier donc...
 https://fr.calameo.com/read/0030455156b08bc95ac2d

Mais!... L'argument des ballets défile sur le panneau de surtitrage, de façon assez détaillée, très profitable pour Petrouchka notamment.
Idéal si on ne connaît pas les oeuvres, pour éviter d'avoir 2 heures de Stravinsky qui défilent sans comprendre ce qui s'y passe.

Bon, je ne vais pas trop développer, mais c'était une très très belle soirée.
Si on connaissait les enregistrements (qui datent déjà pas mal en fait), on était pas dépaysé par ce que font les Siècles et Roth là-dedans.
L'Oiseau de feu n'a jamais été aussi stravinskien (et moins rimskien) et pré-Sacre, avec cette lecture tranchante, parfois sèche (la fin!), violente, mais toujours poétique.
Le Sacre sonne quand même très très différemment joué ainsi sur ces instruments, et l'acoustique de la salle, à l'inverse de celle de la Philharmonie, accentuait les nombreux silences et le mordant de l'orchestre.
Pour moi c'est peut-être Petrouchka qui y gagnait le plus, avec son pittoresque mais aussi sa poésie et sa modernité, là aussi annonçant le Sacre ou les passages les plus modernes du Rossignol.
Dans les trois oeuvres, Roth n'hésite pas à faire sonner son orchestre de façon brutale, disgracieuse, narquoise, violente, parfois moche.
Jamais je n'ai été si peu dérangé par des fausses notes (et il y en a eu un certain nombre malgré la virtuosité de ces musiciens, mais il faut voir les tempi!), tant j'étais saisi par la tension et les climats développés par Roth.

Entendre les trois à la suite dans ces conditions était un grand luxe.  
Certainement un des concerts que j'aurai en mémoire encore en fin de saison.

Ca a été fimé pour la chaîne Youtube de la salle je crois, ça sera intéressant de réécouter ça. (et de réentendre la petite fille qui gémissait/parlait à voix haute pendant nombre de silences de Petrouchka notamment!...)

Sinon, à réécouter au disque pour comparer...

Merci pour cette relation... qui fait en effet très envie (en rêve) !
mais ça m'a rappelé un concert étourdissant, et aussi mémorable pour moi, avec exactement le même programme, par "ce cher" Gergiev et le Mariinsky (au Japon)... j'en ai encore la chair de poule (même si parfois, ça manquait un peu de "subtilités")...

PS : "On a un simple feuillet avec un truc à scanner avec son smartphone si on veut lire le programme. Economies de papier donc..."
Ah... ce cher papier ! En tout cas, assez pénible pour ceux qui (comme moi) n'ont pas de smartphone...

vinteix a écrit:

PS : "On a un simple feuillet avec un truc à scanner avec son smartphone si on veut lire le programme. Economies de papier donc..."
Ah... ce cher papier ! En tout cas, assez pénible pour ceux qui (comme moi) n'ont pas de smartphone...

Economies de bout de chandelle ! Surtout que le QRCode renvoyait à un programme de la saison passée (récital de David Fray). C'est nul !

Je gage que moins de 10 personnes ont fait l'effort d'aller consulter le programme sur le site, ce qui revient à le concevoir et l'écrire pour rien.

Je te rassure, ils n'ont pas écrit grand chose, ils ont recopié le livret du CD.

Beaucoup a déjà été dit sur cette soirée de rentrée au TCE, première soirée de la résidence des Siècles dans cette salle. Pas vraiment l'ambiance des grands soirs, mais beaucoup de monde dans la salle et dans les couloirs.

Replacé, en raison de la disparition momentanée des strapontins, sur l'extrême latéral du premier balcon, je me suis installé en même temps qu'un trompettiste, avec son pupitre. En face, côté impair, même manège. J'aime bien les effets que donne la spatialisation sonore, notamment dans cette salle (souvenirs du Requiem de Verdi, dans cette configuration).

Roth entre en scène en eaux. Lui qui aime bien dire parfois quelques mots ne parlera pas de la soirée. Pas de programme de salle non plus, comme déjà mentionné, mais le panneau des sur-titres est descendu et les titres des tableaux des trois ballets défileront pendant tout le concert : je craignais que cela ne me déconcentre, mais finalement, c'est plus efficace que de suivre sur le programme. J'ai bien aimé le procédé !

Programme généreux en quantité de musique. La découpe avec deux courts entractes m'a bien plu, ça permet de se dégourdir les jambes et discuter un peu, mais sans traîner en longueur. C'est agréable de bénéficier d'un programme aussi roboratif, et une occasion d'étudier concrètement l'évolution du langage de Stravinsky en quelques années et quelques œuvres de même genre.

Oiseau de feu : après la version de Mäkelä la semaine précédente à la PP, où je m'étais un peu ennuyé, c'était l'occasion de confirmer que je n'arrive pas à rentrer dans cette partition. Il y a plus de 35 minutes sur 45 où je m'ennuie copieusement. Et pourtant, je m'accroche, intrigué par tout le bien que je lis de cette musique dans vos commentaires. Il faudrait peut-être que je travaille avec une partition sous le nez. De mémoire, mon intérêt s'éveille à partir de la mort de Kachtcheï. Vendredi, le thème le plus célèbre du morceau était pris avec une telle rapidité que je n'ai pas réussi à m'en délecter, il est passé trop vite ! Pourtant, ça a dû fonctionner inconsciemment, car le thème me trotte en tête depuis vendredi...

Petrouchka : pas retrouvé la magie découverte dans ce morceau à l'occasion de l’œuvre augmentée donnée à RF par l'ONF et Macelaru la saison passée, et dans le concert qui a suivi à la PP. La puissance évocatrice n'a pas fonctionné pour moi vendredi. Effectivement, j'ai bien entendu des mesures qui annoncent le Sacre, notamment dans la répétition d'accords scandés. J'avais peut-être la tête ailleurs. Un enfant a bien chouiné au second balcon, c'est quand même scandaleux d'amener un enfant voir un tel programme : il existe plein de programmes pour enfants, il y a bien mieux que du Stravinsky terrifiant sur instruments d'époque pour commencer, il me semble ! Le théâtre devrait faire son travail en refusant l'accès aux enfants avant un certain âge. Qu'est-ce qu'il faut attendre et supporter pour avoir un beau Sacre !

Sacre du printemps : version âpre, sèche et très découpée, comme les deux autres ballets d'ailleurs. Séduit par cette interprétation dégageant de l'authenticité, même si ce ne sera pas mon plus beau Sacre entendu en salle. Beaucoup de canards, notamment un cor (je sais que c'est difficile, surtout sur instruments d'époque, mais bon...). Ça restait jouissif en diable ; ce morceau a un effet surpuissant sur moi, irrésistible ; c'était délectable !

Je valide la forme du programme, le concept exhaustif autour d'une période marquante d'un compositeur majeur. Je garde en souvenir le concert autour de Franck, en fin de saison dernière, celui autour de Saint-Saëns l'année précédente... Dans la saison en cours, il y aura aussi un concert autour de l'évolution du langage moderne à Vienne (Mahler, Schoenberg et Berg).